Chapitre 4
C'est un matin ordinaire, mais une vague d'angoisse m'envahit à l'idée de retourner au lycée. Chaque pas vers l'école est comme un poids supplémentaire sur mes épaules, une promesse de moqueries et de ricanements. Les couloirs résonnent de cris, de rires, mais jamais de ceux qui m'est destiné. Je sais que les regards se tournent vers moi, que les chuchotements suintent de mépris. Chaque jour, je me bats pour me cacher, pour éviter d'attirer l'attention. La salle de mathématiques m'accueille avec son ambiance grise et monotone, mais même cet endroit familier devient un piège où l'ennui et la peur se mêlent.
À peine installée à mon bureau, je suis seule, entourée de murmures furtifs et de rires étouffés. Je sors mon carnet, cherchant refuge dans mes dessins, mais les moqueries d'un groupe de camarades me parviennent, aigües et pleines de mépris. Mes mains se déplacent mécaniquement sur la page, chaque trait me rapprochant d'un monde où les cris sont étouffés et où la solitude se transforme en réconfort.
Aujourd'hui, je décide de dessiner une jonquille, cette fleur lumineuse qui évoque des souvenirs de douceur. Je ne me concentre même pas sur le papier, mes pensées errant vers Erika, ma meilleure amie, qui collectionne mes dessins sans que je comprenne vraiment pourquoi. Pourtant, j'adore lui en faire plein ; cela me donne l'impression de lui offrir un peu de moi, de la joie dans ce monde qui m'écrase.
Alors que je dessine, je ne remarque même pas la métamorphose de mon esquisse. À la fin, en levant les yeux, je découvre avec horreur le visage d'une jeune fille gravé sur la page, une image que je n'ai pas cherché à capturer. Mon cœur se serre, un frisson de panique me traverse, et tout à coup, je me lève de ma chaise, le bruit de ma chair sur le bois résonnant comme un cri désespéré.
Soudain, la voix de ma professeur résonne dans la classe, mais son ton m'apparaît lointain, comme si j'étais sous l'eau. Elle commence à me disputer, et je ne peux qu'entendre des bribes de ses paroles, noyées dans un océan de panique. Mes camarades de classe, assis autour de moi, chuchotent et rient, leurs moqueries me parvenant comme une mélodie cruelle. Je me sens seule à mon bureau, piégée dans un monde hostile où les regards se transforment en flèches, et chaque murmure est une attaque. Les autres élèves semblent disparaître autour de moi, leurs visages flous se fondent dans l'arrière-plan, alors que je me concentre sur ma feuille. Je m'y réfugie, mais cette échappatoire devient un piège.
Tout à coup, le décor change brutalement. Les murs de la classe s'effritent, et des flammes éclatent, dévorant l'espace qui m'entoure. Je suis transportée dans une maison en feu, l'odeur âcre de la fumée me prend à la gorge, rendant chaque respiration difficile. Mon cœur s'emballe, battant à tout rompre, et une terreur sourde envahit chaque fibre de mon être. Au milieu de ce chaos, une voix féminine désespérée s'élève : « Pars, ma petite chérie, sors de cette maison ! » Ces mots résonnent en moi comme un appel à la vie, me rappelant la chaleur d'un foyer que je ne connais que par fragments. Je tente de fuir, mais chaque mouvement est lourd, comme si la chaleur des flammes me retenait. Je regarde autour de moi, cherchant une issue, mais tout est déformé.
En essayant de m'échapper, je sens la brûlure sur ma peau, une douleur vive qui me fait crier. Mon bras est en feu, et la réalité de ma situation me frappe de plein fouet. Je panique, les larmes aux yeux, et je réalise que je ne peux pas rester ici. Je dois sortir, je dois me libérer de ce cauchemar. L'intensité de la chaleur me tire de mes pensées, me rappelant que je suis en danger, et je lutte pour échapper à ce monde en désordre où la peur et la souffrance s'entrelacent, me laissant désespérément chercher une issue.
Dans un élan de désespoir, je parviens enfin à me dégager de cette maison en flammes, mes jambes me portant à toute vitesse à travers la forêt. Les arbres défilent autour de moi, leurs silhouettes sombres se mêlant à la lumière vacillante des flammes derrière moi. Je ne me retourne pas, mais je sens la chaleur du feu sur ma peau, la fumée me suffocant. En rampant hors de cette prison de feu, une image me hante : une foule en colère qui m'entoure, leurs cris résonnant dans ma tête comme une mélodie désaccordée. Mes yeux se posent sur une maisonnette en bois, désormais réduite à des braises et des cendres.
Une peur sourde s'installe en moi, car au milieu de cette foule, une silhouette noire semble m'observer, immobile et dévorante. C'est comme si cette présence était l'incarnation de mes angoisses, un témoin de mes douleurs. Je sens une frisson glacé parcourir ma colonne vertébrale, mais je continue à fuir, chaque battement de mon cœur résonnant dans mes oreilles, me poussant à avancer, à m'éloigner de tout cela.
C'est un matin ordinaire, mais une vague d'angoisse m'envahit à l'idée de retourner au lycée. Chaque pas vers l'école est comme un poids supplémentaire sur mes épaules, une promesse de moqueries et de ricanements. Les couloirs résonnent de cris, de rires, mais jamais de ceux qui m'est destiné. Je sais que les regards se tournent vers moi, que les chuchotements suintent de mépris. Chaque jour, je me bats pour me cacher, pour éviter d'attirer l'attention. La salle de mathématiques m'accueille avec son ambiance grise et monotone, mais même cet endroit familier devient un piège où l'ennui et la peur se mêlent.
À peine installée à mon bureau, je suis seule, entourée de murmures furtifs et de rires étouffés. Je sors mon carnet, cherchant refuge dans mes dessins, mais les moqueries d'un groupe de camarades me parviennent, aigües et pleines de mépris. Mes mains se déplacent mécaniquement sur la page, chaque trait me rapprochant d'un monde où les cris sont étouffés et où la solitude se transforme en réconfort.
Aujourd'hui, je décide de dessiner une jonquille, cette fleur lumineuse qui évoque des souvenirs de douceur. Je ne me concentre même pas sur le papier, mes pensées errant vers Erika, ma meilleure amie, qui collectionne mes dessins sans que je comprenne vraiment pourquoi. Pourtant, j'adore lui en faire plein ; cela me donne l'impression de lui offrir un peu de moi, de la joie dans ce monde qui m'écrase.
Alors que je dessine, je ne remarque même pas la métamorphose de mon esquisse. À la fin, en levant les yeux, je découvre avec horreur le visage d'une jeune fille gravé sur la page, une image que je n'ai pas cherché à capturer. Mon cœur se serre, un frisson de panique me traverse, et tout à coup, je me lève de ma chaise, le bruit de ma chair sur le bois résonnant comme un cri désespéré.
Soudain, la voix de ma professeur résonne dans la classe, mais son ton m'apparaît lointain, comme si j'étais sous l'eau. Elle commence à me disputer, et je ne peux qu'entendre des bribes de ses paroles, noyées dans un océan de panique. Mes camarades de classe, assis autour de moi, chuchotent et rient, leurs moqueries me parvenant comme une mélodie cruelle. Je me sens seule à mon bureau, piégée dans un monde hostile où les regards se transforment en flèches, et chaque murmure est une attaque. Les autres élèves semblent disparaître autour de moi, leurs visages flous se fondent dans l'arrière-plan, alors que je me concentre sur ma feuille. Je m'y réfugie, mais cette échappatoire devient un piège.
Tout à coup, le décor change brutalement. Les murs de la classe s'effritent, et des flammes éclatent, dévorant l'espace qui m'entoure. Je suis transportée dans une maison en feu, l'odeur âcre de la fumée me prend à la gorge, rendant chaque respiration difficile. Mon cœur s'emballe, battant à tout rompre, et une terreur sourde envahit chaque fibre de mon être. Au milieu de ce chaos, une voix féminine désespérée s'élève : « Pars, ma petite chérie, sors de cette maison ! » Ces mots résonnent en moi comme un appel à la vie, me rappelant la chaleur d'un foyer que je ne connais que par fragments. Je tente de fuir, mais chaque mouvement est lourd, comme si la chaleur des flammes me retenait. Je regarde autour de moi, cherchant une issue, mais tout est déformé.
En essayant de m'échapper, je sens la brûlure sur ma peau, une douleur vive qui me fait crier. Mon bras est en feu, et la réalité de ma situation me frappe de plein fouet. Je panique, les larmes aux yeux, et je réalise que je ne peux pas rester ici. Je dois sortir, je dois me libérer de ce cauchemar. L'intensité de la chaleur me tire de mes pensées, me rappelant que je suis en danger, et je lutte pour échapper à ce monde en désordre où la peur et la souffrance s'entrelacent, me laissant désespérément chercher une issue.
Dans un élan de désespoir, je parviens enfin à me dégager de cette maison en flammes, mes jambes me portant à toute vitesse à travers la forêt. Les arbres défilent autour de moi, leurs silhouettes sombres se mêlant à la lumière vacillante des flammes derrière moi. Je ne me retourne pas, mais je sens la chaleur du feu sur ma peau, la fumée me suffocant. En rampant hors de cette prison de feu, une image me hante : une foule en colère qui m'entoure, leurs cris résonnant dans ma tête comme une mélodie désaccordée. Mes yeux se posent sur une maisonnette en bois, désormais réduite à des braises et des cendres.
Une peur sourde s'installe en moi, car au milieu de cette foule, une silhouette noire semble m'observer, immobile et dévorante. C'est comme si cette présence était l'incarnation de mes angoisses, un témoin de mes douleurs. Je sens une frisson glacé parcourir ma colonne vertébrale, mais je continue à fuir, chaque battement de mon cœur résonnant dans mes oreilles, me poussant à avancer, à m'éloigner de tout cela.
C'est un matin ordinaire, mais une vague d'angoisse m'envahit à l'idée de retourner au lycée. Chaque pas vers l'école est comme un poids supplémentaire sur mes épaules, une promesse de moqueries et de ricanements. Les couloirs résonnent de cris, de rires, mais jamais de ceux qui m'est destiné. Je sais que les regards se tournent vers moi, que les chuchotements suintent de mépris. Chaque jour, je me bats pour me cacher, pour éviter d'attirer l'attention. La salle de mathématiques m'accueille avec son ambiance grise et monotone, mais même cet endroit familier devient un piège où l'ennui et la peur se mêlent.
À peine installée à mon bureau, je suis seule, entourée de murmures furtifs et de rires étouffés. Je sors mon carnet, cherchant refuge dans mes dessins, mais les moqueries d'un groupe de camarades me parviennent, aigües et pleines de mépris. Mes mains se déplacent mécaniquement sur la page, chaque trait me rapprochant d'un monde où les cris sont étouffés et où la solitude se transforme en réconfort.
Aujourd'hui, je décide de dessiner une jonquille, cette fleur lumineuse qui évoque des souvenirs de douceur. Je ne me concentre même pas sur le papier, mes pensées errant vers Erika, ma meilleure amie, qui collectionne mes dessins sans que je comprenne vraiment pourquoi. Pourtant, j'adore lui en faire plein ; cela me donne l'impression de lui offrir un peu de moi, de la joie dans ce monde qui m'écrase.
Alors que je dessine, je ne remarque même pas la métamorphose de mon esquisse. À la fin, en levant les yeux, je découvre avec horreur le visage d'une jeune fille gravé sur la page, une image que je n'ai pas cherché à capturer. Mon cœur se serre, un frisson de panique me traverse, et tout à coup, je me lève de ma chaise, le bruit de ma chair sur le bois résonnant comme un cri désespéré.
Soudain, la voix de ma professeur résonne dans la classe, mais son ton m'apparaît lointain, comme si j'étais sous l'eau. Elle commence à me disputer, et je ne peux qu'entendre des bribes de ses paroles, noyées dans un océan de panique. Mes camarades de classe, assis autour de moi, chuchotent et rient, leurs moqueries me parvenant comme une mélodie cruelle. Je me sens seule à mon bureau, piégée dans un monde hostile où les regards se transforment en flèches, et chaque murmure est une attaque. Les autres élèves semblent disparaître autour de moi, leurs visages flous se fondent dans l'arrière-plan, alors que je me concentre sur ma feuille. Je m'y réfugie, mais cette échappatoire devient un piège.
Tout à coup, le décor change brutalement. Les murs de la classe s'effritent, et des flammes éclatent, dévorant l'espace qui m'entoure. Je suis transportée dans une maison en feu, l'odeur âcre de la fumée me prend à la gorge, rendant chaque respiration difficile. Mon cœur s'emballe, battant à tout rompre, et une terreur sourde envahit chaque fibre de mon être. Au milieu de ce chaos, une voix féminine désespérée s'élève : « Pars, ma petite chérie, sors de cette maison ! » Ces mots résonnent en moi comme un appel à la vie, me rappelant la chaleur d'un foyer que je ne connais que par fragments. Je tente de fuir, mais chaque mouvement est lourd, comme si la chaleur des flammes me retenait. Je regarde autour de moi, cherchant une issue, mais tout est déformé.
En essayant de m'échapper, je sens la brûlure sur ma peau, une douleur vive qui me fait crier. Mon bras est en feu, et la réalité de ma situation me frappe de plein fouet. Je panique, les larmes aux yeux, et je réalise que je ne peux pas rester ici. Je dois sortir, je dois me libérer de ce cauchemar. L'intensité de la chaleur me tire de mes pensées, me rappelant que je suis en danger, et je lutte pour échapper à ce monde en désordre où la peur et la souffrance s'entrelacent, me laissant désespérément chercher une issue.
Dans un élan de désespoir, je parviens enfin à me dégager de cette maison en flammes, mes jambes me portant à toute vitesse à travers la forêt. Les arbres défilent autour de moi, leurs silhouettes sombres se mêlant à la lumière vacillante des flammes derrière moi. Je ne me retourne pas, mais je sens la chaleur du feu sur ma peau, la fumée me suffocant. En rampant hors de cette prison de feu, une image me hante : une foule en colère qui m'entoure, leurs cris résonnant dans ma tête comme une mélodie désaccordée. Mes yeux se posent sur une maisonnette en bois, désormais réduite à des braises et des cendres.
Une peur sourde s'installe en moi, car au milieu de cette foule, une silhouette noire semble m'observer, immobile et dévorante. C'est comme si cette présence était l'incarnation de mes angoisses, un témoin de mes douleurs. Je sens une frisson glacé parcourir ma colonne vertébrale, mais je continue à fuir, chaque battement de mon cœur résonnant dans mes oreilles, me poussant à avancer, à m'éloigner de tout cela.
Je cours à travers la forêt, le vent hurlant à mes oreilles, un souffle froid qui contraste avec la chaleur résiduelle de la maison en flammes. Mes jambes fatiguent, mais je les pousse à continuer, animées par une volonté de survie qui transcende la douleur. Chaque arbre que je frôle semble m'encourager, leurs branches s'étendant comme des bras protecteurs. Pourtant, les cris de la foule continuent à résonner dans ma tête, s'intensifiant, comme un écho lointain qui ne veut pas s'éteindre. Mon esprit se débat avec une confusion croissante, une peur sourde qui menace de m'engloutir. Je me demande si cette silhouette noire m'a réellement vue, si elle est vraiment là ou si c'est juste une hallucination, le fruit de mes angoisses.
En me glissant entre les troncs, je sens des gouttes de sueur perler sur mon front, et je lutte pour rester concentrée. La douleur brûlante dans mon bras devient plus insistante, un rappel constant de ce que j'ai vécu. Chaque mouvement est un effort, et je sais que je dois me battre pour rester consciente. Une voix intérieure me chuchote que je ne suis pas seulement en fuite de la maison, mais aussi de mes propres démons. Je lutte contre l'envie de céder à la panique, de m'effondrer au sol, de laisser cette terreur m'engloutir.
Soudain, je me retrouve devant un petit ruisseau, l'eau claire serpentant entre les pierres. Je m'arrête un instant pour me pencher, aspirant à la fraîcheur du liquide. Mes mains tremblent en plongeant dans l'eau, mais un frisson me parcourt lorsque je réalise à quel point ma peau est brûlée. Je frémis, me remémorant les flammes qui ont englouti ma vision, et j'essaie de me ressaisir. Je dois avancer. L'idée de rester immobile est insupportable. Alors que je me redresse, je me force à prendre une profonde inspiration, tentant d'éloigner les images de la maison et de la silhouette obsédante.
À cet instant, une pensée m'effleure l'esprit : et si je n'étais pas la seule à souffrir de cette douleur ? Et si, quelque part, d'autres avaient aussi été engloutis par des flammes, que ce soit littéralement ou symboliquement ? Mais je repousse cette pensée, trop accablée par ma propre détresse. Je dois trouver un moyen de m'échapper, de m'éloigner de ce cauchemar.
Je cours à travers la forêt, le vent hurlant à mes oreilles, un souffle froid qui contraste avec la chaleur résiduelle de la maison en flammes. Mes jambes fatiguent, mais je les pousse à continuer, animées par une volonté de survie qui transcende la douleur. Chaque arbre que je frôle semble m'encourager, leurs branches s'étendant comme des bras protecteurs. Pourtant, les cris de la foule continuent à résonner dans ma tête, s'intensifiant, comme un écho lointain qui ne veut pas s'éteindre. Mon esprit se débat avec une confusion croissante, une peur sourde qui menace de m'engloutir. Je me demande si cette silhouette noire m'a réellement vue, si elle est vraiment là ou si c'est juste une hallucination, le fruit de mes angoisses.
En me glissant entre les troncs, je sens des gouttes de sueur perler sur mon front, et je lutte pour rester concentrée. La douleur brûlante dans mon bras devient plus insistante, un rappel constant de ce que j'ai vécu. Chaque mouvement est un effort, et je sais que je dois me battre pour rester consciente. Une voix intérieure me chuchote que je ne suis pas seulement en fuite de la maison, mais aussi de mes propres démons. Je lutte contre l'envie de céder à la panique, de m'effondrer au sol, de laisser cette terreur m'engloutir.
Soudain, je me retrouve devant un petit ruisseau, l'eau claire serpentant entre les pierres. Je m'arrête un instant pour me pencher, aspirant à la fraîcheur du liquide. Mes mains tremblent en plongeant dans l'eau, mais un frisson me parcourt lorsque je réalise à quel point ma peau est brûlée. Je frémis, me remémorant les flammes qui ont englouti ma vision, et j'essaie de me ressaisir. Je dois avancer. L'idée de rester immobile est insupportable. Alors que je me redresse, je me force à prendre une profonde inspiration, tentant d'éloigner les images de la maison et de la silhouette obsédante.
À cet instant, une pensée m'effleure l'esprit : et si je n'étais pas la seule à souffrir de cette douleur ? Et si, quelque part, d'autres avaient aussi été engloutis par des flammes, que ce soit littéralement ou symboliquement ? Mais je repousse cette pensée, trop accablée par ma propre détresse. Je dois trouver un moyen de m'échapper, de m'éloigner de ce cauchemar.
Je m'éveille dans l'infirmerie, les murs d'un blanc stérile me semblent à la fois apaisants et terrifiants. L'odeur désinfectante me prend à la gorge, me rappelant où je suis, mais je peine à me souvenir de ce qui m'a conduit ici. Mes yeux s'ouvrent lentement, et je découvre le visage préoccupé de ma sœur, Iris, penchée au-dessus de moi. Son regard est empreint d'une inquiétude palpable, ses traits marqués par une fatigue que je n'avais jamais remarquée auparavant.
« Violette, tu es enfin réveillée ! » s'exclame-t-elle, sa voix tremblante trahit son soulagement. Je vois les larmes qui brillent dans ses yeux, mais je ne comprends pas vraiment pourquoi. Mon esprit est toujours engourdi par la terreur de ma vision, et la douleur aiguë dans mon bras me rappelle que je ne suis pas juste là par hasard.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » parviens-je à murmurer, ma voix à peine audible, comme si le simple fait de poser la question risquait de déclencher un nouvel accès de panique. Iris prend une profonde inspiration, et je peux lire l'inquiétude sur son visage.
« Tu t'es levée brusquement en classe, tu semblais... en détresse. La prof a essayé de te parler, mais tu es tombée, puis tu t'es évanouie. » Ses mots sont rapides, saccadés, et je les absorbe avec difficulté. Je ressens un frisson parcourir mon corps, me rappelant les cris, les flammes et cette silhouette noire qui me hantait.
Erika est là aussi, sa présence me réconforte légèrement. Elle s'approche et me prend la main avec douceur. « Tu m'as fait peur, Violette. On a cru que tu ne te réveillerais jamais, » dit-elle, sa voix tremblante trahissant son inquiétude. Je regarde nos mains entrelacées, le contact me réconforte, mais la douleur de mon bras me ramène brutalement à la réalité.
« Mon bras... » Je réalise soudain que la brûlure est plus qu'une simple sensation ; en levant les yeux, je vois un bandage qui entoure mon avant-bras, et je frémis. La chaleur de la douleur est toujours présente, insupportable, et je me demande si cette souffrance est liée à ma vision ou à quelque chose de bien plus sombre.
« Ça ira, je te promets, » murmure Iris, comme si elle pouvait lire mes pensées. « Nous allons rentrer à la maison, et tu pourras te reposer. Je vais prendre soin de toi. »
Je la fixe, cherchant du réconfort dans ses yeux, mais une partie de moi se sent perdue, comme si je luttais contre une marée qui veut m'engloutir. Je ne sais pas comment lui expliquer ce que j'ai vu, ce que j'ai ressenti dans cette maison en flammes. La peur de devenir folle me ronge, et je ne sais pas comment partager cette douleur, ce chaos.
« Je ne sais pas si je vais bien, » avoue-je enfin, ma voix se brisant. « Tout cela... je suis perdue. »
Iris serre ma main un peu plus fort, et je vois la détermination dans son regard. « Je vais te ramener à la maison, je vais te soigner, tu vas te reposer et revenir en pleine forme, » déclare-t-elle avec conviction. Ses mots sont pleins de promesses, mais je ne peux m'empêcher de penser à la silhouette qui me regardait dans la foule, cette présence qui semble se nourrir de mes peurs. J'aimerais croire qu'elle a raison, mais une ombre persiste dans mon esprit, un murmure qui me dit que le chemin à suivre sera long et difficile.
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