CHAPITRE 50
J'ai fermé les yeux, en attendant plus le moment où j'allais me faire embroché que le moment où Rachel allait me sauver !
Mais je ne me suis pas fait embrocher.
Quand j'ouvre les yeux, je remarque tour d'abord la mine bouche bée de mes amis, avant de remarquer que les couteaux se sont arrêtés devant moi, flottant dans l'air, immobiles. Un sourire se dessine sur mes lèvres.
Mais d'un coup, toutes les lumières s'éteignent et une main me saisi le bras pour me faire reculer.
- Quand tout sera rallumer, tu vas lever la main vers les couteaux et fermer ton poings, me chuchota Rachel pour que personne ne l'entende.
- Merci Rachel, lui chuchotais-je.
- T'inquiète, c'est le moins que je puisse faire.
Et toutes les lumières se rallumèrent. Quand je me retourne, Rachel n'est plus là. Mes amis par contre sont toujours là et ils abordent des têtes absolument incroyables ! Mais le moment étant mal choisi pour rire, je me lève et je fais ce que Rachel m'a demander.
Les couteaux tombent d'un seul coup, s'écrasant sur le sol, en provoquant un bruit strident.
Je m'affale par terre face à eux, et dos à mes amis, je passe ma main sur mon visage.
Et d'un coup, quelque chose attire mon attention dans le tas de couteaux : un petit mot.
Je lève les yeux au ciel en dépliant le papier.
" LES MAUVAIS COUTEAUX COUPENT LES DOIGTS ET LAISSENT LE BOIS. - ELLE. "
Je glisse discrètement le papier dans ma poche et je place mes mains dans mon visage.
Je sens deux mains puissantes se posés sur mes épaules. Je me retourne et je me lève pour apercevoir Nico, me regardant droit dans les yeux.
Je n'eus pas le temps de placer un mot qu'il posa une main sur ma joue, l'autre sur ma taille et qu'il m'embrassa.
J'ai envie de le repousser pour lui faire comprendre que je ne voulais pas l'annoncer à Percy et Caro de cette manière. Mais j'avais besoin de ça.
Quand on se sépare, je risque un œil vers mes camarades : Shila sourit comme une enfant ! Caro, elle, n'aborde aucune expression, elle est neutre, comme si elle s'y attendait. Néanmoins, je pu apercevoir un petit sourire flotter sur son visage.
Quant à Percy, il a la bouche grand ouverte, bouche bée par ce qu'il vient de voir.
Nico me serre dans ses bras en me murmurant à l'oreille :
- Dieu merci tu n'as rien ... Ça va s'arranger je te le jure que je vais retrouver cette pute et que je vais la tuer ...
Je répond à son étreinte en mettant ma tête dans son cou.
Je sentis ses deux mains robustes attrapés mes cuisses et me soulever. J'entoure mes jambes autour de sa taille sans bouger ma tête de son cou.
Je ne suis pas prête à affronter Percy. Pas maintenant.
- On se casse d'ici, lança Nico en prenant la direction de la sortie. Allez récupérer vos affaires. Shila tu veux bien prendre celle de Inès s'il te plait ?
- Bien sûr, répond Shila.
J'entend leurs pas se diriger vers la direction opposée de ceux de Nico.
Nico ouvre la porte de sa voiture et me place dedans.
- J'ai rétrécie ta voiture, je t'apprendrai comment on fait ça au cas où une situation comme celle-ci se reproduit ..
Il me tend la voiture et je hoche la tête. Quelques minutes après, les autres sortent de l'entrepôt.
- Je pense que c'est plus raisonnable si on ne prend qu'une seule voiture, lança Nico. Simple précaution.
Ils hochèrent tous la tête et ils montent tous à l'arrière.
Nico prend la direction de la maison de Shila.
Un grand et pesant silence règne dans la voiture. Personne n'ose parler.
À l'arrière, je vois Percy, qui regarde par la fenêtre, l'air perdu. Shila regardait aussi par la fenêtre, perdu dans ses pensées comme d'habitude !
Et Caro qui est entre les deux, fait je ne sais quoi avec son portable.
Une fois devant la maison de Shila, celle-ci remercie Nico avec un sourire et nous dit tous au revoir. On lui répond tous en abordant le même sourire.
Ce qui est bien quand Shila se met à parler, c'est que tout vos problèmes s'envolent et que vous ne pensez à rien d'autre qu'au beau sourire sur son visage !
Shila sort de la voiture. Nico attend d'être sûr qu'elle est bien rentrer pour redémarrer. Chaque sourire qu'il y avait sur nos visages se sont effacés, un par un.
Et le silence reprend sa place ...
Par contre, je ne l'ai pas supporter cette fois.
- Ça vous dit qu'on aille manger un bout quelque part ?, demandais-je sans quitter la fenêtre des yeux.
Tous tournèrent les yeux vers moi comme si je venais de leur annoncer que j'étais lesbienne ...
- Quoi ? J'ai dis quelque chose de mal ? ...
- Tu trouves pas que le moment est assez mal choisi pour aller manger un morceau comme si rien ne s'était produit ?!, lança Percy irrité.
Nico se contente de soupirer et Caro range son portable dans sa poche.
- Percy, on va pas en faire tout un fromage, lançais-je en levant les yeux au ciel. On voulait attendre d'être sûr de nous avant de vous le dire et surtout on voulait attendre le bon moment.
- Super bon moment alors , grommela Percy.
- Dois-je te rappeler que ma copine a failli se faire embrocher ?!, s'interposa Nico en s'énervant. Dans ce genre de situation c'est évident que je l'embrasse ! Ma parole t'es vraiment con Percy !
- Oh bah oui ! C'est sûr que entre toi et moi je suis le plus con Nicola ! C'est ÉVIDENT ! Dit moi il me semble qu'on s'est vu dimanche ? Tu aurais quand même pu m'en toucher un mot pauvre débile !
- Mais pourquoi ça t'intéresse tant ?!, répondit Nico en se crispant et en élevant la voix. C'est NOTRE vie ! À Inès et à moi-même ! Je vois pas un Percy là-dedans !
- Certes ! Mais vous auriez pu me le dire quand même !
- Mais on allait te le dire !
- Oui, comme quand tu nous a prévenu samedi dernier pour ta découverte aux Enfers que tu avais faite plus tôt dans la semaine !
Nico arrête brusquement la voiture et sort de celle-ci. Percy fit de même. Caro et moi on se jette le même regard qui veut dire " on en prend un chacun et on les empêche de s'entretuer ".
On sort de la voiture et on continue à suivre l'engueulade des deux garçons. Je vous bien que Caro n'a pas l'air de comprendre ce qu'était la " découverte des Enfers ". Évidement qu'elle ne comprend pas : on en av parler à personne. Mais elle écoute tout de même attentivement en essayant de comprendre ce qu'elle peut.
- Pourquoi quand j'arrive enfin à retrouver quelqu'un, quand j'arrive ENFIN à être heureux, tu es obliger de tout gâcher ?!, s'écria Nico en levant les bras.
- Parce que moi aussi j'ai envie d'être heureux !
- Et donc comme tu ne l'est pas tu viens gâcher le bonheur des autres ?! Comme tu as gâché mon histoire avec Rachel ?!
Voilà ... Il a suffit qu'il parle de Rachel de cette façon pour que cela me vexe. Il l'aime encore ...
- Je ne gâche pas ton bonheur Nicola ! Je le reprend ! Moi aussi j'ai des sentiments figure toi ! De vrais sentiments ! Et je n'ai rien fait en ce qui concerne Rachel !
- Tu mens Percy ! Tu mens ! C'est de sentiments en carton que tu as ! Je sais pertinemment que si Rachel revient tu vas lui sauter dans les bras !
Je risque un œil vers Caro et je fus étonner de voir que son expression est assez neutre.
- Tu veux tout ce que j'ai Percy !, continua Nico. Depuis Rachel ! Mais cette fois je ne te laisserais pas gâcher ma deuxième chance d'être heureux. Non, cette fois je ne te laisserais pas me retirer une partie de moi, une moitié de moi. Cette fois-ci, je ne te laisserais pas m'enlever la seule et unique personne à qui j'ai dis " je t'aime " depuis Rachel.
Je me surpris à sourire légèrement.
- Je ne veux pas tout ce que tu veux Nicola ! J'ai rencontré Inès bien avant toi ! Et ça m'a fait mal de vous voir ensemble tout a l'heure ! Ça m'a fait mal !
Le regard de Nico s'assombrit tendit que je me rend compte petit à petit que je fais réellement du mal à une personne. J'aurais dû dès le départ mettre les choses au clair avec Percy ... J'aurais dû aller lui dire que lui et moi c'était perdu d'avance à la minute où Nico et moi on a conclu le pacte. J'aurais dû ...
Nico regarde Percy droit dans les yeux, avant de sortir le plus froidement possible cette fameuse phrase :
- Au moins, tu sais ce que j'ai ressenti quand je voyais Rachel avec toi.
Percy baisse la tête et ne répond pas.
Il sort sa voiture rétrécie de sa poche et il l'a pose par terre.
Celle-ci reprend une forme normale.
Il se met à chercher ses clés dans sa poche.
Je m'avance lentement vers lui.
- Percy ...
- Ferme là Inès, me dit-il froidement. Je vois que tu t'es bien amuser en foutant une nouvelle fois la merde. Si c'était ton objectif, félicitation, tu l'a atteint. C'est sûr que jouer avec le cœur de deux pauvres con qui ont souffert le martyre pendant maintenant presque deux ans c'est super drôle. Je t'ai avouer mes sentiments Inès. Tu te souviens ? Sur ton parking. Et tu m'a avouer en avoir aussi. Et maintenant je te retrouve dans les bras d'un autre. J'ai vraiment cru que j'allais pouvoir tourner la page et oublier enfin Rachel et tout le reste. J'ai de réels sentiments pour toi. Mais apparemment ils ne sont pas réciproques. Mais tu n'as même pas pris la peine de m'en informer. Merci beaucoup pour ce que tu viens de gâcher. Parce que non seulement tu viens de gâcher la seule chance que j'avais de relier des liens avec Nico mais en plus tu as gâcher nos vies amoureuses. Alors merci.
Je reste bouche bée. Une larme coule sur ma joue mais je ne dis rien.
- Caro, vient je te ramène. Nicola, excuse moi de m'être emporter pour rien. On se revoit un de ces jours pour tu-sais-quoi.
Et il monte dans sa voiture en compagnie de Caro.
Moi je reste immobile, tremblante. Des larmes coulent sur mes joues. Il a osé ... Il a osé mettre la faute sur mon dos ... Et vous savez ce qui me déchire ? C'est qu'il a raison ... J'ai tout gâcher ...
Et le pire ? Nico n'a pas parler une seule fois. Pas une seule. Il n'a pas prononcer un seul mot pour me défendre. Pas un seul ...
Je me laisse tomber sur les genoux, au bord de cette route où Nico s'est arrêter.
Ce dernier s'approche de moi et pose ses mains sur mes épaules.
Je le repousse violemment sans lui accorder un seul regard. J'essuie vivement mes larmes et je me relève.
La tristesse a laisser place à la colère.
Je me dirige vers la voiture et je monte dedans sans un mot.
Nico me rejoins quelques secondes après et il démarre la voiture en prenant la direction de son appartement.
Mais je n'ai pas du tout envie de rentrer.
- Fait demi-tour, lançais-je froidement.
- Quoi ?!
- FAIT DEMI-TOUR !, criais-je en me levant presque de mon siège.
Il fit brusquement demi-tour.
- Retourne à l'entrepôt, lui dis-je en redevenant froide.
Il ne bronche pas et fait ce que je lui demande.
Une fois à l'entrepôt, je rentre sans attendre Nico, bien que je sais pertinemment qu'il est derrière moi.
Je me dirige vers le punching-ball et je frappe dedans de toute mes forces.
Je répète ce geste encore et encore, mon visage se crispe de plus en plus. J'ai mal aux mains mais je m'en fou. Je veux juste une chose : frapper.
Ma respiration s'accélère et l'adrénaline monte en moi.
Je sens les larmes me monter aux yeux et j'essaye de les retenir comme je peux en continuant de frapper toujours plus fort sur le punching-ball.
Nico m'attrape soudainement les bras pour m'arrêter et me retourne pour me coller à lui.
Je commence à crier en le frappant mais il ne réagit pas et me resserre contre lui.
S'en est trop pour moi ... Tout est sorti d'un coup. J'arrête de lutter pour commencer à pleurer. Je m'accroche au t-shirt de Nico le plus fort que je peux et je pleure.
Nico me caresse les cheveux.
- Il me déteste Nico, criai-je en pleurant. Il me déteste ! Il a raison j'ai tout gâcher c'est de ma faute.
- Chuut ... C'est pas ta faute ma belle. C'est pas ta faute.
Je continue à pleurer encore et encore sans m'arrêter.
Mais les bras de Nico, sa chaleur, ses murmures, tout cela me rassure, me calme petit à petit. Au bout de quelques minutes, je sens la fatigue m'envahir.
Et au final, je m'endors sur le torse musclé de l'homme que j'aime.
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