quarante-cinquième
Lucy et Racer se tenaient non loin de leur salle de classe, dans les couloirs et parlant très discrètement.
— J'ai bien mis le bracelet dans son sac, informa-t-il, adossé contre un mur.
— Personne ne t'as vu j'espère ?
— Ouais t'inquiète. Mais tu es vraiment sur que ça va marcher et que tout le monde va croire à ta petite histoire de vol ? Parce que quelqu'un l'aurait vu si elle avait ''soit disant'' pris ce bracelet de ton sac.
— Oh, on dirait que tu as commencé à utiliser ton cerveau, se moqua-t-elle, mais tu crois vraiment que je le ferais sans y reflechir ? Personne ne pourra douter de mes paroles parce que personne n'aurait pu la voir.
— Je comprends rien.
— Ah, soupira-t-elle, ennuyée. Tu n'as peut-être pas prêté attention mais moi si, elle est restée toute seule en classe en cours de sport aujourd'hui. Elle n'était pas au gymnase ! Je ne pouvais pas laisser filer une chance pareille. Tu as saisis ?
— Mouais je vois.
— Bon maintenant tu veux bien retourner en classe ? Je ne veux pas qu'on nous voient ensemble.
— Prends pas tes grands airs. Tch !
Lucy le regarda s'en aller avant de lever la tête vers le plafond et de soupirer. Ses doigts glissèrent vers ses lèvres et un froid lui parcourut tout le corps. Immonde ! Elle ne laissera pas Bickslow s'en sortir ainsi.
La blonde se mit en route pour retourner dans sa salle de classe et devant la porte de celle-ci, des bras lui encerclèrent subitement la faisant sursauter.
— Luce...
— N-Natsu ?
Ce dernier lui fit un grand sourire quand elle se retourna vers lui.
— Tu n'es pas à la cantine ? s'enquit-elle.
— Mira m'a dit que tu étais restée en classe donc je me demandais si t'allais bien alors suis venu.
— Je n'avais pas très faim c'est pour ça.
— Pourquoi tu trembles ?
— Hein ?
Sans s'en rendre compte, elle tremblait de toute part.
— Tu vas bien ? s'inquiéta-t-il.
— J'ai un peu froid, souffla-t-elle.
Natsu redressa son visage qu'elle avait baissé.
— Y'a rien d'autre ?
La blonde se mordit la lèvre. C'était si humilliant et honteux le geste de Bickslow qu'elle n'avait pas le courage d'en parler, encore moins à lui. Alors, elle plongea dans ses bras.
— Serre moi juste fort, demanda-t-elle.
* *
La pause déjeuner prit fin avec la sonnerie faisant regagner les dernièrs élèves encore à l'extérieur dans leur salle de classe et ceux de la première S 2 attendaient l'arrivés du troisième professeur de la journée.
Lucy était la seule à ne pas échanger avec ses amis, trop anxieuse. Mirajane n'avait pas voulu suivre son idée mais elle ne pouvait pas laisser tomber son plan à l'eau.
— Hum Mira ? interpella la blonde.
— Oui ?
— Je te trouve plus dégagée, pourtant en sortant de la classe plutôt tu avais l'air assez tourmenté. Quelque chose s'est passé ?
— Tu sais quoi ? Luxus voulait juste inviter Levy à assister à un match de Gajeel. J'ai demandé à Juvia de se renseigner.
— C'était juste ça ? Mais pourquoi est-ce qu'il le fait à la place de Gajeel ?
— Je ne sais pas et honnêtement ça n'a pas d'importance, j'ai eu peur qu'il s'agisse d'autre chose.
— Tu ne vois pas ce que ça veut dire ?
— Qu'il veut rapprocher Gajeel et Levy ?
— Non Mira, tu es trop fleur bleue.
— Merci.
— Ce n'était pas un compliment.
— C'est bon Lucy, je suis de bonne humeur.
— De bonne humeur ? Mira, je vais te dire les choses plus clairement. Je pense que Luxus l'a invité pour qu'il puisse se rapprocher d'elle et à force d'être avec lui, Levy ne restera pas forcément indifférente étant donné tout le charme de Luxus.
— Ne recommences pas s'il te plaît.
— Et toi ne soit pas surprise si plus tard tu les vois tous les deux très proche. Il s'en fiche complètement de toi mais par contre on dirait bien que Levy l'intéresse.
— Arrête !
Lucy se tut à l'arrivée de leur professeur et toute la classe se leva pour le saluer convenablement.
De temps en temps, pendant que le cours se faisait, la blonde jetait des coups d'œil vers Levy. Cette dernière était très concentrée, regardant attentivement le professeur dispenser sa leçon.
La bleutée se mit à poser des questions lorsque l'enseignant commença avec la partie revisions pour preparer ses élèves des évaluations de la semaine prochaine. Elle attirait l'attention de ses camarades et captivait d'autant plus le professeur par ses reflexions très poussées ce qui énerva particulièrement l'héritière.
Cette dernière devança Levy lorsque l'enseignant demanda à un élève d'expliquer un exercice
— Monsieur ? Je veux bien l'expliquer à mes camarades.
— Oui Lucy vas-y.
Mirajane était bien calme ce qui était tout à fait normal après ses paroles de tout à l'heure. Bien évidemment, elle le pensait réellement et ne permettra en aucun cas que Luxus soit proche de cette fille alors que son amie se faisait complètement ignorer par ce dernier.
Invité pour leur match hein ? Il ne voudrait plus qu'elle vienne après l'histoire du vol et de cette façon Mirajane pourrait se rapprocher librement de lui.
Pour que tout cela marche sans encombre, il ne faudrait absolument pas que Mirajane se trouve dans la classe vu qu'elle détestait cette idée et connaissant que celle-ci aimait rester maître de ses émotions et après les mots crus qu'elle lui avait dit, la blanche ne restera sûrement pas en leur compagnie pendant la pause pour éviter d'être sujette à des questions sur son mal être.
Le second professeur termina l'appel quelques minutes avant la sonnerie et quand celle-ci résonna, Mirajane sortit effectivement de la classe prétextant aller aux toilettes et elle remarqua que Levy était allée vers le professeur sûrement pour lui poser quelques questions.
Maintenant que la blanche n'était plus là, personne ne pourrait l'empêcher de poursuivre son plan. Tout ce qui lui restait à faire à présent était de prétendre ne plus retrouver son bracelet et que les soupçons se porte vers Levy, rien de très difficile.
L'héritière posa son sac à table mais son cœur se mit soudainement à battre à tout rompre et ses mains devinrent toutes moites.
Non ! Elle ne devait pas avoir peur, elle le faisait pour Mirajane, pour que Luxus s'éloigne de cette handicapée.
— Pour demain c'est bon ? proposa Erza.
— On pourrait pas attendre que les évaluations se terminent ? J'ai des tonnes de cours à réviser, se plaignit Juvia.
— J'ai envie d'aller au parc d'attraction moi, et toi Lucy ?
Natsu n'eut aucune réponse de la part de sa petite amie alors il posa une main sur son épaule pour attirer son attention faisant sursauter celle-ci.
— Lucy ?
— Pardon ?
— Tu vas bien ? demanda-t-il, voyant qu'elle ne prenait pas part à leur joyeuse discussion.
C'était le moment !
— Je ne retrouve plus mon bracelet Natsu, tu peux m'aider ?
— Ton bracelet ?
— Oui. Je l'ai rangé dans ma trousse mais je ne le vois plus.
— Peut-être tu l'as mis autre part. Laisse je regarde.
— C'est un bracelet en or avec un médaillon de fleur. C'est celui que je mets souvent.
Lucy lui remit le sac qu'il se permit de fouiller mais ne trouvant toujours rien, il retira un à un ses manuels sans délicate attention que ceux-ci se retrouvèrent à terre.
— Pourquoi tu fous ses affaires au sol ? questionna Grey.
— Elle cherche son bracelet.
Lucy leva le regard vers Grey se trouvant au côté de Juvia. La blonde eut une expression tourmentée en les fixant. Depuis ce matin ces deux là n'avaient même pas voulu lui adresser la parole.
L'héritière savait qu'elle les devait des excuses étant allée loin dans ses propos en prétendant que Grey avait toujours des sentiments pour elle et tout comme Juvia, elle se serait sentit mal. Juste qu'elle n'avait pas du tout apprécié les paroles blessantes de Grey.
— T'es sûr que t'es venu avec ? demanda Grey.
Lucy hocha vigoureusement la tête.
— Oui, je le portais ce matin mais je l'ai retiré pour aller faire sport. Maintenant je ne le retrouve plus.
— C'est vrai que tu l'avais ce matin, approuva Erza.
— Y'a rien dans ton sac Luce.
— Et si on me l'avait volé ?
Ses amis se regardèrent mutuellement.
— Je crois pas Lucy. Si on avait fouillé ton sac quelqu'un l'aurait vu et on te l'aurait dis.
— Juvia à raison, Y'a toujours au moins quelques élèves en classe même pendant les pauses, approuva Grey.
— Mais peut-être qu'à ce moment il y'avait personne en classe. Comme par exemple pendant le cours de sport.
— Pendant le cours de sport tous le monde était au gymnase, rappela Grey.
— Sauf une personne, murmura la blonde.
— Pardon ?
— Il y'avait une personne qui n'était pas en cours de sport.
— Qui ça ?
— Levy était en classe, toute seule. Peut-être que...
Juvia soupira bruyamment. Comme par hasard elle accusait Levy.
— Parce qu'elle savait peut-être que tu avais ce bracelet ? contre-attaqua Juvia.
— Qu'est-ce que moi j'en sais ? Je suis juste en train de chercher mon bracelet, celui qui appartenait à ma mère. C'est un précieux souvenir pour moi. Tu ne peux pas comprendre, tu n'as pas perdu ta mère.
— Tu vas vraiment loin.
— Calmez-vous et Lucy ce n'est pas contre toi mais accuser quelqu'un de cette façon c'est très déplacé, raisonna Erza.
— On peut au moins vérifier ? Si elle n'a pas mon bracelet je lui présenterais mes excuses.
— Je vais aller lui parler, se décida Erza.
— Merci.
— Je suis sûr qu'on va retrouver ton bracelet, lui rassura Natsu.
La blonde sourit. Bien sûr qu'on allait le retrouver, mais dans le sac de Levy et tout le monde croira qu'elle l'a volé. Personne ne se doutera de rien. Elle l'a volé pendant que tous ses camarades étaient en sport.
Gajeel regarda Levy revenir s'assoir alors qu'elle avait suivit le professeur pour lui poser des questions sur quelques incompréhensions. Mais quelles incompréhensions même ? Elle comprenait déjà tout.
La bleutée rangea ses fournitures étalés sur sa table après avoir rangé ses béquilles contre la fenêtre. Le regard insistant de son voisin sur elle la fit se retourner vers lui.
— Pourquoi tu me regardes comme ça ?
— Suis surpris qu'avec toute ton intelligence tu vas encore poser des questions au prof.
— Évidemment. Il faut que je fasse tout bon aux évaluations de la semaine prochaine.
— T'as jamais eu une seule mauvaise notes. C'est plutôt moi qui devrait m'inquiéter.
La jeune fille émit un faible rire.
— On ne sait jamais.
— C'est encore plus probable que je me jettes d'un pont que toi t'es une mauvaise note.
Celui-ci eut un regard réprobateur de la part de l'adolescente.
— C'était une blague.
— Ne blague pas avec ce genre de chose c'est pas bien.
Leur discussion fut interrompu par la venue d'une de leur camarade.
— Excuse-moi Levy. Je peux te demander un truc ?
Celle-ci fut assez surprise de voir leur délégué de classe s'adressé à elle, en plus une amie de Lucy. Elle n'amait pas ça.
— Oui ?
— Tu étais bien en salle aujourd'hui pendant qu'on était en cours de sport ?
— Euh oui.
— Il y'avait personne d'autre ?
— J'étais toute seule. Il y'a un problème ?
— En fait Lucy ne retrouve plus son bracelet et c'est possible qu'on le lui ai volé. Il est en or avec un médaillon de fleur.
Le cœur de Levy se mit à battre frénétiquement, la peur au ventre. Elle n'aimait pas ça.
— Je n'ai rien vu, désolée.
— Dans ce cas je peux vérifier ton sac ?
— Pardon ?
La phrase de la rousse choqua la petite adolescente qui jeta un coup d'œil à la place qu'occupait Lucy et celle-ci était entourée de ses amis.
— Si vous pensez que c'est moi qui l'ai pris vous vous trompez, affirma-t-elle.
— Je peux quand même vérifier ?
Le visage de la jeune fille se décomposa et elle jeta un rapide regard à son voisin.
— Je n'ai pas volé son bracelet ! s'écria-t-elle, outrée et blessée.
Les élèves autour commencèrent à chuchoter et à regarder Levy étrangement ce qui lui mit dans une position encore plus inconfortable.
C'est vrai que la position dans laquelle elle se trouvait pouvait porter à confusion. Un objet avait disparu alors qu'elle avait été la seule présente en classe. C'est normal que tout le monde puisse douter mais ça lui faisait très mal et ce qui l'inquiétait davantage c'était le silence de Gajeel. Bon dieu il ne prononçait pas un seul mot et elle espérait plus que tout qu'il ne croyait pas à cette histoire de vol.
Le visage pâle, les mots de la bleutée étaient coincés dans son gorge et elle serra son sac contre elle. Un refus de sa part pourrait être mal interprété. Dans un ultime effort, la bleutée accepta qu'on fasse fouiller son sac tout en regardant Gajeel. Il avait l'air anxieux et furieux mais pourtant totalement ailleurs. Est-ce qu'il avait peur que ce bijou soit dans son sac ?
Lorsque Erza commença à regarder dans son sac, certains élèves se mirent à les entourer et à commenter.
– Elle l'a volé ?
– On saura tout de suite.
– Quand même, un objet qui disparaît le jour qu'elle reste toute seule en classe, ça doit être elle.
De nombreux coups de flèches transpècèrent son cœur et ses yeux humides se tournèrent une nouvelle fois vers le brun. Son regard était toujours impassible et posé sur elle. Elle ne savait pas s'il ne réagissait pas parce qu'il avait plutôt confiance en elle ou était-ce parce lui aussi voulait savoir si elle possédait ce bracelet. Dans les deux cas, elle aurait au moins voulut qu'il dise quelque chose mais quand il lui sourit, Levy se détendit légèrement.
— Il y'a pas de bracelet à l'intérieur, approuva Erza. Désolée.
La bleutée hocha la tête soulagée. Bien qu'elle n'avait rien fait, elle se sentait très soulagée.
— J'ai répété que je ne l'avais pas.
En suivant cela, Lucy se précipita auprès d'eux en arrachant le sac de Levy jusqu'à renverser les effets de celle-ci à terre pensant trouver son bracelet.
— Mes affaires ! Arrête ! s'affola la bleutée.
— C'est impossible. C'est doit forcément être là.
— Qu'est-ce que tu veux dire par là Lucy ? demanda Juvia juste derrière elle.
— Euh... Je... Je croyais que c'était elle vu euh... Mais on dirait qu'on s'est trompé.
— Tu t'es trompé, rectifia Juvia. Tu devrais t'excuser.
Racer ! Où est-ce qu'il avait foutue son bracelet ?
— Présente tes excuses, tu as dis que tu allais le faire.
Le bracelet de sa mère. Où est-ce que Racer l'avait donc mis ?
— Non c'est... C'est elle. Je suis sur que c'est quelque part dans son sac.
— Lucy arrête ça, clama Erza. Et excuse toi. Je t'ai dis que ce n'était pas approprié de l'accuser ainsi.
— Désolée pour ce malentendu, s'excusa la blonde, forcée.
— Garde tes excuses pour toi, s'énerva Levy.
La bleutée se baissa pour ramasser ses manuels mais Juvia la devança tout comme Gajeel et remis le tout dans le sac de l'adolescente avant de le remettre à la propriétaire.
— Merci.
— Tu vas bien ?
— Non. Tu peux dire à ton amie de me laissez en paix ?
— Désolée pour tout ça, je te laisse.
Ses camarades la regardaient encore plus de travers que d'habitude. Si ses plans étaient de l'humilier, Lucy venait une nouvelle fois de réussir.
Levy ferma les yeux et ses mains couvrirent son visage. La honte ! La honte !
On cogna deux coups à sa table et l'adolescente dégagea sa vue pour voir de qui il s'agissait.
— Gajeel ?
— On peut parler ? Genre dehors.
La bleutée hocha la tête.
Le suivant de près, le silence de Gajeel lui dérangeait assez. Ce dernier était sortit avec elle de leur bâtiment pour se retrouver dans la cour de l'école et Levy entreprit d'engager la conversation.
— Gajeel ? Euh... Tu ne crois vraiment pas à cette histoire de vol dont j'ai été accusé n'est-ce pas ?
— Non. Je devrais ?
— Non, non je n'ai pas pris ce bracelet. C'est juste que ton silence me met mal à l'aise. Comme si tu doutais de moi.
À sa phrase, Gajeel s'arrêta d'avancer pour faire face à Levy. Le garçon lui regarda dans les yeux un moment et ceux de la jeune fille étaient humides et apeurés ce qui le fit soupirer. Il détestait ce qui se passait là.
Finalement, il retira ce qu'il avait gardé dans la poche de son pantalon pour le montrer à Levy.
— Tu m'expliques ?
La bleutée fronça les sourcils en reconnaissant le bijou que lui avait décrit Erza.
<< Il est en or avec un médaillon de fleur. >>
— Le bracelet de Lucy ? Pourquoi c'est toi qui l'as ?
— C'est tombé de ton sac.
— Co-Comment ? s'étonna fortement Levy.
— En cours de sciences naturelles, quand t'as sorti ce gros bouquin de ton sac, c'était coincé entre deux pages du livre qui a fini par glisser au sol. Je l'ai ramassé mais en essayant d'attirer ton attention pour te le rendre parce qu'effectivement je pensais que c'était pour toi, t'as dis que je devrais te laisser suivre le cours.
— Je me souviens. Alors c'était pour ça, murmura-t-elle.
— Finalement je l'ai gardé dans ma poche. Erza est venue parler de cette histoire de vol en décrivant le bracelet que j'ai récupéré. Tu sais ce qui m'a traversé l'esprit ?
C'était pour cette raison qu'il était resté si silencieux ? Parce qu'il était tracassé ?
— Et ce qui se serais passé si on avait trouvé ça dans ton sac ?
Cette perspective était si effrayante qu'elle en tremblait presque.
— Je... J'ai jamais volé ça, je jure ! C'est pas moi. Je ne sais pas comment ça s'est retrouvé dans mon sac. Peut... Peut-être que quelqu'un l'a mis dedans quand j'étais discrète pour m'accuser moi.
La petite lycéenne ne cessait de bafouiller et alors que ses yeux étaient près à se remplir de larmes, Gajeel avait glissé sa main à l'arrière de sa tête et baissé très près son visage vers elle
— Regarde moi dans les yeux, tu crois vraiment que je suis en train de douter de toi ?
— Je... C'est... tu es si silencieux. Je ne veux pas que tu aies une mauvaise image de moi.
— J'ai pas eu besoin de milles ans pour comprendre que tu détestes te créer des ennuis et que t'adores éviter les situations désagréables. T'aurais jamais fais un truc aussi idiot.
Cette phrase fit automatiquement sourire la bleutée.
— Tu as une idée de qui aurait pu le mettre dans mon sac ?
— Sans doute Lucy.
— Tu penses que c'est elle ?
— C'est pas une coïncidence que justement c'est son bracelet qui disparaît. En plus elle était horrifiée qu'il n'y ai rien dans ton sac.
— C'est vrai.
*
Les mains de Lucy étaient glacées alors que ses amis interrogeaient ses camarades et certains avaient volontairement proposé qu'on vérifie dans leur sac.
— Vous avez trouvé ?
— Pas du tout, répondit doucement Erza.
— Et je fais comment ? Je ne peux pas perdre mon bracelet. On ne peut pas fouiller une nouvelle fois le sac de Levy ?
— Non ! C'est pas elle qui l'a, refusa Juvia.
— Pourquoi tu la défends comme ça ? C'est ta nouvelle amie ?
— C'est pas la question. Peut-être que tu ne l'as pas vraiment retiré et que tu l'as perdu au gymnase.
— Juvia n'a pas tort. Je peux aller regarder si tu veux, proposa Natsu.
— On ne va pas le retrouver là bas ! cria-t-elle, énervée.
Seul Racer pouvait lui dire ce qu'il avait fait de son bracelet mais présentement elle ne pouvait pas aller lui parler. Et s'il s'était moqué d'elle ?
— Pardon Natsu, je ne voulais pas crier, s'excusa-t-elle. C'est que c'est un bracelet important pour moi et je ne supporterai pas de le perdre. Tu comprends ?
— T'en fais pas, je comprends, dit-il en prenant sa main.
— Si ça te dis toi et moi on pourrait aller regarder au gymnase, suggéra Juvia ce qui surpris assez la blonde.
— Si tu veux, accepta-t-elle bien qu'avec réticence.
Les jeunes filles sortirent de leur salle de classe et un silence plutôt gênant régnait entre elles. C'était le moment opportun pour la blonde de s'excuser.
— Hum Juvia, nous sommes toujours amie non ?
— Pourquoi tu demandes ça ?
— Parce je te sens eloignée. C'est à cause de ce qui s'est passé hier ?
—Ah tu crois ça ? retorqua-t-elle avec sarcasme.
— Écoute, j'étais en colère à cause des mots de Grey. Ça m'a blessé qu'il m'insulte de cette façon et sous le coup de l'émotion je... j'ai dis n'importe quoi je le reconnais.
— Mais de là à dire qu'il ressent encore des sentiments pour toi ? C'était cruel d'entendre ça, s'exclama Juvia.
— Je regrette sincèrement mes paroles, c'étaient abusées. Ma colère ne justifie pas d'avoir manqué de respect aux sentiments qu'il te porte.
— Contente que tu t'en rendes compte.
— Je vais lui présenter mes excuses. Je ne veux pas perdre notre précieuse amitié. Est-ce qu'on peut redevenir comme avant ?
Juvia resta longuement silencieuse. C'était justement à cause de la grande amitié qu'elles partageait que sa douleur fut si vive.
— Avant tout dis-moi une chose.
— Laquelle ?
— Tu as fais expres d'accuser Levy pour le vol ?
La blonde s'arrêta sur le chemin qu'elle empruntait menant au gymnase du lycée. Après une minute de silence, celle-ci répondit finalement.
— J'étais tout simplement convaincu que ça pourrait être elle.
— Si tu n'as rien avoir avec cette histoire je veux bien qu'on redevienne comme avant. Alors est-ce que tu me dis la verité ?
— Tu doutes de moi ?
— Je ne vais pas te mentir, tu as toujours été responsable des torts qui lui arrive.
— N'exagère pas, je ne suis pas responsable de tous les malheurs qui lui arrive dans cette classe. Pour qui tu me prends ?
— Je ne peux pas croire à une coïndence.
— Et moi j'en peux plus, je retourne en classe, déclara-t-elle, rebroussant chemin.
— Ait au moins le courage de me dire la vérité.
Cette voix condescendante énerva Lucy.
— Oui tu as raison, j'ai monté un plan pour l'accuser mais étrangement Racer m'a dupé et n'a pas mis le bracelet dans le sac comme convenu.
Juvia mit du temps à avaler la nouvelle. Le tout petit espoir qu'elle avait eu fut réduit à néant.
— Pourquoi tu as fais ça ?
— Pour Mirajane, je voulais juste l'aider.
— En quoi accuser Levy de vol allait être d'une quelconque utilité à Mira ? Ça n'a aucun sens.
— Si, Avec une reputation de voleuse Luxus ne vaudrait plus de rapprocher se Levy et Mira aurait eu le champ libre. Cette handicapée allait se mettre entre eux.
— Tu sais aussi bien que moi que Levy ne s'intéresse pas à Luxus.
— Aussi bien que toi ? Qu'est-ce que tu essayes de dire ?
— Levy aime Gajeel. Je t'avais entendu quand tu l'avais dis à Bickslow. En fait tu es juste pleine d'amertune et tu te défoules sur cette fille, aider Mira n'est juste qu'une excuse. Je suis tellement deçue de toi.
— Juvia !
Celle-ci ne se retourna aucunement malgré les nombreux appel de son amie. Elle deverouillait son telephone qu'elle avait amené avec elle, pleine de colère envers son Lucy.
Gajeel
——————————
Je te derange pas j'espère. Tu peux me rendre un service ? Je voudrais dire un truc à Levy mais je sais pas si elle acceptera de me parler.
——————————
Juvia attendit longtemps, adossée contre un arbre dans la cour avant qu'il ne daigne répondre à son message.
Gajeel
——————————
Suis avec elle dans la cour dehors.
Haha. Mais toi tu es toujours avec elle. Est-ce que par hasard... Elle te plait ?
Tu veux lui dire quoi ?
Changes pas de sujet.
Pff. On se voit en classe si tu veux lui parler.
——————————
Juvia éclata de rire. Non mais il venait ouvertement d'éviter sa question là. C'est abusé.
* *
Les deux adolescents n'étaient évidemment pas surpris de l'aveu de Juvia, cette dernière assise nonchalamment sur la table de Gajeel.
— C'est donc ce Racer qui l'a mis dans mon sac, souffla-t-elle, serrant son sac contre elle. C'est affreux.
— Peut-être quand tu étais absente. Mais ce qui est étrange c'est que ne bracelet n'est plus là.
— C'est moi qui l'a, déclara Gajeel.
— C'est... C'est toi ? Comment tu as fais ?
— Par hasard.
— Oh mon dieu heuresement, si on avait trouvé ce bracelet dans le sac de Levy alors tout le monde aurait automatiquement cru que... qu'elle l'a vraiment volé.
— Juste penser à ça me donne des frissons, marmona-t-elle. Pourquoi elle a monté un plan pareil contre moi ?
— Apparemment elle l'a fait pour Mirajane.
— C'est qui Mirajane ? demanda Levy.
— Mon amie aussi, celle aux cheveux blancs.
— Je ne comprends pas tout.
— En fait mon amie est amoureuse de Luxus et en le voyant venir te parler aujourd'hui, je crois que Lucy a mal interprété les choses alors elle a fait tout ça pour te donner une mauvaise image auprès de lui.
— C'est si ridicule, je ne me serais jamais interessé à lui pour me soucier de ce qu'il pense de moi et en plus j'aime déjà quelqu'un.
Un grand silence règna parmis les trois élèves après cette affirmation et Levy avait rougit à sa déclaration, de même que Gajeel qui avait détourné la tête.
— Ah bon ? fit Juvia.
— Et bien, il y'a un garçon qui me plait déjà beaucoup, souffla-t-elle, les joues encore rouges.
— Et c'est quoi ton type de garçon ? Ne vois pas mal la question, c'est que Gajeel et moi on curieux de savoir quel genre de garçon peut bien te plaire.
— Parle pour toi seul, corrigea Gajeel.
Juvia lui donna un coup de coude pour qu'il se taise ce qui fit légèrement sourire la plus petite des trois.
— Je dirais quelqu'un de cultivé, d'intelligent, de très romantique. Un garçon calme et raisonnable, tendre, doux, et très polie, avec une apparence soigné, quelqu'un de sérieux et d'accessible, qui exprime facilement ses sentiments. Pour être précise c'est ce que j'aurais répondu il y'a quelques mois. Mais maintenant, je sais qu'on ne tombe pas forcément amoureuse de quelqu'un qui réunit nos préférences et je trouve ça aussi très beau.
— Et physiquement il est comment ?
— Il a beaucoup de charme, répondit-elle, timide. C'est un peu gênant de parler de ça.
Alors qu'il était juste là.
Le concerné avait la main sur le visage cachant sa gêne. Elle lui trouvait beaucoup de charme ?
La sonnerie avait retentit ce qui obligea Juvia à retourner sur sa table mais avant cela, elle fit un clin d'oeil à son ami.
— Je ne vais pas te laisser tranquille tant que tu répondras pas à la question que je t'ai posé.
— Retourne t'assoir.
Juvia lui tira la langue laissant les deux voisins de banc tout seul.
— Tu ne vas pas remettre le bracelet de Lucy ?
— Non, pas aussi vite.
— Je comprends mais... C'était le bracelet de sa mère. Ça doit lui tenir à cœur.
— Raison de plus pour ne pas faire des bêtises avec.
— Oui mais ce n'est pas approprié de rester avec un bien aussi précieux pour quelqu'un. C'est mieux que tu le lui rende.
— Ah franchement, soupira-t-il. Malgré ça t'es gentille avec elle.
— Ce n'est pas question de gentillesse, c'est douloureux de perdre un parent. On ne reste qu'avec des souvenirs d'eux auxquelles on s'accroche et ses souvenirs là, on ne peut pas aussi les perdres.
La voix de l'adolescente se brisa à la fin de sa phrase et sous le coup de l'émotion, cette dernière se coucha sur la table et entoura ses bras autour d'elle.
— Levy ?
— E-Excuse moi je ne vais pas très bien.
Il n'avait pas besoin de plus pour savoir que les souvenirs de sa mère morte devait être atroce pour elle.
Ce n'était pas son genre d'avoir mais savoir qu'elle était en train de pleurer à l'instant comprima son cœur. Il détestait des situations dans laquelle il était incapable de faire quoi que ce soit.
— Je vais remettre son bracelet mais pas avant demain.
— Merci Gajeel.
..........
Avis ?
11 août
Marie
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