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Après une journée dès plus exténuante avec aussi peu d'heure de sommeil, Mila avait enfin terminé sa journée. Il était 16h30, lorsqu'elle arriva chez elle, les écouteurs dans les oreilles. Elle poussa un très long soupir, n'ayant qu'une hâte : prendre une bonne douche et se coucher. Cette nuit avec Sidjil était très agréable —aucune ambiguïté, s'il vous plaît— mais clairement elle n'arrivait pas à s'en remettre et ce n'était que le début de la semaine.

Elle venait de pénétrer le sas d'entrée, puis elle monta les escaliers le plus vite possible avant de traverser le couloir car elle habitait au bout de celui-ci. Plus elle se rapprochait, plus elle voyait sa porte, grande ouverte. Elle se souvint d'un coup qu'elle avait laissé ses clés à Sidjil, elle se frotta le visage désespéré d'imaginer ce qu'il était en train de faire.

— Sidjil, cria-t-elle dans le couloir. Je t'ai laissé mes clés, c'était pour justement fermer la porte !

Arrivée devant sa porte, elle remarqua tout un monde. Ils étaient 5, son regard se posa sur un homme qu'elle ne connaissait pas puis continua sur le visage de Marcelin, elle fut intriguée puis trouva Sidjil un peu plus loin dans la pièce.

— Que... Il se passe quoi ? Sidjil, tu fais quoi ?

— Mec, j'ai pas trouvé de ciseaux !

Manas sortit de la salle de bain puis il s'arrêta net, toujours avec son bob sur la tête lorsqu'il vit sa meilleure amie dans l'entrée de la porte.

— Surprise ! Dit-il avec un sourire forcé pour la blague.

Et tout le monde cria surprise. Un large sourire s'afficha sur son visage, malgré la fatigue elle était heureuse des voir ici. Sidjil s'avança vers elle.

— Vas-y, viens, rentre chez toi ! Blague-t-il. Dans un premier temps, je te présente Benji et Scaha.

— On sait vu à mon boulot, dit-elle. J'étais pas spécialement agréable, oups.

— Non pas de problème, sourit Sacha. On a l'habitude avec Manas, il est désagréable ce mec.

— Nique ta mère, cousin.

— Qu'est-ce que vous faite tous ici, du coup ?

Sacha et Benji s'écartèrent pour lui laisser le champs libre et regarder son salon. Le tapis avait changé, non, ce n'était plus son tapis ! Celui-là était tout neuf. Mila s'en approcha pour regarder de plus près.

— Il est à qui ce tapis ?

— Il est à toi, rigola Sacha.

— Non, mais attendez...

Mila se releva et regarda autour d'elle. Son petit pouffe n'était plus là non plus, il y avait à la place un gros Fatboy noir, vraiment énorme. Elle rigola en le voyant. Elle fit un tour sur elle-même, tout était propre et ils lui avaient rachetés quelques trucs. Mila posa ses mains sur ses joues, chacune d'un côté pour essayer de cacher sa gêne.  Elle était vraiment heureuse et ne savait pas quoi dire. Elle les connaissait à peine, voir pas du tout pour certain et ils s'étaient motivés à s'occuper de son appartement. Manas remarqua la détresse dans le regard de sa meilleure amie, elle était à deux doigts de lâcher une petite larme. Il s'approcha d'elle, un regard remplie de compassion avec un léger sourire fier pour la serrer dans ses bras. Mila fit de même, elle cacha sa tête dans son épaule.

— Anwww, firent-ils tous en cœur derrière eux.

— Je suis désolée Nicolas, je suis désolée pour tout...

— Tu sais que tu m'as tellement manqué, ajouta Manas tout bas.

— Moi aussi...

— Je te remercie pour tout.

Il la lâcha, elle en profita pour sécher ses larmes et avec un léger sourire il lui glissa gentiment un petit mot.

— Celui que tu dois remercier, il est là-bas.

Derrière elle, Sidjil regardait au plafond, les mains dans les poches essayant d'échapper au moment gênant où elle le remerciait et qu'il ne savait pas comment gérer la situation. Mila s'approcha de lui, la tête baissée sous le regard curieux de tout le monde. Sidjil riait nerveusement, elle lui présenta son poing pour lui faire un check et le remercier.

— T'étais pas obligé, sourit-elle.

— T'apprendras avec moi que je ne fais jamais les choses à moitié.

Elle esquissa un large sourire, puis il lui tira le poignet pour la serrer dans ses bras. Elle se cala comme une enfant contre son torse, le sourire aux lèvres pendant qu'il frottait machinalement ses ses épaules.

— Câlin groupé !

Et tout le monde se joignit à eux, souhaitant la bienvenue à Mila dans leur groupe. Elle rigolait, essayant de leur dire qu'elle ne connaissait pas tout le monde que ça se trouve, ils ne s'entendaient pas. Mais Sidjil avait déclaré que ce n'était pas son problème, que pour le moment il avait soif. Alors après une bonne douche, elle le rejoignit sur le palier de la porte pour se joindre à eux pour boire un coup.
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