Chapitre 2 : 04

L'atterrissage avait été brutal mais étonnement, la capsule n'avait pas explosé. Cela surprit beaucoup John alors que la vitesse de chute était des plus vertigineuse. Reprenant rapidement ses esprits,  il activa l'ouverture de la capsule mais ne put s'empêcher de pousser un cri de surprise quand il se rendit compte que la capsule d'évacuation s'était arrêtée quelques mètres avant un précipice dont on ne voyait pas le fond. Rapidement il sortit de ce piège de métal et se mit à courir à travers champ.

_Ou sommes nous ? Je croyais qu'il n'y avait aucune planète habitable dans le secteur. Qui plus est fortement ressemblante à Pandora ou la Terre (c'est alors que John leva les yeux). Où est ce qu'on a atterri purée ?

Quand on regardait à l'horizon, on pouvait facilement distinguer une forme en anneau qui s'élevait vers le ciel. John en était maintenant persuadé, ce n'était pas une planète. Peut être même cela n'avait rien de naturel. Il n'avait jamais rien vu de pareil. Mais pour l'instant, il devait rapidement retrouver ses camarades et le bruit d'explosions au loin le rappela vite à la réalité de la guerre qui faisait rage sur ce coin de paradis. C'est alors qu'il reçu une communication :

_Appel à tous les survivants, ici le commandant Antonio Silva. Le capitaine Keyes (commandant du Pillar of Autumn) a été enlevé par l'ennemi et ne peut plus assurer le commandement. Nous avons établi une base fortifiée au point Alpha. Que tous les soldats disponibles rejoignent cette position et amenez tout le matériel que vous pourrez. Terminé.

_Dieu merci il y a des survivants ! s'exclama John. Encore faut-il y arriver maintenant à ce point Alpha...

Sans plus attendre, notre héros se mit en route à travers la forêt, son arme à la main, priant pour ne pas tomber sur les hordes d'ennemis qui avaient massacré son unité sur le Pillar of Autumn. Il y avait un vrai paradoxe entre la beauté des lieux et le chaos qui régnait au loin. Soudain, près d'une rivière, il vit un groupe d'ennemis en patrouille. Il reconnu de suite des élites (soldats de race "Sangheilis" constituant la force armée dirigeante de l'armée covenante sur le terrain). Il étaient en train de parler.

_Maudits humains ! Il se terrent comme des lapins. Je ne me suis pas engagé pour perdre mon temps ici, nous devrions déjà avoir obtenu les coordonnées de la Terre.

_Je te comprend. Mais les prophètes tiennent à ce que nous exterminions les humains jusqu'au dernier de cet endroit. Ainsi le grand voyage pourra commencer.

_Arrête de parler veux-tu Zel'Teren ! J'en ai assez d'entendre ces sornettes. Garde ce beau discours pour plaire aux brutes ou aux grognards. Nous sommes des élites ! Pas des charognards !

_Et toi fais attention à tes actes Thel'Vadam. Un jour les prophètes ne supporteront plus tes provocations.


Les deux ennemis visiblement énervés l'un contre l'autre s'en allèrent en suivant une rivière. Même si John s'était reclu sous un rocher, il avait tout entendu et ne pouvait s'empêcher de penser : 

_On dirait que les Cov' savent ce qu'est cet endroit, du moins "leurs prophètes". Depuis combien de temps sont-ils là ? Et si nous avions foncé délibérément dans un piège ? Quelque chose me dit que pour la première fois les Cov' ont quelque chose d'important à perdre. Alex avait peut être raison au final, l'humanité a encore une chance !


Une fois la voie totalement dégagée, John continua sa route mais cette fois d'un pas plus pressé. Il semblait qu'il était tombé du mauvais côté de la bataille mais les ennemis paraissaient peu nombreux dans cette zone. Plusieurs heures passèrent ainsi tandis que John cherchait désespérément à atteindre les siens. Même s'il avait cette désagréable impression d'être constamment observé et que le danger allait surgir à n'importe quel moment.  

_Quelle ironie, pensait-il. Pendant que tout le monde se bat moi je ne sais même pas ou aller...

_Ne bouge pas !


Une voie venait de se faire entendre. Mais elle ne venait pas d'une personne proche, elle venait de la radio de John. Ce que ce dernier mit plusieurs secondes à comprendre. Soudainement, un tir résonna et la balle passa si près de lui qu'il ressenti l'air se déplacer près de son visage. Juste après il fut éclaboussé par un liquide de couleur. C'était du sang. Il provenait de l'élite qui était juste derrière lui et dont la mort désactiva son armure d'invisibilité. John resta figé de peur. Après toutes ces heures d'accalmies, le voilà replongé dans l'horreur de la guerre. Mais il faut croire que la mort adore jouer avec lui... Un soldat ASCO se mit à dévaler la pente proche et accourra vers John :

_Ça va toi ? T'as eu du bol que je passais dans le coin et que j'ai l'œil vif. Mais attend je te reconnais !

John leva doucement les yeux vers le soldat et reconnu la jeune femme qui les avait envoyé dans la capsule.

_Ça alors, s'exclama l'ASCO, je te croyais mort depuis longtemps ! C'est un miracle que tu sois encore en vie, ça grouille d'ennemis dans le coin. Eh oh, tu m'écoutes ?

John ne pouvait plus rien entendre car à peine l'ASCO avait fini sa phrase qu'il s'était évanoui. Décidément il faisait un piètre soldat. Mais en tant qu'humain, il avait vécu plus qu'il ne pouvait déjà le supporter. Pourquoi s'était-il engagé dans cet enfer bon sang ? Ce n'est que maintenant qu'il réalisait les conséquences de ses choix...





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