Chapitre 4 la rencontre des justiciers.

Premièrement... désolée d'être légèrement en retard, il s'est passé plein de choses récemment, et j'ai complètement oublié quel jour on était, deuxièmement... Enjoy ! 


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Sur les docks de Hell's Kitchen, à deux heures du matin.

Jusque-là, la nuit était silencieuse, seules les lumières des lampadaires illuminaient le port, ça et plusieurs générateurs tous condensés au même endroit.

Non loin d'ici, comme des ombres dans la nuit, deux silhouettes se déplaçaient dans la pénombre.

- Je la déteste, je la hais, des plus noirs tréfonds de mon âme... dit Aissa en grimpant sur un container.

- Tu dis ça à chaque fois que quelqu'un t'empêche de dormir... Dit Lucie en prenant sa suite.

Aissa lui tendit une main pour l'aider à atteindre le toit du container avant d'analyser les lieux.

Il y avait au loin un attroupement de personnes, dont plusieurs femmes qui semblaient être entassées dans une des géantes boites de métal.

- Que veux-tu ? Je suis spontanée comme personne... dit la métisse en s'étirant. Bon votre mission si vous l'acceptez, repérer une petite rousse énervée probablement en train d'engueuler tout le monde...

- Respecte là un peu Ai... La pauvre... dit Lucie.

- A deux heures du matin, je n'ai plus de respect pour qui que ce soit...là-bas, je vois des gens bouger... ça doit être ça...

- Qu'est-ce qui te fais penser ça ?

- Bah à deux heures du matin normalement les employés du dock sont rentrés dormir chez eux... dit Aissa avant de descendre de la boîte en fer.

- Tu sais qu'il y a des travailleurs de nuit ? Dit Lucie en la suivant.

- Ai confiance en mon instinct pour changer... dit Aissa avant de courir au nord du dock.

- On met un masque ?

- ça dépend t'en as pris un dans tes valises ? Dit Aissa.

- Oui... dit Lucie.

La jeune demi-tunisienne leva les yeux au ciel, elle s'était changée en chemin et avait opté pour une tenue noire et grise, formée de bandes de cuire rigides qui faisaient offices d'armure et moulaient légèrement ses formes tout en lui donnant une totale mobilité. Elle portait une épaulière ainsi que des coudières en métal renforcé, et une large capuche qui cachait légèrement son visage.

A sa ceinture une broche en forme de goutte d'eau qui tenait en place une traîne grise qui descendait jusqu'au niveau de ses genoux. Dit autrement elle avait sorti la tenue de justicier. A ça elle rajoutait le masque que lui donnait son amie, un morceau de métal noir dans le style des masques vénitiens formant aux extrémités des arabesques élégantes.

- Pourquoi je pose encore ce genre de questions au fait ?

- Je sais pas, mais je crois que tu devrais arrêter, tu te fais du mal... répondit Lucie.

- Bon... J'attire les méchants et tu t'occupes de libérer la demoiselle en détresse ? Dit Aissa qui avait visiblement l'air d'avoir hâte de s'amuser.

- Pourquoi c'est toujours toi qui vas jouer avec les méchants ? Dit son amie avec un air frustré.

- Parce que moi je peux les faire chier à distance, et qu'on est sur des docks, et il y a quoi près des docks ? Expliqua Aissa.

- Des restaurants très chers pour ce qu'ils servent ? Répondit Lucie d'un air amusé.

- Tu me fatigues... soupira Aissa avant de se diriger derrière un container, Bon tu attends qu'ils pètent un câble pour agir...

- Naaaan mais tu sais, je sais faire aussi... T'as pas besoin de me répéter le plan étape par étape...

- Quoi ? J'ai l'habitude de faire ça avec notre petite Apo... expliqua l'arabe avant de se diriger vers la mer.

Lucie de son côté disparut tous simplement.

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- Alors mes demoiselles dit Tuck, on peut faire ça de deux façons, soit vous êtes sages, et vous aurez le droit à ça pendant le voyage...dit-il en montrant un seau au groupe de filles apeurées, soit vous aurez droit à ça... dit-il en montrant un bâton électrique.

- Va y viens, bâtard, je vais te refaire le portrait ça va pas traîner... dit une petite rousse qui se débattait plus que les autres, avec un regard hagard.

Au moment où il leva son bras pour la frapper avec sa matraque, il entendit le ronflement des vagues contre le pont, et un bruit sourd avant de se faire submerger par un ras de marée venu de nulle part.

Un sourire étira les lèvres de la femme prise au piège, bien qu'elle soit maintenue au sol et prisonnière de cordes, à ce moment-là elle semblait être maître de la situation.

- Si vous saviez à quel point vous êtes dans la merde... dit-elle dans un anglais plutôt bon.

Elle se releva d'un coup, dans l'idée de frapper l'homme au visage. Malheureusement cette dernière étant trop petite elle ne put que foncer dans son torse, le faisant tomber au sol une fois pour toute.

Apolline Garcia était quelqu'un de têtu, voir même hargneux... Comme un ours mal léché.

Physiquement parlant, elle n'était pas très impressionnante, ne réussissant que par miracle à atteindre le mètre cinquante, elle ressemblait plus à une poupée ayant pris vie qu'à un soldat prêt à l'action. Ses joues de lapin et son tout petit nez n'aidait pas non plus... Ni même ses grands yeux en amande vert... Non ce qui pouvait encore sauver l'image qu'elle essayait de donner étaient ses cheveux roux, coupés dans une coupe garçonne, et sa musculature qui malgré ses formes assez généreuses, restaient assez bien dessinée pour ne pas passer inaperçue.

Alors qu'elle s'égosillait à insulter son kidnappeur avec tous les termes qu'elle avait pu croiser dans la langue de Shakespeare avec, il faut le dire, un certain entrain, un homme en profitait pour sortir de l'ombre. On aurait dit un ninja, il portait un tissu noir sur le visage, qui empêchait de voir ses yeux et des vêtements près du corps et noirs pour se faire discret. Il semblait de son côté, s'atteler à mettre au sol le plus de soldats russes possible.

Comme si de rien était, Lucie réapparaissait dans le conteneur, un masque sur le visage, une tenue faite pour le combat, et un immense sourire aux lèvres.

- Alors comme ça on commence la fête sans moi ? C'est quoi ce manque de délicatesse...

- On t'as pas dit de traiter les femmes comme des princesses ? Dit Aissa en sortant de sa cachette, le même sourire aux lèvres.

L'homme en noir les regardait avec étonnement... Enfin... Il penchait la tête sur le côté, ce qui laissait supposer nos trois mousquetaires qu'il les regardait avec étonnement.

Quand un des russes se releva et braqua son arme sur lui.

Un BANG sonore se fit entendre.

A ce moment précis, comme s'il s'agissait d'une seconde nature chez elle, Lucie attrapa l'agresseur avant de le faire disparaître, il réapparu trois mètre plus loin, à quatre mètres du sol avant de s'écraser dans un grand bruit sourd dans la mer.

En moins d'une seconde, des vagues stupidement hautes s'élevaient frappant de plein fouet le peu d'hommes encore debout avant de se solidifier dans une épaisse couche de glace pour les garder bloqués là.

- Ça va, vous n'êtes pas blessé ? Dit Lucie en s'approchant de l'homme.

- Vous êtes des mutants ? Demanda l'homme masqué.

- Alors on dit « personne à capacité augmenté » ou encore « métahumains » quand on est poli monsieur... répliqua Aissa en posant ses mains sur ses hanches, un sourire aux lèvres.

- Ah, j'ai cru que j'allais passer la nuit ici... déclara Apolline en s'étirant comme si de rien était, frottant ses poignets là où ils avaient été attachés quelques secondes auparavant.

Aissa, son sourire toujours gravé aux lèvres, se tourna vers Apolline.

- Toi... Toi je vais te manger avec des fèves au beurre et un excellent chianti... dit-elle en se dirigeant dangereusement vers Apolline.

- Hey ! Tu ne me silence des agneaux pas ! Dit Apolline en reculant.

- Deux heures du matin.... Deux, putain d'heures du matin... T'aurais pas pu te faire kidnapper en plein après-midi... Non il fallait que madame fasse sa difficile ! déclara Aissa en levant les yeux au ciel.

- Tu crois que j'ai choisi de me faire kidnapper ? Dit Apolline.

- Non, je crois que tu t'es faite avoir parce qu'ils étaient russes.... cria Aissa hystérique.

- Pas faux... dit Apolline en baissant les yeux.

- Bon... Maintenant que c'est réglé... Lu tu nous ramène à l'hôtel, avec un peu de chance, je pourrais dormir quelques heures.... Déclara la métisse avant de s'éloigner du port.

- Ouais, j'arrive dans deux minutes... dit-elle avant de se diriger vers l'homme en noir, Merci du coup de main au fait...

- Je ne fais qu'aider les gens qui en ont besoin... répondit l'homme masqué.

- Et bien, on est quatre dans ce cas-là... dit-elle en souriant.

Le justicier jeta un coup « d'œil » aux deux jeunes filles un peu plus loin qui n'avaient pas fini de se disputer, hurlant leurs mécontentements à travers le labyrinthe de métal créé par les immenses boîtes.

- J'ai l'impression que tes amies n'ont pas beaucoup entendu parler du concept de « discrétion »...soupira-t-il.

- Ah, on est deux du coup... dit Lu en riant.

- Et bien, à une prochaine fois... dit-il.

- Chatttttt... Je veux dodo ! Dit Aissa en sautant sur place comme une gamine.

- Oui, oui j'arrive... dit-elle avant de disparaître avec les deux jeunes filles, comme si elles n'avaient jamais été là.

Matt resta donc là, quelques secondes, se demandant sur quoi il avait bien pu tomber encore.

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Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui... A mercredi prochain ! 

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