deuxième
Levy était debout devant désormais sa future classe, ses futurs camarades se trouvant à l'intérieur.
Hésitante, elle posa sa main gauche sur le poignet de la porte puisque celle de droite tenait sa béquille.
Elle poussa la porte d'un coup pour se donner du courage et entra dans sa nouvelle classe.
Toujours au pas de la porte, elle remarqua les élèves causer entre-eux, certains assis sur les tables et d'autres sur les chaises.
La classe était pleine, elle était sûrement tout juste à l'heure puisqu'elle avait mis du temps pour arriver ici, marchant toujours avec lenteur et en comptant aussi les moments où elle s'était perdue dans ses pensées.
Petit à petit, les regards commencèrent à se tourner vers elle lorsqu'elle avançait à l'aide de sa béquille. Elle sentait qu'on regardait avec insistance la façon dont elle marchait. Elle aurait prier vouloir arriver bien avant tout ce monde.
Le coeur battant, malgré tout, elle leva le visage pour voir où il y'avait des places de libre, devant de préférence. Non seulement à cause de sa petite taille, mais aussi pour limiter la distance qui la séparera de la porte de sortie.
Des chuchotements se firent entendre et elle comprit quelques bribes qu'elle préféra ignorer, se concentrant en priorité sur son premier objectif, trouver une place. Elle ne supportait plus ses regards sur elle.
Dommage, elle n'avait pas de chance, toutes les places de devant étaient occupées, il ne restait que ceux du fond.
Elle avala de travers sa salive, n'ayant pas d'autre choix.
Sans sciller, elle se dirigea vers le siège près de la fenêtre et s'y installa, déposant son sac à dos sur la table et rangea sa béquille qui tomba, et tous se mirent à la fixer outre ceux qui guettaient déjà ses faits et gestes.
L'adolescente rougit mal à l'aise et ramassa sa béquille qu'elle passa donc du côté de la fenêtre pour l'adosser dessus.
D'un coup de langue, elle mouilla ses lèvres déjà sèches et baissa le regard sur sa table.
Les élèves retournèrent à leur occupation, c'est-à-dire causer ou, s'étalèrent simplement sur leur table écouteur aux oreilles.
Levy leva finalement les yeux et regarda ses nouveaux camarades qui avaient l'air tous occupés à papoter entre eux causant un chahut. Elle se sentait exclue, c'est vrai qu'elle était nouvelle et eux, il avait eu toute une année de seconde pour se connaitre.
Nerveuse, elle joua avec ses mèches de cheveux, replaçant quelques unes derrières son oreille, guettant tour à tour ses camarades comme pour identifier ceux sociables ou non.
De toute façon c'était peine perdue, elle ne pouvait deviner cela en un regard et de plus qu'elle était anxieuse.
La surprenant dans ses pensées, elle sursauta quand la sonnerie se fit entendre, ce qui indiquait que les cours allaient débuter et que leur premier professeur allait sûrement arrivé.
La classe n'entendit pas longtemps et la porte s'ouvrit sur une petite femme blonde.
Levy sourit car sa première pensée fut qu'elle n'était pas la seule à être dotée d'une très petite taille et elle ne sut pas pourquoi mais ça la détendit légèrement.
— Faites silence et ranger tous vos appareils.
Un sourd murmure accueillit ces derniers mots. Toutefois, les élèves obéissèrent et Levy se contenta de les regarder n'ayant rien à ranger.
Le professeur détailla la classe et un sourire peint sur ses lèvres malgré le chuchotement des élèves entre eux.
— Je vois que j'ai des anciens élèves. Mais je crois quand même que je dois me présenter.
Levy écouta attentivement, sortant un cahier pour tout noté.
— Pas la peine, c'est Mavis, cria un garçon dans la classe.
Le regard de Levy se tourna vers lui, voyant qu'il s'agissait de ce garçon aux cheveux à l'étrange couleur rose qui attira l'attention sur lui.
— Natsu, un peu de respect, blâma une blonde. C'est madame Mavis.
— C'est un idiot, marmonna un autre garçon.
— Répète ça voir ?
— J'ai dis...
Mavis tapa dans ses mains pour intimer le silence. Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe dans la classe de ces deux garçons ? Elle gardait déjà assez de mauvais souvenir de l'année précédente.
— Et bien... Comme le disait votre camarade, je m'appelle Mavis Vermillon. Votre professeur d'histoire et principale cette année.
Certains visages s'illuminèrent et d'autres se contentèrent de pousser des murmures joyeux. Constatant cela, Levy se dit qu'il devait s'agir d'un professeur formidable.
De son bureau, elle déposa enfin ses effets qu'elle tenait toujours et sortit plusieurs feuillets qu'elle distribua à la classe, deux polycopiés par élève tout en s'adressant à eux.
— Alors, c'est le programme que nous allons aborder tout au long de l'année et le deuxième mes heures de cours.
La jeune professeur aux cheveux blonds et extrêmement long se redirigea vers son bureau.
— Avant d'éventuelles questions et d'autres explications dont je vais vous faire part, je passe d'abord à l'appel pour enregistrer tous les absents et si vous êtes nouveaux veillez prendre la peine de le préciser.
Levy hocha la tête comme si elle s'adressait uniquement à elle.
— Alzack Connell, commença-t-elle à appeler.
Le dénommé répondit présent et Levy suivit de près ceux qui répondaient bien qu'elle savait qu'elle ne retiendra pas leurs noms en un coup.
L'appel s'ensuit et sans savoir pourquoi son cœur battait à l'approche de son nom.
— Erza Scarlet.
— Présente.
— Gajeel Redfox.
Le silence fit place car personne ne répondit et Mavis leva la tête du registre.
— Gajeel Redfox ? appela-t-elle encore, d'une voix particulière.
— Il est absent, répondit un redoublant.
Mavis soupira, il reprenait la classe et ne prenait pas la peine de venir le premier jour pour commencer sur de bonne base.
— Passons. Jet Toshi.
— Présent.
— Levy Mcgarden.
La bleutée prit un moment pour répondre se rendant compte qu'on venait de l'appeler.
— P-presente madame, répondit-elle en levant la main. Et je... Je suis nouvelle, bégaya-t-elle, dû aux regards qui se tournèrent subitement vers elle.
Levy se leva après avoir récupéré sa béquille pour saluer convenablement la classe et quelques uns se mirent à rire ce qui la déstabilisa vu qu'elle ne savait pas pourquoi.
— Arrêtez de vous moquer ainsi, réprimanda Mavis. Alors Levy bienvenue à Fairy Tail et j'espère que tu t'adapteras vite ici.
— Merci.
— Bien. Mais pourquoi tu t'assieds tout au fond ? Je pense qu'il sera mieux adapté pour toi de te mettre devant, conseilla Mavis remarquant ses deux problèmes
— Je suis arrivée et toutes les places étaient déjà prises, expliqua-t-elle, étonnamment à l'aise avec ce professeur.
— Je vois. Attends je vais te trouver une meilleure place. Qui veut bien céder sa place ?
Le classe se fit bien plus silencieuse qu'elle ne l'était déjà et personne n'osa plus bouger. Mécontente, Mavis décida de s'en charger elle-même. Elle fit le tour de ses élèves et eut une idée. Il serait bon pour elle d'éloigner ses deux garçons à problème.
— Grey, cède ta place, exigea-t-elle.
— Je vois pas pourquoi je vais céder ma place, elle n'avait qu'à arrivé plus tôt.
— Oui, Grey à raison, soutint Juvia assise à ses côtés, ne voulant absolument pas qu'il s'éloigne d'elle.
— Ce n'était pas une demande, déclara le professeur.
Celui-ci grommela mécontent avant de saisir ses effets, furieux, et de se lever.
Leva ramassa ses effets, cahier, trousse et ses polycopiés. Maladroitement, elle accrocha son sac à son épaule et d'une démarche pressée, elle avança vers sa nouvelle place.
Sur son passage, Grey ne prit pas la peine de l'éviter, il la bouscula encore furieux et elle fit tomber son sac comme ses effets au sol ayant déjà du mal à les transporter avec sa béquille.
Ses camarades crut bon de trouver ça drôle et de s'en moquer.
La bleutée se baissa difficilement pour les ramasser le coeur lourd et de plus en plus apeurée à l'idée que cette journée puisse se terminer bien.
— Grey, excuse toi, demanda Mavis.
— Madame...
— Présente des excuses.
— Excuse, lança-t-il, désinvolte.
Levy hocha simplement la tête et déposa ses effets sur sa nouvelle place et s'assit enfin.
Elle ressentit tout près d'elle un regard insistant et quand elle se tourna à sa gauche, elle ne manqua pas le regard noir de la jeune fille qui avait prit le parti du garçon tout à l'heure.
Levy baissa la tête mal à l'aise, devinant que cette fille ne voulait pas qu'elle occupe cette place.
— Voilà, c'est parfait ! s'exclama Mavis venant de séparer Natsu de Grey.
Le professeur continua l'appel et Levy remarqua donc qu'elle était la seule à s'être déclarée nouvelle.
Une nouvelle déception s'immisça en elle alors qu'elle s'était dit au moins, qu'avec d'autres nouveaux, elle se sentira moins exclu et aurait peut-être eut plus de chance à s'entendre avec eux. Il ne lui manquait plus qu'à espérer que ses camarades ne soient pas du genre discriminatoire et elle en doutait fortement, vu qu'il n'avait pas manqué la moindre occasion pour se moquer d'elle.
La bleutée sortit de ses pensées quand le professeur donna des informations sur les séances à venir, sur son programme, les objectifs visés sans oublier d'attendre les éventuelles questions où Levy ne tarda pas à en poser, notant les réponses qu'elle jugeait pertinente dans son cahier.
Elle s'appliquait toujours dans tous ses cours car pour elle les études étaient quelque chose qui lui passionnait.
L'heure passa malheureusement trop vite aux yeux de la bleutée car ce professeur était d'une amabilité sans nom écoutant leur moindre soucis et ils avaient même eu droit à un moment de causerie et bien qu'elle ne connaissait pas ses autres professeurs, elle était contente que se soit elle leur principale.
Mavis leur dit aurevoir et à la minute que la porte se referma, le bruits sourd dû aux chuchotements de la classe s'élevèrent plus fortement.
Elle rangea ses effets dans son sac et à peine eût-elle finit qu'on tapota son épaule.
— Hey toi, dégage.
Levy cligna plusieurs fois les yeux ahurit, reconnaissant l'ancien propriétaire du siège.
— Pardon ?
— Trouve toi une autre place et dégage de là.
— Mais madame Mavis m'a...
— Ta gueule toi, j'étais ici avant.
Elle referma d'un coup sa bouche hochant simplement la tête et, assez lentement n'y croyant réellement pas qu'il la délogeait de là, elle récupéra son sac et sa béquille et regagna son ancienne place la gorge serrée face à cette pseudo humiliation devant la classe qui les avait regardé comme assistant à un spectacle.
Un coup d'œil vers lui, elle remarqua cette fille sauter dans ses bras. Ils étaient ensemble ? Mais s'il avait voulu rester auprès de sa copine il aurait tout simplement pu l'expliquer et elle aurait compris, pas besoin de l'agresser de cette façon.
Sa tête rencontra sa table et elle entoura ses mains autour de celle-ci, son regard rivé vers la fenêtre, préférant attendre ainsi le second professeur vu que ses camarades n'avaient pas l'air de vouloir lui adresser la parole, même pas son voisin de devant alors qu'elle lui avait dit un bonjour auquel il avait répondu maigrement.
..........
Avis ?
22 Juin
Marie
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