Chapitre 23

Je me regardais dans le miroir à plein pied de la chambre de Lucile. Je portais une petite robe noire, avec un décolleté assez échancré. J’avais tressé mes cheveux sur le côté, dégageant ma nuque qui donnait sur le ruban délicatement noué, qui servait d’attache pour la robe. Le ruban descendait le long de mon dos, caressant doucement ma peau nue à cet endroit. Je portais des collants semi-transparents fantaisie à carreaux. Je m’étais maquillée légèrement, un trait d’eyeliner et un gloss brillant nude. Je me tournais vers Lucile, légèrement gênée par la tenue que j’avais choisie. Je la trouvais beaucoup trop sexy, dévoilant trop de peau.

—     Tu penses qu’il va aimer ? m’enquis-je.
—     Ce n’est pas vraiment la question qui devrait te venir en premier, me sourit-elle, amusée.
—     Et bien… je…
—     Il va certainement adorer, et j’ai confiance en mon fils pour respecter ton choix.

Je hochais maladroitement de la tête. J’avais mis Lucile dans la confidence pour réussir mon coup. Je récupérai le panier de pique-nique que Lucile avait préparé. Le mieux aurait été de le faire dans le jardin, mais ce n’était pas vraiment un endroit propice pour de l’intimité. Le balcon de la chambre de Karhon me semblait plus idéal pour ce petit moment en amoureux. Je rejoignis donc sa chambre, posant le panier près de la baie vitrée. Cette dernière était déjà entrouverte, et je glissais ma tête à travers afin de vérifier si Karhon était dehors ou non. Pas une âme qui vive par là. Il devait être encore dans son bureau ou bien…

J’entendis un bruit de porte, et je me redressais pour lancer un regard vers la porte de la chambre. Seulement, cette dernière était fermée, et pas l’ombre du loup dans ce coin. L’odeur de musc et de pommes de pin sous la neige me prit pleinement, alors qu’un souffle se coupait. Je tournais ma tête vers la porte de la salle de bain, et il était là. Les cheveux humides, gouttant sur sa peau, offrant une si délicieuse vision de lui. La chaleur explosa dans mon ventre, et je sentis mes jambes devenir un peu plus molles. Il portait seulement un short de pyjama, et une serviette sur son épaule. Je savais déjà que les hommes mouillés étaient très sexy et attirants, mais Karhon était clairement d’un autre niveau.

—     Karhon…, soufflai-je.

J’avais à peine pu poursuivre qu’il m’avait soulevé dans ses bras, mettant mes jambes autour de ses hanches. Mes bras s’étaient portés autour de son cou. Nos corps se collaient l’un à l’autre. Ses mains étaient sous mes cuisses, me maintenant au niveau qu’il voulait. Ses lèvres s’empressèrent de dévorer ma bouche. Mes doigts se perdirent dans sa chevelure, pressant sa tête vers moi, afin de pouvoir l’embrasser encore et encore. Sa langue se fit un chemin jusqu’à la mienne, et il se mit à l’effleurer, à la taquiner, avant de l’emmener dans une valse endiablée. Il dût se faire violence pour arrêter et nous éloigner un moment.

—     Merde…, grogna-t-il, en enfonçant son visage dans mon épaule.
—     Karhon…
—     Lunae, non.

Il prit de nouveau d’assaut ma bouche, et je lâchai un gémissement sous ses attaques incessantes. Il se dirigea doucement pour venir poser mon dos contre un mur. Il me fit glisser doucement, afin de trouver une position plus confortable. Je pouvais sentir la bosse de son excitation entre mes cuisses. Elle était pile contre mon entrejambe. Il la frotta contre ce dernier, me rendant humide et me faisant gémir. Je n’avais pas vraiment prévu le début de notre rendez-vous de cette manière.

—     S’il te plaît, Karhon, haletai-je, entre deux baisers.
—     Merde, gronda-t-il, en se faisant de nouveau violence pour s’éloigner légèrement.

Nos regards se croisèrent, et je sentis une nouvelle explosion dans mon ventre. Un brasier se répandit dans mon corps, tandis que l’humidité devenait abondante dans la partie la plus intime de mon corps. Je pris appuis sur ses épaules, afin de pouvoir bouger un peu, mais cela n’avait fait que créer une nouvelle friction entre nos sexes. Un grognement étouffé s’échappa de Karhon, faisant écho à mon gémissement. Je sentais des fourmillements partout dans mon corps, comme des petites démangeaisons qui avaient besoin d’être soulagées. Je vins déposer un baiser sur la mâchoire de Karhon.

—     Lunae… tu…
—     Le lit, le coupai-je, en déposant un baiser sur ses lèvres.

Une nouvelle valse entre nos langues, plus impétueuse que la précédente. Elle était même impérieuse et empressée. C’était comme s’il n’y en avait jamais assez. De ces baisers, de nos langues l’une contre l’autre, notre peau connectée, et les vêtements étaient définitivement un obstacle agaçant, malgré le peu de surface que cela recouvrait. Ma tête se vidait, sous les baisers enflammés, mais mon désir de lui remplissait chaque fibre de mon corps. Il m’emmena jusqu’au lit, et m’y déposa avec douceur. Son corps recouvrant le mien, il se redressa sur les coudes pour me détailler pendant quelques secondes, avant de lâcher une insulte et de se relever complètement. Je sentis le froid me prendre, parce qu’il était parti.

—     Karhon ? l’appelai-je, doucement en observant son dos.
—     Lunae… pourquoi ? Tu n’es pas prête. Je le sais, je le sens. Je ne veux pas que tu te forces ou que…
—     Je ne me force pas, le contredis-je. Je… je voulais juste qu’on fasse un pique-nique nocturne.

Je le vis tourner son visage vers la baie vitrée où j’avais posé le panier garni. Il lâcha un soupir, se passant une main dans les cheveux. Je voulais juste être belle et sexy pour lui, juste voir l’étincelle. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si… explosif et si intense. Il était vrai que je n’étais pas encore tout à fait prête pour sauter le pas, mais il n’y avait aucun moyen d’être prêt pour sauter cette étape, elle devait se faire naturellement. Je voulais juste faire des prémices, continuer l’exploration de nos corps, de nos zones cachées et érogènes. Je l’entendis marmonner, sans comprendre un seul mot. Il se tourna vers moi, sans pour autant me rejoindre. Ses prunelles bleu glacé me fixaient. Je pouvais voir son membre pulser contre le tissu de son bas. Je resserrais les cuisses par instinct, ou par appréhension. Je m’étais relevée pour être assise sur le lit.

—     Pas dans cet accoutrement, si tu tenais à ce qu’on ne fasse que pique-niquer.
—     Tu… tu ne veux pas qu’on se touche ? soufflai-je doucement.
—     Bien sûr que si. Je ne veux que ça, mais je ne sais pas si je pourrais m’arrêter. Plus le temps passe, plus ça devient difficile, Lunae. Je suis sensible à ta présence, à ton odeur, à tout ce qui te touche de près ou de loin. Tu es mon âme-sœur, bordel !

Il avait haussé le ton à la fin de sa phrase, me faisant sursauter. Je le voyais se battre contre ses désirs de me faire sienne. Je me levais pour le rejoindre, je n’avais aucune certitude sur ce que j’allais faire. Seulement, je ne pouvais pas le voir souffrir ainsi. Je glissais mes doigts dans l’élastique de son caleçon et de son short pour les faire descendre et découvrir son membre bien vigoureux. Il était toujours aussi épais et chaud. Du liquide pré-séminal coulait de son gland, et je me mis à genoux pour venir lécher du bout de la langue, la goutte à la fois salé et amer. Je donnais un second coup de langue sur son gland, et je le sentis frémir. Je déposais un léger baiser, avant de me relever afin de venir l’embrasser.

—     Je veux te soulager, lui confiai-je, avant de reprendre avant qu’il ne rejette ma proposition. Tu peux le faire dans ma bouche… ou bien tu peux te frotter entre mes cuisses avec le collant ?

Son regard s’assombrit et il agrippa ma mâchoire de sa grande main. Il releva mon visage vers le sien, m’empêchant de baisser la tête. Sa langue vint lécher mes lèvres, puis elle s’enfonça dans ma bouche, exigeante sur ce droit de passage. Je me laissais faire, alors que mes doigts entouraient sa verge bien dure. Elle était vraiment chaude, épaisse et bien en chair. Je pouvais la sentir pulser entre mes doigts. Je la caressais doucement, la pulpe de mon pouce traçant le chemin d’une veine. Je mis une légère pression et il lâcha un petit grognement contre mes lèvres.

—     Lunae…
—     Dois-je choisir pour toi ? soufflai-je, en commençant à le masser.

Je le sentis se tendre encore plus. Le désir brûlant dans ses yeux, je continuais à caresser son manche, essayant de le satisfaire du mieux que je pouvais de ma propre initiative. Des petits massages en cercle, des caresses le long, taquinant parfois son gland avec la pulpe de mon pouce. Il gonflait un peu plus entre mes mains, et le souffle de Karhon s’entrecoupa un peu plus. La sueur perlait sur notre peau, la chaleur montant encore d’un cran.

—     Et merde ! gronda-t-il.

Il attrapa mes mains, avant de me faire tourner et venir coller mon dos à son torse. Son membre se cala entre mes fesses, alors qu’il passa un bras autour de moi, afin que je ne bouge pas. Il enfonça son visage dans mon cou, ses lèvres venant embrasser ma zone sensible. Ses dents frôlèrent ma peau, me faisant gémir. Il releva le bas de ma robe, et dans un mouvement de hanches, il plaça sa hampe dure entre mes cuisses. Un autre grondement s’échappa de son torse, alors qu’il commençait à se mouvoir lentement. Le bout de son gland venait buter contre mon clitoris, me faisant gémir de plaisir. Mes doigts s’agrippèrent au bras de Karhon qui m’entourait.

C’était un tel brasier, comme si le soleil s’était niché pile à cet endroit. Le frottement se faisait plus intense, plus pressant, alors que je resserrais un peu plus mes cuisses. Karhon lâcha un autre grondement de plaisir, ses mouvements accélérèrent, et il changea l’angle du frottement. Son gland se cognait un peu plus contre mon intimité, comme s’il cherchait à déchirer mon collant et ma culotte pour atteindre mon antre des plus intimes. Il frappait pile contre mon clitoris, me faisant gémir de plaisir plus fort. À chaque nouveau coup, je sentais mes forces quitter mes jambes. Je ne pouvais que m’accrocher au bras fort de Karhon, désespérément. Ses hanches se percutaient contre mes fesses, de façons de plus en plus irrégulières.

Il tourna mon visage vers le sien, ses lèvres venant dévorer ma bouche. Sa langue s’empressait de jouer avec la mienne. Nos gémissements se retrouvaient étouffés, tandis que ses mouvements de reins devenaient encore plus désordonnés, et plus puissants, plus secs. Je sentais la chaleur dans mon corps se compacter, vibrer, à la limite d’éclater et de ravager chaque cellule de mon corps.

Dans un dernier coup de hanches, nos cris se firent échos alors que le plaisir nous détruisait par vagues. Je me laissais tomber contre Karhon, incapable de tenir debout. Il me serra contre lui, sans bouger, tentant de récupérer son souffle. Ma tête s’était posée contre son épaule, alors que mon regard se portait sur mon bas-ventre. Je passais une main sur la semence qui tachait mon collant. J’observais le liquide à la fois transparent et blanchâtre. Mon loup me souleva doucement, avant de prendre la direction de la salle de bain. Il glissa ses doigts sous mon collant pour me le retirer. Il me fit appuyer contre le lavabo, afin de pouvoir l’enlever. Il me retira ma robe, avant de me passer un t-shirt à lui sur le dos. Il pouvait me servir d’une robe de nuit. Je le trouvais plus confortable que ma petite robe. Il prit une lingette démaquillante pour retirer mon maquillage.

—     Je peux le faire moi-même…
—     J’aime m’occuper de toi. Tu ne veux pas ?

Je secouais la tête, le laissant faire. Il s’occupait de moi avec délicatesse et attention. Il tira sur mon chouchou pour défaire entièrement ma tresse qui ne devait plus ressembler à rien. Mon loup attrapa une brosse pour me coiffer. Il me fit une queue de cheval, et déposa un baiser sur mon épaule. Il frotta son visage contre ma peau, lâchant un soupir entre la frustration et le soulagement.

—     Qu’y a-t-il ? m’enquis-je, en nouant nos doigts ensemble.
—     Je ne sais pas ce qu’il y a de pire, te voir dans cette robe ou dans mon t-shirt…

Je lâchais un petit rire. Je fis venir sa main à mes lèvres pour déposer un baiser sur le dos de sa main. Je relevais ensuite mon regard sur son visage. Ma main libre vint tirer sur ma culotte pour la faire glisser de mes jambes pour la retirer. Elle était mouillée, ce qui la rendait désagréable à la porter. Je vis son regard suivre le parcours de ma culotte. Un petit grognement s’échappa de ses lèvres. Mes joues chauffèrent doucement, alors que je déposais un baiser sur sa joue.

—     Tu n’aurais pas une culotte de rechange pour moi, n’est-ce pas ?

Il me lança un regard, légèrement boudeur. Je lui offris un doux sourire, et il lâcha un soupir, en marmonnant que j’allais finir par le tuer de frustration. Je me mordis la lèvre inférieure, me retenant de rire. Je ne voulais pas le vexer. Il revint moins d’une minute plus tard, une culotte dans la main pour me la tendre, ainsi qu’un de ses shorts ajustables. Je me rhabillais rapidement, afin de ne pas attiser plus Karhon.

—     Allons manger…
—     Tu es sûr ? On peut aussi…

Je l’avais rejoins pour quitter la salle de bain, et retourner près de son balcon pour déballer la nourriture que Lucile nous avait préparé. Il se pencha vers moi, son souffle chaud venant titiller mon oreille sensible. Je sentis un frisson descendre le long de ma colonne vertébrale à cette approche.

—     Sinon, c’est toi que je dévore, me susurra-t-il d’une voix grave et suave.

Oh. Oh…

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