Chapitre 12

Hey !

Je pense je vais poster les dimanche et mercredi, comme ça deux fois dans la semaine c'est cool, vous aurez un bon rythme. 

Vraiment le match retour contre la Pologne, jpp. Voilà ce que ça donne quand tu laisses Dika Mem faire de la merde en demi (coach dika tout ça on déteste). Et je ne parlerai même pas de Prandi parce que je vais m'énerver. Vraiment... vivement le retour en club là

Il m'a tellement gonflé pour la peine je mets une image de Kentin Mahé (vraiment il n'apparaît pas dans le chap du tout haha) mais je trouve la photo sympa, en vrai il a pas été fou non plus mais ça passe. 

Sinon le chapitre est sympa mais un peu plus court que d'habitude. C'est écrit sur Rattlesnake de Jack Van Cleaf

Bonne lecture ! 



Chapitre 12


L'immense et terrifiant vide qui l'avait englouti finit par se résorber de lui-même au bout de ce qu'il lui avait semblé une éternité. Il prit petit à petit conscience de son corps, de l'aveuglante lumière qui traversait ses paupières et d'un insupportable mal de crâne. Il parvint à ouvrir doucement les yeux, c'était d'ailleurs la seule chose qu'il parvenait à bouger, et sa vue ne lui montra que des silhouettes flous et éblouissantes.

- Elohim ? Tu nous entends ?

La voix était lointaine, mais elle était inquiète. Il répondit par un murmure étonnement rauque. Alors qu'il s'habituait à son environnement et voyait maintenant distinctement les visages de ses deux parents, la lumière d'une lampe torche se glissa au premier plan pour faire réagir ses pupilles. La blouse blanche de la personne ainsi que les murs blancs qui l'entouraient lui indiquèrent qu'il était dans un hôpital.

- Vos constantes sont toutes bonnes, Monsieur Prandi. Comment vous vous sentez ?

- L'impression d'être passé sous un camion, répondit-il alors que sa gorge le brûlait.

Il essaya de se redresser mais une douleur lancinante dans son dos le fit gémir.

- Ne bouge pas mon chéri, s'écria Raoul.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que je fais là ? articula difficilement Elohim

- Vous avez été victime d'une agression au couteau dans la nuit du 31.

Elle lui expliqua l'étendue des blessures. Quelques flashs envahirent l'esprit d'Elohim. L'ambiance de la soirée. Les verres d'alcool. L'air frais. Puis plus rien. Un trou noir.

- Je n'en ai aucun souvenir.

- C'est normal, expliqua la médecin, ça peut vous revenir petit à petit, comme pas du tout. Seul le temps vous le dira.

Son beeper sonna soudainement.

- Je vais devoir y aller Monsieur Prandi. Essayez de ne pas trop bouger, au vu de votre métier, on n'a préféré ne pas trop habituer votre corps aux anti-douleurs, mais vous pouvez voir ça avec votre médecin. Je vais l'appeler.

Bien qu'Elohim n'avait aucune idée de qui elle parlait, la médecin partit sans attendre une seconde plus. Il tourna la tête vers ses parents.

- Elle parle de qui ?

- Le Dr Jae Ulam.

Entendre ce nom, à cet instant précis, lui fit un choc étrange. Il se surprit à ne plus du tout se préoccuper de sa blessure, de son dos lui faisant atrocement mal, mais seulement d'apparaître ainsi devant lui. Comme si cela ne suffisait plus, il se mit à respirer plus difficilement et une boule d'angoisse se forma dans ses entrailles.

- Il est resté toute la nuit à tes côtés quand tu étais dans le coma. On l'a réveillé quand on est arrivé pour qu'il aille se reposer.

Elohim ne sut pas quoi répondre. Imaginer Jae inquiet, préoccupé, lui faisait ressentir une étincelle de soulagement.

Finalement, on toqua à la porte et Jae entra dans la chambre. Elohim ne put fermer sa bouche entrouverte devant le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Il n'avait jamais vu Jae aussi fatigué. Ses cernes descendaient sous ses magnifiques yeux noirs, ses cheveux étaient en bataille et sa démarche transpirait le manque de sommeil. 

Mais il n'avait jamais été aussi beau, plus encore que dans ses souvenirs, mille fois plus que dans ses rêves. Ils se perdirent un moment dans les yeux de l'autre. C'était la première fois qu'ils se revoyaient depuis... et il semblerait qu'aucune absence, qu'aucun temps loin de l'autre, n'avait changé quoique ce soit à cette puissante attirance.

Jae se reprit et s'empressa de serrer la main aux deux parents, puis de s'approcher d'Elohim.

- Comment tu te sens ?

Le joueur voulut mentir au début, le rassurer, peut-être que ça retirait ce voile de tristesse masquant son visage, mais il se ravisa.

- J'ai mal.

- Oui c'est normal mais...

Jae hésita un instant à continuer puis se tourna vers Raoul et Mézuela.

- Excusez-moi mais j'aimerai parler à Elohim seul. Vous pouvez nous laisser quelques instants ?

- Bien sûr docteur. A tout à l'heure mon chéri.

Ils quittèrent la pièce et Jae inspira profondément. Il s'assit sur la chaise inconfortable sur laquelle il avait passé la nuit. Il aurait voulu continuer à être médecin, lui parler traitement et réeducation, mais il en fut incapable. Il se prit la tête dans ses mains et laissa s'échapper le flot d'émotions qu'il retenait depuis de longues heures déjà. Il sentit les larmes dévaler ses joues.

- J'ai eu tellement peur. J'ai cru... j'ai cru que...

Elohim ne sut pas immédiatement comment réagir. Il n'avait pas vu Jae depuis deux ans et à présent il pleurait à côté de lui et à le voir aussi atteint, son cœur se serra. Il essaya de bouger son bras le plus doucement possible pour caresser son épaule.

- Pleure pas, s'il te plaît, pleure pas. Je suis là, je suis vivant.

- Je sais... Je ne peux pas supporter que tu... tu...

Elohim glissa sa main sur son visage et releva son menton pour qu'il le regarde.

- Sèche tes larmes, je suis là. Tout va bien maintenant.

En le regardant, brouillé par ses larmes, mais bien en vie, Jae laissa son instinct prendre le dessus et fondit sur ses lèvres. Le baiser fut comme un renouveau, comme revivre après des années de solitude et de tristesse, comme s'ils retrouvaient une partie d'eux-mêmes trop longtemps mise de côté. Jae passa une main dans ses cheveux bouclés pour se presser un peu plus contre lui mais Elohim le repoussa doucement, respirant difficilement.

- Excuse-moi, je voulais pas, je ne sais pas ce qui m'a pris, je déconne complètement, pardonne-moi, je n'aurai pas dû faire ça...

- Non mais Jae, c'est juste que j'ai du mal à respirer avec mes côtes. Je suis très heureux qu'on s'embrasse... Tu m'as manqué.

Ils pouffèrent tous les deux et restèrent silencieux quelques instants. Jae finit par se dire qu'il fallait aborder les sujets importants.

- De quoi est-ce que tu te souviens ?

- Presque rien. J'étais en soirée pour fêter le nouvel an, je suis sorti prendre l'air et c'est tout.

- Le Dr Lavigne m'a expliqué que t'étais dans un boîte gay, ça veut dire que... c'est peut-être une agression homophobe.

Elohim afficha un air surpris une seconde mais sourit tristement dans un deuxième temps.

- J'essaie d'assumer et voilà où ça me mène...

- Dis pas ça. C'est pas ta faute. C'est juste ce monde de merde, murmura-t-il.

Jae caressa délicatement sa main. Elohim le contempla. Il lui avait tellement manqué, c'était presque irréel de le voir si proche de lui. Il aurait voulu continuer à l'observer mais une crise de douleur le fit gémir.

- Je vais augmenter la dose de morphine, s'écria Jae en se levant pour manipuler la manette.

- Attends, je croyais que ça pouvait créer des complications pour mon corps et pour le haut niveau.

Jae hésita à continuer cette conversation alors qu'il venait à peine de se réveiller mais il lui devait d'être transparent.

- Ecoute Elo, je ne veux pas paraître pessimiste et ça n'a rien à voir avec un manque de foi en toi, mais là le haut niveau c'est fini pour plusieurs mois et... ce n'est même pas sûr que tu retrouves  ton niveau.

Elohim rata un battement. Il avait passé l'année à détester le handball, à se sentir enfermer dans cette discipline. Mais à présent qu'on essayait de le lui retirer. Il pouvait supporter beaucoup de choses, rebondir sur des échecs, mais le handball c'était sa vie, son seul talent, sa raison d'être dans ce monde.

- Tu vas devoir passer par une phase de repos, tu vas perdre beaucoup de masse musculaire... peut-être que tu vas avoir des traumatismes physiques et psychologiques, et tu vas avoir mal, ce n'est pas dit que tu veuilles encore jouer au handball.

Le joueur ferma les yeux et sentit des larmes s'accumuler. Est-ce que c'était l'univers qui le punissait ?

- Je te promets Elohim que je ne vais pas t'abandonner. Je vais prendre soin de toi. Si tu veux rejouer, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider. Si tu ne veux plus mettre un pied sur un terrain, je t'aiderai de la même manière.

Elohim sentit une vague de douceur l'envahir et il n'aurait su dire si elle était provoquée par la morphine ou par ses mots. Il laissa un sourire se balader sur son visage marqué par l'agression.

- Moi non plus je ne te quitte plus.



Bon c'est plus court mais c'est plus cool aussi !

Merci pour la lecture ! 

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