CHAPITRE 17

Je regarde Percy avec incompréhension. Mais qu'est-ce qu'il fabrique ! Pourquoi le dire à ma mère ?! C'est ridicule ! Il va la mettre en danger ! Il est pas croyable !
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondis-je froidement. Et puis d'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici ?
Ma mère lève les yeux vers moi avant de prendre la parole :
- Inès, c'est toi ? Oh seigneur tu ne m'as pas menti alors ?
Je ne comprend rien ... Mais Percy m'explique :
- Tu te souviens, quand Chiron t'as donné ton véritable physique, je t'ai dit que personne n'allait le remarquer, que ça va être comme si tu avais toujours été comme ça. Ça s'appelle la Brume. C'est un phénomène qui fait en sorte que les Mortels voient ce que nous avons envie qu'ils voient. Maintenant, ta mère te voit comme moi je te vois. J'ai levé la Brume.
Je suis sur le cul ... POURQUOI ?
- Je peux savoir pourquoi tu as fais ça Percy ?, réussi-je à articuler malgré la colère qui commençait à m'envahir.
- Parce que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour te faire reprendre tes activités de demi-dieu.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Maintenant que ta mère est au courant, tu vas devoir la protéger. Il y a un sort de protection que tu peux utilisé pour protéger tout ton appartement. Mais pour ça, faut que je te l'apprenne.
Alors là c'est la cerise sur le gâteau !
- MAIS DE QUEL DROIT TU OSES METTRE MA MÈRE AU MILIEU DES HISTOIRES DE DEMI-DIEUX ! TU TE RENDS COMPTE ?! T'ES COMPLÈTEMENT CON ! JE T'INTERDIS D'UTILISER MA MÈRE POUR ME FAIRE REVENIR !
- Et tu voulais que je fasse quoi ?! Que j'attende bien sagement qu'un autre vampire vienne pour essayer de te bouffer ?! Ça fait une semaine que tu m'évites Inès !
Je suis sidérée ... Comment il a osé ... Je n'arrive pas à y croire.
- Tu sais quoi ? Tu vas m'apprendre ce sort, et je vais continué les entraînements. Mais je ne veux plus jamais entendre parler de toi à partir de là.
- Inès ...
- FERME LA PERCY ! C'EST MES CONDITIONS ALORS SOIT TU LES ACCEPTES, SOIT TU VAS TE FAIRE FOUTRE !
Un silence s'installe et après quelques minutes, Percy va chercher le matériel nécessaire à la formule pour le sort de protection. Je reste seule avec ma mère.
- Maman ...
- Non. Ne dit rien. S'il te plait ne dit rien.
- J'espère que tu ne m'en veux pas ... Je suis désolée de t'emporter là-dedans ...
- T'en vouloir ?, me dit elle en me serrant dans ses bras. Mais tu es folle ma fille ! Je suis surtout inquiète pour toi !
- Ne t'en fait pas maman. Il ne m'arrivera rien. Je te le promet.
- Je te fais confiance Inès. Et je fais confiance à ce jeune homme alors ... Ne soit pas dure avec lui.
Je lui souris sincèrement. Je suis heureuse qu'elle ne soit pas en colère.
- D'ailleurs, reprit-elle, tu es absolument magnifique ! Il t'a pas rater le gars d'en haut !
- Maman !, dis-je en riant.
Ah ma mère ! C'est la meilleure ! Elle est rester jeune dans son esprit. C'est pour ça que je m'entend bien avec elle.
Percy revient dans le salon et après m'avoir appris le sort, il me pris de bien vouloir aller à l'entrepôt pour que je puisse m'entraîner.
Ma mère me laisse y aller, et comme il est déjà 16h30, elle m'autorise à rester jusqu'à 19h30.
On descend les escaliers avec Percy pour se rendre à sa voiture. Mais il fut surpris de me voir rester devant, les bras croisés.
Le silence commence à me peser, donc je lui explique pourquoi je ne monte pas dans sa voiture :
- À partir de maintenant, je veux que ce soit Nico et Caro qui m'entrainent le mardi. Toi et moi on se verra seulement si c'est nécessaire.
- Inès ...
- Percy ?, dis-je froidement.
- Je suis vraiment désolé.
Je le regarde un instant avant de répondre sèchement :
- Oui, moi aussi. Maintenant si tu veux bien m'emmener à l'entrepôt et appeler Nico pour que je puisse continuer de m'entraîner.
Il me regarde tristement. Mais ce qu'il a fait m'écœure. Comment a t-il pu se servir de ma mère pour me faire revenir ? Il l'a mise en danger à la minute où il a eut fini de raconter son histoire. Enfin, la mienne.
Il appelle Nico pendant que je suis perdue dans mes pensées. Dès qu'il eut fini, il me dit froidement :
- Nico va arriver dans 5 minutes.
Il prend la direction de sa voiture mais je l'arrête en lui disant :
- Le ton froid m'est exclusivement réservé pour la semaine. Surtout envers toi. Alors pas la peine de l'utiliser comme tu as utilisé ma mère.
Il est dos à moi, mais il tourne sa tête, juste assez pour m'apercevoir, avant de continuer son chemin, sans me fournir une réponse.
Il démarre en trombe sans me regarder. Une fois qu'il fut parti, je soupire longuement. J'ai vraiment pas de chance. Mes pensées furent interrompu par un SMS que je viens de recevoir. Je saisi mon portable pour le consulter.
Inconnu : Salut ma puce 😏 c'est Nico, le prince de tes rêves 😏 je voulais te prévenir que j'arrive dans 2min.
Inès : Le prince de mes rêves 😑 PLEASE KILL ME 😑🔫 D'acc, je suis côté parking.
Nico : ROHH je t'en pris ne me dit pas que tu ne me trouve pas attirant ! Tu te mens à toi même dans ce cas.
Inès : Je vais faire comme si tu n'avais rien dit ... Magne toi il gèle dehors et j'ai oublié ma veste.
J'ai envoyer le message et quelques secondes après : Nico était là.
Mais cette fois, il n'est pas venu en voiture ... Mais en moto ! EN MOTO ! Je remercie le ciel de m'avoir mener vers mon jean ce matin.
Nico retire son casque, dévoilant ses cheveux noir ébouriffé ( bien sûr le côté ébouriffé et sexy en même temps, sinon c'est pas drôle ). Il est vêtu d'un simple t-shirt blanc, accompagné d'un jean noir et de vans noir. Il porte aussi une veste en cuire.
Moi je caille ma race ! J'ai un haut blanc avec écrit " Please, kill me " dessus en noir, un jean basic un peu déchiré au niveau des genoux et des bottines noir à lacets.
Mais Nico a lu dans mes pensées puisque qu'il me tend une veste en cuire en me disant :
- Tiens, c'est une de mes vestes. Je te la donne.
Elle sent son odeur, donc forcément elle sent absolument trop bon ! Je la met rapidement en marmonnant un " merci " inaudible qu'il réussi quand même à entendre puisqu'il se met à sourire.
Ce beau sourire ...
INÈS ! Arrête bordel !
Je monte derrière lui sur sa moto en essayant de me tenir au siège. Mais avant de démarrer, Nico me prend les mains et les place autour de sa taille. Je devais être rouge ketchup !
- Je vais pas te mordre tu sais ? Je suis le fils d'Hadès, pas un descendant de Cerbère.
Sa réflexion me fit rire, ce qui le pousse à sourire encore plus. Il démarre la moto et on se dirige vers l'entrepôt.

Les entraînements avec Nico vont être très différent de ceux que j'ai eut avec Percy. Et dès la première seconde, je m'en rendis compte.
Nico et moi étions au milieu du grand espace d'entraînement.
- Bon, je te préviens, Percy et moi on a pas du tout la même façon de travailler. Je pense que les entraînements que tu vas avoir avec moi vont être beaucoup plus intensifs et fatigants.
Je hoche la tête. Il est devenu très sérieux et son sourire malicieux et pervers a laissé place à une expression exclusivement professionnelle.
Je ne connaissais pas cette facette de la personnalité de Nico.
- Bien, je pense que tu as pigé. J'ai besoin de tester ta force pour commencer. Je suppose que Percy a déjà valider cette étape à sa manière; même si je considère que taper sur une armoire à glace comme lui n'est pas vraiment un test fiable. En tout cas, pas pour une débutante.
Je l'écoute attentivement.
- Tu veux que je fasse quoi du coup ?
Il réfléchi un instant.
- Et bah à la place de taper sur un truc où je suis sur que ta force va être faible, je vais te faire taper sur un truc qui déterminera réellement ta force.
Il fit apparaître un punching-ball devant moi ainsi que des gangs de boxe.
- Vas-y , me dit-il. Frappe le plus fort que tu peux.
Je ne suis pas du tout motiver pour frapper ce gros machin qui se tient devant moi. Mais il le faut. Pour protéger ma mère. Et toute ma famille ainsi que mes amis.
Je met les gangs et je frappe le punching-ball de toutes mes forces. Mais celui-ci ne bougea presque pas.
- Je suis désolée ..., dis-je honteusement à l'égard de Nico.
- Pourquoi tu t'excuses ?!
- Parce que je suis nulle ..., me plaignis-je.
- Arrête de te plaindre et tape sur ce putain de punching-ball ! Aller !
Je recommence, encore et encore, sous les commentaires décourageant de Nico du genre " C'est ça que tu appelles frapper ?! " ou encore " même ma grand-mère frappe plus fort que ça ! " ...
Au bout d'une heure , Nico sort la phrase de trop :
- T'es vraiment nulle ma parole ! Si c'est comme ça que tu veux protégé ta mère, autant la livrer directement à nos ennemis !
Je me tourne brusquement vers lui.
- OK C'EST QUOI TON PROBLÈME ! J'EN AI MARRE QUE TU ME RABAISSE ! J'AI PIGÉ, JE SUIS PAS À LA HAUTEUR MAIS JE FAIS DE MON MIEUX !
- Ça, j'appelle pas ça faire de son mieux ma jolie. J'appelle ça faire le strict minimum.
- TU ME GAVE NICO !
- Alors pourquoi tu voulais que je t'entraine ?! Faut savoir.
J'en ai plus que marre de lui. C'est alors qu'une chose incroyable se produit : sous le coup de la colère, je frappe le punching-ball d'une force herculéenne que je ne me connaissais pas.
Je vis un beau sourire se dessiner sur le visage de Nico.
- Bah tu vois quand tu veux, me lança t-il en souriant. Toi et moi on se ressemblent plus que tu ne le crois. Au début, notre force se déclenche sous la colère.
Je reste choquer devant ses paroles. Il a fait tout cela dans le seul but de m'énerver ?!
J'ai l'impression qu'il a lu dans mes pensées puisqu'il reprit :
- Je t'ai tester ma jolie. Et t'as réussi le test. Tu marches sous la colère tout comme moi. Mais je vais t'apprendre à contrôler tout ça comme on me la appris. Tu es une bonne élève alors ça ne devrait pas être très long à t'apprendre comment avoir de la force même sans être en colère.
- Ça t'as pris combien de temps toi ?, me surpris-je moi même en prononçant cette phrase.
- Quelques mois. J'ai eu des complications ... Mais j'avais un très bon prof.
- Et qui était ce très bon prof ?
Il lève lentement la tête vers moi et laisse un bref silence avant de le répondre :
- Ton grand frère, Antoine Arrow. Il a eu ce même problème qu'on lui a appris à canaliser. Et il me l'a appris ensuite. Et maintenant, je te l'apprend.
- En gros, tu es une sorte d'Oliver Queen et lui une sorte de Slade ?
Je ne sais pas pourquoi j'ai fais référence à la série Arrow ( peut-être parce que c'est mon nouveau nom de famille ! Et que la situation est similaire ) mais cela fit rire Nico.
- On peut dire ça comme ça, me répondit-il en souriant. Sauf que ton frère est un gentil.
Je hoche la tête en lui souriant.
- Je crois qu'on en a fini pour aujourd'hui. Je sais de quoi tu es capable maintenant.
- Euh attend, l'interrompis-je , tu vas m'évalué sur un seul coup ?!
- Le seul coup que tu viens de donner me suffit pour pouvoir te faire un programme d'entraînement adapté. Je sais exactement comment t'entrainer et c'est pas plus mal que se soit moi qui t'entraine maintenant . Percy n'aurait rien pu faire.
Je hoche encore une fois la tête.
Après cela je me dirige vers la salle de bain où je prend une douche. Dès que j'eus fini, je laisse ma place à Nico.
Et en attendant que celui-ci se douche, je suis allé observer les armes. Elles étaient toutes suspendu et bien ranger sur un mur. Une d'entre elle attire particulièrement mon attention depuis la première fois que j'ai franchi la porte de l'entrepôt : un arc.
Je l'effleure avec mes doigts en l'observant minutieusement.
- Il est beau hein ? Il date de très longtemps, me dit une voix inconnu derrière moi.
Je sursaute avant de me retourner vivement, pour être face à un homme bronzé, avec les cheveux bouclés couleurs caramels et les yeux bleu-verts. Son visage est parfait. Aucuns défauts. Tout était bien tracer. Il me rappelle fortement quelqu'un.
- Qui êtes vous ?
Il se mit à sourire gentillement en s'approchant de moi.
- Tu te méfies même si mon physique te rappelle quelqu'un. C'est de famille.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
Il ignore totalement ma question et continue de s'approcher de moi. Je reste immobile.
- Tu es absolument magnifique ... C'est vrai qu'on se ressemble vraiment.
- Tu es ...
- Oui. Je suis Antoine, ton frère. J'ai vraiment hâte de faire ta connaissance.
Je suis toujours immobile et aucun son ne veux sortir de ma bouche.
- Je sais, ça doit te faire un choc, continue Antoine en avançant. Mais il fallait que je te vois.
- Tu ... Tu ... Avais quelque chose à ... à me dire ?
Il me souriait toujours. Il est vraiment beau.
- Non. Rien de spécial. Juste, ne déteste pas Percy pour ce qu'il a fait. C'est mieux que ta mère l'apprenne de cette façon et maintenant plutôt que d'une autre façon beaucoup moins clémente.
- Ça veut dire quoi ça ?, dis-je en fronçant les sourcils.
Je m'attendais déjà à la réponse.
- Inès, tu sais très bien qu'être un demi-dieu ce n'est pas un jeu. Il peut nous arrivez n'importe quoi, n'importe quand. Alors n'en veut pas à Percy d'avoir éviter à ta mère la souffrance de ne pas savoir le pourquoi du comment si il t'arrivait quelque chose.
Je sais qu'il a raison. Mais je ne suis pas prête à lui pardonner. Pas encore. Mais ça viendra.
Il sourit avant de s'approcher de moi pour m'embrasser sur le front.
Dans ma tête c'est vraiment le bordel à ce moment là ... Un mec qui prétend être mon frère et que je considère comme un inconnu est venu m'embrasser sur le front et je n'ai ni envie de le frapper, ni envie d'appeler la police.
Il s'éloigne à reculons en me regardant et en me disant :
- Ne dit à personne que je suis venu. On se reverra Inès. Plus tôt que tu ne le pense.
Il me fit un clin d'œil.
- Attend ! J'ai des questions à t...
Trop tard ! Il a déjà disparu ...
- A qui tu parles princesse ? , me lança Nico en rentrant dans la salle.
- Non ... Non ... Rien ... Je ... Je pensais à voix haute c'est tout ... , dis-je en regardant encore l'endroit où Antoine se tenait quelques secondes auparavant.
- T'es sûre que ça va ?
- Oui ! Oui ça va !, lui répondis-je en le regardant.
J'étais tellement absorber par mes pensées que je n'avais même pas remarquer que Nico était torse nu.
C'est incroyable : les mecs aiment se baladés torse nu dans cette entrepôt !
- Bon, me répondit Nico, septique. Je vais mette un t-shirt et on décolle ok ?
Je hoche la tête en souriant. Il retourne au vestiaire me laissant seule avec les réflexions et mes tourments.
J'ai rencontrer mon frère aujourd'hui. D'un côté je suis heureuse. Mais d'un autre je suis plutôt septique.
Je n'arrive pas à avoir un avis sur cette rencontre. Je me suis dit que c'est peut-être à cause de toute cette colère qui m'envahit.
Je n'eus pas le temps de penser plus que Nico sort du vestiaire en me souriant.
- On y va ?, me lança t-il.
- Ouais , ouais ...
Il commence à avancer mais d'un coup, je ne sais pas ce qui m'a pris je l'ai retenu par le bras.
- Nico ... Tu m'a dis tout à l'heure que ... mon ... frère ... t'avais entraîner et aider à canaliser ta colère et à combattre sans t'en servir ...
- Oui effectivement et alors ?
- Bah ... Moi ma colère d'aujourd'hui est venu de tes réflexions qui me décourageaient ainsi que du coup de Percy et de la pression etc. Mais toi, elle venait d'où ta colère ?
Un grand silence s'installe avant qu'il me donne une réponse sur le ton le plus froid que j'ai jamais entendu :
- Je ferais mieux de te ramener chez toi. Ta mère va s'inquiéter.
- Mais ...
- J'ai dis que je te ramenais chez toi maintenant. Alors dépêche toi sinon tu y va à pieds.
Je sais que j'ai tord d'insister mais je suis très curieuse de savoir ce qui se cache vraiment derrière l'arrogant Nico Di Angelo.
- C'est en rapport avec Rachel n'est-ce pas ?
Nico se retourne d'un coup vers moi et me plaque violemment contre le mur.
- Ne me parle plus jamais de Rachel. Sinon je vais t'arraché tous les membres de ton corps que tu pourras avaler, est-ce que c'est bien clair ? , me chuchota-t-il d'une voix menaçante.
Il m'a filer l'une des plus grosses trouilles de ma vie. Sans que je puisse la retenir, une larme coule lentement le long de ma joue.
Nico l'ayant remarquer, me lâche instantanément et recula.
Je peux lire du remord dans son visage. J'essuie ma larme avant de dire en tremblant et en ravalant un sanglot :
- Je ... Je vais rentré en bus ... On se voit mardi prochain ...
Et je cours en pleurant en direction de mon appartement.

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