26. Ok, j'avoue.. je suis un peu jalouse.

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Lorsque Mila se réveilla, il n'y avait personne à côté d'elle. Pas un signe de Sidjil ou autre. Elle se frotta les yeux et remarqua qu'elle était dans la chambre de son frère, la où Sacha et Marceau dormait à la base.

Mila enfila un sweat appartenant à Sidjil —bien entendu—, en l'enfilant, elle attrapa le col pour sentir son odeur. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas senti, alors que ca ne datait que de quelques heures. Elle descendit dans la cuisine et trouva Sacha en train de déjeuner avec Marceau et Manas devant la télé.

— Salut, dit Mila doucement.

— Ça va ? Demanda Sacha.

— Mila ! Hurla Marceau. T'étais où encore ?

— J'étais en train de pécho Sacha, ça dérange ?

Ils rigolèrent tout les quatre ensemble. Mila s'assied à côté de Sacha pour déjeuner elle aussi. Elle n'avait pas très faim, mais Sacha lui tendit une tartine de beurre, elle le remercia.

— Je t'ai laissé dormir dans ma chambre, j'ai été dormir avec Sid, dit-il.

— Il est où d'ailleurs ?

— Partit courir, ça doit faire une bonne heure, dit Marceau.

— Il t'a dit un truc hier soir ? Demanda Mila plus bas à Sacha.

— Il m'a demandé si ça allait, et après il a traîné sur son tel. Il est pas en colère, si c'est la question.

— Encore heureux, c'est pas moi qui ait merdé.

— On voulait aller voir la mer un peu plus loin, commença Marceau. Tu viens avec nous ?

— Non, je vais aller faire deux, trois courses pour éviter que ma mère s'embête, allez-y.

— On peut t'aider après ? Demanda Manas.

— Allez profitez, on se verra après, sourit-elle.

Ils insistèrent encore une nouvelle fois, mais Mila leur assura que c'était bon, alors ils avaient fini de prendre leur petit déjeuner rapidement, pour ensuite aller enfiler un caleçon propre et un sweat.

Mila en profita pour ranger le petit déjeuner, simplement laisser le bol de céréale de sa sœur sur la table pour le moment où elle se réveillerait.

Elle se prépara tranquillement, elle avait tout le temps qu'il faut. Les garçons partaient pour au moins jusqu'au début d'après-midi, Sidjil finirait bien par revenir à un moment et sa mère était au boulot. Elle prit sa douche, se démaquilla de la veille, attacha ses cheveux dans un simple chignon puis elle prit un peu de temps pour elle. Elle repensait à la discussion qu'elle avait eu avec Sacha la veille. Il était vrai qu'elle les connaissaient par coeur, qu'elle connaissait tout d'eux, mais au final, qu'est-ce-qu'ils connaissaient réellement d'elle, hormis ce qu'elle laissait paraitre ? Rien. Sidjil avait réussi à pénétrer sa coquille et rentrer dans son intimité au point qu'elle accepte de lui parler de ses craintes, mais au delà de ça, ses sentiments, ses états d'esprit, c'était encore trop lui demander. À côté de ça, il y avait ce groupe de garçons, ses meilleurs amis aujourd'hui qui essayait tant bien que mal de lui faire comprendre qu'ils étaient là pour elle, que c'était bon, elle faisait partie de leur famille et pourtant elle réussit toujours à se fermer sur elle-même, les mettant à l'écart.

Manas avait fini par accepter, elle faisait déjà ça lorsqu'ils étaient petit, aujourd'hui il la laissait un peu tranquille avec ça puisqu'il savait que Sidjil s'occupait en grande partie de sa santé mental, il avait passé le relais.

Après s'être perdu dans ses pensées, elle sortie de la douche pour finir de se préparer et monter dans la voiture pour se rendre à l'épicerie du coin. Elle était contente d'elle, la voiture n'était plus sa bête noir. Elle n'était pas en pleine confiance bien-sur mais c'était déjà bien mieux.

Elle se gara et se dirigea aussitôt dans l'épicerie, elle regardait sur son téléphone les aliments qu'elle avait noté sur son téléphone. Elle naviguait à droite, à gauche pour essayer de trouver son bonheur. Elle tomba sur un pot de caramel beurre salé, elle ne pu s'empêcher de le prendre pour le mettre dans son panier. La Bretagne lui manquait vraiment pour ses paysages incroyable et la bouffe, jamais elle n'avait mangé aussi bien que depuis qu'ils avaient déménagé là. Le retour à Toulouse et ses fichus dessert à la violette, bonbon à la violette, sirop, etc. Mila en avait un peu marre. Elle continua ses courses et termina à la caisse.

— Mila ?

Elle se retourna sans se poser de question. C'était son père. Un frisson lui parcouru l'échine, elle se retourna et se dépêcha de ranger son panier après avoir payé. Son père était en fin de queue, si elle se dépêchait elle pouvait lui échapper. Elle sortit du magasin en quatrième vitesse.

— Hé, ma cherie ?

Puis il attrapa son épaule fermement, ce qui la força à s'arrêter. Mila se retourna et se dégagea presque automatiquement.

— Joyeux anniversaire, ma puce.

— C'était il y a 2 jours.

— Oui, je sais bien, mais... mon portable est cassé, j'ai pas pu t'appeler.

— Garde tes foutus excuse, j'en ai rien à faire, dit-elle en tournant les talons.

Il l'attrapa par l'avant-bras cette fois-ci.

— Ne me touche pas !

— Hé, hé ! Stop !

La voix de Sidjil et son odeur sortirent de nul part. L'un des ses bras musclé enveloppa ses épaules en quelques secondes avant de la tirer contre lui et demander à son père de reculer. Mila le fixa, il était bien trop concentré à repousser son père qu'il ne la voyait pas. Elle n'entendait plus rien autour d'elle, elle ne voyait que Sidjil. Il sortait de nul part pour lui porter secours encore une fois. C'était comme si l'histoire qui se répétait.

— C'est ma fille !

Sid regarda Mila, les sourcils froncés, perturbés. Il cherchait son approbation, qu'elle ne lui donna pas, il comprit.

— Ça va ?

Mila lui fit signe que oui, Sid finit par la lâcher délicatement, mais il ne la lâchait pas du regard pour autant.

— Mila, je préfère mourir plutôt que vivre en sachant que ma fille me hais.

— Il n y a pas que moi qui te hais, dit-elle. Norah, Théo... Maman, tous. Tu as merdé et aujourd'hui la seule chose qui te tiens compagnie, c'est l'alcool. Fais ce que tu veux de ta vie, mais laisse-nous. Si pour toi la mort est plus simple que devoir assumer tes erreurs, soit. Je t'en empêcherait pas.

Elle n'était pas loin de pleurer, mais la colère et la fierté lui en empêchait. Elle prit une grande inspiration et finit par détourner le regard. Son père ne disait rien, Sidjil s'approcha d'elle à nouveau. Il posa délicatement une main dans sa nuque, sous ses cheveux court pour lui montrer qu'il était là pour elle. Sa présence lui faisait un grand bien et surtout lui donnait de la force. Elle posa une main sur son avant bras gentiment pour le remercier.

— Je te ramène ? Demanda Sidjil en tendant sa main pour qu'elle y dépose les clés.

— C'est ton copain ? Demanda son père. Ne me réponds pas... Je le vois dans tes yeux. La dernière fois que tu avais ce regard, c'était y a quatre ans. Je suis content pour toi, Mila.

Puis il se tourna vers Sidjil.

— Fais en ce que tu veux, jeune homme. Mais je pense sincèrement que tu es la meilleure chose qui lui soit arrivé. Prend soin d'elle.

— Je prendrais toujours soin d'elle, répondit Sid.

Son père n'insista pas. Il regarda sa fille une dernière fois avant de s'en aller simplement. Sid et Mila se trouvaient au milieu du parking, l'un contre l'autre avant que l'un d'eux ne brise le silence.

— C'est surement pas le genre de rencontre qu'on imagine avec ses beaux-parents, mais bon...

— Merci, dit-elle. T'es arrivé au bon moment.

— J'étais sur le chemin du retour et je t'ai vu avec lui...

Elle déposa un baiser sur sa joue puis regagna la voiture, Sid sur les talons. Mila monta côté passager cette fois-ci, Sidjil conduisait. Mila regardait par la fenêtre la mer défiler devant ses yeux. Elle était perdu dans ses pensées, partagée entre deux sentiments : la colère et la déception. Sidjil était arrivé au bon moment, s'il n'avait pas été là, Mila se demandait ce qu'elle aurait fait.

Ses doigts chauds se posèrent sur la main de Mila sur sa cuisse. Le froid de ses bagues contrastait grandement avec la chaleur de sa peau.

— T'es rendu où ? Demanda le brun en souriant.

— Oh... rien, sourît-elle a son tour. T'inquiète pas.

Il reprit le volant dans ses deux mains.

— J'aurais juste préféré que tu ne rencontre jamais mon père.

— Je peux au moins dire que... t'as presque plus de secret pour moi.

Mila lui sourit.

— Je suis désolée pour hier soir, continua Sid.

Elle baissa la tête et se concentra sur la route.

— Non c'est moi..

— Attends, toi aussi elle t'as embrassé ?

Ils rigolaient tout les deux.

— Je suis désolée d'être... jalouse.

— Tu es jalouse ? Sourit-il avec son air coquin.

— Je le savais pas, leva-t-elle les truc au ciel. Mais je l'ai vite compris quand je t'ai vu passer la soirée avec elle... j'avoue ça m'a soulé.

— Tout comme ton super ex monté comme un dieu, dit-il en serrant la mâchoire.

— Je comprends pas ce que t'envie de lui physiquement, rigola-t-elle.

— Non mais la vie de ma mère, t'as vu ses abdos ? Et ses épaules ?

— T'es au courant que t'as le même modèle sur toi ?

— Non mais non, mais le mec il est 2 fois plus large que moi !

— Bah baise-le s'il te fais t'en d'effet ! Je te donne son numéro ?

— T'es con quand tu t'y mets.

Mila rigolait doucement à voir sa réaction. Mila reprit plus sérieusement :

— Hier soir, ça m'a juste rappelé à quel point je suis... idiote.

— Je...

— Laisse-moi finir, écoute-moi.

Il hocha la tête.

— Je suis idiote parce que c'était évidemment qu'à un moment donné, il se passerait un truc du genre. Ça fait quoi ? On s'est rencontré fin d'été dernier ? On est début Avril. On a commencé à réellement devenir amis et se voir tout les deux, octobre ?

— Mi octobre, je crois.

— Donc ça fait à peu près 6 mois que je me bute à oublier tout ce que je ressens, que j'essaie de passer outre ce que mon coeur me dit, parce que j'ai juste pas les couilles de m'engager dans quelconques relation. Le problème il est que t'es pas n'importe qui. T'es pas un simple mec lambda, Sid. T'es avant tout Djilsi, t'as des milliers de fans derrière toi ! Tu rencontres énormément de personne, énormément de fille et... et j'ai réussi à croire l'espace d'un moment que tu m'attendrais le temps qu'il faudrait.

Sidjil avait arrêté la voiture dans la cours de la maison, Mila était tellement prit dans son récit qu'elle ne se rendit compte de rien. Après avoir détaché sa ceinture, il s'était légèrement tourné vers elle pour écouter ce qu'elle avait à lui dire. Il ne pourrait pas le cacher longtemps, mais cette discussion le stressait. Il avait sincèrement peur de la tournure que les choses pourraient prendre. Mila souriait doucement.

— Je peux pas te demander de m'attendre, parce que j'ai aucune idée du temps que ça prendra. Déjà, j'ai enfin avoué qu'il y avait un truc, sourit-elle. Mais je peux pas.. continuer de te présenter aux gens ou l'inverse, comme amis... Je trouve pas ça juste non plus. J'ai pas envie de te perdre, Sid.

Elle releva la tête vers lui et plongea son regard dans le sien. Elle porta sa main sur sa joue et lui caressa la pommette avec son pouce avant d'attraper son bouc entre ses doigts et de sourire. Il ne réagissait pas, il l'a regardait simplement.

— C'est le moment où je commence à paniquer, avoua Sidjil en rigolant.

Sidjil regardait ses lèvres avec insistance, il avait qu'une envie et il pouvait lire dans son regard qu'ils avaient la même. Dans un sourire, il coinça le bout de sa langue entre ses dents. Ça la faisait craquer.

— Je refuse de t'embrasser dans cette bagnole, pas après tout ce qu'on a vécu.

Mila s'approcha un peu plus de lui, un léger sourire aux lèvres, son regard était posé sur son torse couvert d'un simple débardeur blanc qui le moulait bien. Elle laissa ses yeux remonter jusqu'à son visage. Elle posa sa main dans sa nuque.

— Ça sera pas comme si c'était la première fois.

— On a pas forcément fait les choses bien la première fois, sourit le brun.

— Hormis le réveil, je trouve que la soirée était plutôt bonne.

Leurs visages étaient à quelques millimètres l'un de l'autres. Mila pouvait sentir la respiration de Sidjil qui caressait ses lèvres. Ils souriaient tout les deux, partageant ce moment d'intimité tranquillement. Jusqu'à ce qu'un bruit sourd provenant de l'avant de la voiture les fit sur-sauter et sortir de leur moment. Sacha, Marceau et Manas se trouvaient devant eux, au nez de la voiture, fier des avoir dérangés. Ils rigolaient tout ce qu'ils pouvaient alors que Djilsi avait les morts.

— Allez, sortez vos petites fesses de la ! Dit Sacha.

— Je vais les buter, dit Sidjil à Mila.

— De toute façon t'as dit que tu refusais de faire ça ici.

Elle lui sourit, déposa une baiser rapide sur sa joue et sortit de la voiture. Ils firent tout les deux le tour de la voiture pour attraper les courses dans le coffre.

— Ça va ? J'espère qu'on vous dérangez pas quand même ? Demanda Sacha.

— Non, timing parfait, ironisa Sid.

Manas rigolait sans rien dire, Mila le remarqua. Il l'a tira contre lui pour la serrer dans ses bras heureux pour elle.

— Ça va, ça va... il s'est rien passé. On a juste discuté.

— Et alors ?

Ils dirigeaient tout les deux vers la porte d'entrée, les garçons loin devant.

— Je lui ai dit ce que je ressentais... en partie. Je crois qu'il a eu peur quand j'ai commencé, il étaient si stressé !

— La petite Mila prend son envole !

Manas lui ébouriffa les cheveux, elle le poussa gentiment et se rendit dans la cuisine poser le sac de course. Elle passa doucement devant Sidjil qui lui aussi déposait son sac. Il ne bougeait pas, et elle s'arrêterait pas de coller son dos contre son torse. Il leva les yeux au ciel, mâchoire serrée pendant qu'elle rigolait fière de sa réaction.

— Pousse pas le bouchon, dit-il. A tout moment je t'attrape et je te retourne dans..

— Pourquoi tu veux retourner ma sœur ? Demanda Norah en arrivant. Tu peux juste lui demander, elle va le faire.

Mila explosa de rire pendant qu'il se décomposait d'un coup, honteux que sa sœur ait entendu cela. Mila était en larme, alors que Sidjil paniquait, rigolait nerveusement jusqu'à aller prendre une douche pour calmer ça. Mila s'approcha de sa sœur pour la prendre dans ses bras et la remercier d'être ce qu'elle est.

Sidjil n'avait qu'à bien se tenir.

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Après mainte et mainte requête, le voilà ! Bizarrement vous avez tous étaient sage ^^
2500 mots, c'est bon  ?

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