- A tout à l'heure !

Je claque un bisou sur la joue de mon petit ami, puis part avec sa sœur jusqu'à notre salle de cours. On parle de tout et de rien, mais sans faire exprès, je rentre dans quelqu'un. Je me retourne en m'excusant, et blémis en reconnaissant un des amis de Julian qui était dans les toilettes avec moi à la soirée.

- D... Désolé, Amadéo...

Il s'excuse plusieurs fois, puis s'en va rapidement. Je cligne plusieurs fois des yeux, un peu surpris. Je crois que c'est la première fois que ça m'arrive.

- Eh bah, c'est l'effet Samy !

Je rigole à la blague de Rebecca, et on entre en cours. Mon amie s'assoit à côté de moi, et laisse Julian tout seul. Je crois qu'ils ne se parlent plus, parce que je ne les ai même pas vu se dire bonjour.

- Vous êtes fâchés ?

- Je l'ai quitté.

Je hoche la tête, et n'ajoute rien. Au vu de sa réponse, je suppose qu'elle n'a pas trop envie d'en parler.

Le cours commence, et je ne parle pas trop avec ma voisine.

***

Quand la sonnerie retentit, je me dépêche de me lever de ma chaise et de sortir dans le couloir. Pendant toute l'heure de cours, mon téléphone n'a fait que vibrer, et j'ai peur qu'il soit arrivé quelque chose à ma mère. Après tout, qui d'autre pourrait m'appeler une vingtaine de fois d'affilé ?

Je déverrouille mon téléphone, et soupire en voyant que c'est bien le numéro de ma mère. Je la rappelle tout de suite, mais tombe sur son répondeur. Super... D'ailleurs, je vois qu'elle m'a laissé un message vocal.

J'appelle ma messagerie, pour l'écouter.

- A... Amadéo... Quoiqu'il arrive, ne rentre pas à la maison ce soir. Surtout pas. C'est... S'il te plaît, vas chez ton copain...

Et c'est la fin du message du vocal. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas tout ce qu'il se passe.

- Coucou Ama ! Ça va ?

Je sursaute, et me retourne vite. Je souris en voyant Samy, mais il voit directement que je suis préoccupé.

- Oula... Qu'est-ce qu'il y a ?

Je lui tends mon téléphone, et il réécoute le message de ma mère. Un blanc s'installe entre nous, mais heureusement, il finit par le briser.

- Ok, tu viens chez moi.

- Non ! Je ne peux pas laisser ma mère toute seule, elle n'avait pas l'air bien...

Il soupire, puis se passe une main dans les cheveux.

- Bon, d'accord, alors je t'accompagnerai. Hors de question que tu rentres tout seul.

Je hoche la tête, et il s'avance pour me prendre dans ses bras. Il me serre contre lui, avant de m'embrasser le crâne.

- T'inquiète pas, tout ira bien. Je suis là pour toi.