• Oikawa Tooru.
Elle ne savait pas pourquoi elle était là, elle ne sait pas non plus pourquoi il l'acceptait chez lui. Il venait de lui tendre une poche de glace à mettre sur son œil, ce qu'elle fit assez rapidement.
« Depuis combien de temps ? »
« Tooru... »
« Pourquoi tu ne m'as rien dit ? »
« Parce que.. ce n'est rien. »
« Vu ton visage, je ne dirais pas que c'est rien. »
Elle soupire mais n'ajoute rien de plus.
« Je n'aurais pas dû venir, je vais rentrer. »
« Non. »
« Non ? »
« Si tu y retournes, il pourrait faire pire. »
« Tooru, c'est mon mari. »
« Mais ce n'est pas lui que tu aimes. »
Il relis délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille en la regardant droit dans les yeux. Il était prêt à l'embrasser mais elle avait reculé.
« Il sait tout. »
« C'est pour ça que cette pourriture t'a frappé ? »
« Tooru arrête.. »
« Pourquoi tu le défend ? Tu ne l'aimes pas ! »
« On doit cesser de se voir.. »
« Ne fais pas ça.. »
« Je suis désolée. C'est mieux comme ça.. »
Elle posa la poche de glace sur le premier meuble à sa portée et se dirigea vers la porte d'entrée malgré les appels incessants de l'homme qu'elle venait de briser. Elle était partie sans se retourner, elle avait laisser ses larmes prendre le dessus quand elle était sûre qu'il ne pouvait plus la voir. Il avait raison, ce n'était pas de son mari qu'elle était amoureuse mais de l'homme avec qui elle était sortie à l'époque du lycée. Seulement ses parents ne l'entendaient pas cette oreille, il fallait qu'elle épouse cet homme haut placé, c'était bon pour leurs affaires..
—
Elle était rentrée au petit matin, elle sentit le regard lourd de son mari sur elle.
« Tu étais avec lui cette nuit ?! »
« Non. »
« Ne me mens pas ! »
« Je te dis que je n'étais pas avec lui bordel ! »
Une gifle... elle n'était plus à ça près de toute manière.. elle ne réagit pas, elle a le regard vide.
« Tu n'es qu'une traînée ! Tu m'as trahit ! »
« Je l'aime. »
C'était sorti. Elle avait osée le dire. Seulement, il voyait rouge..
« Tu as dis quoi là ?! »
Elle avait détourné le regard, elle commençait à avoir peur. Il l'attrapa par les cheveux et l'amena à lui assez violemment.
« Je t'ai demandé ce que tu as dit ! »
« Je.. je l'aime. Je ne t'ai jamais aimé. »
Elle savait qu'il allait vrillé mais elle ne pouvait plus continuer comme ça, cette vie, elle n'en pouvait plus...
—
Il courrait, il trébuchait un bon nombre de fois mais il se relevait toujours. Il avait reçu le coup de fil qu'il aurait préféré ne jamais recevoir de toute sa vie. Arrivé à destination, il tenta de reprendre son souffle pendant quelques secondes jusqu'au moment où il aperçoit son ami.
« Iwa-chan ! »
Le regard du garçon était vide. Le châtain s'était approché de son ami, le visage inquiet.
« Pitié dit moi qu'elle est encore en vie.. »
« Son pronostic vitale est engagé.. ils sont en train de l'opérer, c'est grave Oikawa. »
Ce dernier serra les poings, il avait tant de regrets, il savait qu'il n'aurait pas dû la laisser partir quand elle lui a dit qu'il savait.
« Et lui ? Où est ce connard ? »
« Les flics l'ont embarqués. »
« J'aurais dû la retenir hier, elle m'a dit qu'il savait et.. »
« Ce n'est pas ta faute, Emiko voulait te protéger. »
« Me protéger ? »
« Il voulait s'en prendre à toi. Si elle ne coupait pas tout contact avec toi, il allait s'en prendre violemment à toi. »
« Mais.. »
« Elle t'a toujours aimé, toi et pas un autre. Elle l'a épousé car ses parents l'ont obligés. Elle a réussi à m'envoyer un message avant de perdre connaissance.. quand je suis arrivé, il était au dessus d'elle.. bordel j'ai cru qu'elle était morte. J'ai cru que ma meilleure amie était morte. Les voisins avaient appelés les flics mais j'ai eu le temps de frapper ce connard. »
« Si elle ne s'en sort pas, je ne me le pardonnerai jamais, Iwa-chan. »
Ils ont attendus pendant des heures pour au final avoir comme seule réponse qu'elle était dans le coma, qu'ils ne savaient pas si elle se réveillerait, les deux hommes étaient anéantis, ils espéraient une meilleure nouvelle. Le médecin disait qu'il y avait une chance qu'elle se réveille mais qu'il fallait se préparer au pire. La seule bonne nouvelle c'était que ce mec allait croupir en prison. Ils avaient le droit d'aller la voir, Iwaizumi avait craqué et laisser ses larmes coulées, son amie d'enfance était entre la vie et la mort et il se sentait coupable.
« Emiko... je suis si désolé... j'étais pris par mon travail, pratiquer un peu le volley à côté et je t'ai laissé tomber, je n'ai pas été là pour toi et je me déteste pour ça. J'aurais peut-être.. pu éviter cela, j'aurais pu te sortir de là ! »
Oikawa regardait son ami se torturer avec ses regrets, il avait mal au cœur, il avait les mêmes regrets alors il le comprenait très bien.
« Je t'en prie, réveille toi et laisse moi me rattraper. »
C'était douloureux, ces deux hommes souffraient de voir la jeune femme dans cet état. Elle était gentille, toujours souriante, prête à aider ses amis quand ils en avaient besoin, pourquoi il a fallu qu'elle tombe sur un mec pareil ? C'était injuste. Ils ont continués à venir chaque jour et cela pendant près de deux semaines, sans voir aucune amélioration. Jusqu'à aujourd'hui, Oikawa était près d'elle, le regard toujours aussi vide, il lui tenait la main, il avait sentit qu'elle avait serrer sa main, au début, il était choqué puis il regarda en direction du visage de la jeune femme pour enfin revoir ses beaux yeux. Il s'est levé précipitamment, n'y croyant pas une seule seconde..
« Tooru... »
« Emiko bordel... »
Il l'avait pris doucement dans ses bras, il sanglotait, il était heureux qu'elle se soit réveillée, qu'elle s'en soit sortie.
« J'ai mal à la tête.. »
« Je vais chercher le médecin. »
Il était parti à toute vitesse, il voulait qu'elle soit examiné au plus vite, il dû attendre à l'extérieur mais il s'en fichait, il en profitait même pour prévenir son ami de cette nouvelle formidable.
« Elle devrait se reposer pour le reste de la journée, je vais écourter les visites, elle doit vraiment récupérer. C'est une chance qu'elle se soit réveillée. »
« Je reviendrais demain dans ce cas. »
Le médecin avait acquiescé, le châtain avait pris soin de prévenir son ami que les visites étaient annulées pour qu'elle puisse se reposer mais ils s'étaient donnés rendez-vous pour y aller à la première heure le lendemain matin.
—
Ce n'était pas dans ses habitudes mais Iwaizumi avait le besoin de prendre la jeune femme dans ses bras, elle était surprise mais ça lui faisait du bien.
« J'aurais dû... »
« Non Hajime. Je ne veux entendre aucune excuse. »
« J'aurais pu t'aider mais j'ai mal gérer mon temps ! On ne se voyait plus.. »
« Je ne t'en veux pas, alors arrête de te torturer. »
« Tu devrais. Je suis un mauvais ami, j'ai laissé cet enfoiré te faire du mal. »
Elle posa sa main sur la sienne.
« Hajime, ce n'est en aucun cas ta faute. »
Oikawa était silencieux, car lui aussi s'en voulait, la veille il l'avait laisser rentrer chez elle, si il l'avait retenu, s'il l'avait convaincu ce soir là, elle n'en serait pas passé par là.
« Tooru, je sais ce que tu penses mais.. »
« J'aurais largement préféré qu'il s'en prenne à moi plutôt qu'à toi. »
« Et si on en parlait plus ? Je vais bien à présent. »
Les deux hommes avaient acquiescé, la sortie de la jeune femme était envisagée pour le lendemain.
« Viens chez moi pour le moment Emiko. »
« Ça ne te dérange pas Tooru ? »
« Tu aurais dû vivre avec moi depuis le début alors bien sûr que non. »
« Si je vous dérange dites le. » Râle Iwaizumi.
Ils se mirent à rire en s'excusant. Ils étaient à nouveau réunis tout les trois et ils comptaient bien réparer leurs erreurs.
Il était venu la chercher dès le lendemain, il était attentionné avec elle, comme à son habitude.
« Je lui ai dit que je t'aimais, il a péter un câble. »
Il resta silencieux quelques secondes, assimilant ces paroles.
« C'était peut être suicidaire de ma part mais je ne pouvais plus mentir, je ne pouvais plus rester avec lui. »
Il s'approcha d'elle, prenant doucement son visage entre ses mains pour le rapprocher au sien et poser ses lèvres sur les siennes. Un chaste baiser, il en mourrait d'envie.
« A présent rien ne peux nous séparer, je ne laisserais personne le faire. »
« Tu me le promet ? »
« C'est promis ma belle. Je compte bien faire de toi ma femme et te traiter comme une princesse. »
Elle se mit à sourire, ce sourire qu'il aimait tant voir sur elle.
« Rend moi heureuse Tooru. »
« Je compte bien tenir ma promesse du lycée. »
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