quatre-vingt-septième

Levy émergea lentement de son sommeil, ses sens se réveillant progressivement. Elle tourna avec paresse sa tête, et vit la place à ses côtés vide.

— C'était un rêve ? marmonna-t-elle.

Sans doute, son corps n'était pas assez séduisant pour susciter un tel désir chez un garçon après tout.

Poussant un soupir, elle se redressa dans son lit, faisant glisser les draps qui la recouvraient. À sa grande surprise, elle se retrouva les seins découverts et elle croisa instinctivement les bras contre elle.

Elle rougit violemment et remonta les bretelles de sa robe, cachant les marques qui parsemaient sa poitrine. Alors, ce n'était donc pas un rêve ? Gajeel et elle avaient... failli faire l'amour ? Il l'avait regardé avec une telle passion, comme si elle était la créature la plus belle du monde.

La bleutée fixa l'un des nombreux suçons qui constellaient son épaule. Cette vision éveilla en elle le souvenir de sa langue sur sa peau, de la tendresse avec laquelle il avait caressé chaque parcelle de sa chair, de la façon dont ses grandes mains avaient exploré son corps avec une douceur possessive.

<< Elle fait pitié. La pauvre, elle doit croire que Gajeel est vraiment amoureux. >>

<< C'est sûr que Redfox n'est qu'avec elle du moment qu'il peut la b**ser autant de fois qu'il veut. >>

Elle sursauta et serra étroitement les pans du drap qui recouvraient ses jambes, se pinçant les lèvres pour étouffer ses pensées négatives.

— N-Non... murmura-t-elle, secouant la tête.

Rien de ce qu'ils disaient n'était vrai. Ils n'avaient fait que s'explorer timidement, échangeant des caresses et des baisers, sans aller plus loin dans la chose.

La bleutée s'allongea dans le lit en serrant le drap contre sa poitrine, se laissant imprégner de l'odeur qui se dégageait du tissu qui avait recouvert leur deux corps enlacés l'un contre l'autre, à découvrir respectivement leurs corps dans la plus douce intimité. S'il avait voulu il aurait profité d'elle, de sa vulnérabilité du moment. Mais il avait comblé ses peurs en respectant son choix de prendre leur temps.

— Gajeel m'aime, il m'aime comme personne d'autre.

On toqua à la porte, la faisant relever la tête.

— Oui... O-Oui... répondit-elle d'une voix hésitante, en serrant les draps contre son corps.

— Levy, le dîner est prêt, annonça monsieur Mcgarden.

Son père était déjà à la maison ? s'étonna-t-elle. Quelle heure était-il ? Et Gajeel, était-il encore là ? Confuse, la bleutée répondit distraitement.

— J'arrive... Je-je vais prendre ma douche avant.

— D'accord.

Après une douche rapide, Levy choisit soigneusement ses vêtements pour cacher les traces présents sur son corps. Ah... Elle devait lui écrire.

Mon amour ♡
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Tu es rentrée ?

Désolée de m'être endormi.

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— Il ne répond pas. Il est occupé ?

La voix de son père résonna à travers la maison, la coupant du fil de ses pensées.

— Levy ! Le dîner va refroidir.

— Oui !

Elle laissa son téléphone sur le lit pour se hâter de sortir de sa chambre, sa béquille à la main

En cuisine, l'adolescente vit son père assis à la salle à manger, buvant du thé en l'attendant.

— Tu es rentrée bien tôt aujourd'hui, commenta-t-elle en s'asseyant.

Il leva un sourcil.

— Je rentres à la même heure que d'habitude depuis plusieurs semaines. Tu as oublié que j'avais démissionné de mon second travail ? Ou tu préférais quand je te laissais toute seule ?

— Non, non, ce n'est pas ça. Vu que je me suis endormie, j'ai du perdre la notion du temps. Je pensais n'avoir pas dormi très longtemp, c'est pour ça.

— Hum...

Monsieur Mcgarden observa sa fille avec attention. Ses mèches de cheveux étaient encore humides.

— J'ai trouvé Gajeel à mon arrivée, et il est rentré juste après.

La bleutée rougit en baissant la tête dans son assiette.

— Oh, alors tu l'as trouvé, bredouilla-t-elle.

— Tu ne devrais pas laisser tes invités et t'endormir, la reprit-il.

— Ah c'est... C'est qu'on étudiait tous les deux mais j'étais exténuée et je me suis endormie sans m'en rendre compte. Je ne pensais pas qu'il voulait attendre que je me réveille.

Étudier ? répéta-t-il intérieurement, sceptique. Le teint écarlate de sa fille et l'état gêné dans lequel il avait trouvé Gajeel laissaient peu de doute : quelque chose s'était évidemment passé.

— Si non comment était ta journée, papa ? demanda-t-elle, détournant la conversation.

— Comme d'habitude, un peu chargé et ennuyant.

Levy sourit. Normal qu'il trouve ce travail ennuyant. Il n'était même pas dans son domaine d'activité.

Après le dinner, la bleutée prétexta la fatigue et retourna aussitôt dans sa chambre. En consultant son téléphone, elle se rendit compte qu'elle avait des appels en absence.

— Oh non, Gajeel m'a appelé.

Elle le rappela aussitôt, ses doigts tremblant légèrement sur le clavier. La sonnerie retentit pendant plusieurs secondes, qui lui parurent comme une éternité.

— Allô ?

La simple syllabe fut suffisante pour faire resurgir tous les souvenirs, toutes les émotions qu'elle avait partagées avec Gajeel il y'a quelques heures.

— Gajeel, pardon, je viens de voir ton appel.

— C'est pas grave. Tu dormais encore ? Je t'ai pas réveillée j'espère.

— Non, ne t'inquiètes pas. Je dînais avec mon père, et il déteste qu'on utilise son téléphone à table.

— Il sait vraiment comment faire plaisir, marmonna-t-il, sarcastique.

— Pardon ?

— Non rien.

— Mon père a dit qu'il t'a trouvé. Ça veut dire que que tu es rentré il y a pas longtemps ?

— Oui. Je comptais attendre que tu te réveilles, mais j'ai entendu un bruit au salon et je suis allé voir. C'était ton père qui venait d'arriver. Je serai bien resté, mais je ne me sens pas vraiment très à l'aise avec ton père. Désolé.

— Non je comprends. C'est déjà un miracle qu'il ait accepté notre relation, inutile de l'imposer davantage. Il ne t'a rien dit ?

— Non, rien de spécial. Il m'a juste demandé où tu étais, et quand j'ai répondu que tu dormais, il est allé se doucher et je suis parti, rapporta-t-il.

— D'accord, j'ai eu peur qu'il ne t'ait dit quelque chose de fâcheux. Comment va Nora ? Ça fait tellement longtemps, soupira la bleutée, nostalgique.

Comment dire que lui non plus ne pouvait vraiment pas se prononcer sur son état. Même s'ils vivaient sous le même toit, ils se croisaient rarement depuis qu'elle s'était excusée. Avant, c'était déjà compliqué à cause de son travail au bar, il la voyait à peine le soir et pendant la journée, il était à l'école. Même les déjeuners, elle préférait les sauter pour se reposer, étant donné qu'elle rentrait tard.

— Tu ne réponds pas ? Vous vous êtes encore disputés ?

— Hein ? Non, je pensais simplement à autre chose. Tu devrais peut-être passer la voir.

— Ah oui. Je me disais qu'on pourrait organisait un dîner avec mon père très prochainement ?

La conversation se poursuivit, mais aucun des deux n'osa aborder le sujet qui les préoccupait, comme s'il avait peur de partager leurs pensées et leurs sentiments à propos de cette limite qu'ils venaient de franchir dans leur relation, comme s'ils avaient peur de briser l'équilibre délicat qui existait entre eux. C'était comme si, pour eux, cet événement n'était qu'un doux rêve, qui allait s'effacer avec le temps. Pourtant, les marques visibles sur leur corps  rendait l'événement bien trop réel.

* * *

Le regard de l'adolescente était vague, fixé sur le tableau noir sans vraiment le voir. Son esprit était complètement ailleurs, encore prisonnière des événements de la veille.

— Levy !

Elle sursauta, surprise, et vit une ombre se profiler devant elle. Gajeel se trouvait assis sur sa table, son corps légèrement penché en avant et les yeux posé sur elle avec une expression soucieuse, comme s'il cherchait à comprendre ce qui se passait dans sa tête.

— Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ?

— Aujourd'hui ? répéta-t-elle, perdue.

— T'es distraite depuis ce matin, tu t'es égaré plusieurs fois dans tes pensées, et même pendant les cours t'étais pas aussi concentrée que d'habitude.

L'adolescente serra son bras, là où ces garçons avaient brutalement tiré et déchiré sa chemise.

— J'ai passé une mauvaise nuit. Ça doit être ça, répondit-elle, un sourire étroit aux lèvres.

— Humm... Qu'est-ce que tu as au bras ?

— Hein ?

— Tu n'as pas cessé de serrer ton bras depuis ce matin.

— Ah je... je ne m'en suis pas rendu compte, bégaya-t-elle.

Toujours inquiet et insatisfait de ses explications, Gajeel lui releva doucement le menton, l'invitant à lever les yeux et à croiser son regard.

— C'est à cause d'hier ? Tu... Tu regrettes ? lui murmura-t-il, évoquant enfin leur moment intime qu'ils avaient partagés hier après les cours.

Les joues de la jeune fille s'enflammèrent d'une délicate rougeur, et elle baissa les yeux, embarrassée devant le regard intense de Gajeel.

— Non... Non, bien sûr que non. C'est moi qui l'ai voulu. Je t'aime Gajeel.

— Pourquoi tu es donc aussi anxieuse aujourd'hui ? C'est à propos de ce qui t'a poussé à rentrer précipitatamment hier ?

— Oui, ça me rend un peu nerveuse.

— Et si tu me disais ce qui s'est passé ? Pour que je puisse t'aider si je peux. Être là pour toi.

— Je sais, mais je dois d'abord me rendre à la salle des profs tout à l'heure, ensuite je t'en parlerai. Promis.

— D'accord, accepta-t-il, ne voulant pas lui mettre de pression. Et pourquoi tu vas à la salle des profs ? Tu as encore laissé des exercices ?

— Mais non. Je dois juste parler avec madame Mavis.

— Je suppose que tu vas encore refuser que je t'accompagne.

Elle regrettait amèrement pour le refus de la dernière fois.

— Cette fois-ci je dois y aller seule, mais les prochaines fois je serais ravie que tu m'accompagnes.

La bleutée allongea sa tête sur les cuisses de Gajeel, son cœur battant à tout rompre. Elle savait qu'elle devrait bientôt partir et attendre Jellal à l'extérieur. Si Gajeel le voyait arriver, il se poserait des questions sur la raison de sa visite. Mais pour l'instant, elle voulait simplement savourer la chaleur de la main de Gajeel, qui lui réchauffait le cœur et lui donnait du courage. Juste une minute, encore une petite minute, se promit-elle.

L'adolescente ferma alors les yeux, laissant le brouhaha de la classe s'éloigner, pendant que les doigts de Gajeel glissait dans ses mèches de cheveux, lui procurant une agréable sensation.

Pendant que les élèves allaient et venaient dans la classe durant la pause, les amis de Lucy s'apprêtaient à se rendre à la cantine, lorsque l'arrivée d'un terminal vint interrompre Erza, qui discutait avec ceux-ci.

— Jellal ? Pourquoi tu es là ? s'étonna-t-elle.

Il saisit la main d'Erza, la faisant rougir.

— Toi et moi on n'était pas censé se voir n'est-ce pas ? Tu es venu voir Gajeel ? demanda-t-elle.

Jellal resta un moment silencieux, mal à l'aise. Il détestait mentir, et encore plus à Erza.

— On peut dire ça. Je devrais y aller avant que la pause ne se termine.

— D'accord.

Jellal s'avança vers Gajeel et le salua, mais celui-ci leva un sourcil, surpris de le voir.

— Qu'est-ce qui t'amène ici ? s'étonna-t-il.

— Ah, soupira Jellal. Elle aurait dû t'expliquer. Levy, est-ce qu'on y va ?

La bleutée hocha timidement la tête, tandis qu'un pressentiment d'inquiétude grandissait en elle : Gajeel allait certainement mal prendre la situation.

— Attend, vous allez où ?

— On va à la salle des profs. Je t'ai dis que je devais rencontrer Madame Mavis, répondit-elle.

Il fronça les sourcils et posa un regard interrogateur sur son ami. Pourquoi devaient-ils y aller seulement tous les deux ?

Avant de se lever, la bleutée plongea la main dans son sac et en retira la veste de Jellal, soigneusement pliée, qu'elle lui tendit avec un geste délicat.

— Je l'ai lavé. Merci pour hier.

— C'est rien. On devrait y aller avant que la pause ne prenne fin.

— Oui, tu peux t'avancer ? Je dois dire quelque chose à Gajeel.

— D'accord.

Jellal décida de l'attendre à l'entrée de la classe, laissant les amoureux discuter.

— Gajeel...

— Je savais pas que vous étiez si proche. Et quoi ? Il te prête même sa veste ? s'énerva-t-il.

— C'est qu-

Il prit son visage en coupe, l'empêchant de poursuivre, tout en contenant à grand-peine sa colère et ses pensées erronées. Il ferma les yeux, prit une profonde inspiration, puis les rouvrit pour plonger ses yeux grenats dans les yeux gênés de l'adolescente. Avoir une conversation calme était à prioriser que de la questionner ainsi brutalement. Ça ne finissait jamais bien entre eux comme ça.

— Désolé. Reviens vite. Ensuite il faudra que tu me parles de ce qui se passe. Ne me laisse pas me faire des idées absurdes.

La bleutée hocha la tête et partit rejoindre Jellal qui l'attendait près de la porte.

— Ça va ? demanda-t-il.

— Je suis un peu nerveuse. Mais merci de m'accompagner.

— Ce n'est rien, allons-y.

Les deux adolescents sortirent de la salle sous le regards curieux de leurs camarades.

– Une p*te ! Elle drague tout le monde celle-là. Même pas cap de respecter l'amitié pff.

– Mais lâchez là un peu !

— Waouh Erza, pourquoi c'est Levy qui avait la veste de ton petit ami ?

— Qu'est-ce que j'en sais, murmura-t-elle, piquée.

— Et ils vont où comme ça tous les deux ? Hein ?

— Fiche moi la paix Cana.

— Oh là là c'est bon, s'en alla Cana.

— Calme toi Erza. Je comprends ce que tu ressens. Moi aussi je me sentais jalouse et furieuse quand je voyais Luxus trop près de Levy, essaya de calmer Mirajane.

— Je... Je ne suis pas jalouse, rougit-elle.

— Allez. Gajeel est fou amoureux d'elle, alors ses amis prennent juste soin d'elle.

La rouge baissa la tête, se sentant ridicule de douter de Jellal. Si vraiment ils faisaient quelque chose de mal, ils ne s'afficheraient certainement pas ainsi, à la vue de tous. Peut-être qu'elle a un problème qui requiert son aide ? Même si elle ne voyait pas vraiment ce qui pouvait nécessité sa présence.

— Allons déjeuner, dit-elle, préférant changer de sujet.

*

Arrivée dans la salle des professeurs, la jeune enseignante, Mavis Vermillon, occupée à ranger ses documents sur son bureau, fut surprise de voir Levy s'approcher d'elle, accompagnée d'un de ses anciens élève à sa suite.

— Bonjour madame.

— Ah Levy c'est toi. Vous allez bien vous deux ?

— Oui, oui madame.

— D'accord. Tu es venu rencontrer un prof ?

— En fait, c'est avec vous que je voudrais parler. Puis-je avoir un instant ?

— Oui bien sûr, je t'écoute, je t'ai toujours dis que tu peux te confier à moi au moindre soucis. C'est aussi mon rôle en tant que professeur principal d'être là pour mes élèves. Je t'en prie, assieds-toi, dit-elle en désignant la chaise devant son bureau.

— Merci.

La bleutée s'installa et un silence prit place, ne sachant comment trouver ses mots pour commencer. Son regard se posa sur Jellal, comme si elle pouvait y trouver le courage dont elle avait besoin.

— N'aie pas peur, je suis là pour t'écouter. C'est encore à cause de tes camarades ?

La bleutée se mordit la lèvre, et les souvenirs de la veille lui revinrent brusquement, faisant monter les larmes aux yeux.

— Oh non ne pleure pas. Qu'est-ce qui s'est passé ?

— C'est... C'est que... Hier... En quittant la salle des profs hier...

Levy commença à raconter d'une voix tremblante les événements de la veille, décriant les deux individus qui l'avaient persécutés ce qui indigna leur professeur.

— Tu pourrais les reconnaître ?

— Je... je crois. Jellal les a vu.

— Ce sont des terminales, dit-il, mais je ne pense pas connaître leur classe exacte.

— D'accord, c'est déjà un plus. Tu as bien fait de venir m'en parler. Je vais de ce pas faire le nécessaire pour qu'on puisse les interpeller. On va sans doute devoir convoquer ton père, tu comprends ?

La bleutée hocha la tête.

— Si tu ne te sens pas bien, prends un moment pour te reprendre.

— Merci, je veux rester encore un peu.

— Bien sûr. Jellal, tu restes avec elle ?

— Oui, je suis là.

* *

Le brun bougea nerveusement du pied, incapable de contenir son impatience. Pourquoi Levy mettait-elle autant de temps à revenir ? Ce qu'elle avait à dire à Mavis était-il donc si important ? Il grinça des dents, frustré. Et pourquoi avait-elle dû y aller avec Jellal, justement ? Qu'est-ce qui se passait entre eux, au juste ? Ils cachaient quoi tous les deux ?

Il ferma les poings, essayant de chasser la pensée qui l'obsédait. Ruminer ne servait à rien. Il prit une profonde inspiration et décida d'agir. Pourquoi ne pas aller l'attendre simplement ?

Gajeel se leva d'un bond, déterminé, et quitta la classe pour se diriger vers la salle des professeurs.

En traversant l'aile réservée aux cantines, Gajeel était tellement concentré sur sa destination qu'il ne remarqua pas les deux individus qui en sortaient, l'un tenant une brique de lait à la main.

— C'est pas Redfox ?

— Où est-ce qu'il va ? À la salle des profs ? Ça lui va pas, rit le plus grand des deux, aux cheveux violets.

— On devrait partir avant de qu'ils nous voient, proposa son ami, la voix tremblante.

— Et pourquoi ?

— Hier. Sa meuf... Après ce qu'on a fait il v-

Son ami éclata de rire en vidant sa brique de lait.

— T'as les chiottes hein. Elle nous connait même pas. Qu'est-ce qu'elle va bien lui dire ? Mais attends, ça me donne une idée.

— Arrête de chercher les problèmes. C'est Gajeel, putain !

— Froussard ! T'as pas envie de voir son air hautain disparaître de sa sale tronche ?

— C'est... C'est vrai, il se croit tellement intouchable.

Les deux individus vinrent barrer la route à Gajeel, qui leva lentement les yeux vers eux, un air de dédain se peignant sur son visage. Encore des cons.

— Alors, Redfox, où se trouve ta meuf ? Il paraît que tu ne la quittes même pas d'une semelle. Ou tu l'as déjà largué ?

Gajeel resta muet, les considérant dénués d'intérêt pour daigner leur répondre.

— Tu l'as largué parce qu'elle n'était pas bonne au lit ? Tu t'es deja trouvé une autre garce alors ? Haha.

Gajeel serra les poings. Il détestait vraiment cette maudite rumeur à la con. Levy n'était pas une garce. Il l'aimait et jamais il n'avait ressenti ce sentiment pour quiconque. Il en avait vraisemblablement trop entendu

— Bougez-vous, marmona lentement Gajeel.

— Mais on a pas fini de discuter, mec ! Si tu ne veux plus d'elle, tu peux nous la refiler, elle est plutôt canon, faut le reconnaître. En plus sa peau doit être sacrément douce au toucher, d'apres ce qu'on a pu voir, commenta le gar aux cheveux violets.

Il le saisit la gorge, les veines de son front gonflées de rage et son visage congestionné par la colère.

— Arrête ça ! Dit plus un seul mot déplacé sur elle. Levy n'est pas une de ces filles que vous traitez comme des objets.

— T'as raison. C'était exquis le cri qu'elle a poussé quand j'ai déchiré sa chemise. Dommage qu'elle est une si petite poitrine, mais son regard effrayé et gêné était délicieux. Si elle s'est tapé Bickslow, pourquoi pas nous aussi ? Vu qu'elle est apparemment ouverte à tout. Une vrai pute !

Gajeel crut péter un plomb à ces mots dégoûtants, et il resserra son emprise sur le col de l'individu, ses doigts se refermant comme un étau.

<< C'était exquis le cri qu'elle a poussé quand j'ai déchiré sa chemise. >>

— Qu'est-ce que vous lui avez fait ? gronda-t-il, sa voix basse et menaçante.

<< Si elle s'est tapé Bickslow, pourquoi pas nous aussi ? Vu qu'elle est apparemment ouverte à tout. Une vrai pute ! >>

— Répète un peu ça, ordonna Gajeel, faisant instantanément regretter les paroles déplacées de son interlocuteur.

Il inclina la tête, ses yeux lançant des éclairs de colère faisant fuir l'autre, qui laissa son ami à la merci de Gajeel.

— Putain, n'me laisse pas seul ici ! Bordel sale lâche !

— Je t'ai demandé de répéter ça.

— Ha.. ha... C'était qu'une blague tu sais. Allez, mec...

*

L'adolescente et Jellal purent enfin retourner en salle, ayant été rassurer par Mavis qu'elle prenait tout en main.

— Tu vas mieux ?

— Oui, merci de m'avoir accompagné. Je ne crois pas que j'aurais pu le faire toute seule. Maintenant il faut que je parle à Gajeel, souffla-t-elle, les mains tremblantes.

— C'est bon, tu as fait le plus difficile.

La bleutée hocha la tête.

— J'espère que Gajeel ne va pas se faire d'idée absurde, soupira Levy.

— Pourquoi tu dis ça ?

— C'est idiot, mais... Il y'a un moment où Gajeel a cru que je m'intéressais à Luxus. Haha, tu imagines ?

— Il ne manque pas d'imagination c'est sûr, commenta Jellal, secouant la tête.

— C'est vrai, rit Levy.

— Faut croire qu'il est fou amoureux au point de douter de ses seuls amis.

— Haha, rit-elle. Ah au fait j-

Un élève qui courait vers une petite foule en formation la bouscula, la faisant tituber.

— C'est quoi toute cette agitation ? pesta Jellal. Tu n'as pas eu mal j'espère ?

— Non, ça va

— Vient, ne restons pas là, dit Jellal, posant sa main sur son dos pour qu'ils s'éloignent.

– Ha la la, c'est une bagarre ? Je vois rien d'ici.

– Ouais, Redfox est en train de laminer un élève.

Levy sentit son cœur s'arrêter lorsqu'elle entendit le nom Redfox.

— Gajeel... Se bat ? s'exclama-t-elle, alarmée.

Sans attendre, elle fit demi-tour et se fraya un chemin à travers la bande d'élèves qui encerclait la scène, malgré les protestations de Jellal.

— Laissez-moi passer ! Laissez-moi passer ! cria Levy en se frayant un chemin à travers la foule. Gajeel !

Elle écarquilla les yeux. Gajeel chevauchait son adversaire allongé au sol, son poing s'abattant sans relâche. Levy jeta sa béquille et agrippa désespérément le bras de Gajeel, mais il ne réagit pas.

— Gajeel, arrête ! S'il te plaît, arrête ! Il va s'évanouir !

— Pousse-toi ! grogna-t-il, arrachant brutalement son bras pour se libérer et continuer sa frénésie.

La bleutée s'effondra en gémissant. Il était complètement hors de contrôle, son regard brûlant de rage et de haine. Elle avait déjà vu cette expression, ce jour où elle l'avait accusé à tort de la rumeur concernant ses parents. Il est profondément blessé et incontrôlable, comme ce jour là.

— Gajeel, tu m'avais promis. Tu m'avais promis de ne plus te battre. J'aime pas te voir comme ça, ça me fais peur.

Le dernier coup s'écrasa mollement sur le sol, les paroles déchirantes de son amour ayant drainé sa colère.

— Les profs arrivent ! cria un élève avant de prendre la fuite.

La foule se dispersa instantanément, laissant Gajeel et son adversaire étendus au sol, tandis que Levy restait figée et choquée. Jellal s'approcha calmement et ramassa la béquille de Levy, la lui tendant avec sollicitude.

— Tu peux te lever ? Tu n'es pas blessé ? demanda-t-il, essayant de l'aider

— Oui je... Aïe ! gemit-elle.

Jellal l'examina rapidement

— Tu saignes un peu, tu as dû t'errafler le genou.

— Non, non ça va, jeta-t-elle, se tenant droite sur sa béquille.

La bleutée leva la tête vers Gajeel, qui gardait la sienne baissée, ses mains tremblant de rage contenue.

— Gajeel, il faut qu'on parte les profs arri-

Une voix autoritaire retentit.

— Hey, vous ! Ne vous avisez pas de bouger d'ici ! Tous dans le bureau du proviseur !

La bleutée ferma les yeux, son cœur s'enfonçant dans sa poitrine. Non, pas ça.

* * *

Finalement, ils furent d'abord conduits à l'infirmerie, l'état de Gajeel et celui de ce terminal  portant les stigmates de la bagarre et nécessitant des soins immédiats.

— Comment il va ? demanda Levy à Jellal, inquiète.

— On a soigné leurs blessures, répondit Jellal.

— Il va se faire renvoyer, murmura Levy, son cœur lourd d'inquiétude.

— On ne sait pas ce qui s'est vraiment passé, tempéra Jellal. S'il a été attaqué en premier par ce garçon, il n'a fait que se défendre. Alors, il peut peut-être s'en sortir avec un renvoi temporaire.

La bleutée serra son bras, sa voix tremblante.

— C'était le garçon d'hier. C'est lui. Et si c'est ce que je pense, alors c'est Gajeel qui l'a attaqué en premier. Et même si ce n'était pas le cas, il a déjà eu un avertissement pour violence. On ne peut pas lui pardonner une seconde fois. Je me demande comment il a fini par l'apprendre, murmura-t-elle, son esprit en ébullition. Je n'ai pourtant rien dit, j'ai tout fait pour éviter ça. Il faut que je lui parle, ajouta-t-elle, essayant de se lever du lit de l'infirmerie avec difficulté.

Jellal essaya de la stopper.

— Attends, ton genou...

— Ça ne fait pas mal, ce n'était qu'une erraflure.

Levy se leva et se dirigea vers la rangée où Gajeel était assis, son regard perdu dans le vide. Bien qu'il ait senti son arrivée, il refusa de tourner la tête, laissant planer un silence pesant entre eux.

— Pourquoi tu ne veux pas me regarder ? demanda Levy, sa voix douce mais insistante.

Gajeel resta silencieux, son regard toujours détourné. Elle remarqua cependant que ses mains tremblaient sans cesse, malgré qu'il s'efforçait de les serrer l'une contre l'autre pour cacher ce signe de vulnérabilité.

La bleutée monta sur le lit et posa sa main sur la sienne et il tressaillit à son toucher.

— S'il te plaît, regarde moi.

— Pourquoi ? Puisque je te fais peur.

— C'est faux, tu ne me fais pas peur. Je n'aurais jamais peur de toi. Je n'aime juste pas te voir dans cet état, parce que j'ai peur que tu ne retrouve pas tes esprits et que tu fasses du mal à ceux qui ne le mérite pas. Moi je t'aime.

Il esquissa un sourire amer.

— Pourquoi tu m'aimes ?

— Gajeel...

— Non, ne dis rien, l'interrompit-il. Je ne peux pas t'envouloir d'avoir peur parce qu'à chaque fois que je suis dans cet état, je finis par te blesser. Je t'ai blessé. Putain ! Je t'ai encore blessé, gemit-il, la voix brisé par les regrets.

— Ne dis pas ça. Je suis tombée et ce n'était qu'une petite égratignure. Je n'ai même pas eu mal.

— Je t'ai poussé, répéta-t-il, comme un cauchemar.

— Gajeel... murmura-t-elle, son regard cherchant à le rassurer.

Levy vit ses mains trembler de plus en plus violemment, comme si elles échappaient à son contrôle, trahissant la profonde détresse qui l'habitait.

— Gajeel, ça ne change rien à l'amour que j'ai pour toi. Tu n'as pas à avoir honte de me montrer toutes les facettes de toi.

Pourtant il avait honte de lui à chaque fois qu'il se tenait à ses côtés. Il avait honte de l'avoir touché, parce qu'il la rendait impur.

— J'aurais dû te le dire depuis hier mais je craignais que tu n'aies pas ressenti la même chose que moi. Gajeel, j'ai adoré être dans tes bras, murmura-t-elle. Même si j'étais un peu gênée quand tu me déshabillais, j'ai aimé chaque instant, parce que c'était toi.

— Arrête.

— C'était comme un rêve, poursuivit-elle, ses yeux brillants de tendresse. Chaque caresse de tes mains m'a fait me sentir vivante.

— Bordel, arrête ! cria-t-il, comme si elle le torturait.

— Surtout, ajouta-t-elle, sa voix à peine audible, je n'aurais aucune objection à ce que tu me prennes à nouveau dans tes bras, à ce que tu me déshabilles et que tu caresses mon corps parce que je t'aime et je t'accepte comme tu es.

— Levy, supplia-t-il, sa voix brisée.

— J'ai pu oublier ce malheureux incident parce qu'un simple de tes regards suffit à effacer tous mes mauvais souvenirs. Je ne voulais pas te faire vivre ça, c'est pourquoi je ne t'ai rien dit.

— Je vois. Comme d'habitude tu ne m'as rien dit, parce que tu pensais à moi, murmura-t-il. Et toi ?

— Hein ? s'exclama-t-elle, prise au dépourvu par la question.

Il glissa délicatement ses doigts dans ses cheveux, et pour la première fois depuis le début de cette discussion, il plongea son regard dans le sien. Mais ce qu'elle vit le bouleversa : son âme était noyée dans une tristesse infinie, qui semblait l'engloutir tout entière.

— Pourquoi tu ne penses jamais à toi ? Tu continues de te sacrifier pour les autres, sans jamais penser à ton propre bonheur

— Mais...

— Mais quoi ? Si moi je suis heureux, alors c'est suffisant ? Et toi ?

— Je... Je... balbutia-t-elle, ses mots s'étranglant dans sa gorge.

Il caressa sa joue de son pouce.

— Pourquoi c'est toujours toi qui subit ces choses ? Pourquoi c'est toi qu'on humilie, qu'on insulte, pourquoi tu es celle qu'on méprise ? Tu es pourtant la personne la plus magnifique que je connaisse, la plus délicate et sensible, une personne pleine d'amour. Alors, pourquoi toi et pas moi ? Je suis loin d'être quelqu'un de bien, j'ai fais beaucoup de mal, alors pourquoi c'est pas moi qui subit tout ça. Je le mérite, pas toi.

Il déposa un baiser sur son front.

— Je sais que tu m'aimes, mais n'endure pas ce genre de chose pour moi.

— Je n'ai rien enduré, ton ami était là pour moi, et madame Mavis a dit qu'elle ferait tout pour que ces élèves... commença-t-elle, mais il l'interrompit brusquement.

— Levy, arrête maintenant. Avec moi, tu peux être toi-même, sans avoir à cacher tes sentiments ou tes blessures.

Elle le regarda alors, ses yeux brillants de larmes, et sa voix se brisa.

— Gajeel, j'avais mal. J'en ai assez de toute leur cruauté et de leurs moqueries. Je voulais tout te dire, me sentir réconfortée et aimée par toi. Je voulais sentir que tu étais là pour moi, que tu me protégeais et me soutenais.

Il l'ouvrit grands ses bras, et elle s'y réfugia, se blottissant contre lui comme un enfant blessé. Il grimaça de douleur en la serrant contre lui, son corps meurtri par les coups qu'il avait reçus, mais il répondit à son étreinte, la tenant fermement contre lui, comme s'il voulait la protéger de tout mal.

Le temps s'écoula lentement, les minutes s'étirant dans un silence pesant. Une minute, peut-être deux, ou même cinq, passèrent ainsi, pendant lesquelles Gajeel et Levy se réconfortèrent mutuellement, leur étreinte silencieuse mais éloquente. Puis, brisant le silence, Gajeel murmura :

— Je dois aller au bureau du proviseur.

Elle se raidit dans ses bras, son regard empreint de panique.

— Je veux pas que tu sois renvoyé, souffla-t-elle, sa voix tremblante de peur.

— Qu'est-ce qui t'inquiètes ? Même si je suis renvoyé, on se verra toujours, rit-il.

Mais elle secoua la tête, son visage déformé par l'anxiété.

— Non, s'il te plaît, dit que c'est eux qui t'ont attaqué, que tu t'es juste défendu.

— Pour te défendre je serais même prête à descendre aux enfers.

— Mais...

Elle ouvrit la bouche pour protester, mais il la fit taire avec un sourire rassurant. Elle baissa alors la tête, ses épaules se soulevant dans un soupir de résignation.

— Tu as trop mal ? s'inquieta-t-il, voyant les nombreux bleus qui recouvrait son visage.

— Ça guérira vite, t'inquiètes pas. En plus j'ai l'habitude.

La bleutée eut un sursaut, comme si la réalité de ses paroles l'avait frappée de plein fouet.

— Je dois y aller, dit-il.

Elle le laissa s'éloigner, les yeux fixés sur son dos qui s'éloignait. Puis, elle sentit une présence à côté d'elle. C'était Jellal.

— Gajeel m'a demandé de te raccompagner en classe.

La jeune fille serra sa poitrine.

— Tu crois que j'ai pris une bonne décision en lui cachant cette histoire ? Peut-être que si je lui en avais parlé et expliquer j'aurais pu tout éviter. Tout ce qui arrive à présent c'est de ma faute, sanglota-t-elle. S'il se fait renvoyer, c'est ma faute.

— En quoi c'est de ta faute ?

Elle hésita, incapable de répondre.

— Tout ce qui arrive à présent n'est de la faute que de ces deux individus qui t'ont manqué de respect. Et si tu parles de choix, je pense que c'était une bonne décision d'attendre qu'on les appréhende. Si Gajeel l'a appris avant, ce n'est pas de ta faute. Il et très probable que c'est eux qui l'ont provoqué.

La bleutée retrouva un peu de sérénité, bien que ses inquiétudes ne soient pas encore tout à fait apaisées.

*

Gajeel se dirigeait vers le bureau du proviseur lorsque Bickslow surgit devant lui, l'arrêtant net dans son élan. Malgré ses efforts pour contourner son camarade, Bickslow continua à lui bloquer le passage.

— Je suis pas d'humeur, s'énerva-t-il.

Bickslow esquissa un sourire narquois, qui ne dépassa pas le coin de sa bouche.

— Tu devrais profiter de tes derniers jours au lycée et être plus courtois avec tes camarades.

— Bouge de là, ragea Gajeel, le poussant par l'épaule.

— C'est bon, tout doux... Tout le monde sait que tu es à deux doigts du renvoi, et après le rafflut que tu as fait aujourd'hui, ce n'est plus qu'une question de jours.

— Si me faire virer du lycée signifie que je n'aurais plus à revoir les ordures dans ton genre, j'en suis heureux, lança-t-il avant de tourner les talons et de continuer sa route.

— Et tu comptes la laisser seule ?

Gajeel se figea, ses pas s'arrêtant net.

— Ta tendre et belle, rit-il. Tu comptes la laisser seule avec des ordures dans mon genre comme tu le dis ?

Gajeel se retourna lentement, son regard flamboyant de fureur. Pourquoi n'avait-il pas pensé à cela plus tôt ? La raison pour laquelle Levy ne voulait pas qu'il soit renvoyé était évidente : elle risquerait de se retrouver seule, confrontée à des détraqués comme ces deux pervers qui avait déchiré sa chemise. La panique sourde s'empara de lui et Bickslow, devinant son angoisse, se lécha les lèvres et sourit d'un air satisfait.

— Tu sais, je peux t'aider. Si tu prétends t'être simplement défendu de leurs coups et que j'appuis tes dires, tu as des chances de t'en sortir. Je peux même demander à mes amis de d'affirmer mes paroles.

— Parce que toi tu veux m'aider ? N'me fait pas rire .

— J'attends bien sûr quelques choses en retour. Plus précisément de la part de Levy, dit-il sérieusement.

<< C'est vrai que ta meuf me plaît. J'ai pas le droit de me confesser parce qu'elle est avec toi ? >>

Gajeel se jeta sur lui, le cravatant avec force.

— Tu t'approches pas d'elle.

— Prend pas ce regard, c'est pas ce que tu penses. Beurk, faudrait que je sois fou pour qu'elle m'intéresse. Je veux juste qu'elle me rende un service.

— Cause toujours.

— Réfléchis bien, à moins que tu n'aies vraiment envie de la laisser se débrouiller toute seule ici. Sache que personne ne lui fera du cadeau une fois que tu seras absent. Elle sera complètement à la merci des autres.

Bickslow s'en alla, et Gajeel resta planté là, fixant la porte du provisorat qui se trouvait loin devant lui. Ses pensées étaient un véritable chaos, mais il se poursuivit son chemin. Il s'arrêta devant la porte et frappa quelques coups.

— Entrez, entendit-il.

Gajeel s'avança dans la pièce, son regard fixé sur le vieux proviseur qui se tenait derrière son bureau. Le grand-père de Luxus : Makarov Drear.

— Gajeel Redfox, commença Makarov. Je dois avouer être déçu, moi qui espérait que tu t'étais calmé. Tu as encore été impliqué dans une bagarre, malgré l'avertissement que tu as reçu l'année dernière, dit-il, les yeux plongés dans son dossier scolaire. Tu sais que tu risques le renvoi ?

— Je sais.

Makarov soupira.

— Tu as blessé un élève. Tu as mis en danger la sécurité de tes camarades. C'est un acte répréhensible.

Le brun resta silencieux et Makarov leva les yeux de son dossier et fixa Gajeel avec une expression sévère.

— Je veux savoir ce que tu vas faire pour éviter que cela ne se reproduise. Tu as un problème de contrôle de tes émotions, et il faut que tu apprennes à le gérer. Sinon, je crains que tu ne sois plus en mesure de rester dans cet établissement.

<< Ta tendre et belle. Tu comptes la laisser seule avec des ordures dans mon genre comme tu le dis ? >>

— Pourquoi vous êtes vous bagarrer ? demanda Makarov.

<<Réfléchis bien, à moins que tu n'aies vraiment envie de la laisser se débrouiller toute seule ici. Sache que personne ne lui fera du cadeau une fois que tu seras absent. Elle sera complètement à la merci des autres. >>

Dans quelle muise s'est-il mise bordel !

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J'écris ce chapitre depuis 3 semaines. J'espère au moins qu'il est à la hauteur.

Avis ?

Marie

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