09. J'en ai vu des plus grandes.


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Depuis qu'ils étaient arrivés à l'appartement, Sidjil était en délire total. Il n'arrêtait pas de bouger dans tout les sens, faire des bruits d'animaux et balancer des trucs. Il en arrivait même à monter sur les meubles pour regarder comment fonctionnait le ventilo au plafond. Étonnamment pour le moment, rien n'était cassé encore. Mila était tranquillement posé dans son lit, seule. L'avantage d'être la seule fille du groupe c'était que les garçons lui laissait un minimum d'intimité. Elle était allongée dans le lit, dans le noir en train de traîner sur les réseaux lorsqu'un message de Sidjil s'affiche à l'écran :

SID
tu dors cousine ?

MILA
Comment veux tu que je dorme avec le bordel que vous foutez sérieux

Elle n'eut pas de réponse de sa part, elle retourna sur les réseaux jusqu'au moment où elle se rendit compte qu'elle ne les entendait plus. Puis d'un coup la lumière s'alluma, et un paquet de pâte lui atterrie sur le front.

— Sidjil ! Hurla-t-elle.

— Oh mec, nique ta race, dit Benji a son tour.

Sacha et Sidjil rigolait comme des imbécile dans leur coin. Mila se leva pour aller poser le paquet de nouille, et Benji balança le paquet de pâte qu'il avait lui aussi. Il s'écrasa contre la porte puis sur le sol et des milliers de petite coquillettes jonchaient sur le sol.

Mila était entourée de coquillette et ça ne l'a faisait pas rire. Vraiment pas. Alors que Sacha et Sidjil rigolaient tout ce qu'ils pouvaient. Benji se releva du lit avec son air étonné pour venir constater les dégâts.

— Là y a un démon qui va apparaître, dit Sacha a Sidjil. Regarde le regard noir qu'elle a.

— Benji, tu comptes t'acheter quand un cerveau ?

— De quoi ?

— Frérot, tu t'es pas dit qu'un paquet de pâte contre un truc dur ça finirait par s'éclater ? Non ça t'es pas venu a l'idée ??

— Non mais, je, non mais je savais pas moi ! C'est pas marqué dessus.

— Regardez le, comment il bégaye ! Se moqua Sid.

— Toi, je te préviens, je vais te...

— Tu vas me ? Demanda Sidjil avec son air arrogant.

D'énervement, Mila attrapa une poignée de coquillette. Elle courut en direction de Sidjil trop absorbée par rigoler avec Sacha, elle attrapa l'élastique de son caleçon, l'écarta et lâcha toute sa poignée de coquillette dans son caleçon. Sidjil gesticulait dans tout les sens en hurlant à la mort.

— J'en ai qui se sont coincés sous mes couilles !

Il plongea sa main dans son caleçon sans aucune gêne, Sacha continuait de rire, alors que Mila s'était assise sur le rebord de lit et tournait les yeux vers le plafond pour ne pas le regarder faire.

— Bon et vas-y ça me soul.

Sidjil retira son caleçon. Mila pouffa et se laissa tomber en arrière sur le canapé lit de Sacha. Elle avait posé ses deux sur ses yeux, pour ne pas voir la misère.

— Oh non, Sid ! Râla Benji. Je vais devoir encore tout flouter pour les croustioff'.

— Mais frérot, tu dis ça à Mila ! C'est elle qui me force à me déshabiller. Elle veut tout le temps voir ma grosse queue.

— Ouiiiii Sidjil, continuait de rêver !

Sacha était toujours à côté de Mila en train de rigoler tout en observant Sidjil. Ils étaient vraiment trop à l'aise tous ensemble, que Mila soit là avec eux ou non, ils ne changeaient pas leur habitudes. Même si Marceau était déjà couché, ils n'en avaient rien à faire du bruit qu'ils faisaient, ils étaient insupportables.

— Sid a remis son caleçon, c'est bon, l'informa Sacha.

— Frère, vous êtes beaucoup trop à l'aise.

— T'es dans notre environnement, on va pas s'adapter à toi, rigola Sid.

— Non mais j'ai pas le même sexe que vous, donc bon y a des trucs que je me passerais de voir.

— Oh, t'en as vu d'autres ! Fit Sacha.

— Oui et des plus grandes.

Mila se retenait de rire, en voyant la tête outrée que Sidjil était en train de faire.

— Ça c'est bien envoyé, cousine ! La félicita Sacha.

— Tu veux pas retourner faire ce pourquoi t'existe, toi ? Demanda Sid.

Mila fronça les sourcils. Sidjil s'approcha d'elle avec un balais dans les mains.

— Allez, on se bouge !

— Fils de chien.

Mila se releva aussi vite que possible, Sidjil était déjà partit. Mila attrapa un tube de mousse à raser, elle le secoua autant que possible puis retrouva Sid caché sous la couette de long lit. Mila ne se retint pas du tout de sauter sur lui, de tout son poids, il hurla.

— Putain, elle est pas légère.

Mila se releva, debout sur le lit, elle retira la couette pour la balancer par terre. Elle était assise à nouveau sur lui, dans le creux de son dos, le genou bien appuyé sur sa colonne vertébrale.

— Tu t'excuses, ou j'en fou partout dans ton lit.

— Non mais tu crois vraiment que je vais me laisser maîtriser par une femelle ! Je vais te retourner tu vas voir !

Sidjil se retourna, Mila bascula presque en dehors du lit. Elle hurla par surprise.

— Vous pouvez fermer la porte, on filme les croustioff, pas une sextape.

Mila explosa de rire à la suite à ce que Sacha venait de dire. Sidjil en profita pour l'attraper et la balancer sur son épaule. Mila était la tête vers le bas, au premier plan les fesses rebondies de Sid. Elle essayait de se relever tant bien que mal, ses deux mains posés au creux de ses reins, dans l'espoir de se dégager.

— Sidjil lâche-moi !

— Alors, on fait moins la maline là !

Il descendit du lit pour se promener avec Mila sur son épaule, les fesses en l'air et la tête en bas. Il s'appocha de la caméra posé sur un trépied à côté de la porte d'entrée.

— Ça me fait un sacré coussin, remarqua-t-il en posant sa tête sur les fesses de Mila à côté de celle-ci.

— Oh de ouf, rencherrit Sacha. Je peux tester ?

— Non mais c'est bon ? Vous avez besoin d'aides ? Sid, arrête de montrer mon cul à tout le monde sérieux.

— Non, vas-y, je me rincerais l'oeil au montage.

— Benji, nique ta mère ? S'énerva Mila en lui faisant un doigt d'honneur, toujours la tête vers le bas.

Mila n'entendait plus ni Sacha, ni Sidjil. Ses cheveux étaient devant son visage, impossible de voir quoi que cela soit, jusqu'au moment où elle vit les pieds de Sacha à côté d'eux.

— Sacha, tu fais quoi ? Demanda Mila.

Elle sentit ses cheveux bouger vraiment légèrement. Sacha devait être en train de lui toucher les cheveux pour une connerie. Sidjil se mit à rire et fit sauter Mila sur son épaule et Sacha fit un bruit bizarre et plus rien.

— Qu'est-ce-qu'il y a ? Les gars, y a quoi ?

— Je... Non rien, t'inquiète.

Mila passa une main dans ses cheveux mais elle ne sentait rien en particulier. Elle regarda le sol et vit quelques cheveux sur celui-ci. Elle commença à paniquer. Elle se mit à gesticuler de façon plus hargneuse.

— Sidjil, lâche-moi. Maintenant, lui ordonna-t-elle sur un ton sérieux.

— Ok, ok, je te pose, doucement.

Il l'avait à peine posé sur le sol, que Mila avait déjà les main dans les cheveux à essayer de comprendre ce que Sacha avait fait. Ils se regardaient tous les deux sans rien dire. Sidjil, c'était baissé à la hauteur de Mila et il l'aidait à remettre ses cheveux en ordre pour surement constater la connerie que venait de faire son meilleur ami. Mila vira ses mains d'elle d'une façon qui vexa presque Sidjil. Elle voyait que Sacha ne faisait pas le fier et qu'il cachait une touffe de cheveux bien plus conséquente sous ses pieds.

— Sacha, je crois que t'as dépassé les bornes, fit Djilsi.

— Il a dépassé les Borg, ajouta Benji fier de sa blague toujours à quatre pâte avec ses coquillettes.

Mila ne répondait plus à rien, elle se dirigea sans un mot, san sun regard dans sa chambre, marchant dans le tas de coquillette de Benji. Il rala un bon coup, mais Mila claqua la porte au nez.

— Vous lui avez fait quoi ? Demanda Benji.

— Sacha a bien merdé.

— Mais c'était pas voulu !

— Frère, c'est une fille ! Déjà tu touches pas à ses cheveux et y a des trucs qu'on peut pas faire, mec tu la connais pas assez !

— Oh bah excuse-moi, vous passeriez pas la moitié de vos soirées en solo, peut-être qu'on la connaitrait un peu plus que toi, Sid !

— Non, sérieux les mecs, vous allez pas vous engueuler pour une meuf ?

— Je vais m'excuser, dit Sacha.

— Non, laisse-là pour le moment. Faut qu'elle ait le temps de descendre, après j'irais la voir.

— Ah oui, proche à ce point ? fit remarquer Benji.

Sidjil leva les yeux au ciel.

Après avoir constaté les dégâts sur ses cheveux, Mila s'était réfugié sous sa couette, dans le noir avec un chignon sur la tête. C'était pas si grave en soi, les cheveux ça repoussait, mais par principe, elle n'appréciait pas le geste et surtout qu'aucun n'est présenté des excuses. Ce qui la faisait le plus chier pour le moment, c'était que demain elle allait réellement rentrer dans leur monde d'influenceur, de célébrité avec tout leur potes, et qu'elle ne ressemblerait à rien. Ce n'était qu'une apparence certe, mais c'était important pour elle, c'était tout ce qu'elle avait. Elle n'était personne et elle avait le syndrome de l'imposteur. Même si elle n'était personne, elle s'était dit qu'au moins elle serait personne tout en étant jolie et souriante. Elle se sentait ridicule de pleurer pour quelque chose d'aussi futile.

Une bonne heure plus tard, après qu'elle se soit calmée, elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir doucement et se refermer juste derrière. Elle était toujours cachée sous la couette, comme à chaque fois qu'elle angoissé et ça Sidjil l'avait bien compris. C'est pour ça qu'il se faufila avec elle sous la couette, doucement sans un mot. Il s'imaginait bien qu'elle avait passé la dernière heure à angoisser sur son apparence alors il préférait ne rien dire et tenter une approche.

Mila ne dit rien. Elle savait très bien à la respiration et à l'odeur de son parfum qu'il s'agissait de Sidjil. Ce n'était pas la première fois qu'il la retrouvait sous une couette en train d'angoisser seul, face contre le monde pour des trucs ridicules. Il ne parlait pas, ils étaient dans le noir tout les deux. Seul leur respiration décalées résonnaient. Il tenta d'approcher sa main vers la sienne mais elle se re tourna dos à lui. Sijil poussa un soupir, il comprit qu'elle n'avait pas fini de ruminer dans son coin. Il la respectait, il respectait ses angoisses et lui avait promis d'être son amis lorsqu'il lui a fait découvrir sa façon de vivre sous les projecteurs, mais il fallait que ça aille dans les deux sens. Il était prêt à lui donner tout l'espace qu'elle avait besoin, mais la fait aller dans ses retranchements lorsqu'il fallait qu'il soit là pour elle.

Il prit une grande inspiration et vint coller son torse contre son dos et posa sa tête dans sa nuque. Il posa sa main gauche sur son avant bras plié contre elle.

— Je suis désolé, dit-il en chuchotant.

— C'est pas à toi que j'en veux, répondit-elle sur le même ton. J'en veux même pas à Sacha en fait.

Mila se retourna pour faire face à Sidjil qui attrapa son téléphone et alluma la lumière de son téléphone pour le poser entre eux. Sidjil pouvait enfin voir ses yeux rougis par les pleures. Une petite larme solitaire dégringolait encore le long de sa joue. Il l'arrêta avec son pouce.

— En vrai, j'en ai rien à faire de mes cheveux, chuchota-t-elle faiblement. Ça repousse, ce n'est pas le problème.

— Le problème, c'est que c'est la veille d'un événement de notre univers à nous.

Elle lui affirma d'un signe de tête.

— Je suis personne, j'ai que mon apparence moi.

— Dis pas ça.

— Sid, c'est la vérité.

— T'es pas personne, t'es notre amie, ajouta le brun. T'es notre putain de pote !

Mila attrapera délicatement sa main sans rien dire. Ce qu'il lui disait lui faisait plaisir, mais en même temps elle ne le croyait pas mais elle ne disait rien. Le laissait croire que ce qu'il disait l'aider, la rassurait elle-même d'en un sens, si il croyait peut-être que ça l'aiderait à y croire.

Le portable de Sidjil se mit à vibrer, il regarda son téléphone.

— C'est Sacha, dit-il avec un sourire. Il me demande s'il peut venir s'excuser ?

Mila rigola et lui fit signe que oui. Quelques secondes plus tard, la porte de la chambre s'ouvrit délicatement, sans un mot. Ils sentirent la couette bouger, puis au bout du lit, sous celle-ci la tête de Sacha apparut. Ils rigolaient tous les deux en le voyant. Sacha finit par remonter jusqu'à eux.
— Vous faites tout le temps ça ?

— Bienvenu dans notre petit coin anti-crise d'angoisse, fit Sidjil.

Sacha regarda Mila étonnée.

— Dès que j'angoisse pour un truc je me fous sous une couette, je sais que ça ne sert à rien, mais ça a un côté réconfortant. Sid m'a plusieurs fois retrouvé comme ça, donc il reste avec moi.

— Vous êtes mignon quand même, dit Sacha.

— Travail d'équipe, frère.

Sacha rigola puis sa tête contre les jambes de Mila, arborant un regard de chiot pour essayer de se faire pardonner. Mila rigola.

— Je t'en veux pas c'est bon, pas besoin de me faire ce regard.

— Dommage, je l'avais travaillé en plus.

— Bosse encore un peu, on dirait tu fais un AVC, frérot, se moqua Sid.

— Ta gueule. Bon tout ça pour dire que je m'excuse Mila, j'aurais pas du faire ça même pour la blague et que du coup pour me faire pardonner...

— On te paye un des meilleurs coiffeur de Paris demain, tu as rendez-vous à 18h.

— Vraiment ?

— On aller pas te laisser comme ça, dit Sacha. On fait une connerie, on assume derrière.

— Vous êtes adorable, dit-elle en leur faisant signe de venir dans ses bras.

Ils se précipitèrent tous les deux dans ses bras comme des enfants heureux et cela rassurait la jeune femme.

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