Pov: Iwazumi.

Aujourd'hui, on est le 31 octobre. Si tous mes amis font la fête ce soir, ce n'est pas mon cas, qui ne suis pas sorti de chez moi aujourd'hui. Comme tous les ans depuis quatre ans, finalement.

Je regarde l'heure. 18h00. Quelques gamins sont en effet passé pour des bonbons, mais je ne suis pas sorti sinon.

Je retourne sur mon canapé après une énième distribution de bonbons à des sorcières, squelettes et vampires...Qui donne des bonbons aux monstres déjà ?

Je retourne sur twitter pour voir le même poste.

"Joyeux Halloween tous le monde, profitez de vos proches !"

Tss. C'est toi qui dit ça? Tu te fiche encore de moi, n'est ce pas Oikawa ?

T'es avec tes proches ou en Argentine pour jouer au volley ?

C'est comme l'année dernière. Et celle d'avant. Et encore avant.

La dernière fois que j'ai fêté halloween, c'était avec lui, il y a quatre ans.

C'était notre tradition. Tous les ans, on fesait halloween à deux. Avec des costumes assorti qu'on changeais tous les ans. Souvent ridicule, choisis par ses soins. Je m'étais déjà retrouvé en link, en minon, ou encore,et celle là je n'oublierai pas, en sel de table.

Oikawa, lui était Zelda, a mon plus grand soulagement. Il était aussi Gru, pour "matcher avec mon minion", de ses mots, et il était poivre quand moi j'étais sel.

Même si je n'aimais pas mon costume, que j'avais mis uniquement par tradition, j'admets avoir bien rigolé quand makki et matsun étaient arrivé en mayonnaise et ketchup.

Ce fut la dernière fois qu'on le fit ensemble. À la fin de cette année la, Oikawa a pris l'avion pour l'Argentine et n'est revenu que de temps en temps.

Makki et matsun ont continué et ont organisé une fête chaque année, m'invitant à chaque fois. Mais je n'ai jamais eu là tête à le faire sans cet abruti qui choisit nos costumes et qui me sert, ou du moins me servais, de meilleur amis.

"Meilleurs amis..."

Est ce qu'on le serait encore si je lui avais dit ?

Est ce qu'il serait resté ?

Je soupire et m'affale un peu plus dans le canapé.

C'est chaque année la même chose. Je me pose les mêmes questions, les même jours.

Je regrette.

Et si je lui avait avoué mes sentiments à l'une de nos précieuses soirées d'halloween ? Est ce que ça aurait été pareil ?

Je ne lui ai jamais dit. Je ne sais même pas vraiment pourquoi. Même à l'aéroport, juste avant qu'il parte pour de bon, je ne lui ai rien dit.

Et je regrette. Il me manque toujours un peu, c'est sur. Mais c'est encore pire le jour d'halloween.

Surtout qu'ayant un peu trop bu à la dernière fête d'Halloween, j'ai bien failli lui dire. C'est matsun qui m'a ramené chez moi avant, sous prétexte que "c'est mieux si t'es sobre quand tu lui dit."

Je sais qu'il a entièrement raison, mais ce ne peut pas m'empêcher de m'énerver. Et si je lui avais dit ? Quesqu'il se serait passé ?

Je me casse encore la tête a ressasser le passé quand ça sonne à nouveau à ma porte. Encore des gosses.

Je me lève et prends mon paquet de bonbons avant d'ouvrir.

"Et bha dit donc Iwa, avec cette tête de déterré, t'a pas besoin de mes fabuleux costumes cette année !"

Je retire ce que j'ai dit. Il ne me manque pas finalement.

"...Tooru ? Mais...tu étais ?"

"En Argentine. Et alors? Si je veux passer halloween avec mon meilleur amis dans un costume ridicule comme je l'ai toujours fait, j'ai le droit de m'acheter un billet d'avion pour le faire !"

Il arrête de parler et me sourit

"Et ne rien lui dire pour lui faire une surprise, j'ai le droit aussi, n'est ce pas ?'

Je reste quelques secondes sans rien dire.

"Exceptionnellement, t'a le droit."

Je lui sourit aussi et il rentre.

"T'a pas beaucoup d'affaires..."

"J'ai tous déposer chez mes parents quand je suis arrivé tous a l'heure."

"Alors c'est quoi ce sac?"

Il s'approche et me donne un sourire qui me dit clairement qu'il a une idée derrière la tête.

"Si je te dit sel et poivre ça te rappelle quelque chose ?"

"...Si c'est les mêmes costumes que la dernière fois, je te botte les fesses jusqu'en argentine."

"Mais non enfin, jen trouve en nouveau chaque année."

Et il sort les costumes. Je les reconnais assez vite. Et je crois qu'il n'a jamais fait pire.

"Moi vivant, je ne met pas ça. Peut importe lequel tu as choisi pour moi."

"Soit pas têtu Iwa. Tiens prend lui et ça te changer. Après on ira à la fête de Makki."

Il me lance le paquet et me pousse dans ma propre salle de bain avant que j'ai le temps de râler.

Bon. Je suppose que je l'aime un peu trop pour ne pas le mettre. Je regarde l'étiquette et voit qu'il m'a passé...la tapette. Honnêtement, je préfère encore ça au cafard. Je pourrais toujours l'écraser si l'envie me prend.

Je le met en vitesse et me regarde dans la glace. J'aurai peut être pas du. J'ai vraiment l'air ridicule. Mais l'envie de voir Oikawa en cafards me fait vite sortir de la salle de bain.

Il me fatigue alors qu'il est la depuis dix minutes. Il se regarde dans le miroir du salon...et il se trouve beau.

Bon, pas qu'il ne l'est pas. Mais ça reste un cafard. Il se tourne vers moi en remarquant mon arrivée.

"Iwa j'ai toujours su que t'étais une tapette..."

"Dans quel sens?!"

Il me tire juste la langue avant de me prendre le poignet

"Allez, directement la fête !"

Je dois vraiment l'aimer beaucoup pour sorti en tapette a mouche et accompagné d'un cafard sans râler.

On arrive à la fête en dix minutes. Après qu'Oikawa ait fait ses retrouvailles avec tous le monde et que Makki et Matsun se soit foutu de moi pendant un autre quart d'heure, la fête commence enfin.

Et pour une fois depuis quatre ans, je m'amuse. Oikawa est la, nos costumes sont assortis. Ça m'avait manqué. Mais une petite voix dans ma tête me dit que ça ne durera pas, qu'il finira par repartir.

Apparemment, ça se voit sur ma tête, vu qu'Oikawa me prend à part.

"Bon, Iwa. Je sais que tes pas ravi d'être une tapette à mouche. mais je sais aussi que c'est pas pour ca que tes triste. Alors tu me dit maintenant ce qu'il se passe."

Je peux pas m'empêcher de m'énerver.

"Et sinon quoi ? De toute façon, tu ca repartir en Argentine et me laisser encore une fois, c'est tous."

Son visage devient sérieux, même avec son costume ridicule.

"Iwa..."

"C'est vrai. Et tu le sais. Écoute, ça me fait plaisir que tu viennes, mais tu peux pas faire comme si rien n'avais changé. Tu peux pas..."

Je me met a trembler... Pourquoi j'ai dit ça?

"Je sais que je ne peux pas. Je peux plus aller en arrière. Et des fois je regrette tellement...des fois je veux juste sauter dans le premier avion et venir te voir... mais je peux pas..."

"Ten veux pas de suivre tes rêves. C'est pas faute, j'aurai pas du dire ça. Je suis désolé."

"Non, je..."

Je le coupe avant qu'il recommence.

"Je dois juste te dire un truc, avant que tu reparte. Que je voulais te dire depuis longtemps, en fait."

Il se calme, curieux, et me laisse parler. Je veux tous dire, et cette fois n'avoir aucun regrets.

"Je veux pas passer par quatre chemins. Je t'aime. Je suis amoureux de toi. Même si je t'ai pas vu de 4 ans. Même si tu m'énerve. Même si t'a voix m'insupporte. Même si tes idées de costumes sont douteuse. Je t'aime. Et je voulais juste que tu saches ça, avant que tu reparte."

Ça y est, je l'ai dit. Je ne sais même pas si il m'a compris tellement j'ai parlé vite, mais au moins, il le sait maintenant.

"Et moi je voulais juste que tu me le dise, avant que je reparte."

J'ai pas le temps de lui demander ce qu'il veut dire qu'il m'embrasse. Et c'est tous ce que je voulais.

Quand on s'arrête enfin, il reprend la parole.

"Je t'aime aussi Iwa, je suis revenu pour te le dire mais tu m'a devancé."

Il rigole un peu.

"Mais te l'étendre dire en tapette à mouche, c'est encore mieux."

"Arrête de te foutre de moi ou je l'enlève."

"Deal."

"Fait pas le con."

"Owh... Dommage."

Et il me tire la langue. Et je l'embrasse.

Pour une fois, je passerai pas halloween seul. Et ça me va.