soixante-huitième

La cloche retentit, envahissant les différents bâtiments du lycée de par sa sonorité stridente qui fit cependant naître un sentiment de joie ou de soulagement à la plupart des élèves : c'était enfin la première pause déjeuner, mettant ainsi fin pour une courte durée à des leçons des plus pénibles pour la majorité de ceux-ci.

Levy Mcgarden se mit à rassembler ses différents outils pédagogiques utilisés lors de son précédent cours pour les ranger dans son sac à dos et fit ressortir à la place deux à trois manuels qu'elle déposa sur sa table avant de jeter momentanément un bref coup d'œil à travers la fenêtre se trouvant à sa gauche d'un air mélancolique.

Lors des premiers jours de classe, chaque retentissement l'angoissait, faisant tordre son cœur dans la poitrine et ses membres tremblaient dû à la nervosité lorsque la sonorité emplissait la pièce sachant pertinemment que pendant ces moments de pause ses camarades se mettraient à cœur joie pour l'humilier, la rabaisser et lui faire se sentir atrocement mal dans sa chair – Ces souvenirs douloureux la fit tressaillir – Maintenant, elle pouvait normalement respirer, ayant à présent un minimum de tranquilité car personne n'osait plus s'approcher d'elle et encore moins ne la devisigeait étrangement, avait-elle remarqué depuis peu. Quelque soit le motif de ce brusque changement depuis la semaine dernière, elle pouvait parier que Gajeel y était pour quelque chose.

La bleutée se mit à se ronger l'ongle du pouce en zieutant du regard son voisin de banc qui s'affairait à refermer son sac. Est-ce qu'elle lui demandait ?

— Gajeel, tu m'accompagnes ?

— Hmm... Où ça ?

— À la bibliothèque. J'ai prêté ces livres pour les contrôles de la semaine dernière, il faut que je les rendent.

Le brun fut quelque peu sceptique. Depuis quand lui demandait-elle de l'accompagner à la bibliothèque et encore moins pour une chose aussi basique ?

— D'accord, accepta-t-il.

— Merci.

Récupérant sa béquille adossée contre la fenêtre, le visage de la bleutée s'éclaira d'un sourire, soulagée de ne pas s'y rendre toute seule.

— Donne moi ça, dit-il, récupérant les trois livres posés à table qu'elle avait du mal à récupérer étant gêné par sa béquille.

— Merci. J'espère que ça ne t'embêtes pas, je sais que tu n'aimes pas vraiment la bibliothèque, murmura-t-elle, sortant de la salle en compagnie du jeune homme.

Celui-ci haussa simplement les épaules.

— Ça n'me dérange pas de te servir de couverture.

— Hein ? Non... Pourq-

Gajeel posa un lourd regard sur elle, la stoppant au beau milieu de sa phrase et lui faisant par la même occasion comprendre qu'il était loin d'être naïf sur certaines choses.

— Désolée, souffla-t-elle, baissant les yeux.

Il soupira.

— Je peux les remettres à ta place si tu veux et t'auras qu'à rester en salle, proposa-t-il.

— N-non... Je ne veux pas que tu restes loin, ça me fait peur d'être toute seule en classe. Ils... Ils...

L'adolescente ferma les yeux, ses mains se mettant automatiquement à trembler à la simple éventualité de se retrouver sans la présence de Gajeel. Certes ils l'evitaient soigneusement depuis peu mais cette autre possibilité l'effrayait tellement.

Levy rouvrit subitement les yeux lorsqu'il déposa un baiser sur son front en laissant parcourir son pouce sur sa joue.

— Qui va toucher à un seul de tes cheveux hein ? Personne. Ils ont bien trop peur.

— Peur de toi, juste ça. Mais quand ils dépasseront cette peur qu'est-ce qui va se passer pour moi ? Je ne veux plus revivre ces tourments, c'est horrible. Je me sens...

— Chuut... souffla-t-il, posant sa main sur celle tremblante de la jeune fille. T'as qu'à leur frapper avec ta béquille à chaque fois qu'ils t'embêtent. J'suis sûr qu'après ça personne n'osera même plus te regarder de travers. Qui vaudrait se faire frapper de la sorte ?

La bleutée secoua la tête en guise de réponse avant de répondre tendrement au sourire du brun. Comment faisait-il pour réussir à l'apaiser à chaque fois ?

Les deux lycéens reprirent alors le chemin jusqu'à la bibliothèque, mais ressentant une désagréable sensation, Gajeel jeta un coup d'œil dans son dos. Son instinct ne lui avait évidemment pas trompé.

Le brun remit précautionneusement à la jeune fille les livres qu'il tenait dans ses mains dès qu'ils arrivèrent devant la porte de la bibliothèque.

— Tu n'entres pas ? demanda-t-elle, déroutée.

— Non, je reste ici, répondit-il calmement.

— Je fais vite alors.

La bleutée rentra dans la pièce, laissant Gajeel à l'extérieur. À peine celui-ci referma la porte dans le dos de la jeune fille, Jet y arriva en courant et essoufflé.

— Où tu vas comme ça ? demanda Gajeel, la main toujours posée sur la porte en signe de barrage.

— On a plus le droit de se rendre dans une bibliothèque ? Laisse-moi passer !

<< Il a dit que... que je suis naïve. Que je n'ai pas de  respect pour moi même. Que je fais pitiée. Le pire c'est quand il m'a dit que je ne pourrais jamais me faire d'amis. >>

—  J'ai une folle envie de t'en coller une, alors dégage.

Le roux grinça des dents.

— La seule chose qu'un voyou comme toi sache faire c'est d'intimider les autres. Je me demande bien ce que Levy te trouve de si intéressant, pesta-t-il.

— Si seulement ce n'était que ça, elle meurt littéralement d'amour.

Jet rougit de honte.

— Espèce de... Tss... Je te déteste tellement !

Gajeel ignora cette pique incroyablement mauvaise, comme si cela avait une quelconque importance pour lui de se faire apprécier par ce dernier.

Penaud, les épaules du roux se mirent à trembler et il ferma les poings pour retrouver sa maîtrise.

— Elle sait au moins ce que tu as fais subir à Lucy ? J'imagine que si elle apprend une chose pareille et la façon dont tu l'as violenté elle te trouvera ignoble. Je devrais le lui dire ? lui fit-il chanter, croyant avoir touché un point sensible.

Contrairement à ses attentes, Jet fut complètement désillusionné et son visage se décomposa ayant espéré une autre réaction de la part de Gajeel, mais celui-ci s'était juste contenté de sourire.

— Ça... Ça t'amuses ? Tu crois que je pourrais pas le lui dire ? menaça-t-il, la voix cependant tremblante.

— Te connaissant j'en doute même pas une seule minute mais t'es qu'un naïf si tu crois vraiment qu'on est encore à ce niveau elle et moi. Cours donc le lui dire vu que tu te crois très malin.

— Bon sang ! C'est quoi ton problème ? Ton projet c'est de l'isoler ? Que tu sois la seule personne avec qui elle peut être ami ? Laisse moi lui parler, je veux juste lui parler ! Ce n'est pas à toi de décider avec qui elle peut parler ou non, respecte au moins ça.

— Et moi j'ai suffisamment entendu tes bêtises, alors baisse d'un ton ! C'est toi qui n'éprouve aucun respect pour elle. Allez jusqu'à dire que son amour est pitoyable et qu'elle fait pitié, tu es vraiment sans limite. Quelle genre de relation saine tu espères obtenir d'elle vu les atrocités que tu lui dis ? T'es pire qu'un tordu.

— Tordu ? rit Jet. Je veux juste qu'elle ouvre les yeux. Comment elle peut espérer une seule seconde que tu puisses aimer une fille comme elle et encore moins sortir avec ?! C'est stupide.

Une fille... Comme elle ? Est-ce qu'il comprenait bien le sous-entendu ? s'irrita davantage Gajeel.

— T'es vraiment qu'un salaud en fait. Comment tu peux parler ainsi d'une fille que tu dis aimer ?

— Oui je l'aime, qui d'autres j'aurais pu aimer ? Je n'ai pas les yeux très long à désirer une personne que je pourrais jamais atteindre.

Gajeel fut estomaqué.

— Tu me ferais presque pitié. Tu n'arrives même pas à voir sa grandeur et sa noblesse vu la façon dont tu la considères et de la propre image que tu t'es faites d'elle. Tu fais vomir.

— Vomir ? Et toi alors ? Tu lui berces d'illusion quitte à ce qu'elle soit blessée inutilement en nourrissant un amour que tu ne pourras jamais lui rendre. Elle ne devrait pas avoir de très grandes attentes venant de toi. Je sais bien le genre de garçon que tu es, à profiter de la naïveté des filles.

La porte de la bibliothèque s'ouvrit subitement sur Levy interrompant Gajeel prêt à émettre une réponse cinglante à son impétueux de camarade.

Un silence pesant s'installa entre les trois individus et la bleutée serra le manche de sa bequille avant de détourner le regard en empruntant le chemin du retour sans un mot pour les deux lycéens.

— S'il te plaît attend ! lui cria Jet.

Ce dernier réussit à s'échapper du champ de vision de Gajeel et arrêta la main de la jeune fille qui se crispa.

— Écoute moi s'il te plaît. Est-ce qu'on peut discuter ?

— Elle veut pas te parler, c'est pas assez clair ? s'énerva Gajeel, dégageant violemment la main de Jet de celle de la jeune fille.

— Pourquoi tu es tout le temps dans son dos ? C'est à Levy que je parle, pas à toi. Laisse lui prendre ses propres décisions pour une fois.

L'adolescente se mordilla les lèvres, se sentant particulièrement piquée par cette phrase bien qu'elle ne lui était pas directement adressée. Jusqu'à ce jour, Gajeel avait été celui qui allégeait ses différents soucis et la plupart de ses souffrances, mais elle ne pouvait pas toujours le laisser intimider d'autres élèves et entacher davantage sa réputation à cause de ses nombreuses faiblesses.

— Qu'est... Qu'est-ce que tu veux me dire ? Viens en au fait.

— On peut parler juste tous les deux ?

Un silence presque étouffant fit place entre les trois individus pendant plusieurs secondes, temps durant lequel le regard des deux garçons étaient intensément rivés sur celle de la jeune fille.

— D'accord, accepta-t-elle, se détournant du regard totalement contre de Gajeel.

Jet fit un sourire et ouvrit la marche.

Suivant timidement le roux, les deux adolescents se dirigèrent sûrement vers un endroit tranquille pour discuter, traversant Gajeel à l'expression courroucé qui tira la jeune fille contre lui.

— Qu'est-ce que...

— Tu fais quoi ? jeta-t-il, irrité.

— On va juste parler, je ne pourrais pas éternellement le fuir.

— T'es pas obligé.

— Sois tranquille, je ne compte pas le laisser me blesser à nouveau, rassura-t-elle, posant une main apaisante sur sa joue.

Malgré ce geste supposé rassurant, l'esprit du brun restait incertain, voire tourmenté face à cette supposé conversation. Fortement inquiet, ce dernier raffermit sa prise autour de la taille de la jeune fille en menaçant Jet du regard. Un seul mot de travers, un seul mot qui la détruisait davantage et tout le contrôle dont il avait fait preuve jusqu'ici mourra à la seconde même. On l'avait déjà bien trop déchiré, son mal être était beaucoup trop grand pour qu'une couche puisse en être rajouté.

Gajeel posa un baiser sur sa tempe avant de lui murmurer à l'oreille de ne pas mettre long et d'être prudente, le tout sous le regard hostile et jaloux de Jet. Incapable de supporter plus longtemps cette vision, il tourna les talons en priant à Levy de se dépêcher.

Malgré l'emprise indéfectible du brun n'ayant pas pour intention de la lâcher d'aussitôt étant loin d'être tranquille, l'adolescente réussit à se libérer et suivit le roux qui lui indiqua de prendre place sur le banc avant de s'y installer à son tour.

Un silence très malaisant régit et Jet fut le premier à le rompre en se raclant la gorge. Nerveux, il baissa la tête avant de s'adresser à la jeune fille.

— Je suis sincèrement désolé Levy. Quand je repense aux mots que je t'ai dis je me sens honteux, ça m'a tellement torturé depuis ce jour que je pouvais vraiment pas tenir un jour de plus sans te présenter mes excuses.

— Tu crois que c'est suffisant pour effacer les conséquences que ces mots ont eu en moi ? Tu m'as traité de stupide et insulté mes sentiments.

Le roux se crispa en se tordant les doigts, mal à l'aise.

— J'imagine bien qu'il te sera difficile de me pardonner. J'ai été horrible sur ce coup et mes paroles sont inexcusables. Tu sais, à chaque fois que j'étais pris de remords je revoyais tes nombreux reproches concernant mes actions.

Jet fit un sourire sans joie en fixant tendrement Levy.

— Qu'est-ce que j'ai exactement fait de mal si ce n'est vouloir te protéger ? Levy, s'il te plaît soit honnête envers moi. Est-ce que tu me considérais au moins comme un ami ? Non plutôt, est-ce que tu m'as une seule fois considéré comme un ami ?

— Bien sûr que oui ! Tu crois vraiment que je me serais sentit autant blessé par tes paroles si cela n'avait pas été le cas ?

— Blessé tu dis ? répéta-t-il. Oui, j'avoue avoir mal agi en te parlant ainsi vendredi mais pour les autres fois j'ai toujours pensé à toi avant tout. T'aurais voulu que je reste indifférent en voyant une marque étrange sur ton bras ? Je n'aurais pas dû te dire ce que je savais sur Gajeel alors que toutes les rumeurs sur lui paraissaient inquiétante et que je savais que tu l'aimais ? Toutes mes inquiétudes étaient agaçants pour toi, tu percevais mes invitations à sortir comme quelque chose de pénible et tu n'en as jamais accepté aucune. Aucune ! Je ne connais ni ton adresse et je n'ai encore moins un moyen pour te contacter et tu dis que tu me considérais comme un ami ? Je me suis demandé si je suis le seul à te voir comme une personne importante pour moi.

Ces paroles réussirent à remettre en question l'adolescente qui ressentit une énorme douleur à la poitrine.

— Tu... Tu essaie de me dire que c'est moi qui suis à la cause des raisons qui t'ont p-poussé à m'insulter ainsi ? reussit-elle à demander malgré sa voix tremblante.

— Je veux dire que ce sont toutes ces choses qui ont alimentées ma frustration et ma jalousie qui m'étouffait depuis peu alors j'ai explosé de colère. Une colère dirigé contre toi, contre Gajeel qui occupe sans arrêt tes pensées. Je ne le supporte pas, encore moins l'amour que tu lui portes. J'ai perdus mes moyens face à tous ces ressentiments qui m'oppressent sans arrêt le cœur.

La jeune fille détourna le regard, se sentant en grande partie responsable de cette souffrance. Il souffrait d'un amour à sens unique et pour couronner le tout elle lui avait donné l'impression de n'avoir pas respecté même une seule fois l'attention dont il avait fait preuve pour elle.

— Mais ce n'est pas une raison pour me pousser à le détester, de traiter mes sentiments de stupide et d'idiot. C'était cruelle à entendre.

— Je reconnais que je n'aurais pas dû perdre mes moyens mais je supporte pas de te voir mourrir d'amour pour lui alors qu'il ne t'aime pas.

La bleutée ne répondit pas tout de suite, prenant un temps de pause pour maîtriser les émotions qui se bousculaient en elle : la culpabilité, la compassion et pour finir une légère irritation.

— Tu sais ce qui cause ces nombreuses disputes entre nous ? C'est que tu commets toujours l'erreur d'analyser des bouts d'histoires sans prendre la peine de rassembler tous les morceaux du puzzle. Tu juges les autres beaucoup trop vite en te focalisant sur ce que tu veux voir et comprendre.

— Pas besoin de rassembler des morceaux de quoi que ce soit pour comprendre un truc aussi évident. Je doute fort qu'un type comme lui puisse t'aimer toi. Tu es...

— Handicapée ? Trop sensible ? naïve ? Une idiote ? Qu'est-ce que tu vas me sortir cette fois ? Pourquoi tu aimes m'insulter ? s'énerva-t-elle, vibrante de colère.

— Non, je ne voulais pas t'insulter. J'essayais juste de dire que tu n'es pas son genre de fille, murmura-t-il.

— Mais qu'est-ce que tu en sais ? Arrêter d'analyser les choses à ta guise et comme ça t'arrange.

— Sois réaliste Levy, tu crois vraiment que tu puisses intéresser quelqu'un dans cette classe avec la façon dont on te traite ? Tout le monde te piétine et t'humilie, pour eux tu ne seras rien d'autre qu'une source de moquerie mais pour moi ça n'a pas d'importance, au contraire, j'aurais jamais pu m'intéresser à une autre fille car je sais bien ce que je mérites.

Le cœur de la jeune fille rata un énorme battement de cœur. Ce qu'il méritait ? Il insinuait qu'elle n'avait pas assez de déférence pour plaire à quelqu'un ? Il croyait vraiment que c'était une faveur qu'il lui rendait en disant l'aimer ? L'amour, le vrai était pourtant un sentiment à mille lieue de tout préjugés.

Jet essaya de prendre sa main mais elle esquiva son geste ce qui bien évidemment blessa ce dernier.

— Pour toi je suis si facile à conquérir parce que personne n'a d'égard envers moi ?

L'immense douleur qui opprimait à présent son cœur anéantit toute culpabilité ressentit envers lui il y'a quelques minutes encore.

— Levy écoute...

— Gajeel lui il m'aime sincèrement, à ses yeux je suis une personne ayant droit à autant de considération que les autres. Il a dit que...

<< Tu es une personne exceptionnelle, pleine de ressource et de bonne volonté envers tout le monde. Tu es une personne pure, ton regard est brillant d'attention et d'amour, tellement que quand je suis à tes côtés je me sens indigne. Levy, tout le monde devrait t'admirer. >>

Il m'a dit que j'étais merveilleuse, souffla-t-elle, serrant sa main contre sa poitrine. Et que personne ne devrait me traiter aussi mal comme ils le font.

— Je n'ai jamais dis que tu méritais ces mauvais traitements. Je te trouve aussi merveilleuse.

— Pourtant tu t'es intéressé à moi uniquement parce que tu t'es dis que ça sera plus facile de gagner mon amour vu que tout le monde me rejette, comme si je n'avais rien qui puisse plaire.

Se basant sur le fait qu'elle allait s'accrocher à la seule personne qui serait attentionné avec elle ce qui évidemment avait eut lieu. Elle était tombée amoureuse de Gajeel parce qu'il la traitait différemment.

— Levy, je me suis intéressé à toi parce que je sais que jamais tu ne te serais moqué de mes sentiments pour toi.

Au son de sa voix, Levy crut ressentir une certaine douleur, comme s'il parlait par expérience. Troublée, elle posa sur lui un regard rempli de curiosité.

— Je vaux rien alors c'était pas vraiment surprenant mais avec toi je... j'ai espéré tu sais, que ça se passe autrement, que je sois apprécié pour ce que je suis. Pourtant à de nombreuses reprises je me suis senti piétiner et insulter. À quoi je m'attendais ? Rien ne changera jamais au fait que je sois qu'un gros loser.

Était-ce ce même sentiment d'impuissance que Gajeel ressentait à chaque fois lorsqu'on parlait d'une façon aussi dévalorisante de soi-même ?

— Vous êtes ensemble maintenant ? Gajeel et toi, demanda douloureusement Jet, rompant le désagréable silence désormais maître entre eux.

La bleutée ne sut emettre un élément de répondre et se mordit la lèvre.

— Vu ton silence je devine que non. Moi... Moi je ne te ferais jamais attendre ainsi. Si il t'aime vraiment comme tu le dis, il ne perdrait pas de temps pour être avec toi.

La jeune fille secoua la tête et prit une grande inspiration.

— Écoute Jet, je ne peux pas te rendre cet amour que tu dis avoir pour moi mais j'espère sincèrement que tu arriveras à vaincre tes ressentiments. Malgré nos nombreux différents ces derniers temps j'ai apprécié les moments qu'on a passé ensemble à discuter dans la bibliothèque. C'était réconfortant pour moi de ne pas me sentir très seule et si je n'avais pas mis toutes ses barrières dans cette amitié on aurait pu avoir de bon souvenir. Il doit être trop tard pour rattraper les choses à présent, souffla-t-elle.

— Comme une amie ? Ne me dit pas d'être juste pour toi un ami car à chaque fois que je te verrais ou même quand tu seras près de moi mon cœur espèrera toujours un moindre rapprochement. C'est impossible d'être ami nous deux.

— Je suppose que oui, souffla-t-elle. J'aurais préféré que les choses se terminent autrement, je suis désolée.

Jet froissa brutalement le tissu de son vêtement. Ses excuses le rendaient encore plus pathétique et tellement misérable.

La bleutée se leva, impatiente d'aller retrouver la compagnie de Gajeel qui l'attendait sur le chemin de la bibliothèque sûrement las de guetter son arrivée. À peine fit-elle un pas dans le direction opposée que Jet lui arreta la main,

— Attend. Je peux te prendre dans mes bras ?

Voyant le regard très hésitant de la jeune fille, il lui serra davantage la main comme pour illustrer son désir insoutenable.

— Juste quelques secondes, précisa-t-il. S'il te plaît.

L'adolescente ne sut quoi lui répondre, ne désirant pas aggraver sa souffrance en le repoussant sèchement mais encore moins concéder et nourrir en lui une moindre lueur d'espoir.

Voyant la jeune fille complètement paralyser dû à son incapacité à prendre une décision, le lycéen en profita et prit celle-ci dans ses bras.

— Je t'aime Levy, chuchota-t-il, glissant ses doigts dans ses cheveux. Je voulais juste te le dire au moins une fois en te serrant contre moi.

Mal à l'aise, la bleutée ferma les yeux et inspira: Quelques secondes, juste quelques secondes, se dit-elle.

Elle sursauta lorsqu'il posa sa main sur sa taille et ouvrit subitement les yeux quand la respiration désordonnée du garçon glissa de façon très désagréable sur sa peau, créant en elle un malaise suffocant.

Brusquement, la jeune fille se sentit tirer sur le côté et presque avec douleur dû à l'impact trop soudain des deux masses de chairs, son corps s'écrasa contre un torse et un bras encercla sa taille tandis que l'autre vint soutenir sa tête.

— Qu'est-ce que tu crois faire ? Ne pose pas tes mains sur ce qui est à moi ! cria Gajeel, courroucé.

Le roux écarquilla les yeux, les clignant plusieurs fois croyant rêver. Poussé sans ménagement sur le banc qu'ils occupaient la jeune fille et lui il y'a quelques secondes à peine, il regardait stupéfait Gajeel protéger Levy de ses bras.

— Ce qui t'appartient ? Tu parles d'elle comme si c'était une chose. Tu vois Levy, il veut juste jouer avec toi.

La bleutée enroula ses bras autour de Gajeel pour l'arrêter le sentant faire dangereusement un pas vers Jet.

— N-Non arrête ! Je sais que c'est faux, le rassura-t-elle.

— Dégages d'ici avant que je te brise quelque chose. T'avise plus de dépasser les limites avec elle, menaça Gajeel, ses yeux brillants d'une rage folle.

— Tu ferais pire si tu avais été à ma place, rétorqua Jet, lui lançant en retour un regard haineux.

Jet s'en alla, laissant une légère tension entre les deux lycéens. Dès qu'il fut hors de leur vision, Gajeel s'éloigna de la jeune fille, faisant les cents pas en jurant.

La  seule chose que son corps lui criait de faire était de défigurer ce personnage pour toutes les atrocités dites contre Levy mais il s'était retenu pour une deuxième fois maintenant parce qu'il savait qu'elle avait horreur de tout acte de violence.

— Bordel ! Et merde ! Tu foutais quoi ? J'me disais bien que c'était une mauvaise idée de vous laissez tous les deux.

— C'était nécessaire qu'on parle tous les deux.

— De quoi donc ?

— De la nature de notre relation. Dès le départ on avait des idéologies très différentes et vu comment ça s'est mal déroulé entre nous j'imagine qu'à présent on ne peut plus dire qu'on sois même amis.

— Pourquoi tu ne l'as pas repoussé ? Et si j'étais pas arrivé ?

— Il a juste voulu me prendre dans ses bras en guise de euh... Comme un aurevoir si je peux le dire ainsi et j'avais de la peine pour lui.

— Et donc tu l'aurais laissé t'embrasser c'est ça ? conclut-il, la gorge serrée.

La bleutée ne put répondre immédiatement ce qui choqua Gajeel.

— Il t'aurait embrassé évidemment, pesta-t-il faisant un rire nerveux.

— Mais non, je l'aurais certainement repoussé mais c'est juste que pendant un moment j'étais... Comme paralysée, il avait l'air si mal. Tu ne comprends pas que j'ai brisé son cœur ?

— Tu comprendras aussi si je me mets à embrasser une autre fille parce que je me sens mal de l'avoir repoussé j'espère.

Le cœur de la jeune fille eut un pincement.

— Gajeel...

— Quoi Gajeel ? Il te dévore des yeux, il ne cache même pas les pensées qui l'obsèdent, il te serre dans ses bras de façon plutôt suggestive et pour seule réaction tu le laisses faire comme si ça t'enchantait.

— Bien sûr que non ! Comment tu peux penser ça ? s'offusqua-t-elle.

— Qu'est-ce que tu aurais bien voulu que je m'imagine ? Tu sais quoi, vaut mieux que je retourne en classe.

Le jeune homme s'en alla malgré l'expression totalement en désarroi de Levy dont les mains se mirent à trembler.

— G-Gajeel ? l'appela-t-elle.

Sans le moindre regard pour la jeune fille qui essayait tant bien que mal de le rattraper – chose évidemment inutile vu la rapidité avec laquelle le brun enchaînait les pas – il arriva dans les couloirs du bâtiment abritant les classes de première. À la croisée des chemins, il ignora même Juvia au seuil de la porte qui le salua chaleureusement.

— Bah ! Quelle mouche l'a piqué ?

Juvia haussa les épaules, il manquait cruellement de toute notion de politesse, une qualité qu'il devrait penser à revoir.

La jeune fille aperçut Levy arriver et un sourire étira ses lèvres mais malheureusement, la bleutée ne fit pas attention à elle tant elle s'empressa de s'engouffrer dans la pièce à moitié pleine d'élèves.

— Eh Levy, pourquoi tu es si pressée ? demanda Juvia, l'arrêtant par la main.

— Oh salut Juvia. Pardon, je ne t'avais pas vu.

— Je suis si invisible aujourd'hui que personne ne me voit ? D'abord Gajeel et maintenant toi.

— Ce n'est pas ça, j'avais juste autre chose en tête et j-

— Non t'inquiète je plaisante, rit-elle. Si non dit moi donc, il y'a une question qui me torture l'esprit mais je sais que Gajeel ne m'aurait rien raconté.

Perdue, la bleutée regarda de façon incomprise la lycéenne qui se baissa jusqu'à son oreille pour lui murmurer :

— Qu'est-ce qui s'est passé vendredi quand on vous a laissé Gajeel et toi tout seul ?

— Euh... Hum... Pas grand chose, rougit-elle. On a beaucoup parlé simplement.

— Allez raconte moi. Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Vous êtes ensemble maintenant j'imagine.

— Euh... On... On est pas ensemble, enfin pas officiellement. C'est... Euh... Comment dire... un peu complexe.

— Hein pourquoi ? Vous vous aimez tous les deux non ?

— On peut en parler plus tard ? C'est que maintenant je dois vraiment parler à Gajeel.

— Il avait l'air contrarié quand on s'est croisé, il ne m'a même pas salué. Il y'a un problème ? s'inquieta-t-elle.

— C'est juste un malentendu. Je crois qu'il est jaloux.

— Je vois, rit Juvia. Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Je parlais avec Jet ensuite il m'a prit dans ses bras. Gajeel est arrivé au moment où il était sur le point de m'embrasser.

— T'es une jolie fille c'est normal si d'autres personnes s'intéresse à toi, tu ne dois pas t'en vouloir pour ça, en plus si tu l'as repoussé il ne y'a pas avoir de problème n'est-ce pas ?

Levy se crispa.

— Je ne l'ai pas repoussé. J'ai pas réagit alors que ses gestes étaient tout sauf amical envers moi. Gajeel à dû me voir et maint-

— Calme toi. Parfois on ne sait pas comment réagir dans ce genre de moment, ça ne veut pas dire que tu étais à l'aise avec ça. Je suis sûr qu'il comprendra. Va lui parler, je viendrai te voir plus tard.

L'adolescente entra dans la salle de classe et son regard se posa automatiquement sur le brun qui se chiffonait les cheveux, le regard posé sur son siège vide et écouteurs aux oreilles.

<< Tu es comme ton père. Insensible et froid. >>

Malgré la musique qui jouait dans ses écouteurs depuis peu, cette satanée phrase résonnait toujours dans ses oreilles, dans son esprit. Ce n'était pas la première fois que sa mère lui disait cela mais ça le tourmentait encore plus que les précédentes fois, comme si la réalité dont il essayait de s'échapper se dressait comme un mur infranchissable sur son chemin, telle une terrible vérité indéniable lui faisant face.

Pourtant, le jeune homme affirmait être différent de son père en de nombreux points. À la seconde même où il termina sa pensée, il eût un pincement au cœur et son estomac se tordit. Il avait vu les yeux de Levy se voiler de tristesse quand il lui avait tourné le dos et ignoré. Quelle différence y'avait-il donc entre son père et lui quand il commettait les même erreurs que ce dernier en faisant émotionnellement souffrir une fille qui mourait d'amour pour lui.

— Putain ! Je suis un abruti ! ragea-t-il, coupant la musique en la mettant sur pause.

Le subtil bruit d'une chaise qu'on tira tout près de lui le fit rater un battement de cœur. Il connaissait bien le scénario étant donnée qu'elle le faisait à chaque fois : jeter un coup d'œil dans sa direction avant de s'assoir et d'adosser sa béquille contre le mur adjacent à sa table.

Levy se tritura les doigts ne sachant comment entamer la conversation sans l'irriter. Ça l'avait tant blessé que ça ? Pourquoi était-elle toujours en train de lui faire du mal, que ce soit par ses paroles et encore plus par ses actions ?

— J-Je ne veux pas qu'on soit à nouveau en colère toi et moi, lui souffla-t-elle, regardant fixement la table droit devant elle. Je ne supporte pas quand nous sommes en froid.

La bleutée devint nerveuse, remarquant que le brun ne réagissait toujours pas.

— Je sais que ne pas l'avoir repoussé était peu judicieux, comme si j'appréciais cela. Désolée d'avoir éveillé en toi ce genre de sentiment, tu as dû percevoir mon inaction comme une insulte envers toi et tes sentiments. Je sais que jusqu'ici c'est moi qui ne cesse d'accumuler des erreurs qui te blessent mais... est-ce que tu continueras toujours à ressentir de l'affection pour moi ? Je ne veux pas perdre ton amour, je suis vraiment désolée.

Ses excuses lui fit se sentir comme une horrible personne. Quel mal avait-elle fait au juste pour s'excuser de cette façon jusqu'à le supplier ? Jusqu'à supplier à être aimer – Il plissa les poings – Pourquoi se rabaisser aussi facilement devant une personne qui n'était même pas assez digne d'elle ?

— Arrête, pitié. C'est pas à toi de t'excuser, c'est moi qui me suis comporté comme un con à insinuer des choses absurdes. J'aurais pas dû me mettre à te hurler dessus mais... Te voir ainsi dans ses bras pour une deuxième fois en plus m'a fait perdre la tête.

Gajeel repoussa sa tête en arrière en poussant un profond soupir, un sourire aigre dessiner sur le visage.

— Il a raison, je ferais pire si ça avait été moi à sa place parce que m'imaginer une seule seconde loin de toi me tue, t'imaginer aimer une autre personne me torture l'esprit et la simple idée que tu puisses penser à un autre garçon m'anéantit.

La jeune fille s'empoupra violemment, incapable de contrôler les battements affolés de son cœur. Flattée, elle baissa les yeux en souriant naïvement.

— Quand tu fais cette tête, ça me donne une folle envie de t'embrasser tu sais.

Levy écarquilla les yeux et regarda à gauche comme à droite. Heureusement que la plupart des élèves étaient allés en pause. C'était tellement gênant de l'entendre parler ainsi à voix haute dans une pièce tout plein de gens.

Gajeel se leva et s'assit sur la table de la jeune fille alors qu'il avait toujours ses écouteurs aux oreilles bien que la musique ne jouait plus depuis l'arrivée de la bleutée.

Ce dernier glissa ses doigts sur ses joues, ses yeux fixant avec désir ses lèvres d'une légère teinte rosé.

— S'il te plaît Gajeel, tout... Tout le monde nous regarde, souffla-t-elle, ressentant certains regards  dérivés sur eux.

— Tu ne devrais pas te soucier des regards des autres.

— Juste... Juste que c'est embarrassant, nous... nous sommes en classe et...

— Et ? souffla-t-il, rapprochant son visage de la jeune fille en posant son pouce sur ses lèvres.

Le cœur de la jeune fille se mit à battre plus fort lorsque les regards dans leur direction se fit plus insistant. Nerveuse, l'adolescente ferma les yeux. Tout le monde allait se moquer de lui parce qu'il flirtait avec une fille comme elle.

Inconsciemment, elle devia alors le regard, évitant le chaste baiser de Gajeel qui en fut légèrement piqué.

— D-Désolée... Je suis très mal à l'aise. Je... Pardon, je suis désolée.

Remarquant que les mains de la jeune fille tremblaient, il prit celle-ci dans les siennes et déposa un baiser sur le dos de sa main.

— Calme toi, je voulais pas t'embarrasser.

— Je sais, souffla-t-elle. C'est pas toi le problème.

C'est elle qui avait trop honte d'elle-même.

— Tu suivais quoi comme music ? demanda-t-elle, changeant automatiquement de sujet.

Le brun l'observa minutieusement. Sa voix tremblait encore.

— Tu veux voir mes playlists ?

Celle-ci hocha la tête et Gajeel mit sur le côté gauche une oreillette en redémarrant la chanson au tout début.

La jeune fille fit défiler l'écran et cliqua au hasard sur quelques une des chansons présentes dans la liste.

—  Je connais presque rien de toutes ces chansons, rit-elle. On dirait du rock ? Euh... Du rap, non du...

— Du folk, du blues et du pop rock si tu préfères, répondit-il, amusé. Du rap aussi.

— Je m'y connais pas vraiment, je me sens toute bête maintenant, rit-elle.

— T'écoutes quoi comme music ? lui demanda-t-il en retour.

— Juste des chansons plutôt populaire comme *** et ***

— Ces trucs tellement guimauves et niaises ?

— Mais non, les paroles sont juste trop belles. Et puis la façon dont ils décrivent l'amour ça fait rêver non ? sourit-elle tendrement. Euh... Pourquoi tu me regardes ainsi ? J'ai l'air si idiote en parlant de cette façon ? souffla-t-elle gênée, se cachant le visage de ses mains.

— Pas idiote, plutôt rêveuse et passionnée, bref tu vois, du genre à attendre des trucs romantiques et tout.

— C'est mal d'apprécier ce genre d'attention ?

— Mal ? J'en sais rien, si ça te rend heureuse alors t'es libre d'aimer ce que tu veux.

— Je trouve ça tellement beau. Une personne être au petit soin avec celle ou celui qu'il l'aime. J'aimerais bien savoir ce qu'on ressent lorsqu'on est traité ainsi mais je doute vivre ce genre d'expérience.

Gajeel haussa légèrement ses sourcils de fer.

— Pourquoi ?

— Et bien... Je ne penses pas inspirer ce genre de sentiment à quelqu'un.

— Et à moi ? demanda-t-il, plongeant ses iris dans les siennes. Tu crois que tu ne peux pas m'inspirer ce genre de sentiment ?

L'adolescente hocha simplement les épaules.

Pas qu'elle faisait un jugement ou un reproche, mais il ne ressemblait pas au genre de personne à prendre en compte ces tous petits détails, des toutes petites attention presque insignifiantes mais assez significatives pour son cœur.

— Je veux juste que tu m'aimes, c'est suffisant pour moi. Oh, regarde celle-ci, c'est ma chanson préférée du moment, dit-elle, changeant intentionnellement de sujet en lui présentant sa playlist.

Le brun resta de marbre. Encore une fois elle se dévalorisait, croyant avec ferveur ne pas mériter certaines choses, à mériter moins que les autres. Comme si elle se privait de rêve et de croire en ces derniers.

<< Je veux juste que tu m'aimes c'est suffisant pour moi. >>

Mensonge. Un mensonge tellement si gros.

Pourquoi se retrouvaient-ils donc dans cette situation si réellement son amour était suffisant pour elle ? Pourquoi lui avait-elle demandé du temps ? Pourquoi avait-il eu cette angoisse et cette nervosité dans ses yeux alors qu'il avait simplement désiré lui montrer son intérêt pour elle aux yeux de tous.

Manifestement, elle souffrait d'un mal très profond, d'un manque viscéral dans son âme dont malheureusement il ne saurait dire si l'unique force de son amour serait suffisamment puissante à résoudre le problème qui l'animait.

— Je peux emprunter tes écouteurs ?

Il acquiesça d'un simple hochement de tête et la bleutée brancha le mini objet sur le port circulaire correspond à celui de son téléphone.

— Suivons la musique à deux. Je suis sûr que ça va te plaire, elle est trop belle.


Gajeel sourit. Ses yeux pétillants lui donnaient envie de ressentir à sa place toute la douleur ancré dans son cœur pour que cette eteincelle ne bonheur ne puisse plus jamais s'éteindre, mais qu'elle grandisse en une flamme qui le consummera en retour car mourrir d'amour dans ses bras ne serait qu'un si beau cadeau.

...........

Désolée pour l'énorme retard. J'étais tellement débordée ce dernier mois sur j'ai pas pu le pencher sur le chapitre.

Veuillez m'excuser pour les fautes et autres, je me suis empressée de publier.

J'espère que la lecture vous a plu.

Avis ?

2 decembre

Marie

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