douzième

Ses doigts longèrent la page que fixait avec attention ses yeux. Se ressentant sur la forme des lettres qu'il n'appuyait pas suffisamment sur son stylo pour rédiger, l'écriture était légère et hésitante.

Après avoir lu deux à trois paragraphes, Levy soupira. C'était plein de faute par contre. Mais bon elle ne devait pas en faire un drame, c'était déjà une aubaine qu'elle ai eut facilement ces cours.

Le fait qu'il les avait prit uniquement pour elle ? supposa-t-elle, la surprenait, de la même façon que ça la touchait énormément.

Pourquoi l'avait-il fait ? Au delà de son apparence se cachait-il une personne bienveillante ?

Ses pupilles chocolats se mirent désormais à fixer son armoire, dans lequel dans un des tiroirs était précieusement gardé son bandeau. Elle ne l'avait plus rendu depuis la première fois qu'elle en avait été découragé.

Levy reprit sa concentration, après ce week-end c'était les premières évaluations. Elle devait assurer.

Une à deux heures plus tard, on toqua à sa porte ce qui la fit sursauter tant elle était concentrée sur ses révisions.

Son père était déjà de retour ?

La bleutée prit son téléphone en main au milieu de ses fournitures pour s'enquérir de l'heure.

21h11

Il rentrait plutôt que d'habitude.

— Papa c'est toi ?

— Oui, je peux entrer ?

Elle acquiesça tout en s'étirant. Peut-être ça sera plus juste pour elle de s'arrêter là, elle se sentait fatiguer, surtout par cette éprouvante journée qui lui laissait encore un goût amer.

Le poignet de la porte s'abaissa quand Levy referma ses cahiers, et, son père s'assit au bord de son lit d'où elle alla le rejoindre béquille bien en main.

Monsieur Mcgarden entama directement le sujet de sa venue.

— Ton professeur principal m'a appelé plus tôt dans la journée. C'est la première fois qu'on me convoque à ton sujet.

Madame Mavis l'avait fait ? Elle aurait tellement souhaité que son père ne sache rien de cela.

— Je ne les ai pas provoqué, ce... Ce n'était pas de ma faute, ils voulaient me faire chanter mais j'ai refuser alors ils ont... Ils m'ont...

Mathias posa une main reconfortante sur l'épaule de sa fille, calmant sa nervosité.

— C'est la première fois que ce genre de chose arrive ?

Elle hocha la tête.

— Est-ce que tu me dis la vérité ?

— C'est la première fois je t'assure.

Son visage se crispa et quelques longues secondes s'écoulèrent avant qu'il ne prenne sa fille dans ses bras.

— Tout va bien maintenant ?

— Ils... Ils m'ont traité d'handicapée et de prétentieuse. Que je faisais pitié et que j'avais pas ma place par mis eux. Il m'a humilié devant toute la classe en me donnant un surnom ridicule et il...

Sa phrase se stoppa par le plein de larme qui se mit à couler, ses sanglots déchirants brisèrent le cœur déjà meurtri de son père et ses mains posées sur son dos tremblaient légèrement.

— Dès que je ferme les yeux, ces mots défilent inlassablement dans ma tête, j'ai mal, songlota-t-elle.

— Chuut. On va régler ça avec l'école d'accord ? Ces élèves n'ont pas le droit de te traiter de cette façon.

Son père lui recommanda de s'allonger pour se reposer, et il se s'assied au pied de son lit.

— Papa reste avec moi, je me sens seule.

Il lui prit tendrement la main.

— Je sais. Je suis désolé, désolé. Pardonne-moi. Je voulais pas que tu vives ça, que tu te sentes seule, que tu sois rejetée pourtant je suis incapable de changer quelque chose. Pardonne-moi.

— Non papa, je n'ai rien à te pardonner, tu n'as rien fais de mal.

— Si. C'est par ma faute qu'on a eu cet accident, et maintenant tu vis tout ça.

Levy resta silencieuse. Comment déculpabiliser son père concernant cet accident ? Ça le rongeait de l'intérieur.

— Si je me fais des amis tu promets d'arrêter ?

— Arrêter ? répèta-t-il.

— Si je me fais des amis je ne serais plus seule et tu me promets d'arrêter de te sentir coupable ?

Monsieur Mcgarden fixa longuement sa fille.

— Je vais essayer, dit-il après un court moment de réflexion.

— Alors je te promets de me faire rapidement des amis, dit-elle, souriant à son père.

* * * * *

La lumière pénétrait parfaitement par la fenêtre grande ouverte en cet après midi de samedi.

Moins de quarante-huit heures avant les premieres évaluations et tous les élèves se concentraient sur leurs révisions. Enfin pour la plupart.

C'était le cas de Gajeel qui fixait cette page contenant les maigres notes qu'il avait pu prendre cette fin de semaine et penaud, il ébouriffa ses cheveux en grommelant.

— Arh merde je comprend rien j'ai besoin d'une pause.

Ce dernier repoussa ses fournitures dejà bien désordonnées et jura lorsqu'il regarda l'heure sur son réveil.

Même pas dix minutes qu'il s'était mis à étudier et il était déjà lessivé.

D'un bond, il quitta son bureau et prit la direction de la porte en ramassant au passage son téléphone et ses écouteurs. Il devait faire un tour pour se aérer la tête.

— Gajeel tu sors ? demanda sa mère lorsqu'il traversa la pièce de séjour.

— Ouais.

— Mais tu n'es pas censé réviser ?

— Ça me fait chier, répondit-il avant de fermer la porte de la maison.

Comme d'habitude, ses écouteurs rejoignirent ses oreilles et il augmenta le son de la musique que c'était presque à s'en déchirer les tympans.

— Putain ! Fait chaud !

Bien que où il se rendait était assez loin, il ne se gêna pas à faire une petite distance à pied avant d'emprunter un moyen de transport. Le moyen parfait de se vider l'esprit malgré cette chaleur étouffante.

Plus d'une demi-heure de route plus tard, Gajeel arriva à destination et entra dans ledit lieu.

Le vrombissement du moteur le perturba malgré la musique forte dans ses oreilles et, quand cela cessa et que la personne présente – portant une combinaison pas très propre, s'essuyant à l'aide de son gants l'huile de graissage sur son visage – se mit à découvert, il fronça les sourcils en voyant Gajeel et ce dernier fut obligé de couper sa musique.

— Tu fais quoi là ?

— Suis venu bossé.

— Ta mère sait que t'es ici ?

— J'ai l'air d'un gamin ? rétorqua-t-il, vexé.

Son père émit un faible rire ce qui irrita Gajeel.

— Bref t'as qu'à t'occuper de cette caisse là, dit Metallicana, faisaint quelques pas pour s'approcher dudit véhicule.

— Elle a quoi comme problème ? demanda Gajeel, rejoignant son père en quelques enjambées.

Le garagiste expliqua dès lors le travail à son fils qui, de très nombreuses fois l'assistait dans son travail.

Sachant que le travail était très salissant, et avant de s'y mettre Gajeel alla récupérer sa tenue appropriée qui trainait toujours dans le garage.

Dans un angle mort, il enfila sa large combinaison composé de nombreuse poches dans l'une desquelles il retira une élastique toujours présente pour attacher ses cheveux.

— Comment sont tes nouveaux camarades cette année ? demande Metalicana, prenant des outils dans une grosse caisse

— Se sont des putains de trou du cul.

— Bon sang contrôle ton langage.

— T'es pas mieux.

Metalicana roula des yeux à la remarque de son fils qui soulevait le capot de la voiture devant lui.

— T'es pas un peu injuste de les catégoriser aussi vite ?

— Non.

— Ils sont si détestables ?

— Hmm...

Les plus détestables c'étaient sans doute ceux qui restaient sans rien faire à observer cette fille se faire traiter si misérablement. Et lui qui connaissait si bien cet atroce sentiment pour l'avoir déjà vécu. Mais tout ce qu'il avait réussi à faire c'etait de lui procurer les cours qu'il lui manquait.

Ridicule.

— Encore ce regard.

— Suis plus ce gamin, dit fermement Gajeel.

Le silence prit place entre les deux hommes qui s'afféraient le regard très concentrer dans leur travail bien que pénible avec cette chaleur lacerante.

* * * * *

Des petits groupes s'étaient constitués bien qu'il y'avait certains élèves seuls, fixant avec attention leurs notes de lecture.

Occupés à discuter de l'évaluation qui allait commencer sous peu ou de leur week-end, ses camarades ne firent pas attention à Levy qui venait d'entrer dans la classe ce qui l'arrangeait bien. Neamoins, un regard bien insistant sur elle attira le sien vers la source de cela et elle croisa des pupilles noirs.

Le propriétaire de cette paire de yeux rougit et baissa légèrement la tête sous le regard de la bleutée.

C'était ce garçon aux cheveux orange – celui même qui l'avait proposé de rejoindre son groupe d'exposé – accompagné d'un garçon aux cheveux noirs.

Le rouquin lui fit un sourire réservé comme en guise de salutation ce qui la surpris assez. A vrai dire, elle n'attendait presque rien de cette classe. Mais pour ne pas le mettre dans l'embarras, elle répondit par un sourire timide. Par contre, il avait l'air gênée de l'avoir salué ?

Si tel était le cas il n'avait pas à ce donner cette peine.

— T'as révisé pour l'évaluation ? demanda Lucy en rabattant ses mèches blondes derrière.

— Ouais celle de maths t'inquiète, répondit Natsu, sur de lui.

— Euh... Tu sais qu'on a langue écrite, là ?

— Je sais...

Natsu se figea et l'informa monta lentement dans son cerveau.

— Me dis pas que... On a aussi une évaluation dans cette matière là ?

La blonde le dévisagea avant d'éclater de rire ce qui accabla encore plus son ami. Et quand son fou rire prit fin, une silhouette attira son attention.

Lucy la détailla de haut en bas et une grimace traversa presque son visage.

— Et dire qu'il va falloir trainer avec pendant une semaine, murmura-t-elle.

— Tu parles de quoi ? demanda Natsu.

— D'elle. Tu ne trouves pas qu'elle a l'air minable ? se moqua-t-elle.

Le garçon à la touffe de cheveux rose regarda la personne que désignait la blonde, Levy qui s'était stoppée au milieu de son chemin jusqu'à son siège.

La tête baissée, elle était mitigée. Est-ce quelle devait aller saluer Lucy et Cana ? Vu qu'elles allaient travailler ensemble. Mais c'était qu'en cet instant ils étaient avec leurs amies, ne serait-elle pas vu ridicule si elle y allait ?

La bleutée leva la tête et rencontra le regard de Lucy et en guide de courtoisie, Levy lui fit un petit geste de la main et la blonde fut obligée de répondre en souriant.

Le cœur de Levy s'emballa. Elle avait répondu et sourire aux lèvres, la bleutée alla rejoindre sa place.

— Dit Natsu, commença Lucy les joues rouges, en roulant autour de son doigt une mèche de ses cheveux tout en prenant une voix plus douce.

— Hm ?

— Ça te dirais de faire une sortie avec moi à la fin de la journée.

— Pourquoi tu demandes pas aux filles ? demanda Natsu assez perdu.

— Bah si je te le demande à toi c'est que c'est avec toi que j'ai envie d'être. Vous les garçons vous ne comprenez jamais rien, s'énerva-t-elle en se retournant vivement pour rejoindre sa place.

— Pourquoi elle s'énerve ? s'étonna Natsu se gratant l'arrière de la tête.

Au même moment, leur professeur fit entrer les éleves qui se trouvaient à l'extérieur puis il s'exclama à toute la classe.

— Rejoignez vos places et faites silence.

La salle se fit étrangement silencieuce lorsque les épreuves commençèrent à être distribuées. Pour Levy ce n'était pas si difficile qu'elle termina sûrement la première.

Les minutes s'égrenèrent et  maintenant la jeune fille s'ennuyait donc elle posa son menton dans la paume de sa main et regarda les autres élèves – qui galérait en silence pendant que le professeur avait trouvé mieux à faire sur son telephone que de surveiller ses camarades – En commençant par son voisin de banc dont le visage était décomposé, grommelant des choses incompréhensibles. Il ne devait sans doute rien comprendre.

Elle s'excusa intérieurement du fait qu'elle ne pouvait pas l'aider car au moins il était sans doute l'une des seules personnes à ne pas la traiter misérablement dans cette classe. Mais elle détestait qu'on copie sur elle.

Toute la semaine était ainsi passée, plongé dans leur évaluation et elle était plutôt satisfaite du rendu de son travail.

* * * * *

A partir d'aujourd'hui, tout le monde pouvait enfin se pencher sur leur exposé.

Levy était stressée autant qu'elle était excitée de s'y mettre avec ses deux camarades. Elle espérait faire bonne impression car elle avait promis à son père de se faire rapidement des amis, c'était une occasion. Pourvu que ça marche.


Tout le monde sortit de la classe à la sonnerie de la première pause.

La bleutée voulut se lever pour aller à la rencontre de ses deux partenaires, son coeur battant à tout rompre. Mais, elle fut dévancer.

— Dit tu viens manger avec nous avant de se mettre au travail ? demanda Cana.

— Je...

Elles l'invitaient vraiment ?

Le cœur en joie, la bleutée s'apprêta à répondre mais un coup d'œil au pied de sa table lui fit changer d'avis.

— Merci c'est gentil mais je ne pourrais pas.

— Pourquoi ?

— J'ai déjà mon propre repas.

— Bon nous on y va.

— ...Oui.

Levy les regarda s'en aller, une lueur triste dans les yeux. Elles n'essayaient pas ne serait-ce qu'un instant de la convaincre ? Leur proposition n'avait pas été sincère ?


Elle secoua fermement la tête, elle ne devait pas penser ainsi. Peut-être qu'elles n'avaient pas voulut paraitre insistante, pensa-t-elle ignorant ce qui se disait dans son dos.

Dans un autre coin de la classe, deux garçons étaient en pleine discussion.

— Bon tu te décides ? s'impatienta Droy.

— Ça sera pas un peu bizarre ? Je veux dire l'inviter ainsi à manger. On est même pas proche.

— T'as qu'a laisser tomber.

— Non.

— Elle te plait vraiment ?

Jet rougit.

— Si seulement j'avais pas tardé on aurait pu travailler ensemble sur l'exposé, dit-il.

— T'as qu'à aller lui parler. Elle a l'air gênée par tes salutations soudaines de ces derniers jours.

— Arh dit pas ça, tu me décourages.

Droy se moqua gentiment de son ami.

— Arrete de rire. Suis vraiment pitoyable, soupira le rouquin.

— Mais non prend ton temps.

Jet se mit à regarder Levy qui elle fixait la fenêtre près d'elle.

.........

Avis ?

17 août

Marie

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