quatre-vingt-neuvième
Des doigts délicats et veloutés refermèrent lentement la fermeture éclair d'un sac à dos couleur corail, après y avoir rangé un livre et un bloc notes de sciences. Ceux-ci rejoignant les nombreux effets scolaires qui était d'une quantité grotesque et déraisonnable à la norme journalière, en comptant les un ou deux romans qui rajoutait un volume de trop et un poids de plus à supporter inutilement sur les épaules.
Le timbre strident de la cloche retentit deux minutes exactement après la toute fin de la séance du cours, et Levy serra son sac dans ses bras en inclinant la tête vers le siège vide à sa droite dans la rangée voisine, créant un immense vide dans son cœur.
Le brouhaha qui s'élevait l'exaspérait, les rires de ses camarades lui retournaient le cœur à chaque fois qu'ils vibraient à son oreille, et voir des groupes d'amis était un supplice constant ces cinq derniers jours, lui rappelant qu'elle se retrouvait désormais seule dans ce lieu impitoyable qu'était sa salle de classe. Chaque éclat de rire, chaque murmure de conversation, lui faisait sentir son isolement comme une blessure ouverte.
Gajeel lui manquait atrocement au lycée. Comment pourrait-elle encore supporter les quelques jours restants jusqu'à la fin de sa sanction quand cela lui semblait être une éternité ? La solitude la consummait jusque dans sa chair.
Assurément, elle lui rendait visite à chaque fin de la journée de cours, mais sans surprise, il lui avait demandé de ne pas se donner autant de peine. Bouleversé par cette requête, elle pretextait alors vouloir simplement lui remettre les notes de la journée pour éviter d'agglutiner leurs seances de révision, mais il était difficile pour elle de rentrer par la suite après les merveilleux moments passés ensemble. Il ignorait à quel point le vide qu'il lui avait laissé au lycée était particulièrement si immense, un gouffre qui l'attendait chaque jour avec une cruauté impitoyable.
En parler était difficile, car elle craignait de ne pas être comprise et d'être jugée pour exagérer l'importance de ces moments. Mais la vérité était que Gajeel avait laissé une empreinte indélébile dans sa vie quotidienne. Même si ce n'était pas chaque jour, il prenait la peine de se réveiller à l'aube pour venir la chercher, et descendait toujours en avance du bus pour lui tenir la main. Il ne la lâchait plus jusque dans la classe, où il la taquinait pendant les cours, sans se soucier des réprimandes ni des punitions qui s'ensuivaient. Pendant le déjeuner, il partageait son repas avec elle dans un coin du lycée, et ils riaient ensemble. Et même lorsqu'elle lisait, il ne la laissait pas tranquille, la taquinant gentiment pour obtenir son attention. Tout cela lui la manquait atrocement.
L'adolescente grimaça, sentant une envie pressante lui monter tout à coup. Elle devait se rendre aux toilettes. En déposant son sac sur sa table pour se lever, une main se posa sur son épaule. Elle leva donc la tête pour identifier l'intrus, et sourit à Juvia qui lui rendit son salut avec une expression quelque peu mélancolique et nerveuse ? Y'avait-il un problème ?
— Tu es prête à rentrer ? lui demanda-t-elle.
En toute honnêteté, elle se demandait si elle n'exagérait pas un peu sa souffrance, peut-être qu'elle se plaignait pour pas grand chose. Après tout, elle n'était pas tout à fait seule. Juvia déjeunait avec elle, l'accompagnait à certains endroits aux lycées quand c'était nécessaire. Et même Jet, qui avait toujours semblé un peu distant, venait quelques fois lui offrir des salutations. A présent que Gajeel était absent, il se sentait moins intimider à l'approcher.
La bleutée baissa la tête, se rendant compte qu'elle avait minimiser les efforts et la générosité de Juvia pour qu'elle ne se sente pas très seule. Mais malgré ces gestes d'amitié, elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir vide et abandonnée sans Gajeel
— O-Oui, j'ai terminé de ranger mes affaires. Et toi ?
A cette question, Juvia guetta un instant dans son dos et sourit légèrement.
— Oui.
— Juvia, quelque chose ne va pas ?
— Hein ? Non.
La bleutée fronça les sourcils voyant la jeune fille se triturer les doigts. Juvia passait une grande partie de son temps avec elle, l'accompagnant pendant les pauses, les déjeuners et même sur le chemin du retour. Puisqu'elle se rendait chez Gajeel tous les jours et que Juvia habitait le même quartier, elles prenaient le bus ensemble. Levy comprenait que c'était quelque peu contraignant pour Juvia, qui sacrifiait ainsi du temps précieux avec ses propres amies, et en particulier avec son petit ami pour être à ses côtés.
— Si tu as une sortie avec tes amis, tu devrais y aller. Je comprends, ne t'inquiètes pas. Gajeel n'aurait pas dû t'embêter en te demandant ce service.
— Un service ? Il m'a obligé tu veux dire, rit-elle. Mais il a raison, quelqu'un pourrait t'embêter à nouveau. Donc sortons ensemble du lycée, je resterais tranquille quand je t'aurais vu prendre le bus.
— D-Daccord désolée de t'embêter autant. Je dois aller en urgence aux toilettes. Tu peux surveiller mes affaires ?
— Oui, bien sûr.
— Merci, je reviens vite.
La bleutée sortit précipitamment de la classe en traînant sa béquille. Pourquoi ça montait comme ça tout à coup ? Elle n'avait pourtant pas bu une quantité excessive d'eau aujourd'hui.
— Levy ?
Face à la gêne et le malaise croissant, la bleutée ne prêta pas attention au jeune couple qu'elle dépassa sans un regard dans le couloir, ni même à celle qui avait murmurer avec inquiétude son prénom après une affreuse constatation.
Natsu agita sa main devant la blonde, qui s'était soudainement immobilisée, ne prettant plus attention aux moindres de ses mots.
— Eh Luce, tu m'écoutes au moins ?
— Hein ? O-Oui. Tu disais ?
Le garçon fronça les sourcils et arrêta la main de la blonde qui, inconsciemment, se mit à suivre la silhouette qui avait disparut de leur champ de vision.
— Où tu vas ? Je pensais que tu étais pressée. Tu ne voulais pas que je t'accompagne ?
— Si mais... mais attend une minute, tu veux ?
La blonde planta Natsu dans le couloir, de plus en plus anxieuse par l'image de la bleutée errant toute seule dans le lycée, et accourut vers Juvia, en pleine conversation avec Grey. Ceux-ci furent surpris de la voir faire marche arrière après les avoir souhaitée une bonne journée il y'a quelques temps à peine.
— Juvia, où va Levy ? demanda immédiatement celle-ci, de but en blanc.
— Euh... Aux toilettes. Pourquoi ?
— N-Non, pour rien. Je l'ai juste croisé tout à l'heure et elle avait l'air pressé.
Comment avouer que ça l'avait rendu très anxieuse de la voir toute seule ? C'était très ironique de sa part de montrer une telle inquiétude, mais comment ne pas l'être après les récents événements ? Si elle se rendait jusqu'au toilette, ça ne devait prendre que quelques minutes, cinq au maximum, n'est-ce pas ?
— Oui, tout va bien, murmura-t-elle.
La blonde serra nerveusement le bas de sa jupe, les minutes s'écoulant à une vitesse alarmante. Elle se dirigea vers la porte, sous les yeux sidérés de Natsu qui venait à peine d'entrer, son impatience ayant finalement pris le dessus. Qu'est-ce qu'elle a aujourd'hui ?
— Hein ? Où tu vas encore ?
— Aux toilettes, balança-t-elle en sortant de la classe.
Cela ne serait pas mal d'aller vérifier que tout se passait bien pour elle, question d'en être simplement rassurée. Juvia était bien trop occupée à niaiser avec Grey pour réfléchir raisonnablement.
*
Le liquide incolore et froid ruisselait entre les espaces de ses mains jointes, balayant sur son passage les possibles bactéries, son effet nettoyant accentué par le désinfectant qui dégageait une odeur presque irritante. La bleutée sortit des toilettes après s'être fait sécher les mains par l'appareil automatique à air chaud avec efficacité.
À l'extérieur, elle tomba nez à nez avec Bickslow à quelques centimètres de là. Un léger sursaut fit trembler son corps, qu'elle essaya de dissimuler en faisant un pas de plus pour poursuivre son chemin.
— Attend, dit-il.
La bleutée s'efforça de contrôler sa peur ainsi que les battements croissants et affolés de son cœur, qui s'emballaient au son rude de sa voix, cette voix qui restait un traumatisme profondément ancré dans son âme. Devant ses yeux, les horribles souvenirs défilèrent comme un cauchemar : les tortures, les humiliations, les brimades qu'elle subissait à chaque fois qu'elle se retrouvait à peine seule une seconde.
— Tu n'écoutes pas quand on te parle ? Attend ! s'énerva-t-il, voyant la jeune fille feindre ne pas l'avoir vu.
Malgré toute la volonté du monde à vouloir contrôler la répulsion qu'il lui inspirait, l'adolescente leva les yeux, qui malgré elle, trahissaient la terreur qui l'envahissait, faisant élargir le sourire de son éternel bourreau.
Depuis le temps qu'il espérait la coincer toute seule. Sa satisfaction était telle qu'il n'arrivait pas à contenir sa joie, qui se traduisait par le sourire fou sur son visage et qui terrorrissait d'effroi notre petite bleutée au point de la paralyser. Non... Pas encore... Gajeel... Gajeel n'était pas là.
— Parlons un peu, juste quelques secondes.
Pourquoi ce malade l'approchait à nouveau ? Elle avait peur de lui, si peur qu'elle le supplia du regard de la laisser s'en aller. Mais cette supplication silencieuse la fillait de dégoût pour elle-même. Cette faiblesse et cette lâcheté étaient accablante. Etait-elle si vulnérable sans personne pour la secourir à chaque fois ?
— Parler ? On a rien à se dire, conclut-elle.
— Arhg, écoute moi juste cinq mi-
La porte des toilettes s'ouvrit soudainement, couvrant sa voix par celles des rires et des conversations des deux jeunes filles qui en sortaient.
– Regarde. Qu'est-ce qu'ils font ?
– C'est peut-être un couple tout chaud, rit l'une.
– Beurk ! Pourquoi ils font ça proche des toilettes ? autant aller dans une chambre.
Dégoûtée, la bleutée recula de quelques pas en arrière après ce commentaire horrible.
— T'inquiètes, je pense comme toi. T'es pas mon genre, se moqua-t-il
<< T'es pas mon genre. >>
Peut-être qu'avant ces quatre mots l'auraient offusqué comme de nombreuses fois par le passé, pensant automatiquement que tout desappréciation des autres envers elle était dû à son handicap, mais venant d'un type comme Bickslow, ça sonnait comme un merveilleux compliment.
Voyant qu'elle avait passé des secondes de trop devant la porte de ces toilettes, la jeune fille continua sa route, se répétant que mourrir de peur n'avait jamais résolu aucun problème, mais c'était sans compter sur lui qui lui barra la route d'un main, la bloquant net.
— Tu me fais perdre mon temps, écoute moi, et on s'épargnera tous deux de cette situation désagréable. Si tu crois que je vais te faire quelque chose, sois rassuré, je suis pas là pour te faire du mal.
L'adolescente crut rêver, voir halluciner, comme si la parole de ce type avait une quelconque valeur ou crédibilité. Mais la réalité était cruelle : sa peur de le provoquer était telle que ses pieds semblaient cloués au sol. Voyant que celle-ci n'avait plus aucune force de bouger, Bickslow prit une inspiration avant de lancer :
— Excuse moi. Si je t'ai fait quelque crasse, et que j'ai été grossier avec toi, je suis désolé.
Un silence pesant s'abattit et le regard de Bickslow, intense et insistant, attendait évidemment une réaction de sa part.
— Qu'est... Qu'est-ce que tu racontes ? bégaya-t-elle, trop secouée pour articuler normalement.
C'était une plaisanterie ? Une autre de ses blagues ? Il trouvait ça drôle ?
— Tu ne vas pas m'le faire répéter, dit-il.
Il s'excusait vraiment ? Comme ça ? De façon aussi grossière, superficielle et peu sincère ?
— J'en veux pas de tes excuses, refusa-t-elle, sa voix tremblante de rage et de frustration, comme si les mots eux-mêmes étaient une insulte.
Il lui arrêta le bras.
— Je m'en fou que tu les acceptes ou non, j'en ai carrément rien à faire en fait.
— Alors pourquoi tu v-
— Je veux juste que tu rassures à quelqu'un que je l'ai fait.
— Quoi ?
Il est fou ?
— Arrête de me regarder comme si j'avais perdu la tête. Ah... soupira-t-il, peut-être bien que je n'ai plus toute ma tête. Mais toi aussi t'es amoureuse, tu sais bien tout ce qu'on est près à faire pour satisfaire la personne qui nous plaît. Sache que je le fais juste pour elle, je suis prêt à tout pour la fille que j'aime.
La jeune fille voulut disparaître. Il s'excusait à la demande de quelqu'un ? C'était encore pire ! Pitié, qu'il se taise plutôt que de proférer ces mots vide de sens.
— Tais-toi, murmura-t-elle.
— Quoi je me tais ? C'est ta faute tout ça. Elle appris que t'as voulu te suicider, à cause de ça je suis obligé de présenter ces putains d'excuses. Franchement, si ça ne tenait qu'à moi, je m'en ficherais carrément de tes pitoyables histoires. Il y'a que les lâches qui souhaitent se suicider.
Lâches ? Oui, pour la plupart des gens, le suicide était considéré comme un acte de lâcheté, mais elle n'avait pas voulu en arriver là. Elle n'avait pas eu le courage de prendre sa propre vie, car même pour cela, il fallait une certaine force qu'elle ne possédait pas. Non, elle n'avait pas voulu se suicider. Si tel avait été le cas, elle se serait ouvert les veines, au lieu de se scarifier simplement la paume de la main. Peut-être voulait-elle juste les effrayer, les faire peur, leur faire comprendre à quel point les souffrances qu'ils lui avaient infligées étaient atroces. Mais... Mais lui... Il se moquait de ses souffrances, les rouvrait à nouveau avec ces excuses guère sincère qui l'humiliaient à nouveau
Une larme roula le long de sa joue, s'écrasant sur sa bouche tremblante. Lui, elle le haïssait, elle le détestait de tout son être. La haine et la colère bouillonnaient en elle, menaçant de déborder à tout moment.
— Argh bordel, pourquoi tu chiales ?! Je veux juste que tu me rendes un service, s'il te plaît. Lisanna demandera probablement à sa soeur de se rassurer si je me suis vraiment excusé. Je sais que tu me détestes alors pitié, tu peux m'assurer que le moment venu tu diras la vérité ? Que je me suis bien excusé ?
Le plus horrible, c'était qu'il était sérieux. Si seulement c'était une blague, une mauvaise plaisanterie, peut-être que son cœur ne saignerait pas autant. Pas une fois de plus, elle ne pouvait pas encaisser une humiliation de plus. Son cœur était déjà à vif, prêt à exploser sous la pression de la douleur et de la honte.
— Je sais, toi et moi on ne s'apprécie pas. Mais si tu me fais cette faveur je t'en revaudrai ça un de ces jours si tu veux.
L'adolescente fit un rire amer. Elle paraissait si naïve pour croire qu'il pouvait l'aider ? Et de quelle façon, au juste ?
— Va te faire foutre ! cracha-t-elle.
Elle traça sa route mais il la rattrapa brusquement, la tirant vers l'arrière avec une force qui la fit s'arrêter net, énervé. Son geste était impatient, presque brutal.
— Bon sang, ne m'oblige pas à te forcer. Ça te coûte quoi de le faire ? En plus... En plus il se peut que Lisanna ne vérifie pas.
La jeune fille, le visage livide, pointa sa béquille vers lui, s'appuyant contre le mur pour ne pas perdre l'équilibre. Sa main tremblait légèrement, mais son regard était ferme et déterminé.
— Je n'ai pas à te rendre le moindre service alors ne t'approche plus jamais de moi, si non j...
— Si non quoi ? Tu vas me faire mal avec ça ? Essaye donc !
Bickslow fit un pas vers elle pour la provoquer, pas du tout intimidé. Néanmoins, la bleutée agita tout de même l'objet pour lui faire comprendre qu'elle était sérieuse, bien qu'au fond elle se demandait si elle pouvait réellement blesser quelqu'un, même une ordure comme lui.
— N-Ne m'oblige pas à te frapper avec...
Le jeune homme poussa un soupir en levant la tête vers le plafond, agacé. Il en avait marre. Elle ne pouvait pas tout gâcher à la dernier minute. Il avait tout prévu, tout calculé, et maintenant, elle venait tout compromettre avec son obstination.
— Ne m'oblige pas à te faire du mal, fais moi juste une putain de promesse ! Tu veux que je te menace ? Lisanna m'a pourtant demandé de plus faire ce genre de chose. Argh... Je te déteste.
Il arracha sa béquille d'un geste brusque et jeta au loin l'objet. Une vague de peur la submergea alors, elle qui se retrouvait désormais sans la moindre défendre devant ce fou. Il s'apprêtait à lui prendre la main quand une petite force, sous le coup de la surprise, réussit à lui faire reculer de quelques pas.
— Levy, ça va ?
L'adolescente ouvrit lentement les yeux et vit des cheveux blonds. Qu'est-ce que...
— Lucy ?
— Tu vas bien ? demanda-t-elle, d'une voix si inquiète que la bleutée en fut destabilisée.
Qu'était-elle censée répondre ? C'était la dernière personne qu'elle aurait aimé voir, mais elle venait de l'aider. Le contraste était saisissant, et elle se sentait déstabilisée. Elle la regarda, hésitante, ne sachant comment réagir face à cette situation inattendue
— J-Je vais b-
— Bordel !
Les jeunes filles sursautèrent au grognement du garçon et la blonde réagit instantanément, se plaçant devant Levy comme un bouclier, ce qui frappa d'effarement la bleutée, son expression de surprise étant impossible à cacher. Pourquoi faisait-elle tout ça ?
— Retourne en classe Levy, je vais le retenir.
La bleutée secoua vivement la tête pour réfuter cette idée farfelue, et Bickslow éclata de rire, amusée de la situation.
— Écarte toi, et arrête de jouer aux héroïnes, j'ai pas fini de lui parler, dit-il, poussant la blonde d'une main.
— Lucy... s'inquiéta Levy, voyant l'héritière se retrouver au sol.
L'adolescente s'apprêtait à rejoindre sa camarade pour l'aider, mais elle fut interceptée par Bickslow, qui saisit brusquement son bras, la retenant prisonnière.
— Toi viens par là et allons parler ailleurs. Je te demande pas grand chose et c'est pas comme si tu allais mentir en plus. Pourquoi tu fais ta difficile ?
— Lâche moi... Tu me fais mal ! Lâche moi...
— Arrête de jacasser, on va juste parler. Je te lâche si tu fermes ta bouche.
Lucy se releva de suite en voyant Bickslow forcer Levy à avancer, son bras serré autour de son poignet. Ce qui la choqua le plus, c'était sa béquille qui gisait sur le sol du couloir qu'il avait balancé plutôt.
— Arrête ! Ne lui fais pas marcher sans sa béquille tu lui fais mal. Bickslow !
Voyant le jeune homme sans réaction, et Levy se débattre pour s'échapper de son emprise, elle saisit le bras de Bickslow pour le forcer à lâcher prise.
— Lâche là ! Qu'est-ce que tu veux ? Si tu veux juste lui parler pourquoi tu la brutalises comme ça ? Tu lui fais m-
— Bordel arrête de te mêler de mes histoire !
Bickslow la repoussa avec force pour l'éloigner définitivement, sans réaliser la portée de son geste qu'il regrettera plus tard.
La bleuté écarquilla les yeux en voyant la blonde être projetée violemment vers la porte des toilettes, s'apprêtant à subir un choc terrible. Le temps sembla se ralentir, laissant la bleuté suspendue dans l'attente du pire.
— Lucy ! hurla Levy.
Elle s'effondra lourdement sur le sol, après que sa tête eut heurté violemment le poignet en fer de la porte, dans un bruit sec et sinistre qui sembla résonner dans le silence
Réalisant ce qu'il venait de provoquer, Bickslow lâcha la main de Levy qui se précipita vers Lucy, évanouie sur le coup. En s'accroupissant, Levy découvrit avec effroi du sang se répandre lentement sur le sol froid. Son cœur se glaça. Non... C'est impossible... Les mots se coinçaient dans sa gorge, tandis que la panique montait en elle.
— Elle... Elle saigne à la tête ! Qu'est-ce que tu as fait ?
Bickslow recula de deux pas, paniqué.
— Non... J'ai... J'ai rien fais... C'est pas moi, balbutia-t-il, comme s'il essayait de se convaincre lui-même de son innocence, mais les mots sonnaient creux et menteurs.
Les élèves, alertés par le hurlement de la bleutée, accoururent et se massèrent autour d'eux, formant un cercle de curiosité et d'inquiétude, tandis que les regards se posaient sur Lucy, toujours inerte sur le sol.
– Oh mon dieu, elle saigne à la tête !
– Qu'est-ce qui s'est passé ?
– Je crois qu'ils se disputaient depuis un bon moment. Je pensais que c'était une querelle d'amoureux...
– Ces deux fille se disputaient entre elles ?
– Elles se disputaient un mec ?
– Alors qui l'a poussé ?
– Et si elle meurt ?
Bickslow se figea à l'entente du mot mort. Sa peau devint glacée, ses mains moites et ses pupilles tremblèrent. Cest... impossible... elle ne pouvait pas mourir comme ça... aussi facilement...
Il prit la fuite à cette affreuse possibilité. L'idée étant trop insupportable à envisager. Ce n'était pas lui... Non, c'était sa faute à elle. Elle n'avait qu'à ne pas s'en mêler. Il n'avait pas fait exprès. C'était juste une erreur, un malheureux accident. Mais malgré ces justifications désespérées, la culpabilité et l'angoisse continuaient de le ronger.
Il se mit à courir bousculant les nombreux élèves sur son chemin, effrayé, ne prêtant même plus attention aux insultes et aux cris de colère qui fusaient contre lui face à sa brusquerie.
A l'extérieur il s'arrêta net, haletant, serrant sa main contre sa poitrine dont les battements étaient anormalement sourds et lourds, comme s'il était pris dans un étau qui se resserrait de plus en plus, comme s'il voulait s'arrêter.
<< Elle... Elle saigne à la tête ! Qu'est-ce que tu as fait ? >>
Sa vue trouble, ne voyant que la blonde dans son propre sang, mais il continua d'avancer jusqu'à sortir hors des grilles, car il étouffait de plus en plus entre les quatres murs de ce lycée.
Il se mit à marcher à grandes enjambées, presque à courir, sans prêter la moindre attention au passant qu'il bousculait. Même lorsqu'il titubait, il continuait d'avancer , comme poussée par une force irrésistible, jusqu'à atteindre une destination qu'il ne connaissait que trop bien, les gouttes de sueur perlant sur son front. Il posa une main sur sa bouche, prit de nausées. C'est un rêve, non ?
Arrivé dans l'enceinte du collège, il regarda frénétiquement autour de lui dans toutes les directions, mais les bâtiments lui étaient étrangers. Bordel, il ne savait même pas où se situait sa classe ! Et il ne pouvait pas demander son chemin, les tremblements de sa voix trahirait sa nervosité. Mais, et si elle était déjà rentrée ?
— Bickslow ?
Le jeune homme sursauta violemment à l'entente de son nom, son esprit envahit par une seule pensée. On l'avait suivit depuis le lycée ?
Sur ses gardes, il se retourna, sa respiration erratique, mais en apercevant la silhouette debout devant lui, ses battements affolés fut remplacé par un grand soulagement. Ce n'était que Lisanna. Dire qu'il n'avait pas pu reconnaître sa voix, mais comment aurait-il pû dans son état de trouble ? La seule chose qui résonnait dans sa tête était les paroles de Levy, comme un échos sinistre :
<< Elle saigne à la tête. >>
— Bickslow ? appela-t-elle à nouveau, voyant qu'il était complètement ailleurs.
Il se précipita vers elle quand sa douce voix réussit à dissiper le brouillard dans son esprit, chassant les pensées sombres et la peur dans sa tête.
— Serre-moi fort, serre-moi très fort, murmura-t-il, sa voix tremblante de désespoir.
— Euh... Oui, répondit-elle, un peu surprise.
Il l'enlaça alors avec une force qui la fit vaciller, se perdant dans la chaleur de son corps, son odeur, sa douceur, sa peau. Il voulait s'y réfugier, s'y cacher, oublier tout ce qui venait de se passer. Si seulement le temps pouvait s'arrêter, si seulement...
— Tu m'ettouffes, geignit-elle.
Il s'éloigna brusquement, la douleur qui perçait dans sa voix le faisant lâcher prise.
— Pardon, d-désolé.
— Calme toi. Qu'est-ce qui se passe ? Ta voix tremble.
— Hein ? Rien... C'est juste que j'ai couru. Je devais être impatient de te voir. Tu m'as tellement manqué.
— Oui mais, tu ne bégaie jamais et tu as l'air nerveux.
— C'est... c'est normal que je sois nerveux.
— Pourquoi ? C'est un jour spécial aujourd'hui ?
— Oui, c'est un jour spécial, souffla-t-il.
Ça aurait dû être un jour tellement magnifique, un jour inoubliable, un jour de bonheur pur. Où ils auraient enfin officialisé leur relation, où ils auraient pu partager leur amour sans crainte ni secret. Mais à la place, tout s'était écroulé
— Ah vraiment ? Et c'est quoi ?
Il fit un sourire, mais un sourire triste, et les yeux évitant ceux de sa belle.
— Comment dire... Tu sais, je me suis excusé.
La blanche resta médusée. Il s'était excusé ? Etait-ce ce à quoi elle pensait ? Il l'avait finalement fait ?
En réalité, elle n'avait pas mis beaucoup d'espoir en cette requête, car il avait l'air d'être quelqu'un de trop fier pour s'abaisser à présenter des excuses à quelqu'un qu'il avait plus d'une fois méprisé. Peut-être était-ce justement pour cela qu'elle lui avait posé cette condition : pour mettre un point final à cette histoire qui n'avait jamais vraiment commencé, et qui ne laisserait donc aucun regret derrière elle.
Pourtant, après le réveillon du nouvel an passé ensemble, lui-même lui avait fait la promesse de s'excuser, mais elle s'était dit que même s'il revenait sans avoir tenu à sa parole, elle lui aurait donné une chance, parce qu'elle n'en pouvait plus de garder ses sentiments pour lui sans pouvoir les exprimer. Maintenant qu'il affirmait avoir accompli quelque chose qu'elle avait toujours cru impossible, ça prouvait qu'il l'aimait sincèrement, non ?
— Tu t'es vraiment excusé ?
— Oui.
La collégienne ne put retenir un sourire émerveillé. Cette fille le méritait amplement. Il faudrait qu'elle n'oublie pas de demander à Mirajane comment se comportait Bickslow envers cette fille à présent. Maintenant qu'il ne lui fera plus aucun mal, elle espérait qu'elle irait bien mieux et que les pensées sombres qui l'avaient un jour envahie disparaitra définitivement.
— Mais bon, elle a refusé mes excuses, continua-t-il.
— C'était prévisible qu'elle ne les accepterait pas. Tu ne t'attendais pas quand même à ce qu'elle le fasse ?
— Pas vraiment. C'était pas important qu'elle me pardonne. Je devais juste le faire et c'est fait.
— Je suis tellement contente que tu te sois excusé, sourit-elle, prenant sa main.
Le brun posa son regard sur leurs doigts entrelacés.
— Tu me crois ?
— Bien sûr. C'est... C'est un mensonge ? eut-elle peur.
— Non, mais, tu me crois si facilement même si rien ne te garantis que je te dise la vérité. J'aurais pû te mentir juste pour être avec toi tu sais.
— Si on veut être un couple, il faut avoir confiance en l'autre, non ? Je suis prête à te faire confiance, sourit-elle. Pour moi c'était tellement important que tu regrettes sincèrement tes actes et que tu présentes tes excuses. Si c'est ce que tu as fais alors tout va bien. Tant que tu as conscience que tu as mal agit et que tu ne referas plus ce genre de chose à d'autres, je... Je suis prête à t'accepter et à être avec toi, termina-t-elle en rougissant.
Bickslow baissa la tête. Tout compte fait, il l'avait menti, puisqu'elle s'attendait à des excuses sincères. Commencer une relation avec elle sur une base de mensonge était bien trop fragile. Mais comment la repousser maintenant qu'elle venait d'accepter ouvertement d'être en couple avec lui ?
— Lisanna je... Écoute...
Il ferma les yeux. Bordel ! Il avait attendu ce moment trop longtemps, accomplissant des choses si peu glorieuses pour enfin obtenir son cœur. S'il avouait ses fautes, est-ce qu'elle allait perdre la confiance et son amour pour lui ?
<< Elle saigne à la tête. Qu'est-ce que tu as fais ? >>
Il fut ramener brusquement à la réalité et se laissa tomber dans les bras de la jeune fille qui entoura ses mains autour de lui, un sourire radieux sur son visage. Elle crut comprendre par son geste qu'il répondait à ses avances.
— Je t'aime Bickslow. Être aussi loin de toi tous ces derniers mois était un véritable supplice.
Il l'enserra plus fort, comme s'il voulait fondre son souffle dans le sien, mêler son rythme cardiaque au sien. Son étreinte était possessive, mais également désespérée.
— Rentre avec moi, je veux vraiment pas rester seul, souffla-t-il, sa tête plongé dans son cou.
— Bickslow je... Je sais que c'est notre premier jour ensemble mais avec mes camarades on devait travailler sur un exposé tout à l'heure chez moi. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu viennes comme ça. Je ne dis pas que j'ai détester, au contraire, se sourit-elle. Tu sais, je me demandais chaque jour combien de temps j'allais devoir encore attendre pour te revoir. Mais aujourd'hui ce n'est-ce vraiment pas possible. Si tu veux je pourrais t'appeler ce soir ? On pourrait se voir plus tard, je promets de faire en sorte qu'on termine vite, très vite.
Bickslow resta silencieux. Il aurait au moins souhaiter profiter de cette journée avec elle, peut-être que c'était leur dernier jour pour s'aimer librement. Lorsqu'elle apprendra ce qui c'était passé, elle le détestera sûrement. Cette pensée était insupportable. Dire que c'était leur premier jour ensemble, et peut-être aussi leur dernier. L'ironie de la situation était cruelle.
Le jeune homme acquiesça, ce qui surpris l'adolescente. Le Bickslow qu'elle connaissait lui aurait taquiner, il lui aurait forcer à planter ses amis pour le suivre par n'importe quel moyen, comme quand il avait réussi à lui faire planter sa famille pour être avec lui au réveillon. Il était ce genre de personne, égoïste. Alors, pourquoi prenait-il cela docilement ? Il n'allait pas bien ? C'est vrai qu'en arrivant il tremblait. Elle se demandait bien ce qu'il le tracassait, il était un peu pâle aussi.
— Si... Si ça ne te dérange pas, je peux t'accompagner chez toi ? Tu n'as pas l'air bien Bickslow.
Ça se voyait tant que ça ?
— Et tes amis ?
— Je vais juste leur demander de s'avançer, je les rejoindrai plus tard. Je vais les appeler pour les prévenir.
— Merci de ne pas m'abandonner aujourd'hui.
L' abandonner ? Pourquoi il disait ça ?
— Où sont tes affaires ?
— Au lycée.
— Tu n'aurais pas dû accourir ici. Si on se dépêche d'aller les récupère on n-
— Non ! Je... Mes amis, je les ai demandé de me les ramener, mentit-il.
— D'accord, allons-y alors. Tu veux qu'on marche ?
— Prenons le bus, tu es pressée.
— D'accord.
* *
Les deux jeunes arrivèrent devant la porte de la maison, et Bickslow récupéra la clé cachée dans le pot de fleurs qui ornait l'entrée, un petit détail qui lui était familier et qui lui procurait un sentiment de confort et de normalité, bien loin des tourments qui l'agitaient intérieurement.
— Tu peux entrer quelques minutes ? demanda-t-il.
— Juste quelques minutes alors. Je ne peux pas faire attendre mes amis longtemps.
Il acquiesça et la collégienne le suivit à l'intérieur de la maison. À peine la porte fut-elle refermée qu'il l'attira contre lui, leurs lèvres se rencontrant dans un baiser passionné. C'est la dernière fois qu'il pourrait l'embrasser, pensa-t-il, mouvant sa bouche contre celle toute chaude de la collégienne, si douce. Il voulait s'imprégner de ce moment, de la saveur de ses lèvres.
Même la toucher ne resterait qu'un souvenir pour lui, eut-il mal, descendant ses mains sur ses hanches. Ses doigts descendirent le long de ses hanches, puis glissèrent sous sa chemise, cherchant à savourer chaque instant de ces dernières caresses. Il voulait graver dans sa mémoire la sensation de sa peau douce, la chaleur de son corps contre le sien, pour pouvoir se souvenir d'elle longtemps après qu'il l'aurait perdue.
— Bicks, attend... Tu vas vite... protesta-t-elle, un peu essoufflée.
— Désolé, murmura-t-il.
Lisanna trouva étrange qu'il s'excuse, et il y avait quelque chose de différent dans son ton, une nuance de tristesse et de vulnérabilité qui la fit hésiter.
— Bickslow, tu es malade ? Tu es vraiment étrange aujourd'hui.
— Hum... Je me sens juste pas bien, murmura-t-il.
— Tu devrais t'allonger alors et te reposer, proposa-t-elle, le traînant dans sa chambre en le tirant par la main.
— Ne t'en vas pas tout de suite. Allonge-toi avec moi, quelques minutes, murmura-t-il, son regard suppliant.
La jeune fille s'allongea avec lui, et il enfouit sa tête dans sa poitrine, respirant profondément son parfum.
— Tu vas me manquer, avoua-t-il, sa voix essoufflée.
— Pourquoi tu dis ça ? On pourrait se voir tous les jours si tu le veux, sourit-elle, lui caressant ses cheveux avec amour.
— Je t'aime Lisanna.
— Moi aussi je t'aime, je t'aime très fort Bickslow.
Il n'arrivait pas à trouver le sommeil, mais la savoir à ses côtés était un réconfort qui l'apaisait. Cependant, il savait que ce répit serait de courte durée. Les événements qui allaient bientôt se déchaîner allaient tout changer,
— Tu peux y aller, ne fait pas trop attendre tes amis.
— Je ne suis pas très à l'aise à l'idée de te laisser tout seul. Tu ne vas pas bien.
— Je t'appelerai si je me sens trop mal.
— Mais tu n'as même pas ton téléphone.
— T'inquiète pas, ils seront bientôt là pour me remettre mes affaires.
— D'accord, j'y vais alors. N'oublie pas de me prévenir. Je promet de faire vite, pour qu'on puisse se voir, rougit-elle, impatiente.
Il prit son visage en coupe, ses doigts effleurant sa peau de laine, et il caressa sa joue avec tendresse, son regard plongé dans le sien pour graver chaque détail de son visage dans sa mémoire.
— Chérie, je t'aime. Je voulais faire de mal à personne, n'oublies pas.
Le mot chérie résonna dans l'air, chargé d'une émotion qui la fit rougir. Elle baissa les yeux, sa voix tremblant légèrement lorsqu'elle répondit :
— Oui... Oui... tu m'as promis de changer, c'est suffisant pour moi.
L'adolescente sortit de la maison, espérant ne pas faire d'erreur en le laissant seul. Il avait vraiment l'air mal en point, et elle ne pouvait pas chasser l'impression qu'il cachait quelque chose. Peut-être qu'il avait un problème et n'osait pas lui en parler ? En tant que petite amie, c'était son devoir de l'aider, non ? Elle aurait peut-être dû insister pour savoir ce qui n'allait pas.
A peine avait-elle fait quelque pas loin de la maison que son téléphone se mit à sonner, la faisant s'arrêter net. Au premier abord elle pensa que c'était ses amis qui l'appelaient pour lui rappeler de ne pas trainer, mais elle fut surprise de voir safficher à l'écran le nom de sa sœur en voulant décrocher.
— Allô, Mira ?
— Lisa, s'il te plaît, dis-moi où tu es ?
— Je...
Comment dire à sa soeur qu'elle sortait maintenant avec Bickslow et qu'elle revenait à peine de chez lui ?
— Euh... Je suis en route pour la maison. Je viens de sortir du collège, mentit-elle.
— Tu n'es pas avec Bickslow, hein ?
La blanche sursauta et culpabilisa.
— Pourquoi tu parles de lui subitement ?
— Non, pour rien. Si tu vas bien ça va. Reste à la maison.
— Tu n'es pas à la maison ?
— Pas encore, je ne sais pas à l'heure que je rentrerai aujourd'hui.
— Tu comptes passer la journée avec Luxus ? Ne rentre pas tard surtout, tu sais bien que les parents dîne à la maison aujourd'hui.
— Oui, je ne compte pas rentrer très tard. Bisou.
— Attend Mira. Pourquoi tu parlais de Bickslow tout à coup ? Quelque chose s'est passé avec lui ? demanda-t-elle, sa curiosité piquée à vif.
Le silence se fit entendre à l'autre bout du fil.
— Je t'en parlerai à la maison, répondit finalement Mirajane.
— S'il te plaît Mira dit moi ce qui se passe. Si ça concerne Bickslow, je ne pourrai pas rester tranquille. Je sais que tu détestes l'idée que je l'aime, mais je t'en pris, dis-moi ce qui se passe pour que tu m'appelles si soudainement.
— Je... Je ne sais pas comment tu vas le prendre.
.........
Désolée pour la longue attente, j'étais tellement occupée ces dernières semaines.
Bonne lecture ♡
Avis ?
17 février
Marie
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