Oya? Oya oya? Oya oya oya

Suite à la décision que j'ai prise concernant la disparition du rythme que je me suis imposée, je me suis beaucoup reposée. Mon but était de retrouver l'envie, la motivation et l'inspiration.

Cela a du porté ses fruits puisqu'à 4h du matin, j'ai eu une soudaine envie d'écrire. En l'espace de trois semaines, j'ai ENFIN ressenti de l'excitation et je me suis tout de suite mit au travail.

Voici un petit One-Shot sur notre rayon de soleil afin de célébrer son anniversaire.

Donnez-moi votre avis, cela m'intéresse grandement. En espérant qu'il vous plaise !^^

🐱🐱🐱🐱🐱

La semaine touchait à sa fin et, avec ceci, le retour au foyer pour les joueurs des MSBY Black Jackal. En effet, ces derniers venaient de passer une semaine incroyablement intense, pleine de matchs importants et d’adversaires à affronter. Evidemment, pour ces joueurs compétents et passionnés, c’était une routine épuisante mais agréable. Chaque défaite comme chaque victoire se révélaient instructives et grisantes. 

C’est dans un état de fatigue que Shoyo arriva chez lui, très conscient du fabuleux coucher de soleil juste au-dessus de sa tête. Plus il vieillissait et plus ce spectacle s’annonçait unique et majestueux. Il s’y intéressait de plus en plus après tout, comment ne pas l’être en sachant que chaque soir, le ciel se parera de couleurs différentes. Un jour, il est vêtu de rose saumon, de violet et d’une touche de bleu marine et le lendemain, il aurait une jolie teinte rose poudrée. C’était fascinant. La curiosité l’emporta sur sa fatigue et il s’arrêta de marcher pour le contempler, un sourire enfantin sur ses traits. Il admira cela pendant de longues minutes en voulant à tout prix mémoriser cet instant unique, qu’il ne reverrait jamais plus. 

Cela aurait pu être un spectacle si grandiose s’il pouvait voir les étoiles mais Shoyo savait pertinemment qu’il ne pourrait pas. Il était en ce moment-même dans la préfecture de Tokyo, tout près de la capitale et l’air pollué empêchait la distinction du moindre astre hormis la lune. Elle était loin cette époque dans laquelle il vivait à Miyagi avec sa mère et sa jeune sœur. Karasuno s’était terminée il y a quelques années déjà et en se souvenant des moindres moments de cette ère, un sentiment de nostalgie s’installa dans sa poitrine. Il se rappela de son arrivée dans ce lycée peu de temps après sa rencontre avec « Le Roi de la Cour » celui qu’il appelait affectueusement « Kageyama ». Une suite d’évènements succincts se déroula dans son esprit, le vol de la perruque, la rencontre de Daichi, Suga, l’attitude provocatrice de Tanaka, l’arrivée de Nishinoya, et ainsi de suite. Plusieurs personnes s’installèrent consécutivement dans son esprit à commencer par Kageyama puis Tanaka, Tsukki, Oikawa, Aone, Kenma, Bokuto, Akaashi, Atsumu, Ushijima et pour finir, Hoshiumi. Hinata avait partagé un peu de son temps avec tous, certains plus régulièrement que d’autres mais même aujourd’hui, il était unanime : il ne regretterait jamais le volleyball. Grâce à ce sport, il avait fait la rencontre de joueurs particuliers et forts, de bons passeurs, d’effrayants bloqueurs, des énergiques libéros ou encore de puissants attaquants. Il se souvint de certains instants drôles comme la fameuse perruque du directeur, les camps d’entraînements chauds durant lesquels, il jouait contre Kuroo et Tsukki en compagnie de Bokuto ou encore, la présence apaisante de Kenma et d'Akaashi. Et puis, en parallèle avec les bons, il se souvenait également de quelques-uns de plus morose comme leur défaite contre Aoba Johsai, son impuissance face à la fragilité de son corps ainsi que le départ de Daichi, Suga, Asahi et Shimizu de l’équipe. Ils étaient partis épanouis, fiers d’avoir pu mener cette équipe aux ailes brisées en quart de National. Et même si l’équipe fut forte les années qui suivirent, il n’a jamais pu oublier les merveilleux conseils de ses aînés.  

Alors que ses pensées l’entraînaient vers la mélancolie, il sentit une goutte d’eau dévalée le long de ses joues, s'apercevant qu'il pleurait à chaude larmes. D’un geste de la main, il le essuya tandis qu’il se hâtait de rentrer chez lui. Il voulait en finir avec ce jour, une journée si spéciale pour lui qui s’était révélé un fiasco total.  Alors, il se mit à courir dans l’air tiède de la nuit, le Soleil s’étant couché il y a un certain temps. 

Une fois devant sa porte, il fouilla son sac à la recherche de ses clés disparues puis il déverrouilla la porte sans arrière-pensée. La première chose qu’il constata fut le silence qu’il l’accueilli ensuite, il retira ses chaussures non sans verrouiller derrière lui. Après cela, il retira son manteau et l’accrocha au crochet prévu à cet effet puis, il décida de se préparer un dîner et de le déguster devant la télé. Cette idée lui parut fort alléchante qu’il s’empressa de rejoindre la cuisine et bizarrement, le fait d’être seul dans son propre appartement lui fit peur. Instinctivement, il se saisit d’une casserole tandis que certains scénarios de film d’épouvante lui revenaient en mémoire pour son plus grand déplaisir. Armé de son arme, il commença à faire le tour de son logement en hurlant des « Il y a quelqu’un ?! Montrez-vous ! ». En passant devant l’entrée du salon, il entendit des gloussements et rentra dans la pièce aussitôt, l’arme en signe d’attaque. 

Et soudain, la lumière s’alluma et des cris rugissants :

« JOYEUX ANNIVERSAIRE !!! »

Shoyo leva ses yeux écarquillés et dévisagea l’assemblée présente dans son appartement. Il y avait une véritable foule de gens, tous venu pour lui. Il y reconnaissait les membres de l’équipe de Karasuno de leur époque au grand complet, Kenma et Kuroo lui souriant, Lev et Yaku qui se chamaillaient, Oikawa et Iwaizumi ainsi que Bokuto et Akaashi. Il connaissait chacun de ses visages, chaque personnes uniques qu’il avait eu la chance de croisées et tandis que ses larmes coulaient de bonheur, sa mère et sa sœur ont surgit soudainement de la foule pour l’étreindre chaleureusement. Ils lui adressèrent tous quelques mots gentils, une tape sur l’épaule où un câlin. Et quand il crut cela fini, il se retourna pour saisir une coupe de champagne lorsqu'il senti une main sur son épaule. 

Il se retourna alors et devant lui, se tenait la personne la plus précieuse pour lui. C’était son meilleur ami, son premier coéquipier, son confident, son rival mais aussi l’amour de sa vie. Kageyama lui souriait amoureusement, bien loin de son rictus effrayant et à cette vue, le cœur de Shoyo s’emballa.