Chapitre 19



De retour dans sa chambre, Louane arpentait la salle de bains comme une lionne en cage. Vêtue d'un peignoir de soie, Louane s'était délibérément mise toute nue en-dessous. Maintenant il fallait qu'elle trouve le courage de le retrouver dans sa chambre. Peu accoutumée à prendre ce genre de décision qui pouvait lui être fatale, Louane hésitait à s'élancer dans l'inconnu. Pour la troisième fois en une demi-heure, Louane se fit une nouvelle fois la réflexion qu'il s'était retenu ce soir et qu'il en avait envie autant qu'elle. Alors pourquoi était-elle encore là à se poser mille et une question ?

Décidée à aller au bout des choses elle ouvrit la porte de la salle de bains et quitta sa chambre le ventre noué à l'idée qu'il la repousse. Oh non ! Pas ça ! Et s'il la repoussait ?

Louane s'arrêta à mi-chemin en portant sa main à son cœur qui battait à la chamade. Non, ce n'était pas le moment de faire machine-arrière. Elle entra dans sa chambre d'un pas léger et fut déçue de ne pas le trouver à l'intérieur. Pitié ! Supplia-t-elle intérieurement en avançant doucement dans la chambre en fermant brièvement les paupières. Elle serra les pans de son peignoir les joues en feu. Pour la première fois de sa vie c'est elle qui prenait les devant, il ne s'était tout de même pas volatilisé alors qu'elle brûlait d'impatience de lui montrer qu'elle le désirait au point de vaincre sa timidité. Oui elle était timide ! Derrière cette farouche ténacité se trouvait une femme timide et peu sûre d'elle.

" Tu es si frigide Louane " Lui avait dit Jason pour justifier son infidélité.

Déboussolée, désespérée, Louane manqua de fondre en larme. Sur le point d'abandonner et de faire demi-tour, elle remarqua qu'une vapeur s'échappait de la porte sur la gauche. D'un pas hésitant Louane s'approcha sur la pointe des pieds et poussa délicatement la porte.

Alors elle le vit et son corps se mit à trembler d'une excitation contenue. Étendu dans la grande baignoire en marbre, il était comme une statue grecque. Ses muscles bandés de ses larges épaules luisaient sous les reflets de l'eau. Il donnait toujours cette impression de puissance calme et cela attisa le feu qui la consumait depuis tant de jours. Il était incomparable aux autres, si viril si...majestueux avec ses cheveux mouillés plaqués en arrière. Elle se plaqua le long du mur en ne sachant plus si elle devait partir ou rester. Son cœur n'avait de cesse de battre partout contre ses tempes, son cou, son poignet. Sa respiration était haletante, incontrôlable.

Et alors que son esprit ne semblait plus réagir à ce que lui dictait son cœur puis son corps, Louane ferma son œil gauche, grimaça et lança :

- Fermez les yeux...

Zakhar crut d'abord que la voix captivante de la jeune femme était purement inventé par son esprit qui divaguait. Mais lorsqu'il ouvrit les yeux et tourna sa tête vers la porte qu'il était sûr d'avoir poussée, il se redressa si vite qu'une vague se forma passant les parois de la baignoire.

- Louane ? Que faites-vous ici ? S'enquit-t-il frustré de ne pas savoir où elle était.

- Fermez les yeux s'il vous plaît, répéta-t-elle en lui confirmant que ce n'était pas son esprit qui lui jouait des tours.

Il referma ses mains sur les rebords de la baignoire.

- Louane vous...

- Vous allez les fermer oui ou non ! S'écria-t-elle impatiente et paniquée.

Zakhar les ferma brièvement puis décida d'obtempérer à la fois curieux et impatient de savoir ce qu'elle mijotait.

- Ça y est, ils sont fermé.

- Si jamais vous les ouvrez avant que je vous le dises, je m'en vais....loin très loin et on ne se reverra plus jamais.

- Rien que ça ! Ironisa Zakhar en pianotant ses doigts sur les rebords de plus en plus tendu de ne pas connaître ses intentions.

- Puis-je avoir votre parole Zakhar ?

- Vous avez ma parole Louane.

Et il la tiendrait, se promit-il en fermant les yeux.

Louane vérifia d'abord s'il disait vrai en passant sa tête dans l'encadrement de la porte. Elle entra pas après pas, lentement, prudemment puis retira la ceinture de son peignoir sans le quitter des yeux.

- Je peux les ouvrir ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

- Pas encore.

La bouche sèche, elle contempla sa carrure et son torse émergeant de l'eau à cause de sa hauteur, musclé, racé...

Elle laissa tomber le peignoir puis monta dans la baignoire sans qu'aucune peur ne vienne l'empêcher de continuer. Elle plia ses genoux pour s'accroupir dans la baignoire. Zakhar serra ses mâchoires en avalant péniblement sa salive. Le parfum si envoûtant de la jeune femme enivra ses sens. Elle était là, dans l'eau entre ses jambes et entièrement nue.

Il sentit les paumes de ses mains se poser sur son torse pour qu'il s'allonge. Incapable de garder les yeux fermés plus longtemps, il les ouvrit lentement pour d'abord plonger son regard dans le sien puis fit couler son regard sur ses seins rondes d'un ocre d'or absolument magnifique.

- Vous aviez promis, murmura-t-elle d'une voix tremblante.

Il prit son visage en coupe et plongea son regard dans le sien. Il n'avait jamais désiré une femme aussi fort qu'en ce moment.

- Tu es magnifique...

Il captura ses lèvres n'y tenant plus. Louane se maintenait à son torse pour ne pas s'écrouler sur lui et répondit à son baiser. Oui il la voulait autant qu'elle voulait être à lui même pour une nuit.

Il s'arracha à ses lèvres pour lui monter à quel point il la désirait. Et dans ses yeux une flamme ardente y brillait.

- Tu es sûre de toi ? Demanda-t-il d'une voix si rauque qu'elle se mordit la lèvre avant de fermer les yeux lorsque sa main se referma sur sa fesse gauche. Elle laissa un soupir brisé par le désir.

- Absolument certaine, dit-elle en répondant à ses caresses divines en se mordillant les lèvres.

Il pressa son corps contre le sien et ses yeux devinrent plus sauvage que jamais. Elle sentit son sexe se dresser effleurant le sien qui palpitait déjà de plaisir. Quelque chose se dénoua en elle, assez pour qu'elle l'embrasse d'elle-même. Il posa sa main sur sa nuque pour intensifier leur baiser puis dénoua ses cheveux et les mouilla intentionnellement. Il se redressa en agrippant ses bras l'obligeant à se redresser à son tour.

- Tu n'es pas frigide Louane, juste inexpérimenté par la faute de ton piètre amant, dit-il les yeux pupilles dilatées.

Louane hoqueta lorsqu'il se leva en lui dévoilant l'intégralité de son corps musclés ainsi que son membre veineux et fièrement dressé. Il la souleva dans ses bras et sortit de la baignoire puis la bascula contre son torse pour qu'elle enroule ses jambes autour de son bassin. La respiration précipité, il balaya les couvertures puis la déposa sur le matelas. Il vint sur elle et dévora sa bouche avec fougue avant de prendre ses seins en coupe dans ses mains fermes. Louane fut submergée par une émotion bouleversante et trembla chaque fois que ses mains passaient sur son corps avec cette lenteur délibérée qui la rendait folle. Érotique, sensuel, plusieurs mots pouvaient désigner ce moment intense et unique. Il fit descendre sa bouche au creux de ses seins et happa l'un d'entre eux, réveillant son corps de nouvelles sensations qui lui coupa le souffle. Zakhar aurait pu continuer de la torturer toute la nuit s'il n'était pas lui aussi victime de cette torture qui ne le quittait plus depuis qu'elle avait franchie le seuil de son manoir. Il ramena ses jambes autour de lui et sentit la chaleur de sa féminité effleurer son érection douloureuse.

- Qu'est-ce que tu me fais ? Dit-il à son oreille la voix brûlante de désir.

- Moi ? Rien...

Il rit au-delà de ses souffles erratiques. Même haletante, elle continuait à le provoquer accentuant son envie de lui faire l'amour comme un fou. Il se redressa suffisamment pour plonger son regard enfiévré dans le sien.

- Tu veux me tuer c'est ça ? Demanda-t-il contre ses lèvres entrouvertes.

Louane déglutit pour récupérer sa voix éraillée par les myriades de sensations qui la balayaient et lui sourit.

Cette provocation purement réfléchie lui valu l'explosion de l'homme à son plus grand bonheur. Il la pénétra entièrement les mains posées de chaque côté de ses joues en feu. Elle gémit contre sa bouche complètement fascinée par les traits de son visage subissant le plaisir qu'elle lui procurait. Elle ondula son bassin en l'invitant à accélérer le rythme. Des perles d'eau coulaient contre leurs corps, les gémissements de son amant devinrent plus fort l'amenant au bord de l'extase. Ses coups reins puissants la firent gémir et supplier. Zakhar la possédait avec toute l'intensité qu'il ressentait pour elle. Sa gorge le brûlait tant la force du désir continuait à couler en lui si fort....si incontrôlable. Il captura ses lèvres et la posséda encore et encore jusqu'à ce que l'orgasme lui fasse arquer son bassin en avant, renversant tout sur son passage, inondant la chambre de leurs cris mêlés. Il la sentit trembler contre son corps et la prit dans ses bras en caressant son visage puis captura sa bouche entrouverte lui promettant une nuit bien loin d'être terminée.

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