Chapitre 10
Hey !
Alors voilà, je commence mon stage demain donc je sais pas si j'aurai envie d'écrire ou la flemme. J'ai écrit jusqu'au chapitre 20, donc vous aurez au moins de la régularité de post pendant un moment. Après je ne vous promets rien haha
Bref si vous connaissez un peu sa vie, vous savez ce qui va se passer...
Un chapitre court mais j'ai tout donné.
C'est écrit sur : Cecilia de Silly boy blue
Et aussi : faites pas attention au truc Paloma et Hannibal, c'est @maelle13 qui m'a menacé.
Chapitre 10
31 décembre 2021
Au milieu des flashs lumineux, de la ligne de basse résonnant dans les enceintes et des centaines de corps qui dansaient à l'unisson, Elohim chantait à plein poumons, enivré par l'alcool et la mélodie. Il fêtait cette année de la plus belle des manières, au centre d'une foule pailletée et haute en couleur. Il avait eu dans la tête les propos de Nedim pendant des mois et des mois et avait finalement décidé d'entrer dans une boîte de nuit gay pour la première fois aujourd'hui. Il n'aurait su dire s'il était à l'aise ou non mais il pouvait se libérer, essayer de s'accepter et d'appartenir à un groupe qui n'avait pas honte de lui. La fête ne l'avait pas déçu. Il avait découvert pour la première fois un drag show de Paloma, drag queen rousse haute en couleur, qui alternait entre du Mylène Farmer et du Britney Spears, sans oublier de boire un cocktail minimum entre chaque lip sync.
Elohim jeta un coup d'œil à son téléphone. C'était l'heure. La musique se coupa soudainement et un speaker prit la parole.
Cinq.
Il entendit des voix entamer le compte à rebours.
Quatre
Dans un état de trans, ses sens bousculés par les odeurs, ses yeux hypnotisés, son corps répondant selon sa propre volonté, il hurla avec la foule.
Trois.
Il souriait comme jamais.
Deux.
Comme une impression d'être à sa place, après des années d'errement, l'impression d'enfin trouver son identité.
Un.
Son cœur battait la chamade.
Bonne année !
Il exulta sa joie en sautant avec les autres alors que la musique reprenait et que des étincelles sautaient au quatre coins de la boîte. Il sentait que cette année allait être une renaissance pour lui. Il montrerait au monde le véritable Elohim Prandi, il se le devait à lui-même.
Autour de trois heures du matin, Elohim sortit de la boîte, un dernier verre à la main, pour prendre un peu l'air. Il ressentait une intense fatigue et ne tarderait pas à rentrer chez lui.
Il remarqua une silhouette adossée au mur, à côté d'une porte, fumant une cigarette et reconnut la perruque rousse de la drag queen. Il hésita un instant mais décida d'aller la voir. Elle était en pleine discussion avec un homme en costume sur-mesure, les cheveux grisonnants et des petits yeux perçants.
Elohim s'approcha doucement, ne voulant pas avoir l'air de s'imposer. Lorsqu'ils tournèrent leurs yeux vers lui, il renvoya un sourire crispé.
- Salut ! Je voulais juste dire bonjour, j'ai adoré ton show, Paloma.
Elle le remercia avec un immense sourire et une tape sur l'épaule.
- Je performe souvent ici, je t'ai jamais vu beau gosse, s'écria-t-elle en détaillant le joueur d'un regard approbateur.
- C'était la première fois que je venais, dit-il avec un rire gêné.
- Ah je vois, murmura-t-elle. Bienvenue chez nous alors...
- Elohim, s'empressa-t-il de répondre.
- Voici Hannibal, mon copain, dit-elle en désignant l'homme en costume.
Elohim le salua, il dénotait fortement avec le décor.
- Fais pas attention à lui, il est un peu chafouin en ce moment.
Le fameux Hannibal leva les yeux au ciel et passa un bras autour de ses épaules. Il l'emmena à l'intérieur de la boîte.
- A plus Elohim ! Je crois qu'il veut aller danser, mais il est trop timide pour le dire à voix haute ! Ravie de t'avoir rencontré !
Il les regarda s'éloigner et ne put s'empêcher de pouffer. Quel couple étrange.
Il inspira profondément l'air frais de la nuit et remarqua qu'il ne parvenait pas à retirer ce sourire collé à ses lèvres. Il respirait sereinement pour la première fois. Il se décida à rentrer chez lui, des images plein la tête.
Il fit quelques pas et sentit une main se poser sur son épaule.
- Eh le pédé !
A peine eut-il réagi que la personne le poussa au sol sans que, sous l'effet de l'alcool, il n'ait le temps de faire quoique ce soit. Elohim s'écrasa sur le goudron, ses avant-bras s'érafflèrent et il laissa échapper une plainte.
- Je pense que t'es mieux par terre, petite salope !
Il essaya de se relever mais un puissant coup de pied dans ses côtés se chargea de le faire crier de douleur. Il se recroquevilla pour prévenir tout autre coup mais le deuxième s'écrasa contre sa main et il poussa un hurlement lorsqu'il sentit ses doigts se tordre.
- Mais c'est qu'elle crie fort en plus !
Un autre coup de pied atterrit dans son visage et il sentit le goût du sang métallique dégouliner de sa bouche, se mélangeant de plus en plus au goût de la mort. Malgré la souffrance, Elohim essaya de se remettre à nouveau sur pied, sentant une voix percer dans sa tête, lui suppliant de s'enfuir, que s'il restait ici il allait y laisser sa peau. Il profita d'une poussée d'adrénaline pour bloquer avec ses bras un nouveau coup de pied et se mit debout le plus rapidement possible. Il garda son équilibre et courut aussi vite que son taux d'alcoolémie lui permettait.
Il fit quelques foulées avant qu'il n'entende les pas se rapprocher.
Un.
Alors qu'un fol espoir de s'en sortir demeurait dans son esprit, une lame froide le transperça dans le dos. Il s'écroula une nouvelle fois sous le poids du déchirement. Un cri perçant s'échappa de sa gorge.
Deux.
Le bruit déchirant du couteau pénétrant une seconde fois son corps résonne dans sa tête. Il veut réagir, bouger, survivre, mais son corps reste immobile, comme mort avant même d'avoir rendu l'âme.
Il ne veut pas mourir.
Pas encore. Pas maintenant.
Il voit le sang parcourir le goudron. A son tour, des larmes coulent lentement le long de ses joues, se mélangeant au rouge.
Trois.
Au troisième coup, il ne ressent plus la douleur. Il ne ressent plus rien.
Quatre
Il entend le crachat de l'homme pour accompagner la lame. Il croit même sentir la salive sur son visage.
Cinq.
Il n'y a plus que le noir autour de lui.
Aucune lumière. Aucun son. Aucune pensée.
Seule une sensation demeure. Celle de la fin. Elle ronge son corps puis soudain s'attaque dangereusement au cœur. Lentement. Elle commence par des tremblements incontrôlés qui parcourent les lèvres, les doigts, les membres.
Puis un mal de tête, pire que tout ce qu'il avait connu jusqu'ici.
La gorge qui se noue. La perte de repère. Les yeux qui n'arrivent même plus à pleurer.
La peur qui le bouffe. Tout cru.
Ne laissant que le vide autour de lui.
L'immense et terrifiant vide.
Voilààà
Bon c'est badant mais bon je crois si j'écris des trucs trop joyeux j'explose.
J'espère que ça vous a plu !
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