Un tueur se cachait parmi eux. Il lui avait certainement parlé et maintenant, il devait découvrir de qui il s'agissait. Leur vies à tous en dépendaient...

Un bruit résonna à l'autre bout de la grande pièce. Tous se retournèrent. Le son provenait d'une grande horloge qui leur signalait qu'il était désormais vingt heures. Il leur restait donc exactement quatre heures pour trouver le tueur avant qu'ils ne se fassent tous tuer.

Tous commencèrent à se dévisager. Ils avaient bien l'intention de trouver le tueur au plus vite mais se dresser les uns contre les autres ne les aiderait pas.

- Eh, tu ne veux pas qu'on essaie de trouver une sortie? chuchota Connor.

- Mélissa a été dans la pièce d'à côté et apparemment toutes les fenêtres sont condamnées avec des barbelés...

- Alors on a qu'à chercher des indices. Si le tueur est ici, il en a peut-être laissé...

- D'accord.

Les deux jeunes hommes se dirigèrent discrètement vers la pièce d'où était sortie Mélissa. Celle-ci les rattrapa:

- Vous faîtes quoi? demanda-t-elle.

- On va chercher des indices, répondit Léo.

- Je viens avec vous.

Les trois adolescents entrèrent dans la grande pièce attenante à l'entrée de la maison. Les murs étaient recouverts d'un revêtement entre le bleu et le gris, semblable à celui de l'entrée, mais la couleur excessivement froide ne rendait la maison que plus hostile. Le sol, composé d'un vieux parquet qui grinçait au moindre mouvement, était recouvert de ce qui ressemblait fort à des débris de bois mélangés à des bouts de papier peint et de la poussière.

Une veste était posée sur un porte-manteau accroché au mur. Il s'agissait d'une de ces vestes de style aviateur qui revenaient assez souvent à la mode et dont la coupe rendait impossible l'identification du sexe du propriétaire.

Connor posa sa main sur la veste, elle était recouverte d'une pellicule de poussière. Il la retira avec précaution de son support et sentit quelque chose toucher son poignet. Il retourna lentement sa main et découvrit avec horreur ce qui se trouvait sur l'intérieur de son avant-bras.

La plus grosse araignée qu'il avait vue de toute sa vie s'approchait dangereusement de son coude. Terrifié, il hurla en secouant son bras tandis que Léo et Mélissa se moquèrent de la peur de leur compagnon.

Deux personnes firent alors irruption dans la pièce. Si Léo se souvenait bien des présentations, il s'agissait de Léna et Romain.

- Vous allez bien? s'empressa de demander la jeune femme.

- Oui, c'est juste une araignée, répondit Mélissa.

- Celle-là? demanda Romain en la montrant du doigt.

Connor hocha la tête et Romain écrasa l'objet de ses craintes d'un coup de semelle.

- Merci.

- De rien. Vous y croyez, vous, à cette histoire de tueur caché parmi nous?

- Je sais pas... Je préfère pas prendre de risque, dit Léo.

- Vous ne pensez pas que ça pourrait être une farce? demanda Léna.

- Léo a raison, s'il y a vraiment un tueur ici, il ne faut pas prendre de ris...

- AAAAHHHH!!

- Qu'est-ce que c'est? demanda immédiatement Connor.

- Je crois que ça vient de l'étage, supposa Léna.

Tous les cinq se fixèrent quelques secondes. Les bruits ne s'arrêtaient pas et semblaient même s'amplifier, comme si une deuxième personne s'était mise à hurler. Les cinq adolescents se dirigèrent au pas de course vers l'étage.

À suivre...