08. Grumpy Mila !

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Les jours filaient à une vitesse ahurissante. Mila et ses nouveaux amis se voyaient presque tout les jours. Même lorsqu'elle était crevée, elle faisait l'effort d'être avec eux car elle en avait envie et que si elle n'acceptait pas ils foutaient le bordel devant sa porte. Elle les aimaient de plus en plus, jamais elle n'avait été aussi heureuse et aussi épanouie dans sa vie. Tout ce petit monde était devenu sa nouvelle famille. Ils étaient arrivés dans sa vie au meilleur moment. Après plus de 8 mois sur Toulouse sans rencontrer personne, sans amis, elle avait passé l'année avec eux. Au final, elle ne voyait pas plus que cela Manas, ce qui l'embêtait un peu, mais il avait toujours cette excuse de « J'ai trop de travail, on remet ça » elle y croyait mais pas totalement. Sacha avait soumis l'idée qu'il avait rencontré une fille et qu'il ne souhaitait pas en parler, ce qui avait vexé Mila. C'était elle sa meilleure amie, et il ne lui aurait même pas parlé de cette fille ? Cela faisait maintenant plus de 5 mois qu'ils s'étaient retrouvés et il ne lui confiait toujours rien. Elle le prenait mal.

Ce week-end là, ils étaient censés partir tous ensemble sur Paris pour le lancement du nouvel album de Kikesa, leur amis. Manas n'avait pas pu se libérer, alors les garçons avaient proposé à Mila de venir. Elle avait donc pris son vendredi pour partir très tôt dans la nuit. Autant vous dire que l'humeur n'était pas du tout au rendez-vous quand Sidjil frappa à sa porte à 5 heures du matin.

Elle lui ouvrit la porte, emmitouflé dans un sweat bien trop grand pour elle, portant un legging et ses docs.

— Ouh la, rigola Sid en la voyant.

— Dis bonjour à la caméra, dit Benji en parlant bien trop fort. C'est les crouti'off !

— Il est 5 heures du mat frérot, pourquoi tu cries ?

— Ouais ok, elle est définitivement pas du matin, rigola Sid.

Il s'arrêta trente secondes pour la regarder.

— Mais, c'est mon sweat ça ?

— T'as qu'à arrêter de laisser traîner tes affaires chez moi. J'ai retrouvé un caleçon l'autre jour !

— Ah là on a du contenu pour les crousti'off quand vous êtes tous les deux !

— Et t'en a fais quoi de mon caleçon ?

Il entra chez elle, comme s'il était chez lui. Benji resta à la porte en les regardant débattre sur l'origine du caleçon.

— Les gars, je vous rassure Mila n'est pas toujours aigri comme ça, normalement elle est mim's !

— Ouais, normalement ! Appuya Sidjil.

— Prends ma valise, toi ! hurla-t-elle sur Sidjil.

— Mais elle est où ta valise ? hurla-t-il à son tour. Comment tu veux que je sache où est-cequ'elle est ?

— Mais tu t'es pris les pieds dedans hier soir, fais un effort.

— Eh, toi la vie de ma mère, on te laisse-là.

— Au moins je pourrais dormir, râla-t-elle;

Sid haussa les sourcils et pencha la tête. Elle savait qu'elle avait fait une erreur et que monsieur était véxé. Elle s'approcha de lui pour le prendre dans ses bras comme une enfant attraperait une grosse peluche.

— Excuse-moi, Djilous.

— C'est la première fois que tu m'appel comme ça, rigola-t-il. Ça va vraiment pas, faut que tu dormes.

Il finit par attraper sa valise et fermer l'appartement pour rejoindre Sacha et Marceau dehors qui s'impatientaient. Sacha était déja installé à l'avant, côté passager. Mila râla une nouvelle fois.

— Sacha, s'il te plait ! Laisse-moi aller devant.

— Pourquoi toi, plus que moi ?

— Mais va avec tes potes à l'arrière !

— C'est autant tes potes que les miens, ma belle.

— S'il te plait et je te paye un truc.

— Une pipe ?

— Euh, Sacha on va se calmer, intervint Djilsi.

— Ah pardon, y a qu'avec toi les pipes, ok.

— Oui, doucement je sais pas où tu traînes ta queue.

— Bandes de macho, sérieux.

— Bref, va derrière.

Sacha lui ferma la porte au nez. Mila était en colère, comme une enfant qui n'avait pas ce qu'elle voulait. Elle monta à l'arrière, juste derrière Sacha. Elle avait toujours sa capuche sur la tête et fusillait Sidjil du regard dans le retroviseur intérieur.

— Qu'est-ce-que t'as encore ?

Il s'était retourné vers elle, avec ce regard de blasé sachant pertinemment qu'elle allait râler, encore mais qu'il la trouvait mignonne au fond de lui.

— Ils vont m'emmerder, je vais pas pouvoir dormir et les airpods ça isole pas le bruit ! Tu payes ça une blinde pour écouter le bruit extérieur.

— Prend mon casque dans mon sac, dit-il.

Mila attrapa son sac, elle fouilla dedans c'était un bordel monstre mais elle se passa de tout commentaire avant d'en sortir son casque. Son sac portrait son odeur, elle appréciait.

— Sid, ta tête elle est énorme ! Dit-elle en le mettant sur ses oreilles.

— On est pas tous nain, dit-il.

— On a pas tous fait une poussée de croissance à 16 ans.

— Y en a qui la feront jamais, se moqua Sacha.

Mila lui donna une tape derrière la tête pour le faire taire.

Une fois que tout le monde était installé, Sidjil démarra la voiture, direction Paris pour 7h de routes. Mila dormi une bonne partie de la route, de Toulouse à Limoges, non stop. Ils avaient échangés plusieurs fois de conducteur. Sidjil était passé à l'arrière au milieu entre Marceau et Mila. Il s'était lui aussi endormi contre l'épaule de Mila, elle finit par se réveiller pile poile à l'heure de manger. Elle ne manqua pas de se faire tacler, ceux que Sid et Mila ne savait pas c'est que les garçons avaient pris des photos d'eux en train de dormir comme des merdes.

Une fois dans Paris, Sid avait récupéré le volant. C'était le plus à l'aise avec la conduite et surtout hors de question que quelqu'un ne se loupe dans Paris avec sa voiture. Mila était passé elle aussi devant, la route commençait à lui retourner les estomac et son mal des transports refaisait surface.

— Mila, vomis pas ! Fit Sacha.

— Ouais non, meuf, s'teuplait mes sièges en cuire.

— Oh fermez-là !

— Bouge-toi, fils de chien, rala Sid sur le scooter devant lui. T'as un scoot frère, tu te fou sur le côté que je te double, putain !

Mila le découvrait réellement aigri et ronchon pour la première fois.

— Non, mais c'est Sid en voiture, t'inquiète Mila.

— Le trottoir, c'est pas, que pour les putes !

Il l'avait hurlé si fort que c'était évident que les vieux en plein milieu de la route l'avait entendu. Ils rigolaient tous très fort alors que Mila l'observait, intrigué de voir autant de nervosité chez lui. D'un coup, il freina. Il affichait maintenant un large sourire, Mila se retourna pour regarder droit devant elle et elle vit une belle brune passer tranquillement sur le passage piéton.

— T'as besoin d'aide peut-être ? Tu veux que j'ouvre la fenêtre et lui donne ton numéro aussi ?

— Mais que, qu'est-ce que j'ai fais ?

— On t'as tous vu, frérot, rigola Sacha. Après j'avoue elle était bonne.

— Pas comme Mila aujourd'hui, hm.

Elle tourna la tête vers Marceau, il disait jamais rien et la il lâchait une dinguerie. Elle le fusilla du regard.

— Déjà de un, je vais pas me casser le cul pour vos beaux yeux, et de deux, pour sept heures de route je préfère être à l'aise !!

— Bah sympas, si c'est pas pour nous tu te mets sur ton 31 pour qui ?

— Un date, j'imagine. Je sais pas, ça fait longtemps que j'ai pas eu de date.

— Ah va falloir remédier à ça, disent-ils tous en coeur.

— Non les gars, laissez-moi, je suis très bien toute seule.

— Roh aller, une petite pêche, sourit Djilsi.

— Mec, t'es matrixé par tes sponso.

— Imagine, ta petite pêche ça devient du sérieux ? Demanda Benji.

— Oh non frère, s'ils s'installent ensemble ça veut dire que je pourrais plus me pointer en caleçon les samedis matin pour gratter la wifi.

— Raison de plus pour rester seule, sourit-elle. Je vous ai vous, j'ai 4 mec incroyable dans ma vie, ça me suffit.

— Elle essaie de nous prendre par les sentiments, ajouta Benji.

— Moi ça marche, répondit Marceau.

Sid lança un regard complice a Mila qui savait comment leur parler. Elle était fière d'elle et n'avait qu'une envie d'arriver enfin au Airbnb pour se poser tranquillement.

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