Chapitre 32 [non corrigé]
En ouvrant les portes, ils se rendirent compte que les deux pièces contenaient chacune leur lot d'horreurs...
Léo regarda Léna comme pour lui demander la permission d'allumer la lampe torche qu'il tenait toujours dans sa main tremblante. La jeune femme acquiesça et il s'exécuta.
Le faisceau lumineux plus que fatigué s'échappa de la lampe pour éclairer la grande pièce dans laquelle ils venaient d'entrer. Léna se rapprocha du jeune comme si la proximité avec la source lumineuse pouvait la protéger d'une éventuelle attaque surprise.
La pièce ressemblait en tout point à celle qu'ils avaient découverte quelques instants plutôt. Les murs étaient recouverts d'une immonde tapisserie décolorée. Soi la maison avait été dans la famille d'Alice depuis des générations, soi sa grand-mère avait vraiment mauvais goûts.
Le parquet était aussi habillé de poussière et de petits débris. Mais autre chose y résidait. Une grosse forme se trouvait sur le sol, dans l'extrémité droite du faisceau lumineux.
Léo dirigea instinctivement le faisceau lumineux sur la forme mystérieuse. Malgré la faible puissance de la lampe, la forme couchée sur le vieux parquet était assez facilement identifiable. Quand elle identifia finalement la forme qui gisait au sol, Léna eut un mouvement de recul:
- Oh mon dieu! s'exclama-t-elle.
Léo, lui, était incapable de réagir. Il restait sur place, paralysé, fixant la forme allongée sur le parquet.
Des remords s'emparèrent de son âme. Tout cela était de sa faute. C'était de sa faute si le corps dénué de vie de Gaëtan se trouvait au sol.
Le jeune homme était allongé sur le dos mais, étrangement, son corps n'était pas tâché de rouge comme ceux de leurs compagnons de fortune morts un peu plus tôt dans la soirée. Léo réussi finalement à se dégager de son état de paralysie et se dirigea vers son camarade gisant au sol.
Léna jeta un œil derrière elle pour s'assurer que personne ne venait puis suivit Léo avec prudence. Le jeune homme se pencha au dessus de la nuque de son camarade.
Léna le rejoignit et l'imita. Tous deux observèrent le corps du défunt. Ils découvrirent assez aisément la cause de la mort. Des traces violacées dessinaient un collier autour de son cou.
Un bruit retentit de l'autre côté du couloir. Immédiatement, Léo et Léna se retournèrent en dirigeant la lampe torche vers le couloir.
L'encadrement de la porte ne laissait rien voir. Cependant, Léo repéra un objet à côté de la porte. Une corde. Une corde déposée en vrac et qui aurait parfaitement permis au tueur d'étrangler Gaëtan.
- Tu entends ça? demanda Léna tout bas.
- Quoi.
Léo prêta attention aux petits bruits qui l'entouraient. Au bout de quelques secondes, il distingua enfin les sons que lui avait désigné Léna.
Des bourdonnements. Des bourdonnements semblables à ceux qu'il avait entendu lors de la découverte du cadavre de ce pauvre labrador qu'était Toby.
Léo parcourra la pièce à l'aide du faisceau lumineux. Les bourdonnements provenaient de la partie gauche du fond de la pièce.
Autre chose s'y trouvait. Léna et Léo observèrent un instant ce qui se trouvait dans cette partie de la pièce.
Des chats, égorgés de la même façon que ce pauvre Toby. Trois petits chats couchés les uns à côté des autres. Les carcasses des misérables minous étaient prises d'assaut par les dizaines, peut-être même des centaines de mouches.
Léo et Léna se regardèrent un instant.
- On va voir les autres?
- Oui.
Ils observèrent quelques secondes de silence en hommage à leur énième camarade étranglés par le tueur. Une larme se fraya un chemin sur la joue tremblante de Léo.
C'était de sa faute si Gaëtan figurait désormais sur la liste des nombreuses victimes du psychopathe qui se baladait dans cette maudite maison. Lui seul avait décidé de s'aventurer au deuxième étage. Lui seul les avait forcés à le suivre.
Léna déposa une main délicate et rassurante sur l'épaule de Léo.
- Ce n'est pas de ta faute, le réconforta-t-elle en lui caressant l'épaule.
Les larmes défilèrent de plus en plus nombreuses sur les joues du jeune homme. Pleurer n'était pas dans ses habitudes. Loin de là. Cependant, cette soirée avait été très éprouvante et les cadavres s'entassaient autour de lui. Quand tout cela allait donc se terminer?
- Il connaissait le risque en venant ici, continua-t-elle. On connaissait tous le risque...
Les deux camarades fondèrent en larmes et partagèrent une étreinte qui se voulait réconfortante. Léna frotta le dos du jeune homme:
- On devrait peut-être rejoindre les autres...
Léo acquiesça et tout deux sortirent de la pièce en espérant que personne d'autre n'ait rejoint la liste des victimes entre temps.
À suivre...
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