Je rigole, et Samy me donne un coup dans l'épaule en souriant. J'aime bien l'embêter, parce que ses réactions me font rire. Malheureusement, la sonnerie retentit, signe que l'on doit retourner en cours. Je me lève du banc, et il m'imite, avant de se racler la gorge.

- Tu veux que je t'accompagne en cours ?

- Non, t'inquiète pas, ça va aller.

- Ah, ok... A plus tard alors.

Je lui souris, puis me tourne et me dirige vers ma salle de cours. Je marche vite, pour ne pas arriver en retard en cours. D'ailleurs, j'arrive pile au moment où mon professeur commence à faire entrer les gens de ma classe.

***

A la fin du cours d'histoire, je me lève de ma chaise en soupirant. Notre enseignant nous a donné une grosse dissertation à faire pour la semaine prochaine, et je pense que ça va me prendre un moment.

Je range mes affaires, puis sors du lycée. Je cherche la voiture de ma mère, mais ne la voit nul part. Elle a dû avoir un empêchement au travail.

Je hausse les épaules, et me remets en marche. Si ma mère n'est pas là, je vais devoir rentrer à pieds. Heureusement qu'il ne fait pas encore trop froid. Je marche tranquillement dans la rue, puis sursaute en entendant mon prénom.

- Amadéo !

Je me retourne, et fronce les sourcils en voyant Julian. Qu'est-ce qu'il me veut, lui ?

- Quoi ?

- Attends moi !

Il ne rajoute rien, mais se dépêche de venir vers moi. Arriver à ma hauteur, il se passe une main dans les cheveux, et me sourit. Je trouve quil agit bizarrement. Ce n'est pas dans ses habitudes d'être aussi gentil. Je suis sûr que quelque chose cloche.

- Dis moi... T'es fort en histoire ?

- Euh... Ça va, pourquoi ?

- Tu pourras me faire ma dissert' ?

J'ouvre de grands yeux, et me retiens d'éclater de rire. Il est sérieux là ? Il croit vraiment que je vais faire ses devoirs à sa place ? Non mais, dans quel monde est-ce qu'il vit...

- T'es malade, j'ai pas que ça à faire.

Il m'empoigne par le col de mon tshirt, et me plaque violemment contre un tronc d'arbre. Son regard change en une fraction de seconde, et je dois avouer que là, il me fait un peu peur.

- Je crois que t'as pas bien compris. Tu vas faire ma dissertation, un point c'est tout. Et j'ai intérêt à avoir une bonne note. T'as bien compris ?

- M... Mais...

- T'AS COMPRIS ?

Il me replaque contre le tronc d'arbre, et je hoche la tête, les larmes aux bords des yeux. Il me sourit sadiquement, et me lâche, avant de tourner les talons. Quand il est assez loin, je me mets à pleurer, et me roule en boule contre cet arbre.