Soukoku, BSD.
Pour un 31 octobre, il fesait bien beau. À part un ou deux nuages, le ciel était bleu. La température était agréable et on pouvait même entendre quelque oiseaux chanter.
Les citrouilles posés devant les maisons brillaient faiblement au soleil, attendant le soir pour révéler, à la lueur des bougies, leurs vrais visages. Les plus petits enfants, souvent accompagnés de leurs parents, passaient devant ses légumes en les ignorant, préférant courir d'une maison a l'autre pour avoir le plus de sucrerie.
Regardant ce spectacle, Dazai Osamu, vêtu de sa tenue et ses bandages habituels, souvent confondu en ce jour spécial avec un costume bon marché de momie, marchait d'un pas détendu.
Le matin même, il avait reçu un message De Chuuya Nakahara, son ex partenaire :
"Vient chez moi cette après-midi, crétin.
Et joyeux Halloween je suppose."
Ainsi, il se dirigeait donc vers l'appartement de ce dernier. Le message n'ayant pas été précis,il n'avait rien apporté ni mis de costume... excepté peut être une momie, mais il n'aimait pas la comparaison.
En chemin, son esprit avait eu tous le temps de réfléchir sur pourquoi donc le roux lui avait dit de venir.
Il était vrai qu'une fois, quand il était encore à la mafia, ils avaient fait ensemble la tourné des bonbons. Il se rappellerai sûrement longtemps des ailes d'anges de Chuuya qui l'avait frappé un bon nombre de fois, fesant toujours tomber son sert tête avec des cornes de diable. D'ailleurs, il était persuadé que le mafieux le fesait exprès. Mais il devait admettre que c'était l'une des meilleures journée qu'il est passé.
Il avait été tenté de retrouver un costume de démon, mais ne sachant pas si Chuuya serait un ange, il avait laissé tomber l'idée.
Peut être que la nostalgie avait touché le rouquin ?
Dazai sourit à cette pensée. Il appréciait beaucoup le fait que Chuuya lui ai dit de venir car il lui manquait.
Qui n'apprécirai pas le fait que son amour de jeunesse veuille le voir ?
Bon bien sûr, en temps que mafieux, Dazai n'avait jamais confié ses sentiments à Chuuya, préférant le narguer et se moquer de lui.
Même si des fois, il regrettait.
Il arriva enfin dans l'immeuble après de nombreuses pensées. Il monta doucement les escaliers et s'arrêta devant la porte. Une gravure ou l'on pouvait lire "Chuuya la limace", fait par ses propres soins des années avant, lui arracha un sourire. Il toque.
"Chuuyaaaa,je t'ai manqué pour que tu me demandes de venir aujourd'hui ?"
Pa de réponse. Bizarre. D'habitude, si Dazai osait faire ce genre de remarque à Chuuya, il ouvrait la porte avec son pied qui finissait toujours dans sa figure.
Il attendit quelques secondes puis re toqua.
"Chuuya, tu regrettes ton message maintenant ? Oh mais c'est trop tard, tu es obligé de me supporter maintenant !"
Abandonnant l'idée de toquer, il essaya d'ouvrir la porte sans trop d'espoir.
Alors pourquoi n'était elle pas fermé à clé ?
Dazai fixa la porte un instant. Chuuya fermait toujours la porte à clef. Qu'il soit dehors ou même chez lui. C'était un toc chez le roux. Le brun s'en rappelait bien,vu les nombreuses blagues qu'il fesait lui même sur ça.
"Chuuya ? On ne ferme plus la porte à clé en permanence ? Je rentre alors, tu permets !"
Ça fesait un moment que Dazai n'était pas venu, alors il s'arrêta dans le salon pour observer la pièce.
Déjà, le roux n'était pas dans cette pièce. À part ça, ca n'avait pas beaucoup changé. Le même canapé, les même lampes... seule la télévision avait été changé, mais c'était bien tous.
Il alla donc dans le couloir. Il connaissait bien cette appartement et voulait aller dans la chambre du propriétaire, seule endroit restant ou il savait qu'il pouvait l'y trouver.
"Tu n'es pas au salon pour m'accueillir ? C'est malpoli de rester dans sa cham..."
Il ne finit pas, ses lèvres arrêtant de bouger. Tous son corps fit d'ailleurs de même.
Chuuya était bien dans sa chambre. Mais il était par terre. Si sa position n'avait pas été aussi peu naturelle, on aurait pu croire qu'il dormait. Enfin, c'était si on ne remarquait pas le sang par terre derrière sa tête.
"Chu... Chuuya...?"
Bien sur, le plus petit ne répondit absolument pas.
Dazai finit par bouger. Ou plutôt tomber, à genoux devant lui.
"Chuuya...non..."
Il n'osait pas le toucher, ou s'approcher plus. Et les larmes remplissant ses yeux l'empêcher de voir quoi que soit. Il savait pourquoi Chuuya était la.
Mais enfin, pourquoi avait il utilisé la corruption sans lui ? Étais-ce ça qu'il voulais dire dans son message ce matin ?
Ces mots tournaient en boucles dans la tête de Dazai.
"Chu... Chuuya....oh si j'avais su...je serai venu plus tôt..."
Il parlait en sanglotant, aligner des mots étaient devenus si difficiles.
"M'abandonne pas... c'est égoïste, je sais... c'est ce que moi j'ai fait..."
Il renifle, s'arrête quelques secondes, puis reprend:
"Mais je savais que...si je voulais vraiment...si j'avais envie... j'aurai pu te le dire...Non.. j'aurai du te le dire..."
Une nouvelle pause. Il ne regarde pas Chuuya. Il n'en a pas la force de toute façon.
"Pourquoi je ne l'ai pas fait avant ?... j'ai été stupide...Je suis stupide. Peut être que j'avais peur que tu ne m'aimes pas comme je t'aime ?..."
Ses mains tremblent, les larmes coulent un peu plus.
"Je t'aime tellement...je t'aimais tellement... mais la mafia...tu comprends ? Non, ce n'est pas vrai. Ce n'est que des excuses. C'est entièrement ma faute...Je t'aime. J'aurai du te protéger...J'aurai du être à ta place..."
Sa main, toujours tremblante, s'approche de sa tête, s'apprêtant à la frapper.
Cependant, il n'a pas le temps de faire quoi que ce soit qu'une main attrape la sienne.
"Fait pas ça. S'il te plaît."
Cette voix, le brun l'a reconnais. Il regarde avec des yeux écarquillés d'où elle vient.
"Chuu... Chuuya ?!"
Devant lui, Chuuya le regarde. Ses yeux bleus brillent, comme si il allait pleurer.
"Oui c'est moi. Je..."
Le roux a l'air de chercher des mots.
"C'était sensé être une blague...tu sais comme... comme quand on avait 15ans..."
Un autre souvenir revient à Dazai. Celui de Chuuya, exactement comme aujourd'hui, lui fesant croire à sa mort.
"Mais t'avais pas eu tous à la fin la même réaction...que maintenant..."
En effet, si ils se connaissent depuis longtemps maintenant, ce n'était pas le cas a l'époque. En voyant un Chuuya sans vie, Dazai avait juste ricané, avant de lui mettre un petit coup de pieds dans les côtes, ce qui avait"réveillé" Chuuya.
Le roux continue:
"T'avais pas eu les mêmes mots, aussi."
Ses yeux se plongent dans les siens.
"Je...je suis désolé. Je pensais pas que tu réagirais comme ça...ou que tu dirai ça...Je savais pas."
Dazai le regarde tous du long, les yeux grands ouverts. Il ne dit rien, mais des que Chuuya se tait, il le prend et le sert dans ses bras toujours en silence.
Le plus petit ne fait rien pendant plusieurs secondes mais fini par enrouler ses bras autour de lui.
Pendant plusieurs minutes, rien ne se passe. Dazai calme ses sanglots petit a petit.
Au bout d'un moment, Dazai lâche enfin Chuuya, qui prend la parole.
"Dit...ce que t'a dit tous a l'heure... que tu m'aimais...que tu voulais juste pas le dire... c'était vrai ?..."
Il regarde ailleurs, les joues légèrement rouges.
Étrangement, Dazai sourit en entendant ça.
"Oui...je préfère te le dire, tant que je peux...Enfin ça t'empêche pas de continuer à agir comme avant. Tu n'es pas obligé de dire quoi que ce soit à ce propos. Je veux juste que tu saches... tous ce que j'ai dit est vrai..."
"Comment tu veux que je dise rien ?!'
Le roux répond, un air faussement énervé. Dazai peut entrevoir un sourire.
"Je t'aime aussi bouffon. Tu pensais quoi ? Que je te détestais?"
Dazai sourit et l'embrasse délicatement.
"C'était un peu ça mon idée, en effet."
Le roux ne l'écoute même plus, tous rouge. Le brun ricane un peu et de lève.
"Bon. Vu que ta blague était...pas exceptionnel. Tu me dois quelques choses."
Chuuya repris ses esprits et de leva a sa suite.
"Quoi donc?"
"On va acheter deux déguisement. Un démon et un ange. Et a chaque fois que tu ferra tomber mes cornes avec tes ailes, je t'embrasse."
Chuuya ricane.
"Alors je ferai autant exprès de les faire tomber que la dernière fois."
"Je savais que tu fesait exprès."
Répondit enfin le brun en mettant une main sur la hanches du roux pour le faire sortir.
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