Chapitre 1


𝗔𝗧𝗧𝗘𝗡𝗧𝗜𝗢𝗡 !

𝗢𝗘𝗨𝗩𝗥𝗘𝗦 𝗦𝗢𝗨𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗧𝗥𝗘𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗗𝗘𝗦 𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧𝗦 𝗗'𝗔𝗨𝗧𝗘𝗨𝗥.
𝘾𝙤𝙥𝙮𝙧𝙞𝙜𝙝𝙩 ©A.S SYLA, 2017 - Auteur Wattpad Lamiss141

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- Bienvenue à Seattle mademoiselle Jemena, annonça l'une des hôtesse.

En outre le froid d'hiver qui ne manquait pas de geler ses mains, Louane n'avait jamais été si heureuse qu'en ce moment. Une chance unique s'offrait à elle et elle était bien décidé à la saisir.

- Merci beaucoup ! S'exclama-t-elle tout sourire en empoignent sa valise.

Quittant l'aéroport d'un pas déterminé elle s'engouffra dans un taxi et annonça l'adresse de sa prochaine destination. Travailler avec l'un des plus grand avocat n'était pas rien, Louane mesurait sa chance à chaque fois que le taxi s'enfonçait dans la ville avec une allure modérée.

- Vous n'êtes pas de Seattle ? S'informa le chauffeur.

- De New-York, je suis ici pour un stage.

Elle aperçut son sourire dans rétroviseur.

Louane décida de ne pas s'étendre sur les détails et se tourna vers la fenêtre en inspirant profondément. Une petite boule se forma dans son estomac lorsqu'elle vit la ville s'éloigner.. ou plutôt c'est le taxi qui s'éloignait.

Elle fronça des sourcils sans un mot et alluma son téléphone. Son premier réflexe fut d'envoyer un message à sa meilleure amie pour l'informer qu'elle était bien arrivée. De plus, leur lien indéfectible n'était sans lui laisser un goût amer dans la bouche. Cette séparation lui était difficile.

Louane tapota son pouce sur son téléphone en se pinçant les lèvres.

- On est arrivé mademoiselle, annonça le chauffeur en quittant le véhicule.

Louane lui lança un regard interrogateur en passant un regard sur le portail entrouvert.

- Vous êtes sur que c'est ici ? Demanda-t-elle en quittant la voiture.

- Absolument, tenez votre valise.

Un peu perturbée, Louane prit sa valise en observant la grande façade ancienne et impressionnante.

- Ça fera douze dollars.

Louane paya sa course et le regarda s'en aller sans un mot.

- Bah mince alors, murmura-t-elle en vérifiant une troisième fois l'adresse.

Aucun doute, c'était bien ici.

Le froid la poussa à entrer dans l'allée verdoyante et prit soin de ne pas enfoncer ses talons dans belle pelouse vert.

- Quelle idée Louane, marmonna-t-elle en grimpant les trois marches en pierre.

À peine eut-elle posé le pied sur le paillasson que la porte s'ouvrit, laissant apparaître une femme au visage vérolé.

- Bienvenue mademoiselle Jemena, je suis Valérie, la gouvernante.

Louane écarquilla les yeux.

- La quoi ? Demanda-t-elle en passant le seuil de la maison.

Celle-ci ne lui répondit pas et l'invita seulement à la suivre. Louane la suivit dans un charmant salon au style baroque et fut captivée par la belle cheminée qui crépitait presque silencieusement.

- Laissez-moi vous débarrasser de votre manteau.

Louane le retira pour lui donner. Peu habituée à décevoir ce genre d'accueil, elle se laissa faire et mit ses mains dans dos pour s'armer de patience lorsqu'elle lui annonça qu'elle allait de ce pas avertir monsieur Slovovitsh de son arrivée.

Ça y est, dans quelques minutes elle allait découvrir l'avocat qui l'avait choisi parmi tant d'autre candidats pour ce stage. Son cœur se mit à battre violemment contre ses tempes, un sourire béat se dessina sur ses lèvres. Elle lissa son tailleur au moins trois fois pour s'assurer qu'elle avait l'allure espérée, digne d'une vraie professionnelle.

Elle se retourna pour se diriger vers la fenêtre et observa le beau jardin qui visiblement subissait un traitement important.

- Tiens ! S'exclama une voix chaude derrière elle : Mademoiselle Jemena, je me languissais de vous revoir.

Louane se figea. Un frémissement se répandit elle jusqu'à glacer son corps entièrement. Avec une lenteur délibérée, Louane se retourna pour affronter cette voix qu'elle avait prié de ne plus jamais entendre de toute sa vie. Non ! Impossible !

Et pourtant...

- Vous ! S'écria-t-elle sur un ton accusateur.

Appuyé avec nonchalance sur le chambranle de la porte, Zakhar Slovovitsh lui adressa un sourire en coin en la fusillant sur place avec son regard moqueur.

Louane crut que le sol s'ouvrait sous ses pieds.

Comment oublier cet homme dont l'imposante carrure menaçait de la faire vaciller ? De ce regard bleu azur captivant ? Cheveux coupés court, d'un brun clair. Sa bouche....oh grand dieu, Louane crut s'évanouir.

- Je suis si heureux de vous avoir....ici chez moi en plein milieu d'un trou paumé, chuchota-t-il en plissant des yeux avec ce satané sourire diabolique au bord des lèvres.

Dans sa chemise impeccable, il se redressa et s'avança vers elle les bras croisés.

Louane déglutit péniblement mais garda le menton bien levé.

- Je pensais que votre nom était Kosloff et non Slovovitsh.

Il soupira l'air faussement désolé.

- J'utilise mon deuxième nom de famille à de très rare occasions, dit-il en haussant des épaules.

Folle de rage, Louane serra les poings et s'apprêta à rétorquer lorsqu'il balaya ce détail en lui demandant :

- Comment vous m'avez nommé déjà ? Dit-il en faisant mine de réfléchir.

Louane éclata de rire pour se donner contenance.

- Je n'ai pas le souvenir de vous avoir nommé d'une quelconque manière et je...

- Égocentrique prétentieux et quoi d'autre déjà ?

Louane rougit jusqu'aux oreilles. Trois jours avant l'excellente nouvelle qui l'avait poussé à foncer tête baissée vers Seattle, elle avait eu la désagréable surprise de tomber sur Zakhar Slovovitsh en plein milieu d'une soirée très chic et richement remplie d'avocats connus. Louane se souvenait parfaitement lui avoir dit ces...mots légèrement désagréables.

- Vous les avez mérité monsieur.

- Quoi donc ? Mon statut professionnel, mon charme irrésistible ? De quel mérite me parlez-vous mademoiselle Jemena ?

Effarée par son arrogant démesurée Louane écarquilla les yeux tandis qu'il arborait un sourire des plus jouissif.

- Vous ne manquez pas d'air je...

- Vous avez ouvert les hostilités mademoiselle Jemena, coupa-t-il sur un ton accusateur : Mais comme vous pouvez le constater, je sais me montrer fair-play et c'est pour ça que vous êtes ici.

Louane croisa les bras contre sa poitrine. Elle sentit son cœur s'accélérer.

- Vous n'allez pas me faire croire que vous m'avez choisie pour ce stage uniquement parce que...

- Parce que vous avez su vous détacher des autres candidats, coupa-t-il de nouveau en mettant ses nerfs à rude épreuve. Je n'ai pas pour habitude de perdre mon temps.

- Cela vous arrive de laisser vos interlocuteurs finir leur phrase ? Demanda-t-elle d'une voix irritée.

Il combla l'espace qui les séparait et plissa des yeux. Louane s'écarta légèrement en priant pour que sa peau soit assez foncée pour dissiper la pigmentation de ses joues.

- Parfois, répondit-il enfin.

Louane inspira mais le regretta aussitôt. Car les effluves de son parfum se mirent très vite à envahir son espace personnel. Son regard tomba sur ses lèvres alors Louane se détourna pour contourner le canapé.

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée monsieur Slovovitsh, dit-elle enfin après avoir récupéré sa valise laissée près de la porte.

- Allons mademoiselle Jemena, vous seriez assez stupide pour laisser votre chance vous passez sous le nez seulement parce que vous me détestez ?

Louane sentit une colère inévitable lui monter à la tête.

- Premièrement, je ne suis pas stupide, deuxièmement c'est vous et vous seul qui avez provoqué tout ça et troisièmement je préfère mourir en m'étouffant avec bout de pain que de rester ici encore dix minutes de plus.

Refusant catégoriquement de laisser ce triomphe d'avoir eu le dernier mot lui échapper, elle prit sa valise et lui décrocha un sourire crispé.

- Au revoir monsieur Slovovitsh.

S'en allant avec le peu de fierté qu'il lui restait, Louane hoqueta lorsqu'il lui barra le passage avec un sourire si dévastateur qu'elle cilla.

- Et si nous laissions nos bravades de côté ? Proposa-t-il sérieusement en posant sa main sur la poutre en bois.

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