L'anxiété lui tenaillait le ventre. Sa gorge était tellement nouée qu'elle en avait presque l'impression que l'air ne pouvait ni entrer, ni sortir de ses poumons.

[T/P] avait abandonné Tokyo pour déménager au calme de la province, et aujourd'hui était son premier jour au collège de Kitagawa Daichi.  

De caractère plutôt réservé, la jeune fille a toujours eu des difficultés à se faire des amis. C'est d'ailleurs bien pour cela qu'elle se tenait assise, sans broncher, à la place qui lui avait été attitrée. Les groupes semblaient déjà s'être formés, ou plutôt semblaient déjà être constitués depuis un bon moment: en province, tout le monde se connait depuis des années.

Elle espérait de tout son cœur qu'une âme joviale viendrait et tenterait de faire connaissance - mais au fur et à mesure que les minutes passaient, [T/P] se résigna, et compris que personne ne l'approcherait.

La peur de n'avoir aucun ami durant ces trois années de collège lui était insupportable. Aussi, elle décida de sortir de sa zone de confort et de tenter d'approcher un des élèves de sa classe - de préférence quelqu'un aussi seul qu'elle.

Elle remarqua une chevelure noir charbon. Le jeune homme était assis, seul, et lisait un livre. 

[T/P] pris son courage à deux mains. Parfois, elle le réalisait bien, il fallait avoir du culot.

Alors, elle se leva, plutôt maladroitement, faisant grincer les pieds de sa chaise contre le sol et se maudit d'être aussi gourde. Elle tortillait ses doigts nerveusement tandis qu'elle se rapprochait de plus en plus du premier année assis à quelques tables d'elle.

Cependant qu'elle se trouvait quasi à côté du jeune homme, ce dernier tourna la tête dans sa direction, et leurs regards se croisèrent.

A la vue de son expression, [T/P] eut des frissons et ne voulut qu'une seule chose: retourner à sa place et se faire oublier.

Un sourire nerveux était planté sur son visage. Elle chercha les mots, n'en trouva aucun. Seul une série de balbutiements sortirent de sa bouche, et elle sentait ses joues la bruler tandis qu'elle devenait de plus en plus écarlate.

Il continuait de l'observer. Il n'avait pas prononcer un seul mot, lui aussi. En revanche, si ses lèvres n'avaient encore rien prononcé, sont regard lui, était un tout autre cas.

Des yeux perçants, foudroyants la dévisageaient. De toutes les personnes présentes dans la classe, il fallut qu'elle approche celui qui avait l'air d'un tueur en série.

[T/P] fit demi-tour, d'une manière très robotique et retourna à sa place. Son cœur battait si vite qu'elle crut même qu'il allait sortir de sa poitrine.

"Approcher les gens... plus jamais" se dit-elle.

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La matinée passa très rapidement, et l'heure du déjeuner était à présent venue.

Toujours seule, elle s'en alla faire un tour de l'établissement, jugeant qu'un peu d'air frais lui ferait le plus grand bien.

Alors qu'elle se dirigeait vers la sortie principale, elle arriva dans le hall, complètement bondé . Des tables étaient placés de-ci de-là près des murs de la grande salle, et un mélange de voix et de cris résonnaient de manière désagréable.

Se faufilant entre les élèves, [T/P] tenta de comprendre de quoi il s'agissait.

Elle s'arrêta au premier stand possible - la salle était remplie, et certaines zones étaient encore plus surpeuplées que d'autres.

La collégienne prit instinctivement un des dépliants posés sur la longue table.

CLUB DE VOLLEYBALL MASCULIN, lut-elle. 

A l'évidence, il s'agissait du jour où les clubs venaient recruter des premières années.

"Ça pourrait être pas mal, rejoindre un club"  pensa-t-elle, tandis qu'elle n'avait pas encore remarqué les deux élèves, déjà immenses pour leur âge, qui l'observaient.

Elle repris ses esprits lorsqu'elle entendit un raclement de gorge, et lorsqu'elle releva la tête, elle fut accueillie par un élève, certainement plus âgé qu'elle, croisant les bras. Sa peau halée, ses cheveux bruns légèrement hérissés, et son visage sans sourire lui donnaient un air quelque peu sévère.

"Tu dois t'être trompée, commença-t-il. Ici c'est le club masculin"

A peine eut-il terminé sa phrase que [T/P] commençait déjà la sienne, le coupant presque.

"Ah non, je regardais ju-

-Oh allez Iwa-chan! Elle est plutôt mignonne! Ça serait bien d'avoir une manager" interrompit d'une voix suave un autre, dont la chevelure brune bien coiffée était en accord avec la couleur de ses yeux.

"Si c'est encore une fangirl ce n'est même pas la peine d'y penser! cria le premier.

- Allons, allons. Reprit le second de sa voix mielleuse. Il suffit de lui demander!"

Les deux se tournèrent vers [T/P], et celui à l'apparence grincheuse lui demanda:

"Est-ce que tu es une fangirl d'Oikawa?

-Iwa-chan, soit plus gentil!"

[T/P] resta plantée, quelque peu désemparée. Elle venait à peine d'arriver dans ce collège et ne connaissait personne. Visiblement, cet Oikawa semblait être connu, mais elle venait tout juste de l'apprendre.

Aussi, son désarroi se fit remarquer sur son visage. Elle penchait légèrement la tête sur le côté, ses sourcils un peu froncés.

"Oikawa?

- Oui, Oikawa, approuva Iwaizumi.

-C'est qui, Oikawa?"

Ce fut au tour des deux jeunes hommes d'être désemparés, si-ce-n'est que l'un des deux semblait plus choqué que l'autre, un petit cri s'échappant de ses lèvres.

Le plus désemparé cligna quelques fois des yeux avant de se désigner lui-même, posant sa main sur sa poitrine.

"Tu ne me connais pas? Tu as déjà dû au moins entendre parler de moi. "

La jeune fille se contenta de hocher la tête en signe de désapprobation, tandis que l'autre inspira bruyamment de choc.

L'autre semblait amusé de la situation, un sourire malicieux et moqueur aux lèvres. Une fois assez satisfait de voir son camarade complètement désespéré, il se tourna vers [T/P] avant de lui demander avec un ton plus amical cette fois-ci:

"Ça te dirait d'être manager?"

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C'est ainsi qu'elle apprit à avoir confiance en soi. Elle découvrit rapidement l'enthousiasme des membres du club de volley à ses dépend, même si certains d'entre-eux, et tout particulièrement Kageyama se trouvaient être moins sympathiques. Une fois qu'Iwaizumi comprit qu'elle n'était pas là spécialement pour la star du collège, ce dernier la prit sous son aile. Il agissait presque en tant que grand-frère à l'égard de [T/P], et il en allait de même pour Oikawa. Le duo trainait toujours à ses côtés, et avoir la présence de deux grands gaillards tels que eux la rassura énormément. Rapidement, elle prit ses marques dans le collège, et ses craintes face à la possible solitude s'estompèrent peu à peu.

[T/P] adorait son rôle de manager, d'autant plus qu'elle se découvrit un talent pour le volley - ou du moins, Oikawa lui fit découvrir son talent pour le volley. 

Un jour qu'Iwaizumi avait décidé qu'il en avait assez de recevoir les passes de son meilleur ami, le passeur décida de harceler la manager pour le remplacer, et ce, jusqu'à ce qu'elle cède.

Il s'avéra que [T/P] sautait presque aussi haut que les bloqueurs de l'équipe, et qu'elle possédait la précision et la puissance des attaquants. Cela restait tout de même maladroit, mais la première fois qu'elle frappa parfaitement la balle qui lui avait été envoyée, toute l'équipe resta sous le choc.

Depuis ce jour, la première année eut un statut plutôt particulier, étant à la fois manager mais aussi joueuse - non titulaire, mais qui était bien souvent sollicitée lors des entraînements.

Mais la réalité la rattrapa, et la frappa fortement lorsqu'elle réalisa que ses deux mentors quittaient le collège pour le lycée. Cette peur de solitude la frappa de nouveau - car certes, elle appréciait l'équipe entière, mais le duo qui l'avait accompagnée pendant tout une année lui donnait un sentiment de sécurité et rendait les entraînements bien plus chaleureux.

Mais on ne pouvait rien y faire, le temps passe, et ils devaient partir.

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Sa deuxième année commençant, [T/P] n'avait pas hésité une seule seconde à se réinscrire en tant que manager de l'équipe, et tous étaient ravis.

L'ambiance restait plutôt agréable, mais il manquait véritablement quelque chose. Cette petite étincelle qui faisait vivre l'équipe avait disparue.

Plus rien n'était pareil, une fois les derniers années ayant quitté le club.

Des problèmes commencèrent à apparaitre, des conflits et des disputes éclataient. Kageyama, le génie du volley, se fit rapidement surnommer "le roi du terrain" par les joueurs.

[T/P] ne pouvait le nier cependant, ce surnom lui allait comme un gant. Mais elle ne pouvait s'empêcher de remarquer que sous sa façade colérique et renfrognée, le passeur était blessé par l'appellation et qu'il était certainement plus sympathique que ce qu'il pouvait laisser penser.

Dès lors elle décida de tenter de l'approcher une nouvelle fois, pas comme lors de sa première rentrée à Kitagawa Daichi.

Le temps passé avec Iwaizumi et Oikawa l'avait bien dépouillée de sa timidité. La jeune fille avait à présent plus d'audace et de cran qu'il y avait un an, et c'est d'un pas sûr et rapide qu'elle s'approcha du passeur.

Une énième dispute venait d'avoir lieu alors qu'un match amical venait de se terminer. Comme à son habitude, Kageyama n'avait agit que selon son bon désir, sans se soucier de l'aptitude de ses coéquipiers.

Et il s'était fait une fois de plus appelé "le roi du terrain" alors que tous le laissèrent seul.

Elle le vit assis sur le banc, bandant ses doigts avec une minutie extrême. Il avait son expression grincheuse habituelle et pourtant, on pouvait clairement voir que quelque chose n'allait pas.

La collégienne s'installa à ses côtés.

"Tu sais, parfois on colle un surnom à quelqu'un sans qu'il le mérite." commença-t-elle. Il releva la tête, curieux, tandis qu'il tenait toujours les bandages dans sa main droite.

"Et dans ces moments-là, ce n'est pas juste, reprit-elle calmement. Or, dans certains cas, il est plus où moins mérité."

Elle planta son regard dans le sien.

"Tu mérites plutôt ton surnom, Kageyama-kun."

Ses yeux s'écarquillèrent légèrement avant de revenir à leur taille habituelle. Elle l'avait probablement blessé, mais il fallait bien lui dire la vérité.

"Tu sais, si tu essayais de comprendre un peu plus les autres, peut-être que ce surnom ne serait plus valable. Tu exiges des choses qui te semblent aisées alors qu'elles ne le sont pas forcément pour tes coéquipiers. C'est seulement parce que tu ne te rends pas compte de ça que tu es, toi frustré, et que tu es exécrable pour les autres. Je suis certaine que tu n'es pas entièrement ce que le surnom nous fait croire." termina-t-elle avant de se lever.

- C-comment je peux faire? Balbutia-t-il.

- Pardon?

-Comment je peux faire pour être moins agaçant?

"oh" fut la seule chose à laquelle [T/P] put penser. Elle n'était pas extrêmement douée lorsqu'il s'agissait de donner des conseils, surtout à propos de tout ce qui peut bien concerner les interactions sociales.

Elle réfléchit quelques instants, se frottant la nuque.

"Peut-être que tu devrais essayer de moins crier déjà, et de dire les choses plus gentiment."

Il se contenta d'acquiescer. [T/P] sourit, avant de partir. Il n'était pas si horrible qu'il en avait l'air.

Après les cours, l'entraînement se déroula comme à son habitude: échauffement, réceptions, services, passes...

Les passes...

[T/P] attendit ce moment avec appréhension. Elle observa Kageyama se placer sur le terrain, et commencer l'entrainement.

Il lança la balle, que l'autre joueur rata complètement - frappant bien trop tard.

Une fois les deux retombés au sol, Kageyama fronça ses sourcils et commença à élever la voix.

"Tu dois frapper bien plus vite, espèce d'i-"

Il s'arrêta net lorsque son regard croisa celui de [T/P]. La manager le regardait attentivement, et avait un petit sourire sur le visage. Il se souvint alors des paroles qu'elle lui avait dit quelques jours plus tôt.

Il reprit alors, d'une voix bien plus calme et posée.

"Espèce d'idiot, tu sais pas frapper une balle."

Une expression dépitée envahit le visage de [T/P], l'ayant cachée entre ses deux mains. Elle se pinça le nez, fronçant les sourcils. Elle ne pouvait pas lui reprocher, au moins il avait essayé.

Étonnement, son partenaire n'avait pas aussi mal réagit qu'à son habitude. Ils se remirent tous les deux en place, prêts à recommencer.

Cette fois-ci, la balle fut touchée, mais de quelques centimètres seulement, ne l'envoyant alors pas bien loin.

"C'était moins nul" Dit Kageyama avec fermeté.

Il y avait encore beaucoup de progrès à faire pensa-t-elle.

Depuis ce jour, [T/P] entreprit d'aider le passeur à améliorer ses relations avec autrui, et il tentait tant bien que mal à suivre ses conseils.

Bien que faisant preuve de bonne volonté, cela était plus fort que lui, Kageyama ne pouvait s'empêcher de faire des réflexions. Même si [T/P] lui signalait ce qui n'allait pas dans son comportement, il n'arrivait malheureusement pas à en saisir le véritable problème.

Au fil du temps, les deux finirent par être très proches. Ils passèrent énormément de temps ensemble et apprirent à se connaître.

[T/P] découvrit bien rapidement que le prodige du volleyball était en réalité bien plus que ça: il était extrêmement maladroit et un cancre infini. Les aides qu'elle pouvait lui fournir s'édentèrent rapidement jusqu'au niveau scolaire  - et ils passèrent de nombreuses après-midi ensemble à étudier lorsque le passeur était menacé de passer les rattrapages.

Kageyama paraissait invulnérable, froid et distant - mais avec elle, il en était tout autre. Sans s'en rendre compte il se laissait aller, parlait plus qu'à son habitude - et il était presque timide en sa compagnie. Jamais quelqu'un n'en avait su autant sur lui que elle.

Dès lors, on ne voyait pas l'un sans l'autre. Si on voyait Tobio seul, on pouvait être certain que [T/P] était pour sûr dans les parages.

Alors quand vint, lors de leur dernière année, le choix des établissements, [T/P] préféra suivre Kageyama à Karasuno, plutôt que d'aller à Shiratorizawa, même si elle avait largement réussi les tests d'entrée. Elle n'avait pas le cœur à le laisser seul. Et elle non plus d'ailleurs, n'avait pas le cœur à se retrouver seule dans un nouvel établissement.

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La rentrée au lycée se passa plutôt calmement, excepté concernant l'entrée au club de volley pour le pauvre Kageyama. 

[T/P] avait entendu le passeur marmonner à propos d'un rouquin. Il semblait vraiment irrité, plus que d'habitude. Son caractère exécrable avait fini par le rattraper, lorsqu'il se trouva interdit de club jusqu'à ce qu'il puisse jouer avec son rival.

"Je te l'avais bien dit, que ça te retomberait dessus"  le nargua-t-elle en riant.

La rentrée avait bien occupée [T/P]. Aussi, cela faisait quelques jours qu'elle n'avait pu voir son ami, et avait décidé de lui rendre visite lors de son entrainement.

Elle s'approchait du gymnase, le bruit des chaussures frottant le sol ciré résonnant, et ouvrit délicatement la porte.

Kageyama semblait être dans son monde, comme à son habitude, mais semblait un peu plus apaisé. Elle vit d'autres membres s'adresser à lui sans aucune animosité, et à cette vision, [T/P] ne put s'empêcher de sourire.

Son regard dut quitter la scène cependant, lorsqu'un jeune homme aux cheveux gris et à l'allure angélique vint l'accueillir. 

"Bienvenue, lui dit-il avec enthousiasme. Tu es venue t'inscrire? si tu veux notre manager est là-bas." Alors qu'il pointait de son index dans la direction d'une magnifique lycéenne à la chevelure noire charbon, [T/P] plaça ses mains en face de son corps, les agitant légèrement.

"Non, en fait je suis venue voir quelqu'un." 

- Ah, [T/P]-chan.

Sugawara n'eut pas le temps de répondre, que Kageyama avait déjà remarqué la présence de son amie et se dirigeait vers elle.

Tous les regards se tournèrent vers Kageyama, qui , d'un pas rapide, vint voir la lycéenne aux cheveux [couleur].

Bouches béantes, ils observèrent les deux parler calmement.

Surpris ne serait pas un mot assez fort pour décrire leur état. Kageyama parlait, d'une voix moyennement forte, bégayant à moitié et tenant avec difficulté la balle qu'il serrait entre ses mains tremblantes.

[T/P] se présenta alors à l'équipe, réalisant qu'elle ne l'avait pas encore fait, puis partit avec Kiyoko, réalisant qu'il serait malpoli de simplement rester assise sans aider l'aider.

Le passeur vint rejoindre le reste de son équipe, et un long silence régna parmi eux pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'une horde de cris vint s'abattre sur le malheureux Kageyama.

Nishinoya avait pris place sur ses épaules, s'agrippant fermement à lui, tandis que Hinata lui tournait autour tout en criant. Même Sugawara s'y était mis, lui donnant de forts coups de coudes dans son ventre tout en riant chaudement.

"Qui l'eut cru, que Kageyama serait amoureux!"

Le plus jeune des passeur resta vide d'émotion, n'ayant aucune idée de ce que son aîné voulait bien dire par là.

"Kageyama, tu es amoureux?" interrogea vivement le rouquin.

-non. Se contenta-t-il de répondre.

Personne ne fut étonné de son incompréhension, le passeur avait le même niveau qu'une huitre lorsqu'il s'agissait de conscience de ses sentiments.

"Kageyama, tu aimes bien sa compagnie n'est-ce pas? demanda Sugawara

Il se contenta d'acquiescer.

- Et tu te sens nerveux avec elle?

Il hocha de nouveau la tête.

- Et tu détestes quand elle parle à un autre garçon?

Cette fois-ci, il rougit légèrement. Il commença à jouer inconsciemment avec ses doigts tandis que ses coéquipiers se mirent à le secouer dans tous les sens, heureux de découvrir que celui qui paraissait toujours si froid pouvait tomber amoureux.

Petit à petit, Kageyama commença à réaliser ce que cela voulait dire, et cela le frustra un peu, lorsqu'un mélange de sentiments l'envahit mais qu'il ne pouvait pas tous les comprendre.

" Tu dois lui dire! cria Nishinoya, bien trop fort.

- Dire quoi?  Répondit le premier année, un peu perdu.

- Que tu l'aimes, idiot! s'empressa d'ajouter Hinata.

- Oh... Il s'arrêta pendant quelques secondes et posa son regard dans le vide, réfléchissant, avant de reprendre. Comment on fait?

Aucun d'entre eux ne savaient s'ils devaient être désolés pour Kageyama, ou se sentir stupides de ne pas avoir prévu sa réaction.

[T/P] n'avait pas vu le temps passer, et lorsque l'entraînement toucha à sa fin, elle se sentit quelque peu peinée.

Elle reviendrait sans doute, se dit-elle. Tous avaient l'air sympathiques et elle pourrait rester assister aux entraînements.

Une fois tout le matériel rangé, Kageyama lui demanda de l'attendre, ce qui la surpris - en général, c'était plutôt elle qui lui faisait ce genre de demande.

Alors elle attendit, assise sur les marches du gymnase. Il faisait déjà nuit, et le froid commençait à lui geler le bout de ses doigts rougis.

Il ne mit que peu de temps cependant, après une dizaines de minutes environ, il était déjà là.

[T/P] gloussa légèrement lorsqu'elle vit son état. De toute évidence, il s'était dépêché, car sa veste était mise à l'envers, et ses cheveux étaient tous ébouriffés.  

"T'es si impatient que ça de rentrer? Tes cheveux et ta veste, idiot"

Kageyama rougit, et après avoir remis correctement sa veste, se coiffa maladroitement, démêlant sa chevelure avec ses doigts.

[T/P] se leva, prête à partir, lorsque Kageyama la retint, ayant attrapé la manche de son blouson.

"Attends!"

La lycéenne se retourna, clignant des yeux quelques fois, intriguée par son comportement inhabituel.

"Je dois te dire quelque chose!" Sa voix oscillait, chaque mot prononcé soit bien trop fort, soit bien trop bas.

[T/P] se planta en face de lui, sa posture montrant bien qu'elle était toute ouïe. Mais seulement voilà, Kageyama restait silencieux. Il semblait extrêmement gêné, tout gauche, il avait les joues teintées de roses et se mordait les lèvres tandis qu'il tremblait.

"Je... 

- oui?

- j-j-je ...

- Oh mon dieu Kageyama, parle!

-Je suis aime toi!"

[T/P] le regarda, les yeux plissés, les sourcils froncés. Elle le savait, c'était à son habitude: lorsqu'il était stressé, il mélangeait les mots.

- Je dois m'aimer? Le questionna-t-elle.

-Je suis amoureux de toi!  cria-t-il d'un seul coup.

[T/P] resta immobile. Avait-elle bien entendu?

Kageyama venait-il juste de se déclarer?

A elle?

Elle planta son regard sur Kageyama sans dire un mot, la bouche grande ouverte, sous le choc.

Le pauvre garçon se retourna, et chercha de l'aide de la part de ses aînés, cachés derrière le gymnase.

Sugawara et Daichi le regardait avec compassion. Tanaka, quant à lui, était bel et bien mort de rire.

"[T/P]-chan?" dit le lycéen après une minute ou deux.

Peut-être était-ce une forme de rejet de sa part. N'obtenant pas de réponse, il décida alors de partir, les mains dans les poches. Il ne voulait pas se l'admettre, mais cela lui faisait mal.

"Moi aussi!"

Hurla une voix toute tremblotante.

Cela avait échappé à [T/P], les mots étaient sortis instinctivement, alors qu'elle voyait Kageyama s'en aller.

Le passeur la regarda, l'air ébahi. Tous les deux étaient rouges écarlates et aucun ne savait quoi dire à présent.

"J-je sais pas ce qu'il faut faire maintenant, on m'a pas dit" avoua timidement Kageyama.

Alors que [T/P] cherchait ses mots, une voix stridente se fit entendre jusqu'à l'autre bout du campus.

"Embrasse la, bordel!

-Noya-san, la ferme bon sang!"

La jeune fille regarda les idiots se chamaillant au loin, puis se mit à rire, sans pouvoir s'arrêter, surprenant alors l'autre, qui la regardait rire avec attention.

Ses joues étant toujours rouges, [T/P] essuya une petite larme au coin de son œil qui menaçait de tomber avant de reprendre son souffle.

Tous les deux se regardèrent, silencieusement.

Kageyama avait cet air stupidement satisfait affiché sur son visage, et [T/P] ne pouvait s'empêcher de sourire bêtement.

Elle se rapprocha de lui, avant de tendre la main.

"Alors, on y va maintenant?"

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3565 MOTS MON DIEU dzlkndlak

En plusieurs chapitres ça aurait pu être pas mal aussi, histoire de développer la relation entre Kageyama et le Reader. J'ai fait de mon mieux pour développer la relation un minimum, mais à mon sens c'est pas suffisant.

Dites moi si il faut que je développe plus cet aspect, je modifierai la fic si besoin!

J'espère que ça vous aura plu :D

PS: désolée pour les fautes, j'ai passé l'après-midi à l'écrire, j'ai relu 2 fois mais mes yeux sont en train de mourir

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