Bonsoir,

J'espère que vous allez tous bien en ces périodes de fête ?

Veuillez m'excuser pour ce léger retard, cette fin d'année ne se déroule pas comme je l'avais espéré.

Merci mille fois pour vos messages et nombreux commentaires. Un gros bisous à tous.

Comme elle s'en allait, Zakhar la rattrapa près des escaliers en agrippant son bras. Dès qu'il vit son visage, Zakhar sentit son cœur se briser. Il connaissait la méchanceté d'Elise par cœur. Il en avait été témoin lorsqu'il l'avait surprise en train de pouffer devant les efforts de sa petite-sœur affaiblie par son accident, essayant de se lever de son fauteuil en tremblant comme une feuille. C'est à ce moment précis qu'il avait décidé de divorcer.

- Quoi qu'elle ait pu te dire Louane, tu ne dois pas l'écouter.

Les yeux de la jeune femme s'embuèrent de larmes. Zakhar avala péniblement sa salive. Pour la première fois de sa vie une peur irrationnelle montait en lui. Perdre Louane revenait à perdre ce sentiment qu'elle faisait grandir en lui chaque jour un peu plus.

- Elle a dit que des rumeurs circulaient à mon sujets, expliqua-t-elle en essuyant sa joue d'un revers de la main : Elle dit que certaines personnes pensent que j'ai couché avec toi dans le seul but de....et ma peau est un frein je...

- Stop ! Exigea-t-il en lui prenant le menton pour qu'elle le regarde.

- Nous avons déjà eu cette discussion Louane et je n'ai pas la moindre envie de revenir dessus.

- L'as-tu déjà aimée ? Demanda-t-elle à brûle-pourpoint.

Zakhar dévisagea ses grands yeux verts une seconde avant de répondre en toute sincérité :

- J'ai cru pendant un temps que je l'aimais, avoua-t-il d'une voix sombre, mais j'ai très vite comprit que ce n'étais pas de l'amour.

- Alors qu'est-ce c'était ?

Devant son regard implorant une réponse Zakhar se détourna d'elle en jurant à voix-basse. Il se dirigea vers le foyer principal, espérant qu'elle le suive.

- C'était une illusion.

Oui une illusion, pensa-t-il avec une moue de dégoût.

- Parle-moi je t'en prie Zakhar, j'ai besoin de sentir que je ne suis pas seulement un divertissement.

Zakhar fit volte-face, les traits sévèrement plissés.

- Qu'est-ce que tu dis !

Elle soutint son regard et s'avança de quelques pas en secouant légèrement de la tête. Comme si elle essayait de trouver les bons mots.

- Je ne connais rien sur toi, tu ne me parles pas de ta vie d'avant, de ton mariage, de tes parents...

Zakhar expira d'un coup, réalisant qu'elle n'avait pas tort. Il lui donnait l'impression de se servir d'elle juste pour le sexe. Or ce n'était pas le cas. Il était peut-être temps pour lui de se dévoiler un peu. Sinon il la perdrait à coup sûr.

- J'ai commencé à devenir célèbre à ton âge, j'avais énormément d'affaires à l'époque, beaucoup d'hommes et femmes de la classe sociale me sollicitaient pour les défendre. C'est comme ça que j'ai fini par me faire un nom en Russie puis au États-Unis.

Il marqua une pause en lâchant un rire amer à ce souvenir.

- Puis un jour, lors d'une soirée j'ai rencontré Élise. Nous avons très vite sympathisés puis au fil des mois, j'ai ressenti le besoin de ne plus être seul, je voulais savoir ce que sa faisait d'avoir une...famille.

Louane se retint d'avancer pour le prendre dans ses bras. Derrière cette apparence d'homme sûr de lui et déterminé il y avait bien un homme avec un cœur, avec des besoins et des envies. Il se livrait enfin à elle.

- Quelques années plus tard, je lui ai fait ma demande en mariage.

Il riva son regard attristé au sien.

- La suite, tu la connais.

Louane s'approcha enfin pour combler l'espace qui les séparait.

- J'étais trop impétueux à l'époque, j'étais trop pressé et ça m'a coûté.

Il posa son index sur la base de son menton et happa ses lèvres comme si c'était le dernier. Le cœur de Louane battait à tout rompe. Il s'écarta légèrement pour ancrer son regard dans le sien.

- Tu veux savoir pourquoi tu es différente ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

Louane hocha de la tête.

- Parce que tu ne t'es jamais intéressé à mon argent, tu me regardes comme si j'étais un simple homme.

Louane retint ses larmes, ses oreilles se mirent à bourdonner.

- La premier fois que je t'ai vu à New-York, bien avant la soirée tu te rappelles ?

Louane rit doucement en acquiesçant.

- Comment pourrais-je l'oublier !

- Tu m'as regardé comme personne ne l'avait jamais fait.

La dernière note de sa voix s'était mise à dérailler comme si l'émotion qu'il ressentait était trop forte. Louane avait toujours eu tendance à avoir une imagination d'incorrigible romantique. Même si elle se protégeait des hommes, elle s'était toujours imaginé en rencontrer un qui saurait faire la différence. Qui arriverait à lui faire battre le cœur comme Zakhar le faisait.

- Tu sais me regarde comme je veux être regardé, reprit-il en posant sa paume contre sa joue : Alors je refuse que tu laisses les mauvaises langues s'immiscer dans notre relation, est-ce bien clair ?

Louane ferma les yeux en appuyant sa joue contre sa paume.

- Très clair, murmura-t-elle d'une voix tremblante.

Lentement il s'inclina vers son visage et l'embrassa avec douceur et intensité mêlée.

Zakhar avait réussi à se mettre à nu pour la première fois. Sauf qu'il n'arrivait toujours pas lui dire tout ce qu'il ressentait. Bon sang ! Pourquoi était-ce si difficile ? Libéré pourtant d'un poids qui lui pesait, Zakhar n'en avait pas fini avec elle.

- Pardon d'avoir été si...

- Chut, coupa-t-il en posant son index sur ses lèvres pulpeuses : Ne t'excuse pas, c'est à moi de m'excuser, je t'ai laissé penser que tu n'avais pas si grande importance pour moi mais j'ai de quoi me faire pardonner.

Elle arqua un sourcil interrogatif et sur ses lèvres s'inscrivait déjà un sourire d'impatience.

- Qu'est-ce que tu as fait ? Tu as une surprise pour moi ?

Il lui prit la main, ravi de voir ses yeux verts étincelaient.

- Comme tu m'as fait comprendre que tu voulais ni bijoux ni diamants j'ai opté pour autre chose de beaucoup plus grand....mais simple.

- Oh mon dieu Zakhar si tu m'annonces que tu m'as acheté un bolide je préfère te prévenir d'avance que...

Louane s'interrompit lorsqu'elle découvrit sa surprise. Non, ce n'était pas un bolide ni même des diamants, mais un magnifique sapin de noël décoré.

- Oh....il est magnifique.

- C'est la première fois, bougonna-t-il en grimaçant.

Émerveillée, elle alla le toucher.

- Pourquoi dis-tu ça ? Tu ne fêtes jamais noël ?

- Rarement, ces dernières années ont été compliqué et je ne me voyais pas m'offrir des cadeaux à moi-même, expliqua l'homme en esquissant une moue ironique.

- Mais Savana ? S'enquit-elle avec un pincement au cœur.

- Après son accident, Savana n'avait pas le cœur à fêter quoi que ce soit, murmura-t-il tristement.

- Je comprends, dit Louane en venant l'entourer de ses bras.

- Mais cette année...j'espère que tu seras là avec nous ? Peut-être que tu seras avec ta mère.

- Ma mère part en Guadeloupe rejoindre de la famille elle vient me voir pour la nouvelle année.

Zakhar cacha sa joie derrière un hochement de tête satisfait. Pendant un instant il avait cru ne pas pouvoir fêter noël avec elle. De plus Savana se faisait une joie de revoir Louane.

- Alors c'est parfait, dit-il en embrassant sa bouche avec fougue.

Il glissa ses doigts dans sa chevelure indomptable puis s'écarta soudain...se rappelant qu'il n'avait toujours pas eu la réponse à sa question.

- Au fait, tu ne m'as toujours pas dit ce que tu faisais au tribunal.