9. Satanés vieux
Je suis dehors, depuis une bonne demi-heure. J'avoue que je ne sais pas vraiment que faire. Je m'ennuie, mais je reste là, à me promener. Je sais que Thierry est à l'appart, et je n'ai pas la moindre envie de le croiser.
Thierry est mon oncle, et mon tuteur légal, au passage. J'habite chez lui, normalement, mais en vrai, il vit dans son autre appart de l'autre côté de la ville et me laisse faire avec le loyer.
Je suis obligé de bosser comme un malade pour faire tenir ce taudis debout, mais je ne peux pas m'en plaindre. Je suis seul, tranquille, et haï par la moitié de la population. Quelle vie de rêve.
La tache de ce tableau idyllique, c'est que Thierry est obligé de passer à l'appart de temps en temps, histoire de vérifier que je n'ai pas fini dévorer par des rats entre temps.
Quelle est la source de mes revenus ? Des jobs par çi par là. Porteur de carton, déménageur... J'ai essayé d'être serveur, mais visiblement, on pas le droit de corriger des clients malpoli. J'ai tenu un mois et demi, et je trouve que c'est un excellent score.
Je croise un couple de vieux qui me regarde de travers un murmurant :
- Mais ? Il devrait être à l'école, non ?
- Je sèche ! leur appris-je poliment. Vous voulez de la drogue ?
Ils me regardent d'un air courroucés et reprennent leur promenade. Quels cons.
Il faut que vous sachiez un truc.
Parmi les choses que je déteste le plus au monde se trouve : mon père ; les putes ; les menteurs ; les hypocrites (comme je les déteste !) ; les homophobe, raciste, sexiste et compagnie ; les michtos
les vantards ou ceux qui se croient supérieur ; les fils/fille à Papa, les bourges en tout genre ; les fumeurs.
Donc, pour récapituler, j'ai de bonne raison de détester tout le monde dans ce foutus bahut. Entre les putasses, les racailles et ces merdeux de fumeurs, j'aurais de quoi dézinguer tout le monde au bazooka.
Dommage que je vive en France, tout aurait été plus simple au État-Unis, bordel.
Je me vois assez mal entrer chez cette idiote de boulangère et demander une kalash.
Bah.
Je serais capable de le faire quand même.
- Oh ? Ne serait-ce pas ce cher Harlow ? m'apostropha une voix familière.
- Salut, Aurélia, répondis-je d'une voix lasse.
Cette meuf est extrêmement insupportable... mais je lui dois mon bras gauche, alors... On est pote. Dans sa tête. Elle trottine pour parvenir à ma hauteur et couine :
- Dis, Harlow, tu peux venir avec moi à une fête, ce soir ?
- Non.
Elle soupire, et se plante devant moi pour m'empêcher d'avancer. Je résiste à l'envie de la repousser et de la jeter sur la route. Sous un camion, de préférence, mais un vélo fera l'affaire.
Je ne suis pas très regardant.
- Mais dis, Harlow, tu es toujours célibataire ?
- Oui. Laisse moi avancer.
Elle obéit. Bon clébard. Tu veux un no-nos ? Elle tente de rester à ma hauteur, mais j'ai de grande jambes, et la foulée souple des sportifs, alors qu'elle c'est pas ça.
Aurélia a le corps des meuf qui sont maigres de constitution. Elle n'a jamais fait de sport de sa vie, je le crains. Moi, c'est une autre histoire. J'ai grandi avec dix kilos de moins que les autres gamins.
- Oh ? Ne serait-ce pas ce cher Harlow ? m'apostropha une voix familière.
- Salut, Aurélia, répondis-je d'une voix lasse.
Cette meuf est extrêmement insupportable... mais je lui dois mon bras gauche, alors... On est pote. Dans sa tête. Elle trottine pour parvenir à ma hauteur et couine :
- Dis, Harlow, tu peux venir avec moi à une fête, ce soir ?
- Non.
Elle soupire, et se plante devant moi pour m'empêcher d'avancer. Je résiste à l'envie de la repousser et de la jeter sur la route.
Sous un camion, de préférence, mais un vélo fera l'affaire. Je ne suis pas très regardant.
- Mais dis, Harlow, tu es toujours célibataire ?
- Oui. Laisse moi avancer.
Elle obéit. Bon clébard. Tu veux un nonosse ? Je vis bien qu'elle essayais de me suivre. Elle tente de rester à ma hauteur, mais j'ai de grande jambes, et la foulée souple des sportifs, alors qu'elle non.
Aurélia a le corps des meuf qui sont maigres de constitution. Elle n'a jamais fait de sport de sa vie, je le crains. Moi, c'est une autre histoire. J'ai grandi avec dix kilos de moins que les autres gamins.
Même à l'adolescence, j'étais un maigrichon. Et on ne c'est pas gêné pour me le faire remarquer.
Ensuite, j'ai fais beaucoup de sport, suis allé au lycée, et me voilà.
Beau comme un dieu.
- Dis, Harlow, tu as vu mes cheveux ? minauda-t-elle.
- Oui.
Difficile de faire autrement, c'est du rose flashy.
- Tu... tu aimes ? bafouilla-t-elle.
- Non.
- Oui, moi non plus, je dé-teste ! Mais c'était pour un pari, alors...
- Je m'en branle.
Aurélia éclata d'un rire hystérique, nerveux, et surtout beaucoup trop aigu. Elle essaya de m'attraper le bras, mais je me dégageais un peu brusquement.
- Aurélia, j'ai cours.
- Oh, c'est vrai ? Dis, Harlow, tu reviendras me voir ? miaula-t-elle. Non ? Et bien, si tu es pressé... euh... Va en cours ! Tu veux que je t'accompagne ?
- Non.
- OK, super, ben... À la prochaine, hein ?
- C'est ça.
Je m'éloigne à grandes enjambées. Il est déjà treize heures ? Je suis arrivé au lycée à midi... Comme le temps passe vite ! Il faut que je passe devant le lycée avant d'aller porter des cartons. On ne dirais pas, mais ça paie bien !
Je déteste passer devant le lycée. C'est désagréable. Tiens, mais... Deux personnes sont en train de s'embrasser, dans un recoin sombre. J'essaie de passer mon chemin, mais un détail attire mon regard. Agatha à des cheveux noirs, bouclés et luisants. Je les repères sans mal.
Le problème c'est que l'individu qu'elle embrasse... n'a pas, mais alors pas du tout, la touffe blonde caractéristique de Justin Bieber. Et, si je me rappelle bien, ils sont en couple.
Un éclat de lumière me permet de voir un autre détail. Sur l'oreille du garçon, il y a quelque chose de brillant. Le seul garçon avec les oreilles percées du lycée, c'est Konrad. Konrad, ou un des Commères. Konrad, ou l'ex d'Agatha.
La meuf de Blondinet le trompe. Et j'en ai absolument rien à foutre.
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