Chapitre 29 [non corrigé]

   Léo poussa la vieille porte en bois qui émit un grincement démoniaque. Il n'espérait plus qu'une chose désormais: avoir fait le bon choix...

   Le petit groupe d'adolescents sortit de la pièce pour se retrouver dans le sombre couloir du premier étage. Ils avancèrent prudemment tous les cinq.

   Léo, qui était en tête, demanda à Gaëtan qui tenait la lampe torche de lui passer l'objet. Gaëtan s'exécuta et Léo actionna le bouton noir. Un faisceau lumineux fatigué s'échappa alors de la lampe jaune pour percer la semi-obscurité du long couloir.

   Mélissa, Connor, Léna et Gaëtan se rapprochèrent alors de Léo, se collant presque au jeune homme qui tenait fermement la lampe dans ses mains. Ils continuèrent leur exploration du couloir mais cette fois, ils n'ouvriraient aucune porte: leur destination était le deuxième étage.

   Le petit groupe continua  d'avancer lentement. Connor et Mélissa regardaient les portes qu'ils longeaient à l'affut du moindre petit mouvements. Gaëtan et Léna, quant à eux, surveillaient leurs arrières tandis que Léo, toujours en tête, guidait le groupe vers l'extrémité du couloir, là où devrait se trouver l'escalier menant au deuxième étage.

   Un craquement retentit. Le petit groupe s'arrêta net et observa les alentours. Léo balada le faisceau lumineux à traverse couloir.

   - Désolé, je crois que c'est moi, s'excusa Gaëtan.

   Les quatre autres, soulagés, évacuèrent la tension accumulée en l'espace de quelques secondes et relâchèrent leur respiration. Ils se remirent en place, se préparent et reprirent leur avancée le long du couloir qui leur semblait interminable.

   Malgré tout leurs efforts pour rester discrets, leur poids faisait souffrir le vieux parquet qui manifestait de temps à autre son mécontentement par de petits grincements. À chaque grincement, les cinq adolescents ralentissaient le pas et redoublaient de vigilance.

   Leurs souffles irréguliers perçaient le silence pesant sur le couloir. Leurs rythmes cardiaques s'accéléraient au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient de l'extrémité du couloir.

   Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de l'escalier. La première marche semblait les inviter à monter. Un énième bruit sourd provenant de l'étage supérieur retentit.

   Le petit groupe marqua une nouvelle pause. Tous étaient pétrifiés à l'idée de découvrir l'origine des bruits. Léo lui-même douta de sa décision de se rendre à l'étage. Mais avaient-ils vraiment le choix?

   Leurs vies étaient en grand danger, quoi qu'ils fassent. Ils étaient effrayés, leurs cœurs battaient la chamade et c'était à peine s'ils pouvaient respirer normalement mais ils n'avaient pas le choix: ils devaient continuer, ensemble.

   Léo regarda ses compagnons de fortune. Malgré la semi-obscurité dans laquelle ils se trouvaient, il n'était pas difficile de lire la crainte sur leurs visages. Le jeune homme se ressaisit:

   - On reste groupé, chuchota-t-il comme pour les rassurer.

   En guise de réponse, Léna et Connor hochèrent la tête, Mélissa et Gaëtan, eux, la montée des marches toujours éclairée par le faisceau lumineux de la lampe.

   Léo se retourna immédiatement. Son visage se décomposa rapidement lorsqu'il vit ce qui avait attiré le regard de Mélissa et Gaëtan. Bientôt les cinq adolescents, immobiles, fixèrent la montée des marches.

   Sur les marches de marbre grisées par la poussière se distinguaient quelques tâches. Des tâches rouges vives. Du sang. Du sang qui avait coulé récemment à en juger par sa couleur. Que c'était-il encore passé?

     À suivre...

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