Chapitre 1


IMPORTANT /

ŒUVRE PROTÉGÉE PAR LE DROIT D'AUTEUR : 



Derrière ce froid presque superficiel, une chaleur intense l'enveloppa. Tentant une seconde fois d'ouvrir les yeux, Hannah battit prudemment des cils et une douleur vive mais fugace la fit grimacer.

Sur son corps, elle sentit un tissu frotter contre sa peau.

Après une secondes tentative, Hannah parvint enfin à ouvrir les yeux.

Peu à peu sa vision devint plus clair. Ses oreilles ne bourdonnaient plus. De ce fait, Hannah constata très vite qu'il n'y avait plus de musique.

Le cœur battant, elle tenta de se redresser et s'aida de ses coudes pour s'asseoir. Main sur la tête, elle ferma les yeux tandis que peu à peu des souvenirs de ce qu'il s'était passé lui revint en mémoire. Gabe ! Julie...son vertige.

Elle cligna des yeux plusieurs fois et s'aperçut que l'endroit où elle se trouvait lui était méconnu.

Sa première hypothèse était tout simplement qu'elle avait été transporté dans une chambre de la maison.

Dans l'obscurité, la pièce était faiblement éclairée par la lampe posée sur la table de nuit.

Elle portait toujours sa robe du soir, seulement elle ne portait plus ses chaussures.

De plus en plus inquiète, Hannah se leva en chancelant. Traversant la chambre dont le sol était recouvert d'un tapis nacré qu'elle aperçut dans l'obscurité, Hannah tira le grand rideau et découvrit avec un hoquet qu'elle n'était plus du tout à l'endroit où elle était censé se trouver.

Terrifiée, Hannah recula en manquant de trébucher.

Son cœur se mit à battre si fort que ses oreilles se mirent de nouveaux à bourdonner.

Alors elle se rappela de cette silhouette noire lors de son malaise.

Hannah se retourna violemment en fixant la porte au loin. Avec un regain d'énergie puisée dans les dernières forces qui lui restaient, Hannah traversa la chambre dans le sens inverse et se précipita vers la porte.

Elle tourna la poignée qui résista sous ses doigts. Quelqu'un semblait la tourner en même temps qu'elle.

Le souffle court, Hannah sentit la porte s'ouvrir si brusquement qu'elle vacilla avant qu'une main ferme ne saisisse son bras avec une telle puissance que son souffle se coupa.

Elle leva les yeux puis encore jusqu'à se tordre le cou pour faire face à l'inconnu.

À travers les lueurs obscures, Hannah entraperçut une paire d'yeux noirs sur un visage dur et rocailleux.

Sans la relâcher, il la poussa doucement à l'intérieur et son visage lui apparut.

Hannah en resta pétrifiée, car il ne ressemblait à aucun autre. Les cheveux noirs coupés courts, des cils aussi noir de gaie que l'étaient ses yeux, un démonstration de force sous forme humaine se jouait sous ses yeux. Un charme viril s'émanait de cette haute silhouette. Ses traits semblaient sculptés à la serpe. Son nez était fort, son menton déterminé, sa bouche exerçait une légère pression ce qui la rendit étonnamment dure et sensuelle à la fois. Hannah en eut le souffle coupé quand l'entière partie de son visage se révéla à elle, dévoilant une peau brune, un corps dont la carrure....

Hannah mit son bras libre devant elle comme pour se protéger de cet inconnu dont le regard sévère donna à son cœur, un rythme sauvage.

- Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle enfin en écarquillant les yeux d'effroi avant même qu'il n'ouvre la bouche.

Il relâcha son bras délicatement et la dévisagea dans la pénombre, les plis de ses lèvres tendus.

- Je suis, Silas Poloskhïa et même si je n'en ai pas l'air, je suis désolé pour votre main.

Hannah frémit au son de sa voix et nota un fort accent méconnu. Et même si elle ne comprenait pas le sens de sa phrase, elle n'avait retenue qu'une seule chose.

Son nom.

Hannah revint péniblement au moment présent et posa un regard sur sa main. L'état second dans lequel elle se trouvait l'avait quelque peu anesthésié. Car une coupure assez profonde barrait la paume de sa main.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Demanda-t-elle d'une voix essoufflée.

- Plus tard, il faut que je soigne ça avant.

Il prit son poignet pour reverser sa paume vers lui et la poussa gentiment sur le rebord du lit.

Hannah ne sentait plus son cœur battre. Intriguée par son regard à la fois exigeant et calculateur, elle osa lever les yeux vers lui.

Il posa sur sa main compresse imbibé de désinfectant. Elle grimaça, retenant un cri de douleur.

Un silence assourdissant la transporta dans un élan de panique. Ce mystérieux étranger avait la beauté du diable, incapable pour elle de détourner le regard.

- Sachez que je n'ai ni argent ni de bien précieux.

Il esquissa un sourire qui conféra une certaine douceur sur son visage impassible.

- Des cartes de crédits peut-être ? Demanda-t-il d'un murmure.

Hannah secoua vivement de la tête avant de se rendre compte qu'il se moquait d'elle avec une certaine subtilité.

Elle garda le silence le temps qu'il termine son bandage tout en réfléchissant à un moyen de courir jusqu'à la porte.

- C'est tentant, je vous l'accorde, dit-il d'une voix rocailleuse, mais ça serait une perte de temps, reprit-il en désignant la porte : Le temps que vous trouviez le bon chemin, j'aurai eu le temps de vous rattraper.

Hannah en perdit ses mots.

Comment avait-il pu percer ses pensées si facilement ?

- Je ne veux pas vous faire du mal. Ajouta-t-il d'une voix qui se voulait rassurante.

Seulement, l'inflexion dans sa voix, bercée par une note grave, ne la rassura pas la moins du monde.

Il termina le bandage et se dirigea au fond de la pièce, disparut derrière une porte puis revint avec un sac.

- Vous y trouverez des vêtements chaud, commença-t-il sans la regarder. Prenez votre temps, reprit-il en se dirigeant vers la porte : Une fois habillée, remise de vos émotions et après avoir essayé de trouver un moyen de vous enfuir...Alors seulement là, vous pourrez me rejoindre en bas.

Hannah en resta immobile alors qu'il vena de refermer la porte en plongeant un regard sombre dans le sien.

D'un battement cils incrédule, elle fit tomber son regard sur sa main bandée puis observa le sac posé sur le lit.

Elle avait bien évidement prévue de trouver un moyen de sortir mais visiblement, cet étranger calculait déjà ses moindres faits et gestes avant même qu'elle les exécute. Paniquer maintenant ne servirait à rien, songea-t-elle en se levant du lit.

Si elle voulait des réponses à ses questions Hannah devait se lancer dans l'inconnu. Alors elle emprunta la porte qu'il avait tantôt ouverte et alluma la lumière.

La salle de bains était fait entièrement de verre. Elle s'approcha des lavabos et constata avec effroi que son visage avait souffert. Son mascara avait coulé. Le rose de ses lèvres avait bavé.

D'une main, elle se passa de l'eau sur le visage en réprima au mieux cette panique qui montait au fur et à mesure que le temps s'écoulait.

Au hasard, elle prit un pull beige et un pantalon en coton.

Une fois habillée, Hannah quitta la salle de bains puis hésita longuement avant de sortir de cette chambre.

Seigneur !

Était-elle en train de faire un affreux cauchemar ?

Pieds nus, elle parcourut le couloir silencieux et se retrouva devant un escalier sur quatre longueurs étourdissantes.

Il n'y avait plus doute, Hannah excellait dans l'art de se mettre dans des situations complètements improbables.

La bouche sèche, raide comme un bâton, Hannah descendit le dédale d'escalier et s'arrêta nette.

Dans l'énergie du désespoir, elle s'approcha d'une démarche mal assurée vers l'immense console du couloir chargée d'une décoration antique.

- Impossible, souffla-t-elle en dévisageant ce qui ressemblait fortement aux paquets attachés par un ruban qu'elle avait reçu.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top