Fin alternative [1/4] [non corrigé]

Note de l'auteur: Cette fin alternative commence au moment où Léna quitte la pièce dans laquelle se trouve le corps de Johanna.

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Léna était plus que déterminée mais la savoir seule dans le sombre couloir ne rassurait en rien ses compagnons...

Sans réfléchir, Léo suivit immédiatement la jeune femme. Il était hors de question de la laisser seule dans la maison alors que Kévin se promenait dans les parages.

Léna ne le devançait que de trois mètres mais elle se rapprochait assez rapidement des escaliers. Le faisceau lumineux de la lampe de Léo, bien que fatigué, lui signalait le danger dans lequel se jetait à corps perdu Léna. De l'huile.

Aussitôt qu'il eu compris la signification de l'étrange revêtement brillant des escaliers, Léo accéléra le pas. Il se mit bientôt à courir pour essayer coûte que coûte s'empêcher Léna de subir une chute qui lui serait certainement fatale.

Voyant que la jeune femme le devançait toujours, il accéléra de nouveau sa vitesse. Son souffle devint de plus en plus court, comme celui d'un champion du 400m en compétition. Son rythme cardiaque s'accéléra dans une ultime tentative pour rattraper la jeune femme et ainsi lui éviter le pire.

Léna s'approchait dangereusement de la première marche de l'escalier huileux. Léo redoubla avec difficulté sa vitesse. Le parquet craquait sous ses pieds élancés dans une course infernale.

Il se rapprocha de plus en plus de Léna. La jeune femme posa le pied sur la première marche. Léo saisit de justesse son bras de sa main gauche et attrapa fermement la rampe de l'escalier de sa main droite.

Le corps de Léna commença à glisser mais sa décente fut rapidement arrêtée par la main de Léo. Comprenant qu'elle ne devait sa vie qu'à la main du jeune homme qui commençait déjà à peiner, elle s'agrippa aussi bien que possible au barreau de la rampe.

Les deux adolescents restèrent un instant immobiles et silencieusement. Leurs fortes respirations étaient les seuls bruits qu'on pouvait entendre dans le couloir.

Après s'être assuré que Léna soit hors de danger, Léo saisit la vieille lampe torche jaune et se releva péniblement. La glissade incontrôlée qu'il avait dû effectuer pour sauver Léna avait fait naître une puissante douleur dans son genou droit déjà bien endommagé par ses nombreuses blessures passées dues à sa pratique du handball.

Les deux adolescents se remirent petit à petit de leur récente montée d'adrénaline et Léo balaya le couloir à l'aide de la lampe torche.

Mélissa et Connor se tenaient à l'autre bout du couloir. Leurs teints pareils à ceux de fantômes, leurs yeux écarquillés et leurs bouches béantes laissaient supposer qu'ils étaient encore sous le choc de ce qu'ils venaient de voir.

- Merci, déclara Léna à voix basse.

La jeune peinait visiblement à se remettre de ses émotions.

- C'est normal, répondit Léo sur le même ton. Tu veux toujours aller en bas?
- Non, dit-elle en secouant lentement sa tête. Je pense qu'il vaut mieux qu'on reste groupés.

Mélissa et Connor les rejoignirent et leurs demandèrent aussitôt si tout allait bien.

- Oui, ça va, répondit Léna encore tremblante de sa récente frayeur.

Connor regardait sans cesse autour de lui. Son regard traduisait une émotion bien connue de ses camarades depuis ce début de soirée: la peur.

En effet, Léo venait peut-être de sauver Léna mais s'ils ne trouvaient pas le tueur au plus vite, ils risquaient de bientôt rejoindre la liste des nombreuses victimes de la soirée.

- On devrait peut-être bouger...
- Mais où? demanda Mélissa. Les escaliers sont recouverts d'huile! On est bloqués au deuxième étage.
- Et en plus le tueur ne se trouve à seulement quelques mètres de nous, déclara Connor.

Sur ces mots, ses trois compagnons de fortune le dévisagèrent. Tous semblaient surpris de ses propos.

- Regardez, continua Connor en montrant un bidon en plastique transparent. L'huile provient de ce bidon. Elle a donc été versée depuis le deuxième étage.

Tous les quatre fixèrent un instant le bidon à l'étiquette rouge vive sur laquelle était très lisiblement inscrit le mot huile. Le tueur n'avait définitivement pas pu quitter le second étage après avoir déversé le contenu du bidon sur les marches.

Connor avait raison. Le tueur était forcément au deuxième étage et risquait de frapper de nouveau. Ils devaient le trouver au plus vite s'ils ne voulaient pas finir comme Anthony, Alice, Romain, Gaëtan ou Johanna.

- On fait quoi maintenant? demanda Léna.
- Il n'y a qu'une porte qu'on a pas ouverte...

Mélissa, Léna et Connor regardèrent Léo. Le jeune homme voulait-il vraiment y aller?

Il avait l'air aussi effrayé qu'eux mais, après tout, il avait raison. Si Kévin était encore dans les parages, il fallait le trouver aussi vite que possible pour empêcher un nouveau meurtre. Ouvrir la dernière porte leur été donc indispensable.

- Vous me suivez ou non? demanda Léo sur un ton qui ne laissait pas beaucoup de place à l'hésitation.

Après un rapide échange de regards, les quatre adolescents se dirigèrent vers la porte se trouvant à leur droite, la seule qu'ils n'avaient pas encore ouverte.

Malgré tous leurs efforts pour être discrets, le parquet fatigué du deuxième étage émettait de petits craquements sous leurs pas. Il n'étaient plus qu'à seulement un mètre de la porte.

Plus ils rapprochaient, plus leurs rythmes cardiaques s'accéléraient. L'ouverture de cette porte pouvait tout changer, ils en étaient parfaitement conscients.

Léo s'arrêta juste devant la vieille porte en bois visiblement abîmée par ses nombreuses années de bons et loyaux services. Il regarda une nouvelle fois ses trois camarades.

Tous les trois semblaient craindre ce qui se cachait derrière la porte autant que lui. Léna regardait de temps à autre derrière eux afin d'anticiper une éventuelle apparition surprise de Kévin.

Saisissant un peu plus fort la lampe torche dans sa main tremblante, Léo se prépara à ouvrir la porte. Il posa sa main sur la poignée, la tourna lentement et poussa la vieille planche de bois qui les séparait de la dernière pièce inexplorée de la maison.

Ils restèrent quelques secondes, immobiles. Leurs yeux sortaient de leurs orbites et leurs mâchoires semblaient s'être déboîtées. Ils n'arrivaient pas à croire ce qu'ils avaient sous les yeux.

À suivre...

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