chapitre 11 réaction violente
Hey mes petites abeilles, comment allez vous ? Presque un mois sans update... désolée, j'étais prise dans mon déménagement, j'avais pas le temps d'écrire, mais bon, j'espère que ça vous plaira... Comme d'hab' n'hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours zizir, sur ce, I'm out !
Enjoy !
Chapitre 11 : réaction violente.
Aissa laissait échapper un soupire en suivant son amie à travers les rues de Harlem.
- Ap' Guapa, tu sais très bien que tu ne retrouveras pas ceux qui ont fait ça en tirant au hasard, il nous faut un plan, et on ne va pas juste aller voir Strokes en hurlant pour savoir ce qui s'est réellement passé.
- Et tu veux qu'on fasse quoi ? Qu'on reste là à rien faire alors que Lucie s'est pris des balles ? c'est hors de question ! répondit la rousse sans pour autant arrêter d'avancer.
- C'est pas ce que je dis guapa, mais si on y va de manière frontale on va subir la pire déculotté de notre vie, et je ne pense pas que ce soit la chose la plus saine pour Lu à ce moment précis.
- Tu peux pas juste les noyer comme tu fais d'habitude ? dit la rousse en se retournant.
- Bah non ma belle... J'ai tellement cramé de pouvoir entre mon altercation avec Tone et mes allez retours par les égouts de New-York que je ne pourrais pas troubler l'eau d'un verre.
La rousse s'était arrêtée, se retournant vers son amie, elle semblait se rendre compte d'à quel point son plan était bancal.
- Effectivement, dit comme ça, ce n'est peut-être pas une bonne idée d'y aller sans plan. Avait-elle avoué.
- Dit Wallah ? dit la demie arabe en haussant un sourcil.
Les deux jeunes femmes échangèrent des regards blasés, alors qu'Apolline cherchait un moyen un tant soit peu sain pour rediriger sa colère. Elles étaient maintenant arrivées près du club et continuaient leur dispute, maintenant plus orientée sur la marche à suivre que de quelconques reproches. Toutes deux avaient décrété qu'elles ne se rendraient pas à l'hôpital avant de s'être vengées d'une manière ou d'une autre.
- Je veux au moins que la personne qui avait son doigt sur la gâchette paie le prix de ses actions... On s'occupera de bouche de coton plus tard.
- Bouche de... Ap... les traductions littérales c'est pas une bonne idée... Cottonmouth c'est un type de serpent en anglais... On ne traduit pas ça par bouche de coton, à la limite appelle le la vipère ça passera mieux.
- Non... Je refuse, la vipère c'est Oberyn Martel dans Game of Throne, on compare pas le charisme des deux...
- Euh guapa, tu sais que tu n'as pas rencontrer Strokes réellement... Enfin, perso ce n'est pas mon style, mais ça n'empêche qu'il a clairement du charisme... Son chien de garde non, mais lui en a ! déclara la métisse en continuant son chemin.
Alors qu'elles allaient atteindre le club, tournant dans une ruelle elles entendirent un « BAM » sonore, le bruit d'un objet lourd s'écrasant sur une voiture. Le premier réflexe d'Apolline fut de plaquer son amie contre un mur, attendant de voir si il y avait d'autre mouvement. Aissa de son côté ne l'entendait pas de cette oreille, bien décidée à voir ce qu'il se passait, elle poussa légèrement son amie avant de s'aventurer dans la grande rue.
Au loin elle pouvait voir le toit d'une voiture affaissée par un corps, le pare-brise explosé en un millier de morceaux. Son regard fut automatiquement attiré par les hauteurs, d'où elle pouvait voir Cornell Strokes, encore penché en avant ainsi que Shades à ces côtés. Visiblement c'est ce que le patron du club devait entendre par « renvoie expéditif ». Son regard croisa celui des criminels, elle ne pouvait s'empêcher de les défier des yeux encore prise sous l'adrénaline des récents évènements.
Elle les vit échanger quelques mots avant que Shades ne quitte le toit, c'était clair qu'une confrontation allait avoir lieu, et si elle était la première à reconnaître qu'elle était en position de faiblesse, ce n'était pas le genre à fuir sans au moins tenter quelque chose. De plus elle avait bien l'intention d'expliquer sa façon de penser à son patron.
- On était pas censé éviter les confrontations ? Demanda Apolline en s'approchant de son amie.
- Tu devrais savoir depuis le temps que je suis la reine des hypocrites dans ce genre de situation... dit la métisse en s'étirant, la nuit était loin d'être finie.
Il ne fallut que quelques minutes pour voir Shades sortir du bâtiment et se diriger vers elles. En l'attendant Aissa s'était adossée à un mur tandis qu'Apolline faisait les cent pas à côté de son amie. Le criminel n'avait pas l'air ravi de la voir, mais à ce moment précis la demi-arabe ne pouvait que ressentir la colère qui tapait contre ses tympans et se moquait bien de savoir comment le gangster se sentait.
- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda le criminel légèrement agressif.
- J'ai vraiment besoin de le dire, tu ne peux pas le deviner tout seul comme un grand ? Je t'aurai cru plus intelligent. Répondit Aissa en contenant tant qu'elle pouvait sa colère.
- Tu n'aurais pas dû venir ici...
- Et toi tu n'aurais pas dû tirer sur mon amie... comme quoi c'est une mauvaise soirée pour tous le monde. Répondit la métisse en haussant un sourcil.
- Ce n'est pas ce qui c'est passé... répondit Shades.
Apolline allait intervenir quand Aissa l'arrêta d'un regard, se reconcentrant sur Alvarez, il avait retiré ses lunettes noires pour la regarder dans les yeux, il semblait légèrement triste mais à ce moment précis ça n'avait aucune importance pour la jeune métisse.
- Alors quoi ? Bizarrement tu es sorti moins de vingt minutes avant que le Barber-shop s'allume comme un putain de quatorze juillet par coïncidence ? Et ton pote a glissé sur une motte de beurre avant de glisser du toi tant qu'on y est ? j'ai l'air si conne ? la métisse n'arrivait même pas à contenir sa rage.
- Ecoute, tous ce que je peux te dire c'est que ce n'est pas moi qui ai tiré, crois-moi. Quand a celui qui a fait ça l'a déjà payé.
Les deux amants jetèrent un regard à la voiture dont le toit n'était maintenant qu'un souvenir, puis Shades reporta son attention sur la jeune fille.
Il s'attendait à voir la peur, ou de l'horreur dans ses yeux, mais au lieu de ça, elle regardait la machine de métal avec pour seule émotion un ennui profond, elle semblait réfléchir. Peut-être était-elle plus solide que ce qu'il avait imaginé, cependant le problème restait le même, elle restait un témoin potentiel, et elle n'était pas de Harlem, il ne savait pas comment elle allait bien pouvoir réagir.
Elle fit des yeux le trajet que le corps de Tone avait fait depuis le toit du club jusqu'à la voiture, avant de lancer un petit coup d'œil à son amie qui secouait la tête passablement irritée.
- Dans l'angle dans lequel il est tombé, sa nuque s'est brisée sur le coup, il n'a pas souffert. Déclara simplement Apolline.
Aissa se contenta d'hocher la tête, avant de se reconcentrer sur Shades.
- Mon amie est encore en vie, donc je vais passer l'éponge pour cette fois, mais qu'on soit clair Chaton ... La prochaine personne qui osera s'en prendre à un de mes amis n'aura pas droit à une mort rapide.
Shades ne savait pas quoi répondre, il s'attendait à tout sauf à ça, elle n'avait même pas haussé le ton, se contentant de déclarer ça comme si elle annonçait une quelconque nouvelle. Après avoir parlé elle se retourna vers son amie, échangeant un regard avant de faire demi-tour.
- C'est tout ? Tu ne compte pas en parler à la police ? demanda le criminel en haussant un sourcil.
Elle s'avançait dans la rue, lui tournant le dos. Après quelques pas, elle se tourna finalement, lui accordant un regard ainsi qu'un petit sourire amusé.
- Pourquoi est-ce que je ferais ça ? D'une manière ou d'une autre il n'aurait pas passé la nuit.
Il la regardait s'avancer dans la rue, s'enfoncer dans les ténèbres comme si de rien était.
Quelques minutes plus tard, il rejoignait son employeur dans le club, se dernier se contentait de lui demander si elle avait accepté un pot-de-vin.
- Non, mais elle ne parlera pas non plus. se contenta de dire Shades avant de quitter la pièce.
Être seul ne lui ferait pas de mal ce soir.
Après leur échange avec Shades, les filles avaient décidé de marcher jusqu'à l'hôpital, histoire de se calmer un peu.
- Tu aurais dû me laisser parler ... dit Apolline, C'était mon droit le plus strict.
- Oui, c'est vrai, mais je ne l'ai pas fait. Tu m'en veux ? demanda la métisse.
La rousse mit quelques secondes à répondre avant d'hausser les épaules.
- Non, pas vraiment, je suis juste soûlée de ne pas avoir pu me venger.
- Il est mort, Lucie est en vie, c'est tout ce qui doit nous importer, ça ne sert à rien de frapper un arbre qu'on ne veut pas abattre. Déclara Aissa avant d'entrer dans l'hôpital, elle prit une grande inspiration avant de rejoindre l'accueil.
L'hôpital Bellevue dans lequel Lucie avait été admise se trouvait à Hell's Kitchen. C'était la seconde fois que les jeunes femmes mettaient les pieds dans ce quartier de New York, la première étant pour sauver les fesses de la petite Apolline et fort heureusement, cette fois ci personne ne s'était perdu sur la route.
- Bonjour, dit Aissa en arrivant face à une réceptionniste qui avait l'air gentille, Je suis à la recherche d'une amie qui à été admise il y a quelques heures, elle souffre de blessures par balle.
- Il va falloir être plus précise ma chérie, parce que là tu me décris la moitié des patients de l'hôpital. Répondit la réceptionniste
Aissa esquissa un petit sourire.
- Pardon, j'oublie souvent, la fille que je recherche s'appelle Lucie Mercier, elle portait un pyjama et des chaussons lapins quand elle a été admise, et si elle s'est réveillée elle doit sans doute être en train de se plaindre d'être alitée à l'heure actuelle. Déclara Aissa.
- Ah, oui, je vois de qui vous voulez parler, chambre 087 on l'a mise sous morphine il y a quelques minutes.
- Lucie sous morphine, je demande à voir ! déclara Apolline avec un petit sourire.
- Elle doit s'être endormie, mais vous pouvez aller là voir...
- Oui, on compte pas vraiment la laisser seule ce soir, vous vous doutez bien je suppose... déclara Aissa.
Les deux jeunes femmes quittèrent la réception pour rejoindre leur amie endormie.
Apolline regardait ses amies dormir. Lucie, le corps encore plus pâle qu'à l'habituel, les cheveux en vrac sur son oreiller, bercée par le son des machines qui régulaient ses fonctions vitales, un large pansement sur son épaule.
Aissa, en boule dans un fauteuil, ses cheveux sur son visage. Elle rattrapait enfin le sommeil qui lui manquait. La rousse s'amusa en voyant que le corps entier de la jeune femme tenait sur le petit fauteuil dans une pose étrange. Elle avait en guise de couverture le perfecto noir qu'elle avait attrapé avant de quitter l'appartement il y a plusieurs heures maintenant.
La petite rousse elle n'avait pas envie de dormir. Elle avait déjà trop dormi, l'air distraite elle observait les rues de Hell's Kitchen par la fenêtre de la chambre. Une idée la tracassait, comme allaient-elles bien pouvoir payer les frais d'hôpitaux ? Elle avait pâli en voyant la facture, et même si la métisse avait déclaré qu'elle s'en chargeait, cela venait à mettre toutes ses économies et son salaire actuel dans le remboursement. Elles avaient déjà été brûlées par des assurances par le passé et il était hors de question de refaire la même erreur.
Il lui fallait trouver rapidement de l'argent, c'était sûr, mais elle savait aussi que ses deux amies ne la laisseraient pas prendre des risques inconsidérés, il était donc hors de question de voler, ou du moins il allait falloir le faire de manière discrète... Et avec les deux détectives qui lui servaient d'amies, ça allait être compliqué. Lucie ne lâche jamais une affaire quand elle pense que quelque chose ne va pas, et Aissa à ce regard qui vous transperce, comme si elle savait que vous aviez fait une connerie avant même que vous commenciez à parler, surtout qu'il faut être rodé avec ces deux-là parce qu'elles chercheront la moindre incohérence dans vos propos pour coincer.
Autrement dit : il allait falloir être un vrai ninja. La rousse se levait de sa chaise, s'approchant de la fenêtre, elle regrettait de ne pas avoir passé ses journées à visiter la ville, il lui aurait été plus facile de trouver une cible.
La jeune femme, perdue dans ses pensées ne remarqua pas la porte s'ouvrir, ni la personne rentrer dans la pièce. Non, ce qu'elle pouvait percevoir c'était cette présence, discrète, féline qu'elle ressentait maintenant dans toute la pièce. En moins d'une demie seconde elle s'était retournée, lançant la première chose qu'elle avait sous la main sur la présence dans la pièce. C'est ainsi que l'homme en noir du attraper un calpin qui se dirigeait droit sur son visage au vol.
- Qui t'es et qu'est-ce que tu fais là ? s'écria la petite rousse.
- Je pourrais vous retourner la question. Déclara l'homme en noir
- Moi je suis parfaitement à ma place ici... toi tu devrais dégager !
L'homme en noir semblait hausser un sourcil sous son masque. La jeune fille semblait s'énerver sur place, et il n'avait aucune idée de pourquoi. Elle commençait à hausser le ton, grognant légèrement sur l'homme en noir.
- Donc explique moi tout de suite ce que tu viens foutre dans la chambre de mon amie ? Elle est pas assez blessée comme ça ? Il faut que tu en rajoute une couche ?
- Je ne suis pas venu pour ça... déclara l'homme en noir de sa voix grave.
- Alors pourquoi non de Dieu as-tu décidé de venir ici ? grogna la petite rousse.
- Ça ne te concerne en rien... Que lui est-il arrivé au juste ? Elle allait bien quand elle est partie...
- Partie d'où au juste ? Je peux savoir ce qu'il se passe ? Bon sang à peine arrivée ici il faut qu'elles fassent des siennes... Et c'est moi qui me fait traiter de bourrin ?
- Je ne suis pas sûr que ça te concerne... déclara l'homme d'un ton prudent.
- Quoi ? Parce que madame décide de jouer les super-héros en pyjama ça ne me concernerais pas ? T'en as d'autres des conneries du genre ? Nan mais vraiment quoi ? Il se fout de ma gueule le lapin c'est énorme !
- Tu es au courant de ça ?
Nan, je me contente de me faire sauver sans jamais agir ? A ton avis qui leur à construit une armure de combat dans le seul but qu'elles ne daignent jamais la mettre... Maintenant dis moi où est-ce que tu l'as vue ?
Elle parlait si fort qu'Aissa lui envoya sa veste en pleine tête depuis son fauteuil sans pour autant ouvrir les yeux.
- La ferme bon sang ! déclara la métisse avant de retourner dans son sommeil bien mérité.
Le justicier aveugle esquissa un sourire en voyant la jeune femme faire et l'autre baisser les yeux comme une enfant qu'on gronde.
- On devrait peut-être continuer cette conversation ailleurs, tu ne penses pas ? demanda-t-il.
- Mouais... pesta la petite rousse avant d'ouvrir la fenêtre et de commencer à grimper.
Le justicier haussa un sourcil en la « regardant » faire. Elle se retourna légèrement pour l'intimer de la suivre avant de grimper sur le toit.
- On ne va pas discuter dans les couloirs, ça attirerait l'attention des infirmières et les mythos c'est le truc d'Aï, pas le mien.
Elle s'installa sur le rebord d'un mur, détaillant le justicier au masque du regard
- Donc ma biche, raconte-moi tout.
Les deux jeunes justiciers discutèrent pendant plusieurs minutes avant que la petite rousse hoche la tête avant de s'étirer.
- Bien, au moins je sais quoi faire maintenant... dit-elle en s'approchant du justicier.
- Quoi donc ? demanda-t-il curieux.
- Je vais donner une leçon à ces russes qu'ils ne sont pas près d'oublier...
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