Les personnes présentes dans cette pièce rejoindraient sûrement bientôt la liste des victimes. Léo n'avait désormais plus qu'une envie: en finir une bonne fois pour toute avec le tueur et son stupide jeu d'Halloween...

   Le tueur était quelque part dans cette fichue maison et ils devaient le trouver. Après un instant d'hésitation, Léo mit enfin un terme au silence presque gênant qui avaient prit possession de la pièce:

   - On doit le trouver!

   À peine eut-il terminé cette phrases que quatre paires d'yeux le dévisagèrent. Soi ils ne comprenaient pas ce qu'il avait dit, soi ils avaient la ferme intention d'attendre que Kévin ne débarque et les tue tous.

   - Kévin, reprit-il dans l'espoir de voir expression faciale changer. On doit le trouver.

   À son grand désespoir, les traits de ses auditeurs restèrent immobiles, comme pris dans du plâtre. Avaient-ils réellement renoncé? Étaient-ils entrain d'attendre bien sagement leurs morts?

   Léo regarda de nouveau le corps sans vie de Romain. Il ne connaissait pas beaucoup le jeune homme mais s'il y avait bien une chose qu'il pouvait avancer, c'est que le défunt n'aurait pas voulu qu'ils attendent passivement leurs morts.

   Depuis le début de la soirée, Romain avait fait preuve de bien plus de courage que n'importe qui d'autre. Il était d'ailleurs mort pour avoir eut le courage de rester seul dans une pièce sombre avec un tueur dans les parages.

   - Allez! Vous n'allez quand même pas rester ici à attendre que Kévin débarque pour tous nous tueur.

   Rien ne changea. Les quatre autres paires d'yeux de la pièce le dévisageaient toujours. Leurs visages étaient impénétrables, comme ceux de status de pierre.

   - Vous pensez que Romain aurait voulu ça? Nous entrain d'attendre comme des moutons qu'un psychopathe vienne dans la pièce?

   Finalement, les visages de ces camarades changèrent d'expression. Les cinq adolescents affichaient des expressions de tristesse infinie. Tous se regardèrent leur ami couché au sol dans le plus grand silence.

   - On doit partir avant qu'il ne revienne, affirma Léna.
   - Mais cette fois, on ne se sépare pas, continua Gaëtan qui s'en voulait toujours d'avoir laissé Romain seul.

    Après avoir fait leurs adieux à leur ami, les cinq adolescents se dirigèrent vers la porte menant au couloir. Ils avaient peur de ce qui pourrait se passer après être sortis de la pièce mais ils n'avaient pas vraiment le choix.

   Léo saisit la poignée de la vieille porte en bois. Soudain, un bruit se fit entendre dans la grande maison. Un bruit sourd qui n'était en rien semblable à un grincement de porte.

   Le petit groupe échangea des regards à la fois interrogateurs et pleins d'appréhensions. Que c'était-il passé?

   - Je crois que ça vient d'en haut, chuchota Léna incapable de parler plus fort.
- Vous savez s'il y a un deuxième étage? demanda Mélissa.
- Alice m'a parlé d'un escalier au bout du couloir, confirma Gaëtan.
- Qu'est-ce qu'on fait demanda Connor dont les yeux gris étaient remplis d'inquiétude.

   Tous se mirent alors à regarder Léo. C'était lui qui avait voulu quitter la pièce, c'était donc à lui de prendre cette décision qui pourrait tout changer.

   Le jeune homme sentit la pression monter en lui. Il devait prendre une décision et la vie de ses compagnons de fortune dépendrait de son choix.

   Le dilemme était cornélien. Léo regarda une dernière fois le corps sans vie de Romain. Cette vision lui rappela la promesse qu'il s'était fait quelques minutes plus tôt: en finir au plus vite avec le tueur qui arpenta les couloirs de la maison. Sa décision était alors prise.

   - On y va, déclara-t-il.

   Il poussa la vieille porte en bois qui émit un grincement démoniaque. Il n'espérait plus qu'une chose désormais: avoir fait le bon choix.

     À suivre...