Chapitre 2 - Dans le pétrin, vous dites ?


  Quatre jours depuis l'incident étaient passés. Nous étions désormais le 5 octobre, et Louis continuait à tergiverser. Au moment précis où il avait posé cette fichue question, il n'y avait pas de garde du corps derrière la porte, celui-ci ayant eu une envie pressante qui l'avait obligé à se rendre rapidement aux toilettes.

Évidemment, d'autres personnes avaient pu passer dans le couloir, écouter leur conversation et s'amuser à leur faire peur. Mais après un concert, tous les techniciens et les membres du staff se retrouvaient sur scène afin de faire un petit bilan, et de voir ce qui pourrait être amélioré.

En clair, ils étaient seuls dans cette loge et la porte avait claquée sans raison aucune. Certes, cela aurait pu venir d'un courant d'air, mais encore une fois, le bâtiment en lui-même était très bien isolé. Et de toute façon, ce soir là, il n'y avait pas de vent dehors.

  Après que la porte ait claquée, les garçons étaient restés un moment silencieux, avant que Niall soit le premier à se lever et à aller la rouvrir. Il avait ensuite rassemblé ses affaires et était partis.

   « Je t'avais dit qu'il fallait faire attention... avait ensuite dit Josh à Louis en se dépêchant lui aussi de quitter la pièce. »

Harry et Liam quant à eux, étaient restés tétanisés quelques minutes avant de s'en prendre à leurs amis.

   « Mais bon sang, qu'est-ce qu'il t'a pris de faire une chose pareille ?! avait hurlé Liam en se levant. »

Le châtain aux yeux bleus n'avait pas répondu, simplement soufflé par ce qu'il venait de vivre. À vrai dire, il avait été à court de mots. Un combat intérieur des plus violent avait pris place : la partie rationnelle de son être lui criait que ce n'était qu'une coïncidence, tandis que l'interprétation faite par son cerveau lui prouvait réellement que quelque chose d'inexplicable venait de se passer sous ses yeux. Louis était septique. Il l'avait toujours été lorsqu'il s'agissait de paranormal. D'ailleurs, il détestait tous les bouquins et les séries qui parlaient de ça. Mais pour le coup, il ne pouvait nier que ce qu'il venait vivre était des plus bizarre.

  Après une bonne engueulade de la part de Liam qui dura plus de dix minutes, Louis avait gentiment demandé à ses amis s'il ne pouvait pas aller dormir chez l'un d'eux. Pas qu'il avait peur, il se doutait bien que c'était un incident isolé et que si un fantôme était bien à l'origine de cela, il ne le suivrait certainement pas chez lui. Non, il n'avait tout simplement pas voulu faire la route tout seul après un concert aussi épuisant que celui qu'ils avaient vécu. Niall, Harry et Liam avaient pris une chambre d'hôtel pas loin de la salle, tandis que notre Louis national avait préféré louer une petite maison à une heure trente de route. Ses amis lui avaient pourtant dit que c'était une mauvaise idée, mais encore une fois, il n'avait pas voulu les écouter...

   « Tu te démerdes, Louis. Je pense que tu en a assez fait pour aujourd'hui. lui avait alors répondu Liam en rassemblant ses affaires et en s'en allant.

    - Harry ? Tu veux bien me prêter un petit bout de ton lit ? Juste pour ce soir, s'il te plaît, je te promets que je me ferais petit et que demain soir tu auras un grand matelas à toi tout seul...

   - Non, Louis, ce n'est pas la peine de faire ta tête de chien battu, c'est non. Un jour il faudra que tu arrêtes d'agir comme un gamin et que tu grandisses un peu. Sinon, tu finiras par regretter certains de tes actes. »

Et Harry était lui aussi partit, laissant Louis seul dans la loge. Ce dernier avait finit par récupérer son portable et son portefeuille et par regagner sa voiture. Après le concert, les garçons avaient laissé leur soirée de libre à leurs gardes du corps et à leurs chauffeurs. C'est pour cela que Louis fit le trajet seul jusqu'à sa petite maison de campagne louée pour deux semaines.

  Durant ces quatre derniers jours, Louis n'avait pas fait grand-chose. La journée, il rejoignait les garçons en centre-ville où ils se baladaient, parlaient ou écrivaient de nouvelles chansons, et le soir il s'enfermait chez lui, soit pour bouquiner, pour regarder la télé ou alors pour lui aussi écrire des textes qui pourraient potentiellement servir pour son prochain album solo.

D'ailleurs, après avoir avalé son dîner, il se dit qu'écrire un peu ne lui ferait pas de mal. Il se rendit donc dans sa chambre, s'installa sur le bureau qui y était placé, s'arma d'un stylo bille et de son carnet qui ne le quittait jamais, et commença à y griffonner tous les mots qui lui passaient par la tête. Lorsque cette étape fut terminée, il posa son stylo sur la table et appuya son dos contre le dossier de la chaise, histoire de prendre un peu de recul quant à ce qu'il venait de noter. Il réfléchit et essaya de former quelques vers dans sa tête. Il chercha pendant cinq bonnes minutes, essayant plusieurs combinaison, cherchant une histoire qui pourrait marquer les fans, sans toutefois qu'il n'y parvienne. Il ferma donc les yeux et s'autorisa quelques secondes d'évasion à ne penser à rien. À rien à part un endroit paradisiaque où il voulait se trouver à se moment précis, sans que ce ne soit malheureusement possible.

Malheureusement, il fut très vite sorti de sa courte méditation par le bruit de son stylo touchant le sol. Sursautant, il regarda l'endroit où était tombé celui-ci. Il le trouva près du mur se trouvant à sa gauche, sous la fenêtre, à cinq bons mètres de lui.

   « On va dire qu'il a rebondit... se rassura Louis en se levant pour aller chercher le stylo sauteur et se remettre au travail. »

Dès qu'il fut de nouveau assis, des dizaines d'idée pour une future chanson lui traversèrent l'esprit. Il s'empressa donc de les noter dans le coin d'une page de son carnet, se promettant qu'il travaillerait très bientôt là-dessus. Après être certain d'avoir tout pris en note, il se relaxa les épaules en effectuant de grands mouvements de bras, puis il se leva, prit soin de bien refermer son carnet et de nouer les lanières en cuir qui l'entourait et le rangea dans sa valise. Il ferma son stylo à l'aide de son capuchon puis le posa sur le bureau : il n'avait pas besoin d'être rangé pour le moment. Satisfait de voir que la chambre dans laquelle il dormait ne se trouvait pas dans son bazar habituel, il partit prendre une douche rapide, plutôt fier de lui. Une fois propre, il enfila rapidement un sous-vêtement et un bas de jogging, et descendit au rez-de-chaussée, dans la cuisine, afin de se faire un thé. Une fois ce celui-ci préparé, il remonta rapidement dans la chambre qu'il occupait depuis quelques jours maintenant, posa sa tasse sur sa table de nuit, et récupéra son livre qu'il avait rangé dans sa valise. Dans un même temps, il débrancha son téléphone qui chargeait non loin de celle-ci et regagna son lit.

Soudain, un bruit se fit entendre dehors, dans la rue. Cela ressemblait à un grognement et, pendant un instant, Louis se demanda s'il était possible que des loups viennent s'aventurer en pleine ville. N'ayant pas fermé les volets et voulant satisfaire son infatigable curiosité, le jeune homme se remit sur ses pieds et se rendit près de celle-ci. Lorsqu'il lui fit face, deux choses bien distinctes lui firent ressentir une immense peur. Tout d'abord, il y avait cet homme debout, près d'un lampadaire. Il semblait hagard, comme éteint. Ce qui le frappa le plus furent les yeux de l'homme. Le jour déclinait mais il ne faisait pas encore totalement nuit, tout était encore visible, dont les yeux complètement rouges de l'homme. L'iris n'était pas détectable, il y avait simplement deux ronds rouges, qui firent crier Louis. Et au même moment, lorsqu'il commença à se retourner vivement pour attraper son téléphone, il aperçu une ombre dans la vitre. L'ombre d'une silhouette. Une silhouette entièrement blanche, mais il était évident que c'était une femme. Pensant devenir fou et sous le coup de la peur, Louis se jeta au sol, non sans prendre son portable au vol et se roula afin de se cacher sous le lit. De sa cachette, il pu voir la silhouette fantomatique attraper son stylo sur le bureau et le lancer près de la fenêtre, avant qu'elle ne tende finalement le doigt vers ce que Louis supposa être l'homme aux yeux rouges, dehors. Il n'en fallut pas plus pour qu'il s'évanouisse, juste après que le numéro de Harry soit composé sur son portable.

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