Chapitre 2 problèmes à Harlem
Hello tout le monde ! Je tiens à m'excuser pour cette longue pause mais voilà le chapitre 2 de Harlem Paradise ! Je suis désolée d'avoir mis si longtemps à le poster, je l'ai écris il y a un moment, mais je l'avais complètement oublié...
Enfin ce n'est pas une excuse, en tous cas j'espère que vous l'aimerez comme j'ai aimé l'écrire !
Sur ce...Enjoy !
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Son premier service enfin finit, elle avait pu trouver un petit motel, dans un état passable qui acceptait de l'héberger pour la nuit. Elle avait lancé ses bottes dans un coin de la pièce, posé son énorme valise dans une autre, et c'était étalée dans le lit comme une magnifique étoile de mer avant de s'endormir presque immédiatement.
Après une courte nuit à l'hôtel, et un réveil soit dit en passant largement raté, elle sauta à la douche, attrapant les premiers vêtements qui pointaient leurs têtes hors de sa valise avant d'entamer une course déchaînée dans le but de rejoindre son ami a l'heure convenue.
C'est essoufflée, les cheveux en bataille et à peine maquillée mais alors qu'elle passait la porte de verre du magasin réservé aux hommes.
Luke était en train de balayer le sol dans un T-shirt blanc beaucoup trop petit pour lui ainsi qu'un jean foncé. Un sourire étira les lèvres de la française alors qu'elle s'apprêtait enfin à le saluer.
- Hey mon cœur ! Sympa comme endroit ! Dit-elle en effectuant un petit tour sur elle-même pour faire le tour du propriétaire.
Le magasin était ancien, mais pas décrépit, et portait clairement une histoire en ses murs. Les couleurs bleu-vert et les lavabos jaunes lui donnait un rien rétro, comme un magasin de film des années quarante.
- Qui est cette jolie demoiselle Luke ? Demanda un vieil homme.
Il était grand, bien qu'incroyablement plus petit que Luke, mais voyons les choses en face, n'importe qui de normalement constitué est plus petit que Luke...
Ce qui lui donne un petit côté John Café de la ligne verte d'ailleurs...
Il avait les cheveux poivre et sel, enfin, plus sel que poivre... Et arborait une petite barbe de trois jours et portait un tablier, ce qui indiquait qu'il était principalement barbier et sûrement propriétaire de l'établissement.
- Et bien c'est... commença Luke
- Aissa Ben'Yourself, mais mes amis m'appellent Ai, ravie de vous rencontrer monsieur ! Dit la jeune fille dans un grand sourire.
L'homme la dévisageait légèrement, il avait quelque chose de très doux dans le regard, paternel.
Son éternel sourire sur le visage, elle lui tendait une main qu'il finit par accepter.
- De même ma petite... je suis Pop, le propriétaire !
Notre petite héroïne sourit à nouveau, elle aimait bien les airs de cet homme, on aurait dit un père noël, un papy tout doux.
- Bizarrement je m'en doutais.... Dit-elle en riant
- Aissa est une petite immigrée et je lui ai proposé de passer pour l'aider à s'installer, en espérant que tu saurais où trouver un appartement Pop's... expliqua Luke.
- Pourquoi j'ai l'impression d'être un petit chat que tu as trouvé dans la rue quand tu dis ça ? demanda Aissa un petit sourire aux lèvres.
-Parce que c'est l'impression que tu donnes la première fois qu'on te rencontre... répondit Luke.
Aissa levait les yeux aux ciels, s'installant tranquillement sur un fauteuil avant de lancer un nouveau regard sur le commerce.
- J'ai l'impression qu'il n'y a pas grand monde... C'est normal où alors c'est moi qui fais fuir les clients ? Demanda la métisse.
- Non... Il y a eu un souci en ville... Un braquage à mal tourné et un gamin du quartier a été retrouvé mort pas loin d'ici... dit Pop's
Aissa baissa légèrement les yeux, honteuse de sa question. L'ambiance générale s'était dégradée en moins d'une seconde et c'était sa faute, malheureusement elle avait la mauvaise habitude de parler avant de réfléchir.
- Désolée... J'aurai dû me taire... dit-elle.
- Non... tu ne pouvais pas savoir... Alors comme ça tu cherches un appartement ? Demanda l'ancien.
- Oui... Enfin... je suis à l'hôtel en ce moment, mais c'est vrai que je préférerais avoir un pied à terre, j'ai de l'argent en avance, mais avec ma tête d'enfant perdu je suis quasi certaine de me faire arnaquer... dit-elle avec un sourire timide.
Pop sourit gentiment avant de prendre son téléphone, et de passer quelques appels. Aissa était impressionnée par le nombre de contacts qu'il venait de joindre en quelques minutes à peine.
- Bien, je m'occupe de tout ça ... En attendant tu devrais peut-être apprendre à connaître le quartier... J'aurai bien proposé à Luke de te faire visiter la ville, mais je le paie quand même pour travailler mine de rien... dit Pop en riant.
- Ne vous en faites pas pour moi, j'ai peut-être l'air faible et fragile comme ça, mais je suis une vraie teigne, je saurai me débrouiller seule en ville, mais c'est gentil. Enfin, vu que Luke est déjà occupé ici, je ne vais pas plus vous déranger que ça...
- Ah ça... Je n'en doute pas... C'est gentil petite... dit Pop en riant.
Aissa rit légèrement avant de sortir du magasin.
- Alors à plus tard Pop... On se voit tout à l'heure mon barman préféré ! dit Ai avant de quitter la pièce.
Au lieu de se balader dans les rues comme Pop's l'avait proposé, elle décida de se rendre directement au travail, enfilant tranquillement son uniforme, et prenant son temps pour se maquiller.
Elle s'amusait à faire quelque chose d'assez complexe et original, avec des couleurs vives soulignant son teint et lui donnant un air particulièrement exotique.
Une pensée traversa son esprit, pensant à la nature et au monde animal où les couleurs vives servent à attirer des proies et les mener vers une fin irrémédiable.
Bien que prise dans ses divagations, elle finit par se rendre compte qu'elle n'était pas seule dans le bâtiment. Des voix retentissaient à l'étage, curieuse, elle gravit les escaliers pour se retrouver face à une grande porte, vraisemblablement un bureau, on pouvait entendre en tendant l'oreille, deux voix d'hommes distinctes.
- Alors comment était Seagate ? Demanda une voix qu'Aissa assimilait à celle de Cottonmouth.
- Seagate c'était de la merde... répondit la seconde.
L'autre voix était légèrement moins grave, mais son ton était légèrement rieur.
Notre héroïne avait du mal à entendre la suite, l'adrénaline et la peur battaient dans ses oreilles, quelque chose lui disait que clairement elle n'était pas tombée sur une armée de bons samaritains en décidant de travailler au Harlem's Paradise, et il lui semblait avoir manqué des passages importants.
- Et bien vas-y, montre-moi, monsieur Gangsta consultant... dit Cottonmouth.
Des bruits de pas se faisaient entendre dans le bureau et en un éclair la porte s'ouvrit.
Prise de panique, la jeune femme n'eut qu'une seconde pour se concentrer au maximum, espérant que tout l'entraînement de ces derniers mois porte finalement ses fruits.
Pendant quelques secondes tout s'arrêtait pour Aissa, prise dans un silence de mort, tous ses muscles tendus comme le docteur Grant face au T-rex.
Mais les deux hommes étaient bien incapables de voir la jeune femme, ou plutôt ils voyaient parfaitement bien, à travers elle.
La jeune fille était devenue liquide, aussi transparente que du verre.
Seul défaut était la légère flaque d'eau qui commençait à s'étendre sur le carrelage et le fait que sous certains angles, des reflets apparaissaient à la place de son corps.
L'homme aux côtés de Cottonmouth semblait d'ailleurs l'avoir remarqué, car son regard était figé là où le corps de la jeune fille aurai dû se trouver.
Enfin du moins c'est ce qu'elle ressentait, car impossible de voir ses yeux à travers les verres sombres de ses lunettes.
Il était plutôt grand, le crâne rasé, il arborait une paire de Ray ban cachant ses yeux ainsi qu'un sourire amusé. Il portait un costard noir avec une chemise noire, très classe, et Aissa ne put se dire autre chose qu'il était indéniablement beau.
Il approcha sa main de la forme liquide, jusqu'à en toucher le contenu.Il eut un haussement de sourcil imperceptible sous ses lunettes sombres avant de regarder sa main sous toutes les coutures, regardant couler les quelques gouttes d'eau qui s'y trouvait maintenant. Puis, redirigea son regard sur l'espace vide à la place d'Aissa.
- Un problème Shades ? demanda le propriétaire du club.
L'homme resta quelques secondes impassibles avant de se retourner vers le roi de Harlem.
- Non aucuns... On peut y aller... dit simplement le dénommé Shades.
Il lança néanmoins un dernier regard vers la forme de l'eau avant de définitivement partir.
Une fois les deux hommes partis et une fois certaine qu'ils ne reviendraient pas de sitôt. Aissa se détendait enfin, reprenant une forme solide.
Elle se sentait fatiguée, pas épuisée, mais ses muscles la faisait souffrir d'avoir été si tendus.
Un soupire plus tard, elle redescendait pour finir de se préparer.
Quelques heures plus tard.
Le service avait enfin commencé dans le night-club, et pour changer Aissa courait dans tous les sens pour tenir le rythme, ne faisant plus attention à rien autour d'elle.
Les commandes fusaient du côté des clients. Cependant après une bonne demie heure passée de gauche à droite pour servir des cocktails au club, son regard se posa sur le balcon du patron, d'où l'homme de cet après-midi regardait le show, ses lunettes de soleil toujours incrustées sur son visage.
Il arborait toujours ce sourire calculateur, qui avait un rien... Hypnotisant !
Cependant notre jeune héroïne était peut-être restée un peu trop bloquée sur l'homme puisqu'il baissa son regard vers elle.
Honteuse d'être une si mauvaise espionne, et disons-le, un poil effrayé à l'idée qu'il puisse d'une manière ou d'une autre la reconnaître, elle baissa les yeux avant de rejoindre le bar en vitesse pour faire le plein de boissons.
Un petit coup d'adrénaline, et notre métisse repartait de plus belle, servant des verres à droite, des cocktails à gauche, elle était concentrée sur ses affaires, un sourire poli aux lèvres, cependant peut-être un peu trop concentrée car quand une main se posa sur son épaule, elle fit un bon de trois mètres, se tenant à son plateau vide comme à sa vie.
- Pardon, je ne voulais pas te faire peur... dit une voix derrière elle, visiblement morte de rire.
Aissa se retourna doucement, essayant de retrouver un rythme cardiaque normal.
- Non, c'est ma faute, je ne vous ai pas vu venir... dit-elle avec un grand sourire.
Sourire qui faillit se dissiper quand elle se rendit compte que l'homme n'était autre que le fameux Shades de cet après-midi...
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Enfin voilà le chapitre 2 de Harlem Paradise
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