CHAPITRE 55

PDV NICO

Conor et Inès se tiennent devant moi. Conor aborde une expression assez neutre mais une pointe de peur et d'inquiétude peut se lire dans ses yeux.
Quant à Inès, elle a clairement peur.
Je peux apercevoir des larmes coulées sur ses joues rosés par la peur et la colère. Elle ne va pas bien.
J'allais la serrer dans mes bras mais Conor m'interpelle.
- Elle a des choses à te dire Nico, me dit-il en me regardant dans les yeux.
Je recule, sans quitter Inès des yeux. Elle a croiser les bras sur sa poitrine et elle regarde ses chaussures.
- Avant qu'elle me dise quoi que se soit je veux savoir où elle est aller pour être dans un état pareil et pourquoi tu es avec elle !, répondis-je sévèrement.
Conor se tourne vers Inès. Celle-ci hoche la tête comme pour l'autorisé à parler.
Conor soupire et se retourne vers moi.
- J'allais t'apporter le petit-déjeuné et j'ai vu Inès sortir rapidement du bâtiment. Elle est monté dans sa voiture et elle a démarré comme une folle, commença t-il en regardant tantôt Inès, tantôt ma réaction.
- Et je peux savoir pourquoi ?, dis-je froidement en connaissant parfaitement la réponse.
Conor se tourne vers Inès pour lui laisser explique cette partie de l'histoire.
- J'ai reçu un message de R. Elle me disait de répliquer immédiatement à l'entrepôt. C'était urgent, dit-elle en reniflant.
- Je l'ai donc suivi de l'appartement jusqu'à l'entrepôt, continua Conor.
- Et je peux savoir pourquoi tu ne m'as pas appeler une fois arriver là-bas ?, dis-je sévèrement.
- Parce que j'ai supposé que tu dormais.
J'hoche la tête en attendant la suite du récit.
- Quand je suis rentrée dans l'entrepôt, Inès et R parlait de - Elle. R a affirmer connaître son identité et avant qu'elle ne puisse enfin la dévoiler ...
Conor baisse la tête. Inès se remit à pleurer et j'ai su qu'il était arriver quelque chose de grave.
- Il s'est passer quoi Conor ?!
- R était certaine que - Elle n'était pas au courant de sa découverte, continua Conor. Mais - Elle avait un coup d'avance. Elle ... Elle a tirer sur R ... Les lumières se sont éteintes et lorsqu'elles se sont rallumées, il ne restait plus que Inès, moi et une flaque de sang au sol ... Aucun corps autour ... Rien.
Je reste figé face à cette révélation. Je me retourne vivement vers Inès.
- Inès, c'est qui R ?, demandais-je froidement.
- Pardonne moi Nico je suis tellement désolée, dit Inès en pleurant.
- C'EST QUI R INÈS ?
Inès sursaute et je m'en suis immédiatement voulu d'avoir crier. Mais j'étais sous le choque et énervé.
- R c'est ... C'est Rachel ...
A ce moment, le vide se crée en moi. Cette sensation que j'avais ressenti jours et nuits pendant deux ans refait surface en quelques secondes. Cette sensation qui m'empêchait de dormir, qui m'empêchait de sourire ou de m'amuser. Qui m'empêchait d'être heureux. Cette sensation synonyme de larmes et de cri de douleur. Cette sensation connu sous plusieurs noms. Celle que l'on appelle tristesse, mais que je qualifie comme étant le désespoir et la peine.
Une autre sensation fait surface en moi : la colère. Je l'avais aussi connu durant deux longues années. Mais la différence entre avant et maintenant, c'est que avant, cette colère n'était destiner à personne en particulier. Aujourd'hui, elle est pour - Elle.
Il y a deux ans, sans que je sache que c'était elle, elle m'a enlever la meilleure chose qui me soit arriver de toute ma vie. Et elle a refait la même erreur aujourd'hui.
Et elle va le payer de sa vie.
Un silence règne dans mon appartement. Inès sanglote silencieusement et Conor ne dit rien. Quant à moi, j'essaye tant bien que mal de me contenir. Mais ma haine a pris le dessus. Je tape mon poing sur le comptoir, le plus fort que je peux.
Un sanglot s'échappe de la bouche d'Inès. Elle place sa main devant sa bouche pour retenir les autres.
Elle a peur. Elle est choquée. Et elle a besoin de moi. Je le sais.
Mais ma colère est si forte que je ne peux me contrôler. Dans quelques minutes, je vais devenir incontrôlable et je vais vouloir tuer la terre entière. Alors je ne préfère pas m'approcher d'elle pour ne pas lui faire de mal. C'est la dernière chose que je veux.
Je ne lui en veut pas. La vérité c'est que je me suis préparer à savoir que R était Rachel. Et que Inès le savait.
Donc je ne lui en veut plus.
Mais je suis inquiet à présent. Et tout ce que je veux, c'est retrouver Rachel.
Mais il me faut de l'aide. Et Conor et Inès ne suffiront pas.
Je saisi mon téléphone et j'envoie un message à quelques personnes :
Nico : Salut. J'aimerais que l'on se rejoigne en urgence à l'entrepôt et maintenant. Attend moi devant ne rentre surtout pas et n'ouvre pas la porte. Fait pas l'imbécile. Merci de me confirmer ta présence. A toute.
Je reçois la réponse de chaque personne quelques minutes après :
Caro : Aucun souci, je suis en route.
Jenny : Pas de problème mon grand, je suis déjà en chemin.
Percy : Pour que tu es pris le temps de me contacter c'est que vraiment c'est grave. Je suis en route.
Shila : T'inquiète Nico, je suis déjà en chemin.
Annabeth : Ok j'arrive.
Foaly : Oulaa j'arrive dans quelques minutes.
Je suis ravie de voir que chacun a répondu et que tout le monde sera présent. Je me tourne vers Inès.
- Donne moi ton téléphone, lui dis-je en tendant la main.
Elle s'exécute sans broncher et j'envoie le même message à Jason et Antoine qui répondent eux aussi présent.
Conor, Inès et moi on sort de mon appartement et on s'engouffre dans ma voiture. Je prend le volant et je conduis rapidement.
Une fois devant l'entrepôt, je remarque que tous le monde est déjà là. Et qu'il y a même quatre personnes en plus.
- J'ai pris l'initiative de prévenir mon frère, lança Conor en indiquant Travis du doigt.
J'hoche la tête, heureux qu'il l'est fait.
Conor et Travis sont jumeaux. Je connais très bien Travis aussi. Je l'aime beaucoup mais sans plus. Travis et moi c'est assez compliquer.
En fait, Travis est le meilleur ami de Percy. Vous comprendrez donc que nos relations sont devenu compliquer quand Percy et moi avons arrêtés de nous fréquenter. C'est également un génie en informatique et il pourrait nous être extrêmement utile.
La deuxième personne de plus présente est Thalia. La sœur d'Inès. Antoine a du l'appeler en recevant mon message.
Les deux dernières personnes sont Piper, la copine de Jason et Léo, le meilleur ami de celui-ci. Il a dû les appeler en renfort également.
Je me gare et on descend tous les trois de la voiture. Inès court se réfugier dans les bras d'Antoine. Elle pleure toutes les larmes de son corps et j'ai vraiment mal pour elle.
Antoine me lance un regard incompris pendant que tout le monde se réunis devant Conor et moi.
- Avant que je ne vous donne la raison de notre présence à tous ici, on va rentrer se mettre à l'abris à l'intérieur. C'est dangereux de rester ici. Par contre, ce que l'on va voir en entrant va sûrement en choquer plus d'un, commença Conor en ouvrant la porte de l'entrepôt.
On s'engouffre tous à l'intérieur. On allume les lumières et lorsque la salle fut éclairer, des regards incompris s'affichent sur toutes les têtes, y compris sur la mienne : la salle est vide et surtout elle est propre.
Je lance un regard interrogateur à Conor qui est bouche bée, fixant le sol.
Inès se dégage des bras de Antoine.
- Elle est revenue ... Pour nettoyer et ne laisser aucune trace, dit-elle en s'agenouillant.
Je la regarde verser quelques larmes. Je m'accroupi face à elle et je la relève.
Antoine la reprend dans ses bras et il va se placer avec les autres, face à Conor et à moi.
Ils sont tous debout. Et ils nous regardent en attendant que l'on s'explique.
Inès se lève et vient nous rejoindre face aux autres. C'est à elle de raconter l'histoire après tout.
- Il y a quelques mois, Percy et moi nous sommes aller manger au restaurant, commença t-elle en baissant les yeux. Pendant le repas je suis aller aux toilettes et j'ai foncé dans une fille. Samara. Je ne le savais pas à ce moment. Elle a laisser tomber sa carte d'identité alors je suis aller lui rendre chez elle. Je passe les détails, mais j'ai fini par comprendre qu'elle avait un lien avec Rachel. Et puis quand nous sommes allez chez elle Nico, Caro, Percy et moi, elle nous a fait cette révélation : Rachel est en vie. Vous connaissez sûrement tous cette rumeurs. Mais je tenais a faire un rappel.
Elle reprend son souffle avant de continuer.
- Tout cela me semblait tirer par les cheveux. Mais j'ai finalement décider de retrouver Rachel. Pourquoi ? Parce que je voulais savoir pourquoi elle se cache. Parce que oui, elle se cache. J'ai décidé de commencer mon enquête en allant parler à ses amis de la colonie. C'est ainsi que j'ai rencontré Annabeth.
Je ne savais même pas qu'elle se connaissait ! Elle ne m'avait rien dit. Annabeth sourit faiblement et Inès lui rend un faible sourire.
- Annabeth m'a indiquer l'endroit où se trouvait le téléphone de Rachel. Alors j'ai décidé d'aller le trouver. Mais je n'étais apparemment pas la seule à le vouloir puisque Nico et Percy était aussi présent. Nico nous a avouez ce soir là qu'il avait la preuve que Rachel est vivante. Jenny et lui on fouiller le registre des morts en 2012, aux Enfers et Rachel n'y figure pas. Et on a décidé ce soir là de faire des recherches ensembles. Mais rien ne s'est passer comme prévu.
Tous étaient silencieux et attendait patiemment la suite.
- Rachel a par la suite pris contact avec moi. Elle essayait de m'éloigner de Nico. Je suppose que vous n'êtes pas tous au courant mais Nico et moi on sort ensemble depuis deux mois.
Aucune réaction. Silence total.
- J'ai refusé la proposition de Rachel et elle m'a mise en garde contre une femme. La femme que j'ai nommé - Elle. - Elle est quelqu'un de redoutable. Elle joue avec le sort des gens. Elle se contrefou de l'âge que vous avez. Elle attaque simplement et cruellement. J'ai reçu les premières menaces de - Elle le même jour que ma rencontre avec Racheĺ. Au début je n'ai rien dit. Et Nico a finit par le découvrir, sans pour autant découvrir Rachel. Rachel et moi on se voyait pour parler de - Elle. Je pensais que Rachel savait qui était - Elle et que c'est pour cela qu'elle se cachait. Mais la vérité c'est que Rachel ne savait rien. Mais aujourd'hui, elle le sait et c'est ça qui va sûrement la tuer.
Elle continue son récit en racontant ce qui s'est passer une heure auparavant. Lorsqu'elle eut fini, je prends la parole :
- Si je vous ai demander de venir, c'est parce que la plupart d'entre vous connaisse Rachel. Et que je sais que vous voulez la venger autant que moi. Jusqu'à présent, nous étions quelques uns à connaître l'existence de - Elle. Aujourd'hui nous sommes seize à être au courant et si je vous est prévenu, ce n'est pas pour vous mettre en danger. C'est pour que l'on puisse s'entraider. Et que l'on puisse vaincre cette pétasse de - Elle. A partir de maintenant, on est tous dans le même bateau. Mais je peux comprendre que certains est plus peur que d'autre. Alors je vais laisser quelques secondes à ceux qui veulent se retirer et ne pas entrer dans cette guerre parce que une fois qu'on y est, on n'en sort pas. Alors pour ceux qui ne veulent pas, avancez vous. On ne vous en voudra pas.
Un silence s'installe. Je jette un œil à Shila, la seule mortelle de l'assemblée.
Son visage est dur, et je vois qu'elle est prête à tout pour se battre. Cette fille est courageuse et elle se fiche royalement contre qui elle doit se battre. Tout ce qu'elle veut c'est protéger sa meilleure amie et j'ai trouvé ce geste héroïque.
- Bien, repris-je sérieusement. Avez vous des questions ?
Thalia s'avance à l'avant du groupe.
- Qu'est-ce que l'on sait exactement sur - Elle ?
- Rien. Juste c'est une femme. Rachel en était sûre et certaine, répondit Inès.
Thalia hoche la tête et se replace.
Je reprend la parole rapidement.
- Ça va être très difficile de la choper. Mais on va y arriver. Et on retrouvera Rachel. En revanche, on ne peut pas se dispatcher n'importe où maintenant que vous êtes au courant.
- Tu proposes quoi ?, lança Travis en s'avançant. Qu'on habite tous ensemble dans une immense baraque ?!
Je laisse un sourire apparaître sur mon visage.
- Bien Travis. Tu as gagner un centime, lui répondis-je.
- Attend tu déconnes j'espère ?, lança Léo en s'avançant. Il est hors de question que j'habite dans la même maison que Travis ! Vous avez déjà senti une pièce où Travis a oser pété ?! C'est à en perdre conscience !
- Pardonne moi Léo mais moi je perd conscience juste en sentent tes pieds quand tu enlèves tes chaussures !
- Fermez là bon sang !, les interrompis-je en levant les yeux au ciel. Mon père possède une immense baraque pas très loin d'ici. Elle est capable d'accueillir une vingtaine de personnes pour y vivre. Elle ferait l'affaire. Ce n'est que temporaire. Ce n'est qu'une question de temps avant que - Elle ne sache que vous connaissez son existence. Et à ce moment il vaut mieux que l'on soit tous réuni. Bien évidement je sais que tout le monde ne pourra pas habiter avec nous. Je parle bien sur de Foaly, Thalia, Antoine et Jenny. Vous avez des obligations. Mais passez de temps en temps et soyez prudent surtout.
Ils hochèrent la tête en sachant pertinemment que j'avais raison.
- Pour les autres, allez chercher vos affaires, et en groupe si possible. Pas seul. On se rejoins tous ici dans une heure.
Tous hochent la tête et sortent de l'entrepôt.
Thalia s'avance vers Inès en souriant.
- Salut Inès, lança t-elle. Je m'appelle Thalia. Je suis ta grande sœur apparemment. Je suis désolée que nous nous rencontrions dans de telles circonstances. Mais sache que je suis ravie de faire enfin ta connaissance.
Inès sourit faiblement et sert la main que Thalia lui tend.
- Je suis également ravie Thalia, lui répondit-elle.
- On est assez presser maintenant mais quand toute cette histoire sera tasser il faudra qu'on rattrape le temps perdu n'est-ce pas ?, dit Thalia en avançant avec nous dehors.
Inès hoche la tête en souriant. Thalia la sert dans ses bras avant de s'en aller rejoindre son groupe. Inès fut assez surprise mais elle a retrouver une certaine joie.
Thalia, Antoine, Foaly et Jenny montèrent dans la voiture de cette dernière. Ils retournèrent à leurs obligations en nous promettant de faire très attention.
Jason, Piper et Léo prirent une autre voiture pour aller chercher leurs affaires.
Caro, Annabeth, Travis et Percy retournent à la colonie pour prendre leurs affaires.
Et Inès, Conor, Shila et moi on se rend chez Shila pour expliquer à ses parents pourquoi leur fille va devoir aller vivre avec un groupe de demi-dieux !
Quelle excuse on va bien pouvoir sortir bordel ...

PDV SHILA

Je me dirige vers la voiture de Nico, accrochée au bras d'Inès. Elle est extrêmement pale et ça me fait flipper de la voir dans cette état.
En même temps je pense que je serais dans un état bien pire si j'avais vécu le quart de sa vie ces derniers temps ! Dans notre groupe, nous sommes quatre : Inès, Nico, un autre gars dont je n'ai pas encore vu la tête et moi.
En fait, mes yeux étaient rivés sur Inès depuis que nous sommes arriver. Je ne peux la quitter des yeux parce que je suis extrêmement inquiète pour elle. Je n'ai même pas fait attention aux autres personnes présentes.
J'aurais le temps de les découvrir quand nous habiterons ensemble.
Mais je ne pensais vraiment pas que j'en connaissais plus de quatre : j'avais déjà rencontrer Caro et Nico, et je connaissais Percy et Inès.
Mais ce garçon de notre groupe, je ne pensais pas l'avoir déjà vu. Mais lorsqu'il se retourne et que je reconnais ces yeux bleus perçant qui m'avaient fixer longuement après m'avoir foncer dedans devant Sephora au centre commercial, ma bouche s'ouvre pour former un " O ".
Quand le jeune homme me remarque enfin, sa bouche s'ouvre de la même façon que la mienne.
- Oh c'est pas vrai, lança t-il en levant les yeux au ciel. Manquait plus que ça !
- Cache ta joie !, lui dis-je en arrivant à sa hauteur.
- Avec plaisir miss !
- Connard !, criais-je en lâchant Inès.
- OHH !, intervient Nico. Vous vous connaissez tous les deux ?!
- Inès tu te souviens ce mec dont je t'ai parler à Sephora après être revenu des toilettes ?
- Celui qui t'as foncé dedans et que t'as traiter de salopard fini ?
- HEY !, cria le jeune homme en mettant la main sur son cœur.
- Oui lui, dis-je en levant les yeux au ciel. Et bien ce salopard fini est devant toi.
- Pour ma défense, je t'ai foncer dedans parce que j'étais sensée surveiller deux filles et qu'une des deux que je vais qualifier de boulet est aller aux toilettes ! Fallait que je la retrouve ! Mais si j'avais su que tu étais la fille que je cherchais j'aurais pas été jouer à James Bond dans les toilettes des dames.
- C'est pour ça que t'es venu me parler !, cria Inès. Tu voulais savoir où elle était !
- Attend c'est lui le gars qui t'as demandé conseil pour le vernis de sa sœur ?, demandais-je en le pointant du doigt.
- Surprise BITCH, répondit le garçon et montant dans la voiture.
Je lève les yeux au ciel et je monte à mon tour sous les yeux d'Inès et Nico qui ont l'air paumer !
Ils montèrent dans la voiture quelques secondes plus tard. Nico démarre et prend la direction de ma maison.
Pendant le trajet, j'essaye de regarder le jeune homme placer à l'avant du véhicule.
Il est vraiment mignon. Cheveux blond, yeux bleus, musclé. Et son sourire est à tomber par terre ! Bref il est beau. Mais il m'a l'air arrogant.
Mes pensées se dirigèrent vers un autre sujet lorsque Nico se gare devant ma maison.
En sortant de la voiture, je me suis demander ce que je vais bien pouvoir inventer pour que mes parents me laissent habiter avec d'autre adolescents dans une maison sans adultes !
Les autres sortent aussi de la voiture et je les arrête d'un geste de main.
- Les garçons vous restez là. Mon père sera déjà assez en colère, pas besoin de rajouter le fils d'Hadès et le salopard fini dans l'équation !
Nico hoche la tête mais le " salopard fini " s'avance vers moi et saisi mon poignet.
- Le salopard fini s'appelle Conor miss et on vient puisque sans nous, ton père n'acceptera rien.
- Je suis là pour le convaincre moi, intervient Inès.
- C'est bon Conor, laisse on va les attendre, dit Nico. Vous n'avez qu'à nous appelez si il y a un problème.
On hoche la tête et je replonge mes yeux dans ceux de Conor.
- Mon poignet s'il te plait ?, lui dis-je avec une once de fierté.
Il lâche sèchement mon poignet et va s'assoir sur le capo de la voiture.
Je souris, fière de l'avoir mis en rogne, et je rentre dans la maison avec Inès.
Mes parents sont dans le salon, avec ma sœur et mon frère.
Ils ont l'air inquiet, tous. Lorsque ma mère m'aperçoit, elle me lance un regard noir.
- Les enfants, montez dans vos chambres, dit-elle froidement à l'égard de mon frère et de ma sœur.
Ils s'exécutent sans broncher. Je suis mal !
- Shila Mya Jasmine Parker ! Où tu étais passer ?! Tu es parti comme une voleuse de la maison alors qu'il est seulement 9h53 ! Tu te fiche de moi ?!, commence ma mère sans lancer un regard à Inès.
- Je suis désolée de ne pas vous avoir prévenu, dis-je en baissant les yeux sur mes bottes. C'était urgent.
- Ah oui ?! Et dit moi ce qu'il y avait de si urgent pour que tu quittes la maison sans autorisation !
- En fait c'est de ma faute Mme. Parker, intervient Inès qui avait peu à peu retrouver des couleurs.
- Inès ne te mêle pas de ça, lui chuchotais-je un peu trop fort.
- Bien au contraire Shila ! J'aimerais que ton amie me dise ce qu'il y avait de si urgent pour te faire sortir du lit un bon matin !, lança mon père sèchement.
Je me tourne vers Inès et elle me fait un clin d'œil discret pour m'assurer qu'elle avait trouver une idée.
- Et bien en vérité, c'est qu'il n'y avait rien de vraiment urgent.
Je regarde Inès avec de grands yeux étonnés.
- Inès tu fais quoi ? ..., lui chuchotais-je crispée.
Elle me donne une tape sur la main; ce qui dans son langage, veut dire " Ferme là et laisse moi parler ".
- Je l'ai appeler pour lui parler d'une chose qui me chiffonne depuis quelques temps : la liberté. J'aimerais être libre, sans adultes derrière moi pour veiller à chacun de mes faits et gestes, vous comprenez ? Et j'avais besoin d'en parler avec ma meilleure amie parce que j'avais une proposition à lui faire.
Je l'a regarde encore plus étonner en me demandant ce que son esprit tordu a bien pu inventé.
- J'ai donc décider d'aller vivre seule pendant quelques temps pour affirmer mon indépendance et pour ne pas finir en Tanguy comme on dit. Je sais, c'est un terme masculin. Donc j'ai trouvé un autre terme : pour ne pas finir en FHAMEPAQUATHA. À savoir : Fille Habitant Avec Maman Et Papa Alors QU'elle A Trente Huit Ans. Et j'ai proposé à Shila de se joindre à moi pour qu'elle échappe aussi au sort FHAMEPAQUATHA.
Mes parents, ainsi que moi avons les yeux rivés sur Inès qui aborde une expression neutre et posée.
- Il est absolument hors de question que je laisse ma fille habiter seule dans une maison !, dit mon père en élevant la voix.
- Elle n'habitera pas seule puisque je serais là, dit Inès calmement.
- Tu comprends très bien ce que je veux dire jeune fille !, lui répondit mon père. Il est absolument hors de question que vous habitiez seules dans une maison sans adultes !
- Je vais appelé ta mère Inès !, cria ma mère. Et je vais lui parler de ton comportement !
- Papa, maman, calmez vous, dis-je en m'avançant.
- Shila c'est inadmissible d'oser nous demandez une chose pareille !, cria ma mère.
Je lance un coup d'œil à Inès qui est toujours aussi calme.
- Je suppose que la réponse est définitivement non et qu'il n'y a aucun moyen de négocier ?, demanda Inès.
- Je ne sais même pas comme tu oses poser cette question !, répondit ma mère.
Inès soupire.
- Je m'en doutais. Shila sort s'il te plait.
- Quoi mais ...
- Sors aller !, me dit Inès en me poussant vers la sortie.
Elle ferme la porte derrière moi. Je suis vraiment bouche bée. Ma meilleure amie venait de me foutre à la porte de ma maison !
Un peu vexée, je retourne près de la voiture en lançant des jurons à voix basse.
Nico et Conor sont assis sur le capo de la voiture.
Quand ils me voient arriver, je lis de l'incompréhension sur leur visage.
- Elle est où Inès ?, demanda Nico en se levant.
- Elle m'a foutu dehors après que mes parents est refuser sa proposition !
Je leur raconte brièvement ce qu'Inès a inventer.
Nico et Conor se lance t un regard une fois que j'ai fini. Ils sont autant perdu que moi !
- Shila !, cria la voix d'Inès derrière moi.
Je cours vers elle et j'allais lui réclamer des explications mais elle me devance :
- Va chercher tes affaires, dit-elle en souriant.
- Mais ... Comment tu as ...
- Secret pro !, lança t-elle en me faisant un clin d'œil. Alors chérie, cours, vole et dégringole comme Peter Pan !
Je ris de sa réflexion qui n'a ni queue ni tête et je fonce dans ma chambre pour chercher mes affaires. Je dis ensuite au revoir à mes parents en leur promettent d'appeler chaque jour et de passer les voir quand je pourrais. Ils n'étaient même pas en colère et au contraire ils semblaient heureux.
On sort de la maison avec Inès et on marche lentement vers la voiture.
- Alors Jasmine, lança Inès en rigolant. Il est où Aladdin ?
Je lui balance mon sac à la figure et elle le rattrape de justesse en riant.
- 🎶 CE RÊVE BLEEEEEUUUUUUUU , JE N'Y CROIS PAS , C'EST MERVEILLEUX ! 🎶, se mit à chanter Inès.
On explose de rire et on rejoint les garçons près de la voiture.

PDV INÈS

Autant vous annoncez que c'est une des pires journées de toute ma vie. Mes pensées sont entièrement concentrées sur Rachel.
Mais je suis moins mal à présent, surtout depuis que j'ai convaincu les parents de Shila de laisser cette dernière habiter avec nous !
Quand on rentre dans la voiture pour nous dirigez à nouveau vers l'entrepôt, les questions fusent dans les têtes de mes trois camarades, mais personne n'ose parler.
C'est finalement Shila, trop curieuse et trop impatiente qui finit par brise le silence.
- Je peux savoir comment tu as fait pour les convaincre Inès ? J'aimerais que tu m'explique !
Je la regarde quelques instants. Je regarde son air impatient et agacé qui la rend encore plus irrésistible. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres.
- J'ai mis en pratique ce que l'on m'a appris, tout simplement.

FLASH BACK - UN MOIS AUPARAVANT

Cela fait maintenant une heure et demi que je tape sur ce fichu bol d'eau et j'en ai assez. Nico par contre n'a pas l'air déterminer à me faire arrêter.
- Doudou, par pitié laisse moi arrêter, me lamentais-je pour la énième fois.
- Hors de question " Doudou ". Encore quelques minutes.
Je lance à Nico un regard de chien battu. Il cesse de me regarder pour ne pas céder. Je lève les yeux au ciel et par la même occasion je lève mon popotin du sol froid et dur de l'entrepôt.
Je me dirige vers Nico et je l'attire contre moi, si près, que nos lèvres se frôlent. Juste assez pour le perturber.
- S'il te plait Nico, chuchotais-je en posant ses mains sur ma taille.
- Serais-tu en train d'essayer de me contraindre ?, répondit-il en me serrant plus contre lui.
- Exactement, lui dis-je en souriant.
Nico pose son front contre le mien et un duel de regard commence entre nous.
Mais quelque chose de bizarre apparaît dans les yeux de Nico, une étincelle que je n'ai jamais remarquer.
- Met ta main autour de mon cou, me lança Nico d'une voix envoûtante.
Mais envoûtante au sens propre : je ne sais pas pourquoi ni comment mais j'ai mis ma main autour de son cou.
- Embrasse moi.
Et sans savoir pourquoi aussi je l'embrasse jusqu'à ce qu'il mette fin à notre baiser.
- Détache tes cheveux, me dit-il en me lâchant.
Encore une fois, je m'exécute sans comprendre pourquoi.
- Rattache les.
Je le fis aussi.
- Et maintenant soit heureuse d'aller taper sur de l'eau.
Et incroyable mais vrai : à ce moment je voulais une chose : taper sur l'eau. Parce que j'avais la sensation que cela me rendait heureuse.
Je fis un grand sourire et je m'assois à nouveau sur le sol, devant le bol.
- STOP !, cria Nico en claquant des doigts.
Et d'un coup, mes sentiments de lassitudes envers ce bol refirent surface. Mon sourire s'efface pour laisser place à de l'étonnement. Je me lève brusquement sous le regard amuser de Nico.
- Comment t'as fais ça ?
Il se met à rire.
- Ceci s'appelle la contrainte ma douce. Si j'en ai envie je peux te faire accepter n'importe quoi ou te faire faire ce que je veux que tu fasses, comme tu en a eu la démonstration à l'instant. C'est un pouvoir utile dans certaines situations mais aussi très incontrôlable dans d'autres. Il peut durer autant de temps qu'on le souhaite. Seulement pour arrêter les effets, il faut que la personne qui a contraint l'autre crie " STOP " en claquant des doigts devant la personne contrainte. Tu possèdes aussi ce pouvoir.
- Apprend moi comment le contrôler.
- Oh non ma douce, ça ne fonctionne pas du tout comme ça. Ce pouvoir, c'est à toi seule de le contrôler. Il s'apprend individuellement et avec du temps et de l'entraînement.
- Donc là, même si j'y met toute mon énergie, je n'arriverais pas à te contraindre ?
- Ce pouvoir c'est un peu comme la boxe : il faut du temps à l'élève qui vient d'arriver pour battre le prof qui est dans le métier depuis trente ans. Je sais contraindre les gens depuis que j'ai huit ans. Alors à mon avis, il va te falloir une bonne année avant de pouvoir me contraindre à faire quoi que se soit. Je suis le maître de la contrainte et je contrains quand j'en ai envie.
Nico s'approche de moi et me saisit pas la taille.
- Mais dieu merci je n'ai pas à te contraindre de m'embrasser.
Je ris de sa réflexion en levant les yeux au ciel.
- Tu crois que j'arriverais à te contraindre un jour ?, lui demandais-je en passant mes mains autour de son cou.
- Tu sais petit cœur, peu importe ce que tu me demande, je le ferais sans que tu es besoin de me contraindre, crois moi.

FIN DU FLASH BACK.

Je n'avais cesser de m'entraîner depuis ce fameux jour. Évidement je n'avais, comme seul cobaye, que ce cher Nico. Donc, tous mes essaies sur lui n'ont bien sûr abouti à rien. Mais mon entraînement a finalement servi puisque j'avais réussi à contraindre les parents de Shila !
Je ne suis pas très fière d'avoir eu recours à cette technique sur eux mais je n'avais pas vraiment le choix.
Je compte bien sûr en parler à Shila. Mais pas tout de suite et pas maintenant. Ce n'est pas le bon moment.
Mes pensées sont à nouveau concentrées sur Rachel.
Rachel ...
J'espère qu'elle va bien ... Même si j'en doute. Il y a une chance sur mille qu'elle soit vivante.
Et j'espère vraiment qu'elle l'est. On a tellement de choses à se dire. J'ai tellement envie de la rencontrer ailleurs que dans des endroits miteux et dépourvu de beauté.
Il faut que je la retrouve. Pour qu'elle soit enfin en paix.
Et qu'elle soit morte ou vivante, elle mérite d'être en paix.
Et elle le sera.

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