07. Comme un samedi matin !
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Les jours passaient, les semaines et ils se voyaient de plus en plus. Pratiquement tout les jours, ils se retrouvaient chez Sidjil pour simplement regarder des lives twitch, prendre un apéro ou simplement jouer et discuter. Mario Kart et Wii sport était leur grande passion. Mila s'endormait souvent comme une merde sur le canapé, alors ils en profitaient pour lui faire des prank qui parfois finissait en grosse crise de colère. Ça me dirait jamais bien longtemps, mais c'était vrai qu'ils ne ménageaient pas ses émotions.
Lorsqu'un matin, elle était en retard. Elle sortit comme une furie de chez elle, pain de mie entre les lèvres, bonnet sur la tête et sac à dos tombant de l'épaule. Ce matin la, la porte de Sidjil s'était ouverte. A peine retourné que Mila s'étonna qu'il soit debout si tôt.
— T'es sur de pas vouloir rester ?
— Non, j'ai de la route, merci pour la nuit.
Sidjil remarqua Mila. Mila remarqua Sidjil, en caleçon, torse nu, grand sourire avec une magnifique blonde qui sortait de son appartement. Elle lui dit bonjour poliment, Mila la bouche pleine n'avait pas su quoi répondre. Sidjil s'était presque liquéfié en la voyant.
— Ah, Mila ! S'exclama t-il. Déjà debout ?
— Je... vais bosser, et toi ? Déjà debout ?
— Oh, oui, nuit courte.
La blonde était partie, ils restaient seul, l'un en face de l'autre.
— J'imagine...
— Je sais pas ce que tu crois, mais c'est pas ça. C'est ma manager, elle vient de Paris. On devait parler négoce avec des partenaires.
— Hun Hun, négoce en culbute.
— Gros mépris !
Mila secoua la tête et s'en alla alors qu'il essayait de se justifier.
— Bonne journée, Sid !
Et elle s'était lâchement enfui le laissant en caleçon sur le palier de sa porte. Plus tard dans la journée, Marceau lui avait bien confirmé les dire. Les jours qui suivaient, il n'avait pas arrêtés de faire chârier. Mila en avait parlé à tous les mecs.
Un samedi matin, elle fut déranger de son réveil en douceur, par un tambourinement contre sa porte d'entrée. Elle ouvrit, sachant pertinemment qu'il s'agissait de Sidjil. Pas loupé, ni bonjour, ni merde, il était entré dans l'appartement comme un Fury, ordinateur dans les mains. Il s'assit sur son canapé, n'ayant pas quitter son écran des yeux.
— Bonjour Sidjil, comment vas-tu ? Bonjour Mila, très bien et toi ? Oh merci c'est gentil.
— Je pete un câble depuis ce matin, internet bug et je peux pas poster la vidéo. Donc je t'emprunte ta wifi.
Mila était morte de rire, il était assit sur le canapé en caleçon Pringles, les jambes écartés comme jamais, et l'ordinateur sur la table basse, plus bas c'était impossible. La vue était incroyable, qu'elle ne pu s'empêcher d'immortaliser cela. Elle ne pu s'empêcher de rire, la situation était bien trop improbable. Sidjil était sûrement une des personnes les moins pudiques qu'elle connaissait mais c'était la première fois qu'elle le retrouvait en caleçon chez elle, tout ça pour squatter sa wifi.
Elle sécha ses larmes de fou rire en le voyant, jusqu'au moment où il releva la tête de son ordi.
— T'as quoi, toi ?
Mila rigole un peu plus en voyant sa tête sérieuse, bien qu'il essayait de cacher son amusement. Elle commençait à connaître ses expressions du visage, juste assez pour savoir ce qui l'amusait ou le chagrinait. C'était rare d'ailleurs que Sid soit vexé ou même triste, du moins c'était un très bon cachotier.
— Un jour t'es abonnés verront comment tu postes tes vidéos, s'amusait-elle.
— Ose sortir ça, cousine !
Il l'a menaçait avec son regard insistant. Mila était joueuse, tout comme lui. Il ne fallait pas qu'il le répète une seconde fois. Elle ouvrit Instagram, importa l'image en écrivant simplement « voilà comment est postée la vidéo du samedi », avec la mention du compte de Sidjil. Ni une, ni deux, la photo était en story. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que Sacha et Marceau la repost. Sidjil reçu plusieurs notifications d'affilée et il l'a regarda d'un regard noir alors qu'elle continuait de se tordre de rire. Sidjil regarda la story sur son téléphone et la reposta à son tour.
— Espèce de connasse !
Il se relèvera en courant du canapé pour foncer droit sur Mila. Il se baissa et l'attrapa par les jambes pour la faire basculer sur son épaule. Mila hurla de peur et le supplia de la lâcher. Il se dirigea vers sa chambre et d'un seul coup il l'a balança sur le lit de sa hauteur à lui plus la hauteur de lit. Elle hurla et s'écrasa sur le lit. Sidjil au-dessus d'elle, prit une position de catcheur prêt à lui tomber dessus. Mila le supplia de ne pas faire ça, et elle lui balança un coussin dans la tête, mais il se laissa tomber tout de même mais il avait prévu son coup. Son coude s'écrasa au côté d'elle. Il rigolait de bon cœur en voyant la réaction de Mila. Elle capitula. Ils essayaient de se calmer tranquillement, mais des rires n'arrivaient pas à s'arrêter. Mila insulta Sidjil de con, qu'il lui avait eu la peur de sa vie. Il était allongé en travers du lit, la tête au niveau de son ventre. Il posa une main sur son avant bras pour la caresser et la rassurer.
— Sache une chose, je ne me loupe jamais, ok ?
Le téléphone de Mila n'arrêtait pas de vibrer. Mila l'attrapa pour regarder ce qu'il se passait. Des milliers de mentions instantanées, de messages privés, tout son compte Instagram était en délire. Mila lisait le tout dans les grandes lignes. Beaucoup de réaction sur Sidjil mais aussi beaucoup de messages privés lui demandant qui elle était et pourquoi elle avait Sidjil en caleçon chez elle. Mila paniquait peu à peu. Sid qui avait la tête collé à son abdomen, sentait son pouls et sa respiration s'accélérer. Il se mit sur le ventre et regarda Mila.
— Qu'est-ce qu'il t'arrives ?
Mila ne répondit pas, elle lui montra simplement son téléphone.
— Ah putain, j'avais pas pensé à cette option...
Elle décida d'éteindre son téléphone et de se cacher sous la couette. Sid rigola puis la rejoint à son tour. Ils étaient tous les deux face à face, allongés.
— Ça va aller ?
Mila haussa simplement les épaules.
— Tu sais que tout le monde va se demander qui tu es ? A 200% tout le monde va me demander si t'es ma meuf, prépares-toi y.
Elle se frotta le visage.
— Je suis désolée, je n'ai pas réfléchi. J'ai fait comme avec les mecs, j'ai pris j'ai reposté une connerie et j'avais vraiment pas pensé que c'était pas ton univers.
— C'est rien, t'inquiète.
Il savait très bien qu'elle était en train de lui mentir. Alors dans le moment, il l'attrapa et la tira contre lui. Mila cala sa tête contre son torse et entoura sa taille de ses bras. C'était nouveau, mais elle avait besoin de se sentir en sécurité, alors dans le moment, elle se prit au jeu. Sid tenait fermement ses épaules d'un bras et lui caressait le dos de son autre main. Mila se calmait petit à petit et essayait de relativiser. Ce n'était pas grave, il y avait pire et que de toute façon s'ils continuaient d'être amis encore de longues années, elle n'aurait pas le choix de faire face à cela. Sidjil était trop honnête pour réussir à cacher l'existence de Mila dans sa vie.
Discrètement, il lâcha un pet. L'odeur se propagea presque aussitôt. Il explosa de rire alors que Mila se mit à hurler. Elle sortit de la couette en courant et l'insultait. Sidjil était hilare comme jamais. Il avait le don de gâcher tous mes moments agréables et calmes, il ne pouvait pas tenir 30 secondes.
Mila était retourné dans la cuisine pour tenter de finir son petit déjeuner. Elle était obligé de refaire chauffer l'eau de son thé puisqu'à cause de Sidjil, tout avait refroidit. Le micro-onde affiché 10h30, elle avait perdu une bonne heure avec ces conneries. Sidjil sortit de la chambre, enroulé de la tête au pied dans la couette de son lit.
— Sid ! Râla la brune. Sérieusement, tu peux arrêter de foutre le bordel chez moi !
— Dans ta vie, tu veux dire, dit-il en rigolant.
Il avait ce petit rire rythmé, relativement aigu, la langue pincée entre ses dents. Elle avait remarqué qu'il rigolait comme ça lorsqu'il était fier de lui et sincère. Elle avait envie de le tuer mais en même temps il la faisait tellement rire.
— Je peux prendre le petit dej avec toi ?
Il lui avait demandé comme un enfant, ce qu'elle avait trouvé adorable. Elle leva les yeux au ciel pour éviter de croiser son regard.
— Maintenant que t'es là, oui.
— Yeahhhhh !
Il s'était mis à hurler comme un enfant, il avait levé les bras au ciel et laissé tomber la couette sur le parquet pour s'asseoir à table.
— Sid ! Hurla-t-elle une nouvelle fois. La couette s'il te plait ! tu la remet à sa place !
— Non mais t'es pas ma mère, oh !
— Non mais t'es chez moi, chouhou. Tu te lèves et la remets là où tu l'as prise.
— Gneu, gneu gneu.
Elle le fusilla du regard alors qu'il ramassait la couette, il en fit une boule dans ses bras. Elle était persuadée qu'il ne la remettrait pas correctement et la poserait simplement sur le lit comme il l'avait prise dans ses bras. Elle le regardait déambuler en caleçon pringles comme un enfant jusqu'à la chambre.
— Et t'iras mettre un pantalon et un tee-shirt au passage.
— Quoi ? La vue te dérange ?
— Je te répondrais même pas.
Il s'approcha d'elle, un sourcils arqué et son magnifique sourire de dragueur. Une main posée sur le plan de travail, il la surplombé de son mètre quatre-vingt-dix. Il la regardait avec insistance. Mila lui pinça le téton, il se mit à hurler de la façon la moins virile qu'il existait et s'en alla en se tenant les pecs.
Ils passèrent le reste de la journée ensemble. Sidjil avait pour habitude de regarder les vidéos qui sortaient sur Youtube et Mila regardait ses séries. Ils avaient donc décidé de faire moitié. Sid lui faisait découvrir le Youtube game en lui montrant principalement ses amis. Mila les connaissait tous plus ou moins de nom mais ne s'était jamais réellement intéressée à tout ça, hormis Squeezie avec qui elle avait grandi à l'époque ou elle et Manas était encore au lycée. Mais une fois qu'ils s'étaient séparés, elle n'avait jamais réellement continué, hormis Léna Situations sur Instagram et son copain Seb, sa culture n'allait pas très loin. Sidjil lui avait même dit que Léna était une très bonne amie à lui, qu'elle finirait sûrement par la croiser, ce qu'elle eut du mal à croire. À ce moment-là, elle se rendit compte le décalage qu'elle avait avec Sidjil, très à l'aise avec la célébrité et ce monde d'influencer alors que tout ça n'était que angoisse pour Mila. Elle essayait de le cacher le plus possible de peur qu'il finisse par s'éloigner d'elle et elle ne voulait pas.
Elle avait tenté de rallumer son téléphone mais les notifications n'avaient pas diminué au contraire. Alors que Sid était concentré sur une vidéo de Joyca, elle épluchait au maximum la totalité de ses demandes de messages privés. Quasiment que des menaces ou des gamines frustrés de voir leur idole côtoyer une fille ou juste à l'idée qu'il est une copine. C'était vraiment cet aspect qu'elle n'arrivait pas à supporter. La plupart des gens ne souhaitaient que du bien à Sid et les garçons mais dès lors une fille apparaissait, c'était comme si elle devenait toutes des hyènes et l'insultait de michto. C'était ce qui faisait peur à Mila.
Si elle devait en arriver au stade ou les garçons affichaient dans leur vidéo, elle avait peur de recevoir encore plus de menaces qu'aujourd'hui pour une simple story. Rien ne lui disait que les gens ne réussiraient pas à la retrouver à son boulot, chez elle. S' il trouvait son appartement, ils trouvaient celui de Sidjil. Mila était en panique total à l'idée de se dire que tout cela serait sa faute à elle, une simple fille sortit de nul part, insignifiante à la base pour ce groupe de pote. Pourquoi elle et pas une autre ? Elle avait le syndrome de l'imposteur.
Sidjil lui attrapa son téléphone des mains sans qu'elle s'en rende compte. Il l'avait levé aussi haut qu'il pouvait. Mila tourna la tête vers lui prête à lui demander de lui rendre.
— Meuf, tu pleures ?
Mila ne s'était même pas rendu compte que des larmes avaient coulé le long de sa joue.
— Mila, qu'est-ce-qu'il y a ?
Elle posa sa tête sur le dossier du canapé et regarda le plafond. Sidjil s'installa de sorte à être sur le côté pour la regarder.
— Mila, sois honnête avec moi et dis-moi que ça ne t'angoisse pas cette histoire
Elle baissa les yeux un instant incapable de lui répondre.
— Mila ?
— Sid, j'ai bien droit d'être un minimum angoissé !
— Mais oui, justement ! Ne t'énerve pas ! Haussa-t-il le ton. Si tu me dis que ça ne t'angoisses pas, je t'épouse, là sur le champs !
Elle écarquilla ses yeux et ne put s'empêcher de pouffer. Sidjil rigola de bon coeur.
— J'ai peut-être sur-joué le truc, ok. Non mais pour de vrai, c'est ok d'être inquiète pour ça. Même moi ça me fait peur des fois.
Il avait toute son attention.
— Le fait que Sacha, Marceau, Benji et Manas aient accepté de se montrer comme ça, de jouer le jeu des réseaux sociaux, ça m'a vachement aidé à me me dire que j'étais pas seul et que je pouvais être compris. Alors, je te comprends. Les insultes, les menaces ou les critiques, ça fait partie du game. Mais j'avais pas à te l'imposer comme ça, dit-il en grimaçant.
— Sid, c'est rien.
— Si, j'aurais dû te demander si t'étais cool avec ça, mais dans l'euphorie du truc, c'est partie et maintenant tu as plus le choix.
— Je vais désinstaller Instagram et ça ira.
Il se laissa tomber comme une merde de la hauteur du canapé pour atterrir sur le sol. Mila rigolait, elle se pencha vers lui pour lui demander si ça allait.
— Sache juste une chose, si ils trouvent mon adresse, tu coules avec moi t'es au courant ?
— Ah oui, j'avais pas réfléchi à ça. Oh écoute tant pis, j'ai déjà bien eu mon numéro de leak volontairement alors bon.
Cette idée angoisse directement Mila.
— Sache juste une chose, n'écoute pas et ne porte pas d'attention à ce qu'on va dire sur toi, sur internet. Ok ?
Elle hocha simplement la tête essayant de cacher le plus possible ce qu'elle avait en tête à l'heure actuelle. Si il savait tout ce qu'elle imaginait.
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