Partie 22

On est à l'intérieur du collège, dans un cagibi.

« Je n'ai jamais été violent avec lui...mais je l'ignorait en public. On continuait à se voir pour discuter...ici, dans cette pièce, en cachette. Il devait me trouver insensible... Je pense que ça a dû être pénible pour lui. Mais malgré ça...il rigolait toujours avec moi. Une fois on était ici à discuter et il m'a seulement dit que ça lui faisait du bien de parler avec moi et il m'a remercié. Et il à rigolé comme d'habitude. Le lendemain... il à changé d'école sans rien dire. Tous les jours, il arrivait avec de nouvelles blessures au visage. Moi je le voyais et pourtant...je n'ai rien pu faire pour l'aider. Finalement...j'ai fini par me dire qu'on ne peut compter que sur soi même...et j'ai lâché l'affaire. Après tout les hommes ne sont jamais dominés que par d'autres hommes. Je n'avais rien fait de mal...alors il n'y avait pas de raison que je baisse toujours la tête. Une fois au lycée j'ai progressivement arrêté de penser à tout ça. Mais quand même...je continue à vivre au milieu d'un troupeau. Je suis un lâche, un vrai lâche.»

Cela me laisse songeuse mais je pense que ce qu'il dit est faux.

« Non tu n'es pas un lâche ! Si tu es toujours aussi entouré... je pense que c'est parce que tu es quelqu'un de bien !»

« Ouais c'est pour ma belle gueule, c'est tout !»

« Si tu avais juste une belle gueule tes amis ne resteraient pas longtemps. Dire que c'est juste pour ta belle gueule...ce n'est pas gentil pour tes amis et si tu continues à le penser ça finira vraiment par affaiblir vos relations. Il faut que tu aies confiance en toi !»

« C'est toi qui me dit ça ?!»

« Tu as changé ma façon de voir les choses. Tu sais...petit à petit...j'aimerais...apprendre à faire confiance aux gens.»

Je vois bien qu'il ne sait pas comment prendre tout ce que je lui dis. Alors il me prend encore une fois dans ses bras.

« Je t'ai dit que j'étais un lâche. Mais toi par contre...tu m'as impressionné. La première fois que je t'ai vue...je suis tombé amoureux de ton coup de pied.»

« Quoi ?!»

«Quoi que disent les autres, j'ai décidé de passer outre...et de ne pas les laisser me dicter ma conduite. Toi, Mélanie, tu as vraiment la classe. Moi je ne suis rien à côté. J'ai dû baissé dans ton estime j'imagine. Mais j'avais envie...que tu me connaisses mieux...au delà de mon apparence je voulais que tu apprennes qui je suis vraiment.»

Je laisse doucement aller ma tête contre son épaule. C'est apaisant.

« Je comprends. Ce Yannic là...est beaucoup plus humain. Je le préfère.

« Euh...si ça ne te dérange pas...je peux t'embrasser ?»

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Tags: #fantôme