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LÉNA
T'es où wesh ?

MILA
30 secondes, j'étais au pipi room

LENA
Dépêche-toi qu'on soit de retour avant qu'ils se réveillent

MILA
Il est 8h30, tu crois vraiment qu'ils vont se lever

Puis Mila croisa le regard de Léna dans l'énorme hall de l'aéroport avec une petite pancarte et son nom inscrit dessus. Mila ne pu s'empêcher d'exploser de rire en voyant sa et sa tête fière.

— Bienvenue au States ! Fit Lena.

Mila sourit et la sert dans ces bras.

— Je te remercie pour l'avoir aidé à organisé ça et de simplement m'avoir cru et pas prise pour une groupie.

— Seb m'a parlé de toi, sourit la brune.

— Quoi ?

Lena rigola.

— Seb la frite a parlé de moi à Léna Situations ? Alors oui va falloir que je m'y fasse à ce truc de moi, être avec Léna Mahfouf.

— On s'y fait t'inquiète, se venta-t-elle.

— Bref, tu disais que Seb.. ok ? D'où ?

— Tu sais qu'ils font le GP ensemble ?

— Ah oui, ça.

— Bah Sidjil a déjà parlé de toi à plusieurs reprises et Seb qui aime bien les ragots m'en a parlé, du coup j'ai pas loupé Sidjil.

Mila se cacha le visage gênée mais en même temps surprise et heureuse.

— Donc quand j'ai vu ton nom, j'ai tout de suite capté que t'étais sa meuf.

— Je suis pas sa..

— Bah mettez-vous d'accord, hein.

Elle entra dans le taxi aux vitres teinté. Mila posa sa valise dans le coffre et fit le tour.

— Comment ça ?

— Tu verra avec lui, sourit-elle fière.

Mila regardait autour d'elle sur la route. C'était la première fois qu'elle voyait en dehors de l'Union européenne. Elle admirait les moindres détails de la ville, des voitures, de l'environnement. Tout éteint démesuré, elle se sentait toute petite.

— Hier ils ont fait universal studio, commença Léna. Aujourd'hui j'avais prévu un truc plus chill, tout ensemble, plage, Santa Monica pour les occuper un peu, puisque j'ai encore eu taff aujourd'hui. Je serais avec vous demain.

— Oui y a aucun problème, t'inquiète pas.

— Je pourrais filmer leur réaction en te voyant ?

— Oui, vas-y.

— Je préfère te demander, je sais pas quelle rapport vous entretenez vis à vis de l'exposition, etc.

— Ça vient, petit à petit.

Léna lui sourit. Après une bonne heure de route, elles arrivèrent chez Léna. Elle entra la première pour vérifier si tout le monde dormait, jusqu'à ce qu'elle fasse signe à Mila de la rejoindre discrètement. Mila posa sa valise et son sac dans le salon. Elle retira quelques couches, ici il faisait bien plus chaud qu'en France. Léna proposa un verre à Mila, pour reprendre un peu ses esprits. Elle était tout excitée et au regard pétillant de Léna, elle comprit que elle aussi. Elles se mirent a sautiller comme des puces et faire des bruits stridents.

— C'est quoi ce boucan ?

Elles se stoppèrent presque automatiquement, lorsqu'elles virent Manas, errer dans la cuisine en caleçon, mal réveillé. Puis il se frotta les yeux et reprit ses esprits avant d'ouvrir les yeux en grand.

— Mais attends, frère ? T'étais pas là toi ? Je suis en train de rêver, c'est grave.

— Surprise ! Dit Mila en levant les bras.

— Putain de merde..

Manas se rendit enfin compte que sa meilleure amie était là, après quasiment trois semaines sans la voir. Dans un élan d'euphorie, il s'approcha d'elle aussi vite que possible pour la serrer dans ses bras et la soulever. Mila rigola, les bras autour de ses épaules, le serrant contre elle.

— Qu'est-ce que tu fous là ?!

— Chuuut, fit Léna. Fais pas tout foirer s'il te plaît.

— Benji est réveillé, Sacha, Marceau et Sid dorment toujours.

— Eh bien, on va aller les réveiller ensemble.

— Meuf, je suis si heureux que tu sois là.

— Je suis contente de te voir, mon Manas.

Elle serra son bras comme une enfant, avant de le suivre jusqu'à sa chambre où elle entra derrière lui, un grand sourire aux lèvres. Benji réagit automatiquement, ouvrant les bras en grand pour l'accueillir.

— Ohhh, bébé Mila ! Dit-il. Tu t'es perdu ?

— J'ai fais un détour, j'ai atterrit là.

— Sid est pas au courant ?

— Personne, rigola Lena. On a fait ça en scrède.

— Skread ? C'est pas le meilleur ami d'Orelsan ?

— Oh bon aller, j'abandonne, dit Manas.

Ils rigolèrent tout les trois, puis Mila s'approcha de la chambre de Marceau. Elle allait entrer, mais la porte s'ouvrît laissant apparaître Marceau, a peine réveillé, avec sa mine boudeuse et aigri du matin. Les sourcils froncés, les lèvres pincées, il l'a regardait de haut, sans rien dire. Mila essaya de se retenir de rire.

— Je me disais que j'avais entendu ton rire.

— Genre tu m'as reconnu avec ça ?

— Oui, t'as un rire de merde, sourit-il enfin.

Mila lui donna un coup dans l'épaule. Marceau finit par la tirer contre lui, posant sa tête sur le haut de son crâne.

— J'ai eu peur quelques secondes que je commençais a rêver de toi.

— Sale con, finalement c'est toi qui me manquait le moins.

— T'es une mytho.

Mila leva les yeux au ciel avant de lui offrir son majeur, il rigola. Maintenant, c'était au tour de la chambre de Sidjil et Sacha. Léna ouvrit la porte, il faisait encore noir. L'un comme l'autre était toujours en train de dormir, de toute façon, Sid était celui qui se couchait le plus tard. Léna se dirigea vers le volet roulant, qu'elle commença a entre-ouvrir. Sacha du côté de la lumière commença à ouvrir les yeux, il vit Léna avec sa caméra et se redressa en quatrième vitesse, il fit Mila. Tout le monde lui fit signe de se taire, de ne pas réagir, mais il laissa s'échapper un mini bruit qui fit bouger Sid. Sacha écartait les bras comme un enfant excité, Mila s'approcha de lui et le serra contre elle, un large sourire aux lèvres. Il finit par la tirer avec eux dans le lit, rejoint par Manas qui saura sur le lit, Léna, Marceau qui se glissa doucement et pour finir Benji qui entra :

— Vous faites une partouze ?

Mila était entre Sid, de dos et Sacha qui la tenait toujours dans ses bras. Le poids et le rire des gens t'éveillait petit à petit Sidjil.

— Putain mais c'est qui ce gros lardons sur moi. Léna ? Bouge.

Elle cria instantanément et le tapa. En essayant de l'esquiver, il donna un coup de coude dans le front de Mila. Il se retourna pour s'excuser auprès de Sacha, jusqu'à ce qu'il l'a voit. Il se redressa, manquant de tomber du lit. La il était bien réveillé.

— What the fuck ?? Attendez, attendez.. je suis en plein délire la, je rêve ? Je rêve ou on est entrain de faire une partouze et y a Mila au milieu de nous.

— Tu y a donné un coup de coude, frère ! Fit Sacha qui inspectait le front de Mila.

— Faut arrêter les fantasmes bizarre, dit Manas.

— Attends..

Sid remonta sur le lit et commença à tâter doucement Mila. Elle se redressa, un grand sourire accrochés aux lèvres, le regardant elle aussi. Sidjil ne disait plus rien, il avait sa main devant sa bouche et restait sans voix.

— Ohh non ! Il va pleurer ! Dit Léna.

Tout le monde se redressa pour regarder Sidjilsui ne disait toujours pas un seul mot. Mila voyait bien que dans son regard, il n'avait besoin que d'une chose. Les yeux humides, elle décida de le prendre dans ses bras, le tirant contre elle de sorte à ce qu'il cale sa tête dans son cou. Il ne savait pas quoi dire, et c'était rare ou il mixait rester bouche bée ainsi.

— Bébé Sid !

— Câlin collectif ! Lança Mila.

Ils se montèrent les uns contre les autres, rigolant, souriant, partageant leur haleines du matin.

C'était bien la première fois qu'elle arrivait à le mettre dans cet état là et voir l'importance qu'elle avait pour lui, ça lui réchauffait le coeur. Son petit coeur tout triste et seul de ses dernière semaines avaient retrouver son ame-soeur, calé au creux de ses bras, entouré de toute les personnes qu'ils aimaient.  Ils étaient heureux.

Léna finit par se relever, elle éteignit sa caméra.

— Bon, je vous propose qu'on laisse Djilsi se réveiller et pendant ce temps-là, on va chercher de quoi déjeuner avant que je partes travailler.

Ni une, ni deux, ils se relevèrent tous du lit. Manas déposa un bisous sur la joue de Mila sur laquelle Sid était toujours appuyé. Si ils y avaient bien un truc qu'ils préféraient tous que les amis, c'était la bouffe.

Léna ferma la porte, un grand sourire aux lèvres, fière d'elle et que la mission soit réussi. Sidjil se redressa, ses cheveux défiaient la loi de la gravité comme à l'heure habitude. Mila, assise en tailleur devant lui, passa une main dans ses boucles de sorte à les dresser un peu. Elle lui souriait doucement, le regardant en silence, se frottant les yeux. Il avait les yeux pétillant, un petit sourire qui ne quittait pas ses lèvres fines, se qui faisait ressortir ses fossettes.

— Tu te remets de tes émotions ? Demanda Mila.

— Je suis encore en train de rêver, pince-moi.

Mila s'approcha doucement de lui, les mains posés sur ses jambes pour avoir un appuie, ses lèvres à quelques millimètres des siennes, leurs bouts de nez se heurtant. Mila déposa un doux baiser, bref sur ses lèvres. Elle souriait.

— Non, tu rêves pas, dit-elle tout bas de sorte à ce qu'il soit le seul à l'entendre.

Sidjil se mit à sourire, son bout de langue coincé entre ses dents. Il passa une main dans la nuque de Mila et la tira contre lui une nouvelle fois, louchant sur ses lèvres comme jamais il ne les avaient regardés.

— Salut toi, chuchota-t-il.

À la seconde où leur lèvres entrèrent en contact, Mila fut traversé d'un énorme frisson, de la tête au pied, amplifié par les caresses doucement pouce de Sid sur sa joue. C'était bon, c'était la seule chose qui lui traversait la tête. Ils n'avaient aucune idée l'un comme l'autre de ce que signifiait se baiser, mais après tout, est-ce-que cela comptait réellement ? Cela ne pouvait pas être, juste deux personnes, se retrouvant après un périple pour un doux baiser savoureux ? Oui, ça avait tout l'air d'être un mauvais titre de peinture au musée d'Orsay.

Sidjil finit par retirer ses lèvres le premier, pour y retourner furtivement, dans un sourire.

— Surprise, dit-elle fièrement.

— Qu'est-ce-que tu fous là ? C'est n'imp.

— Je passais dans le coin, je me suis dis eu j'allais m'arrêter, tiens.

Il la poussa, ce qui la fit tomber en arrière.

— Non, pour de vrai, je voulais trouver un truc pour vous faire plaisir. Vous passez votre vie à me faire vivre des dingueries depuis des mois et je voulais pouvoir vous rendre la pareille en faisant l'effort de venir jusqu'ici.

— Mais ta dû te ruiner !

— C'est bon Sid, t'en fais pas.

— On fera passer ça sur les frais de la boîte.

— Non ! Râla-t-elle. Laisse-moi me débrouiller, si je suis ici c'est que je peux.

— Oui, mais..

— Ferme-là, Sid, dit-elle en posant sa main sur sa bouche.

Il s'arrêta encore quelques secondes pour l'observer.

— J'arrive pas a y croire, ça fait quasiment trois semaines qu'on s'est pas vu.

— Je t'avouerais que.. je me suis posée la question de comment je réagirais en te voyant, de qu'est-ce-qu'on ferait, où on en était concrètement.

— Mais au final, rien a changé, sourit-il

Mila regarda sa main.

— Oh, t'as une nouvelle bague, noir, ça change.

— Ah oui, ça, rigola-t-il. J'ai peut-être omis un détail.

Elle fronça les sourcils, sentant la couille arriver.

— Oui ?

— On a été à Vegas, comme tu le sais et du coup.. il se pourrait que Sacha et moi, on se soit mariés.

Si il y a bien des choses auxquelles elle ne s'étonnaient plus avec eux, celle-ci, elle était loin de s'y attendre. Les yeux ronds, elle se frotta le front.

— Et du coup ?

— Bah, on est marié pour de vrai et je peux pas me remarier avant de divorcer avec lui.

Sans rien dire, Mila attrapa un cousin et lui balança dans la tête. Elle se releva comme une furie, à la fois amusée et énervée contre eux. Elle se rendit dans le salon, ou tout le monde se trouvait. Elle pointa Sacha du doigt, suivi par Sidjil derrière elle.

— T'as dis oui, en plus ?

— Oh merde, rigola Sacha. On avait pas encore parlé de la façon dont on te le dirait.

— Mais ?

— Attendez, les gars, vous en avait même pas discuté avec vos meufs ?

— Moi, je lui en ai parlé.

— T'as une meuf, toi ? C'est officiel ? Demanda Mila. Espèce de fourbe, on va discuter.

— Mais du coup, Sidjil t'en a pas parle avec elle ? Mais t'es au courant que tu vas pas pouvoir te marier ou quoi que cela soit ?

— Non ? Rigola le brun. J'avais pas prévu cette histoire.

— Bande d'idiot.

— Vous comptiez vous marier ? Demanda Marceau.

— Non, répondit Mila. Mais juste par principe. Parce que là aux yeux de la loi, tu trompes Sacha.

— De toute façon il me trompes h24.

Mila les regarda tout les deux, un part un avant d'exploser de rire.

— Vous êtes pas croyable tout les deux, c'est ouf.

— T'es pas vénère ?

— Tu fais ce que tu veux de ton cul, Sid. Je vais pas t'en vouloir de vous faire kiffer.

— Je peux te le prêter des fois, dis Sacha.

— Après on peut faire un plan à trois, ajouta Sidjil.

— Oh ouais ! Répondit Sacha.

— Non mais vous avez craqué, même pas en rêve. A la limite vous seriez beau et musclés, ok mais là, j'y gagne rien.

Sidjil debout au milieu du salon, pointa ses abdos avec ses index et releva la tête vers Mila.

— Toi t'as les abdos, il manque juste le beau.

Elle se tourna vers Sacha.

— Toi il te manque tout, donc bon.

— Nique toi, ok ?

Elle rigola puis s'approcha de Sacha assit dans le canapé, elle lui fit un câlin dans l'espoir de se faire pardonner. Elle se glissa entre Mana et Sacha, s'accrochant à Sacha comme une enfant, tête posé sur lui, refusant de le lâcher.

— Mon meilleur pote et ma meuf, s'te plait.

— Tu sens meilleur que Sid, dit-il.

— Oui bah ça c'est pas bien compliqué.

— Oui, surtout l'haleine du matin !

— T'as vu ?! S'exclama Mila.

— Ca fait 3 semaines que je me le tape tout les matins, ce soir tu le récupère.

Sidjil leur adressa un magnifique doigt d'honneur avant de s'en aller pour aller se préparer et commencer cette journée.

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