Harry avait pris plus de deux heures avant de se réveiller correctement. En effet, il avait commencé à délirer, ce qui avait beaucoup inquiété Louis. Le médecin, quant à lui avait simplement haussé les épaules en disant que la prochaine fois, il lui administrerait moins de médicaments, que c'était probablement une réaction à ceux-ci. Sauf que le châtain ne voulait absolument pas qu'il y ait de prochaine fois. Il avait passé une journée épouvantable à se demander s'il reverrait un jour les beaux yeux verts de son Harry, et il était hors de question que ça se reproduise à nouveau !

Quand le plus jeune avait cauchemardé, quand il avait murmuré son prénom, Louis avait essayé de ne pas paniquer, et lui avait parlé. Il lui avait expliqué à quel point il avait eu peur, à quel point il était heureux qu'il aille bien, et surtout, il lui avait expliqué à quel point il l'aimait, non sans même se rendre véritablement compte de se qu'il était en train de raconter. S'il en avait été conscient, il aurait été certain qu'il se serait posé des questions...

  Quand enfin la belle aux bois dormant décida d'ouvrir les yeux, il fut un instant perdu de découvrir qu'il se trouvait dans un endroit totalement inconnu.

   « Hey Harold... Comment tu te sens ? s'était alors empressé de lui demandé Louis, sans toutefois lâcher sa main.

   - Un peu vaseux... Et j'ai mal... répondit-il en grimaçant et en portant son autre main à son ventre.

   - N'y touche pas, les points pourraient sauter et ce n'est vraiment pas ce que je veux. répondit le médecin en s'approchant de son patient. Je m'appelle Ryan, je suis un ami de Sam et Dean. Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? »

Si Louis avait pu, il aurait frappé cet homme. Harry venait tout juste de se réveiller, et on le bassinait déjà avec beaucoup trop d'informations à la minute. Tout ce que Ryan allait arriver à faire était de donner mal à la tête au jeune homme.

Toutefois, une fois qu'il eu assimilé ce trop plein d'informations, Harry répondit tout de même :

   « Tout est flou. Je sais juste qu'on m'a planté quelque chose dans le ventre. Et que ça fait vraiment mal.

   - Oui, ça je veux bien le croire. Te souviens-tu du fait qu'on t'ai emmené ici ?

   - Non. Je sais que j'étais plus ou moins conscient, mais je n'en ai pas un souvenir net. Par contre je sais que Louis m'a parlé, j'ai entendu sa voix dans me tête. dit-il en regardant son ami. »

Le médecin lui sourit avant de quitter la pièce.

   « Tu crois que ça veut dire qu'on peut rentrer à la maison ? demanda ensuite Harry à son ami.

   - Je l'espère... Cet endroit me fout les miquettes ! »

La réponse fit ricaner le plus jeune, qui s'arrêta bien vite lorsque les tressautements de sa cage thoracique firent naître une nouvelle douleur tout autour de sa blessure.

   « Ne me fait pas rire Lou, ça fait trop mal... »

Louis grimaça et s'excusa. Il voulait simplement que le jeune homme pense à autre chose qu'à sa blessure...

Suite à ça, un silence agréable s'installa, permettant aux deux garçons de faire le point chacun de leur côté.

   « Est-ce que tu le pensais vraiment ? demanda soudain Harry en essaye de se relever. »

Évidemment, il n'y arriva pas et Louis l'aida du mieux qu'il pu sans lui faire mal.

   « De quoi tu parle ?

   - Tu m'as parlé... Je t'ai entendu me dire plein de choses, mais, tu as également dit que tu tenais beaucoup à moi... Tu as dis que tu m'aimais. »

Gêné, Louis se racla la gorge et lâcha la main de Harry avant de se passer une main dans les cheveux. Il n'avait pas pensé au fait que son Harold ait pu se souvenir de tous ce qu'il avait dit, et ça le mettait vraiment mal à l'aise.

   « C'est vrai. C'est ce que j'ai dit. »

Et avant qu'il ne puisse approfondir ses explications, Louis fut coupé par l'arrivée de Sam qui, content de voir Harry aller mieux, s'installa à ses côtés et prit le temps de lui demander comme il se sentait. Après s'être assuré qu'ils n'avaient besoin de rien, le plus jeune des Winchester les avertit qu'ils allaient bientôt partir, ce qui ravit Louis. Il n'aimait pas cet endroit.

Puis Sam demanda à Louis de l'accompagner afin qu'ils puissent parler tous les deux à Ryan, quant aux idées pour un éventuel antidote. Ce dernier paru très intéressé et accepta avec plaisir la feuille que lui avait écrite un peu plus tôt, en leur promettant qu'ils seraient les premiers à être au courant si jamais il arrivait à avoir un résultat concluant.

Puis il fut temps pour notre équipe de choc de quitter le médecin fou. Celui-ci donna donc les dernières recommandations à son patient et aida Dean à le conduire jusque dans sa voiture. Évidemment, Louis voulu s'installer à ses côtés, ce qui fit ricaner Zak qui se plaça donc à la gauche de Harry.

  Si le chemin jusque chez le médecin lui avait semblé rapide, le retour parut durer une éternité pour Louis. Quand enfin la belle Impala de Dean se gara devant la maisonnette louée par le jeune Tomlinson, ce dernier ne pu s'empêcher de soupirer de libération, ce qui fit froncer les sourcils de Harry. Froncement de sourcils qui s'accentua lorsqu'il vit Liam et Niall arriver vers lui en courrant. Louis, qui l'avait également remarqué, lâcha la main de son ami et sorti de la voiture. Pour dire vrai, il n'avait pas envie d'expliquer à Harry pourquoi il lui avait dit qu'il l'aimait. Rentrant dans la maison, il se dirigea immédiatement dans sa chambre où il s'enferma. Il se débarrassa de sa veste et de ses chaussures et s'allongea sur son lit. Au bout de quelques minutes, commençant déjà à ruminer, il se mit à nouveau sur ses jambes, retira son pull et son t-shirt ainsi que son jean. Il attrapa une serviette propre dans son sac et descendit au rez-de-chaussée. D'après ce qu'il pouvait entendre, tout le monde se trouvait dans le salon. Il évita donc cette pièce et gagna la grande baie vitrée qui donnait sur le jardin. Ayant froid, Louis se dépêcha d'ouvrir l'abri de la piscine. Il le referma derrière lui et mis un premier pied dans l'eau. Il dû s'habituer à la chaleur de l'eau avant de pouvoir s'y mettre entièrement.

Il ne lui fallut que quelques minutes avant de se détendre entièrement. Pour lui, l'eau était le paradis. Il adorait la sensation qu'elle procurait à sa peau.

   « Louis ? Qu'est-ce que tu fais là ? »

Maismalheureusement, son réconfort ne dura pas bien longtemps.