Chapitre 16

Nous avons franchi la frontière depuis un moment lorsqu'on nous atteignons l'orée de la forêt. Il fait nuit noire et la lune baigne nos visage de ses faibles rayons. Nous faisons encore quelques kilomètres avant d'arriver dans un village. Nous y entrons. Avec un peu de chance, nous pourrons dormir dans une ferme et partir au levée du soleil. Ou pas. J'oublie toujours qu'Etienne malgré le fait que le soleil ne lui fasse pas de mal grâce à la crème solaire, préfère l'obscurité. Je soupire. Nous allons toujours devoir voyagé de nuit... Ce n'est pas un problème pour moi grâce à ma vision nocturne mais j'aurais tout de même préférer marcher sous le soleil. Malgré la fatigue, je continue de marcher et nous dépassons bientôt le petit village.
Le soleil commence à se lever lorsqu'on se met à chercher un abri pour dormir. Nous trouvons finalement une petite grange abandonnée ou nous nous réfugions. A peine entrer, je me laisse tomber de fatigue sur de la paille malodorante. Je ferme les yeux pour m'endormir sans penser au long trajet qui nous reste à faire.

Étienne me réveille à la tombée de la nuit.
- Dis, c'est bien beau tout ça, on est chez les hommes et tout mais on va ou au juste?
Je le regarde avec étonnement. J'avais oublié qu'il m'a suivi sans même savoir ou on va. Quand j'y pense, je ne comprend toujours pas pourquoi il tient à m'accompagner
- Dans mon village natale, répondis je
C'est là-bas que j'espère trouver des réponses. Je veux revoir ma famille, Mark, et tous les autre villageois. Peut-être qu'ils m'aideront à choisir mon camp.
Étienne hoche la tête et me demande vers où on va. Je lui indique vaguement une direction du doigt. Je ne sais pas du tout ou c'est. C'est vrai que c'est un problème ça. Je ne voudrais pas me perdre une fois arriver dans le désert. Je fais part de mes doutes.
- En fait, je ne connais pas le chemin.
- T'as fait comment pour venir jusqu'ici à l'aller alors?
- P' m'a emmener. J'ai voyagé avec une troupe de marchand, lui confiai, honteuse de ne pas connaître la chemin
- Tu te fous de moi c'est ça ? On a voyager une nuit entière pour rien? Comment on fait maintenant? Hurle -t-il
- Euh... Bonne question...
Je vois qu'il essaye de se calmer. Lorsqu'il parle à nouveau, sa voix à reprit son ton habituelle.
- Bon alors, comment on fait? Tu ne sais pas ou il pourrait être les marchands?
- Euh... Non. Et puis, ils ne savent pas d'où je viens non plus. Ils m'ont trouvés dans une grande ville.
- Je vois...
A mon grand étonnement, il n'est plus en colère. Je ne sais pour qu'elle raison mais, savoir qu'il ne m'en veut pas me réchauffe le coeur. C'est pas tout ça, mais je ne sait toujours pas où est mon village. Étienne, qui semblait réfléchir, me demande:
- Alys, sais tu voler?
Voler? C'est quoi cette question? Personne ne sait voler!
- Bien sûr que non, c'est impossible.
- Non, en fait, je voulais savoir si tu pouvais te transformer en chauve souris toi aussi. En volant, arpenter le désert sera beaucoup plus rapide.
- Oh d'accord... Je n'ai jamais essayer.
- Bien essaye alors.
J'obéis et ferme les yeux, me concentrant très fort. Je m'imagine dans la peau d'une de ces petites bêtes noirs et fronce le nez de dégoût. J'entend Etienne rire derrière moi.
- Tu sais, c'est créature ne sont pas si répugnante.
J'essaye encore et encore mais je n'arrive toujours pas.

A la fin de la nuit, j'ai enfin réussis ma transformation. C'est beaucoup plus dur que tout ce que j'avais imaginé, bien que la métamorphose soit sans douleur. Étienne me félicita:
- Bravo, grâce à toi, on a perdu un temps fou! Je te dis merci surtout... Bon, te regarder pendant une nuit m'a fait mal au yeux, je vais me coucher.
Et il tourna les talons. Il m'agace celui là! Comment peut-on être aussi méchant? Chacun de ces commentaires me blesse plus que toutes les critiques qu'ont m'a faites. Quand ça vient de lui, j'ai l'impression qu'on m'enfonce un couteau en pleine poitrine et que quelqu'un de très sadique le remue.
Blessé dans mon amour propre, je vais me coucher à mon tour.

Une nouvelle nuit s'installe et nous nous décidons à reprendre la route. Je sors de la grange et inspire une bouffée d'air frais. Cela m'est très agréable après avoir senti pendant deux jours l'odeur de renfermé de la ferme. La nuit est pleine au dessus de nous. J'y vois comme en plein jour.
Étienne prend son envol. A mon tour, mes bras deviennent des ailes, mes jambes rapetissent, ma peau noirci. Je suis une chauve-souris à présent. Je suis Étienne en zigzaguant.
Deux heures après notre départ, conformément à ce qu'avait prédit mon compagnon, nous sommes dans le désert et en vu du prochain village. Étienne avait raison en disant que nous gagnerons du temps à voler. De plus, je suis sur que c'est mon village. Une intuition.

Lorsque nous sommes assez proche, le soleil se lève et nous reprenons forme humaine. Je cours jusqu'aux premières maisons. Le village, qui d'ordinaire est animer dès les premiers rayons du soleil, est silencieux. Il est trop silencieux. Comme si toute âme vivante avait déserté les lieux. Pourtant, je sais que je suis au bon endroit, je reconnais les lieux. En courant, paniqué par l'absence de gens, je me rend jusque chez moi.
Ma maison n'a pas changé. Elle est toujours aussi bancale avec son toit en tôle. J'entre rapidement. Je balaie la pièce du regard et vois, dans le coin le plus sombre de la pièce, mes parents adoptifs, serraient l'un contre l'autre, tremblant de peur.

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