18. Moi, chez lui ?
Mes pieds pendouillent dans le vide, et je dois me concentrer pour rester éveillé. Ce cours est tellement barbant... Les trois-quarts de ma classe sont en train de bavarder, et personne n'écoute notre enseignante, qui s'évertue quand même à faire cours.
Quand la sonnerie retentit enfin, je me lève doucement de ma chaise et range mes affaires, avant de sortir de la salle. Je suis encore à moitié endormi. Je marche tranquillement jusqu'au hall du lycée, et m'adosse contre le mur, en attendant mon petit copain. Grâce à la grève, il a la chance de commencer un peu plus tard que d'habitude.
Je fixe l'écran de mon téléphone, en relevant la tête toutes les dix secondes pour être sûr de ne pas le rater. Je finis par le voir arriver au loin, les mains dans les poches. Je souris instinctivement, et j'attends qu'il arrive plus près de moi avant de le serrer dans mes bras.
- Ça va, t'as bien dormi ?
- Ouais, ça va. Et toi ? C'est pas trop fatigant d'être en cours ?
Je lui tire la langue, et il se met à rire en me pinçant le nez. Je le repousse, en riant moi aussi, et on sort dans la cour. Même s'il fait froid, vu qu'on est bientôt en décembre, j'aime bien être dehors. Enfin, sauf quand il pleut. Mais ça, je pense que c'est le cas de beaucoup de personnes.
- Ce weekend, Julian fait une fête, et on est invité avec Rebecca.
Je hausse les épaules, et le regarde en fronçant les sourcils, tandis qu'il va s'asseoir sur un banc. Je m'assois à côté de lui, et attends qu'il continue. Je ne vois pas pourquoi il me parle de ça. Surtout qu'il n'aime pas Julian, et que moi non plus.
- Ça te dirait de venir avec nous là bas ?
- Moi, chez lui ? Non merci.
- Mais aller ! Ce serait bien... En plus, tu pourrais être mon cavalier...
Il pose sa main sur ma cuisse, et la remonte dangereusement vers mon entrejambe. Il commence a me caresser, mais je le repousse doucement. Il n'a vraiment aucune gêne. Après tout, on est juste assis en plein milieu de la cour.
- Si ça te fait plaisir, d'accord, je viendrai... Mais on restera ensemble, hein ?
- Bah oui. T'as cru que j'allais taper la discut avec Julian et laisser mon copain tout seul ?
Je souris, et il enroule son bras autour de mon épaule, avant de m'embrasser sur la joue.
- Je t'aime trop pour te laisser tout seul.
Je me mets à rougir, et bégaye, ce qui le fait rire. Je ne suis toujours pas très à l'aise avec les situations comme ça... Surtout que Samy n'est pas du genre à dire des choses comme ça à tours de bras.
- Et bah ? Tu me dis pas que tu m'aimes aussi ?
- Si, si, je t'aime aussi...
Il rigole encore plus, et je lui donne un petit coup de coude dans les côtes. Une fois qu'il s'est calmé, il toussote, puis devient plus sérieux.
- Du coup, on passera te chercher à quelle heure ?
- Euh, je... Je sais pas... Comme tu veux.
- Ça m'aide pas... Bah, au pire, t'auras qu'à venir à la maison quand tu seras prêt.
Je hoche la tête, et mon petit ami m'embrasse une nouvelle fois en souriant.
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