Chapitre 32
Bonsoir !
Je vous à tous de bonne fête de fin d'années et un joyeux noël !
Un petit chapitre en cadeau pour ce soir. Je reviens dès demains pour la suite de l'histoire et tant d'autres à venir !
Un gros bisous à tous.
La veille de noël, Louane se laissa emporter par la magie de cette fête qu'elle aimait tant et s'affairait dans la cuisine depuis plus de deux heures. Elle s'était même permise de renvoyer Valérie pour qu'elle rejoigne sa famille. C'était un moment festif. De plus, Zakhar ne l'avait pas fêté depuis des années. Alors elle voulait que tout soit parfais.
- Besoin d'aide ?
Louane leva les yeux vers Savana qui s'avançait avec sa béquille. Son cœur se serra douloureusement. Celle-ci se plaignait d'avoir mal à la jambe droite depuis deux jours. Il n'en fallu pas plus pour que son frère s'inquiète. La petite poupée fragilisée par les épreuves douloureuses qu'elle avait traversée, souriait pourtant.
- J'ai presque fini, il me reste à faire cuire la dinde.
Savana se pencha au-dessus du plat.
- Ça sens drôlement bon, nota-t-elle plaçant sa béquille contre le plan de travail.
- Merci Savana, j'espère que vous aimerez tout les deux.
La jeune femme esquissa un sourire chaleureux.
- Je suis sûre que tout est délicieux, dit-elle l'air songeuse : Cela m'ennuie de ne pas t'avoir aidé.
- Oh ne t'en fais pas pour ça Savana, la rassura-t-elle en venant lui frotter les épaules gentiment.
Mais Louane ne put ignorer plus longtemps la tristesse qu'elle pouvait lire dans son regard.
- Tu n'as pas l'air bien, fit-elle remarquer : Que se passe-t-il Savana ? C'est ta jambe ?
Elle se pinça ses lèvres rouges sang et tourna brièvement la tête vers l'entrée de la cuisine.
- En réalité, je suis tombé dans les escaliers qui mène au cottage, murmura-t-elle à voix-basse.
Comme elle s'apprêtait à s'écrier, Savana posa sa main sur sa bouche.
- Non je t'en prie ! Ne lui dis rien, supplia-t-elle en secouant légèrement de la tête : Sinon il va alerter tout les médecins qui se sont occupé de moi sur l'heure et c'est noël, j'ai juste quelques douleurs.
Louane ne savait pas quoi faire. Elle n'aimait pas mentir. Sauf que Savana avait raison. Si Zakhar apprenait qu'elle avait chuté, il allait très certainement appelé n'importe quel médecin même le jour de noël.
- Promets-moi que tu n'as rien.
- Je te le promets Louane, assura-t-elle avec un sourire en coin.
Louane soupira bruyamment mais dut se reprendre lorsqu'elle aperçut la silhouette de son amant passer les portes de la cuisine.
- Qu'est-ce que vous mijotez toutes les deux ?
Savana rit brièvement et ramena le saladier en argent pour faire mine d'être occupée.
- On cuisine quelle question ! S'esclaffa Louane, qui avait le choix de ne rien dire à Zakhar.
Il s'approcha dans son élégant costume et déposa un baiser sur sa tempe.
- J'ai mis la table, annonça-t-il en boutonnant sa chemise.
- Félicitations monsieur Slovovitsh, dit-elle avec une moue de coquetterie mutine.
Zakhar plissa des yeux en feignant d'être mécontent mais au fond de lui, il voulait happer ses lèvres et ne plus jamais les quitter. En moins d'une journée, Louane avait tout mis en œuvre pour faire de cette veille de noël un moment magique.
Essentiellement pour Savana.
- Je vais enfiler ma robe maintenant, annonça-t-elle en retirant son tablier.
Les émotions se multiplièrent en lui. Louane était sa rédemption, son avenir, son présent. Elle ne se ferait jamais à son monde sophistiqué et c'est ce qui le bouleversé le plus. Ce soir serait le début d'une nouvelle histoire qu'il espérait merveilleuse.
- Zakhar ?
Devant le timbre de voix étrange qu'avait pris sa petite sœur, Zakhar s'arracha à ses pensées et la rejoignit en posant ses mains sur ses épaules.
- Oui ?
- Tu parles arabe n'est-ce pas ?
Zakhar fronça des sourcils en reculant légèrement sa tête.
- Oui pourquoi cette question ?
- Alors comment on dit....alors vous faire voir ?
Interpelé par cette question complément dérisoire, Zakhar se mit à hauteur de sa sœur en prenant appuis sur l'un des tabourets.
- À qui reviendra cette vilaine phrase ? Questionna-t-il durement.
Elle soupira en fermant les yeux brièvement.
- Pourquoi faut-il toujours que tu ailles creuser au fond des choses ?
- Parce que tu es ma petite-sœur, autrement dit mon sang...ma chair mon...
- Ça va j'ai compris !
Zakhar rit en venant lui pincer le nez gentiment.
- Mais est-ce que tu sais que je ne suis plus une enfant ? Demanda-t-elle en s'approchant avec l'aide du comptoir.
Zakhar la dévisagea un moment. Ne sachant pas quoi lui répondre. Savana n'était plus une enfant et il le savait très bien. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de la regarder comme telle. Pour se faire pardonner de son absence ? De ne pas avoir vu plus tôt qu'elle souffrait ?
Il détourna le regard en essayant de trouver une réponse à sa question.
- Oui, avoua-t-il alors en rivant son regard dans ses magnifiques prunelles.
Elle bafouilla, puis vint se blottir contre lui. Chaque fois qu'il l'avait dans ses bras, il repensait à toutes années douloureuses qu'ils avaient traversés.
Ensemble.
De cette image d'elle, sur son lit d'hôpital entre la vie et la mort. Il la serra plus fort et lui embrassa tendrement le front.
- Zakhar tu m'étouffes, dit-elle en essayant de s'écarter.
Il desserra son emprise et lui prit ses joues roses en caressant ses pommettes avec ses pouces.
- Je t'aime Savana, et je te protégerais jusqu'à ma mort, murmura-t-il d'une voix chargée d'émotions.
- Oh Zakhar...murmura-t-elle en guise de réponse.
Louane entra dans la cuisine, les obligeant à tourner la tête vers elle. Précipitamment, la gorge serrée, il se leva du tabouret. Elle était si belle dans sa robe rouge qu'il lui avait offert qu'il ne trouva pas les mots pour la décrire. Ses yeux verts étincelants se posèrent timidement sur lui. Elle pivota sur elle-même en riant.
- Alors ? Comment je suis ?
- Tu es absolument éblouissante, dit-il en l'embrassant du regard.
- Magnifique ! S'exclama Savana.
Tout est parfais, songea Zakhar en comblant l'espace qui les séparait pour l'embrasser avec une telle douceur qu'il pu en savourer le goût exquis de ses lèvres. Si ça tenait qu'à lui, Zakhar l'aurait soulevée dans ses bras pour rejoindre sa chambre afin d'assouvir la passion érotique qui ne le quittait plus.
- Pourquoi j'ai la vague impression d'être de trop ? Lança Savana en faisant mine de quitter la cuisine.
Zakhar la retint par le bras.
- Tu ne m'a toujours pas dit pourquoi tu...
- Laisse tomber Zakhar, coupa Savana en lui agrippant le bras à son tour : C'est noël et je veux penser qu'à ça, finit-elle fermement en quittant la cuisine.
Interloquée, Louane fit de son mieux pour ne pas se trahir. Savana lui avait fait promettre de ne rien dire et pourtant ses lèvres jadis meurtries par son amant rêvaient de lui dire la vérité.
- Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle alors, feignant de ne pas connaître la vérité sur ce que sa sœur tentait de lui cacher.
Font plissé, il suivit sa sœur du regard.
- Je l'ignore, mais je le saurais tôt ou tard...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top