Chapitre 5 ~ Sourires et soupirs
Ce moment n'a pas été facile à accepter... t'en souviens-tu mon amour? Quand j'ai commencé à tout abandonner pour toi?
Moi oui.
~
Je parlais souvent avec Esparia lorsqu'elle venait cueillir des fleurs pour le commerce de son père. Lorsque j'étais en congé, je passait à la boutique et je la voyais rougir dès que je mettais les pieds à l'intérieur.
Ce jour-là, j'avais décidé de ne pas me présenter à mon entraînement avec ma mère. De toute façon, j'étais une cause perdue.
Je me rendis à la boutique et je vis Esparia me faire un gros sourire quand j'entrai. Elle avait commencé à s'habituer, mais une légère rougeur restait tout de même présente sur ses joues.
— Salut, Haiden! m'accueilla-t-elle.
— Salut Esp'! Tu vas bien?
— Plutôt, oui! Et toi?
— Maintenant oui.
Elle rougit de nouveau.
— Tu veux des fleurs? balbutia-t-elle.
— Une en particulier, mais je ne peux l'avoir.
— Haiden, arrêtes ça!
— D'accord, d'accord!
— Bon, alors, tu es venu acheter quelque chose?
— Une rose mauve, comme d'habitude.
C'était significatif pour nous. Elle s'éloigna vers un coin de la boutique et me tendis une magnifique rose de la même couleur que ses yeux.
Nos mains se frôlèrent et nous stoppâmes tous mouvement. Nos regards s'emprisonnèrent l'un l'autre et j'eus envie de l'embrasser, de céder à la tentation.
Mais elle rompit le contacte et repartit au comptoir d'accueil. Je payai ma rose et lui demandai:
— Tu voudrais que l'on se voit, cette semaine?
— Haiden... ce n'est peut-être pas une bonne idée... murmura-t-elle.
Son regard refusait de croiser le mien. J'attrapai donc son menton pour la forcer à lever les yeux vers moi. Sa peau était douce et je la sentis frémir à ce contacte.
— En amis, Esparia...
Elle soupira.
— D'accord.
Je dis un sourire victorieux.
— À demain Esp'!
— Au revoir, Haiden...
Elle semblait légèrement stressée quand je suis partit. J'étais inquiet, mais bien trop fébrile pour m'en soucier. On avait un rendez-vous!! En ami, bien sûr, mais quand même!!!
~
Ah... la joie que j'avais ressentis à ce moment...
Elle c'est ternie bien vite malheureusement.
~
J'ai attendu toute la journée qu'elle vienne chercher des fleurs, mais ce fut une autre femme qui vint.
Mon cœur se brisa à ce moment. Le jour même, je négligeai une fois de plus mon entraînement pour aller voir à la boutique.
Esparia n'y était pas. C'était son père.
Je commençai à me questionner.
— Monsieur... je m'inquiétais, est-il arrivé quelque chose à votre fille? Je ne l'ai pas vu venir chercher ses fleurs...
— C'est moi qui l'aie empêcher d'y aller. Elle revient ici, la tête dans les nuages et ça ne me plait pas. Je suppose que tu es la cause de tout ça?
— Euh... je...
— Prends garde, jeune homme. Esparia n'est pas faite pour un homme comme toi.
— Qu'est-ce...
— Maintenant, sors de ma boutique.
J'obéis, sous le choc.
— Pas le choix alors, grommelai-je.
J'attendis pendant plus de deux heures que l'homme sorte de sa boutique, puis je le suivis à travers la ville jusqu'à une jolie petite maison, assez chaleureuse.
À une des fenêtre, je vis Esparia qui écrivait je-ne-sais-quoi.
J'attrapai donc la rose mauve que j'avais volé dans le magasin et je la posai sur le rebord de la fenêtre. Cognai ensuite à la fenêtre avant de me cacher.
Esparia se tourna vers la fenêtre et l'ouvrit en voyant la rose.
— Haiden... murmura-t-elle.
Elle regarda aux alentours et soupira. Une larme roula le long de sa joue.
— Je ne te mérites pas Haiden. Je vais détruire ta vie... marmonna-t-elle pour elle-même. Fuis, oublies-moi alors qu'il en est encore temps.
Elle referma la fenêtre, les joues baignés de larmes.
Je sentis mon cœur se déchirer dans ma poitrine.
— Non... non, Esp'... tu ne peux pas abandonner comme ça! murmurai-je. Moi, je ne t'abandonnerai pas. Hors de question!
Je restai un moment à la regarder finir son écrit, puis le plier et le mettre dans une enveloppe. Elle déposa ensuite cette enveloppe sur une pile de semblable. Je vis la poignée de sa chambre tourner, elle s'empressa de cacher ses lettres. Lorsque son père entra elle feignait de ne pas trouver d'inspiration.
Je réussis à entrebâiller la fenêtre pour pouvoir entendre. Je sais que ce n'est pas bien!! Mais je m'en fou!
— Esparia... tu ne dois plus traîner avec ce jeune homme, il est venu à la boutique...
Elle sourit.
— Totalement lui...
— Esparia, tu as pleuré?
— Oh... Euhm... un peu... j'écrivais à ma sœur.
Sa voix suintait le mensonge, mais son père n'insista pas.
— Saches que je serai toujours là pour toi, dis l'homme.
— Merci Jules.
— Je... Euhm... je sais que je ne peux pas remplacer...
— N'en parlons pas, je t'en prie, le coupa-t-elle.
— D'accord.
Il sortit de la chambre, lui souhaitant bonne nuit, et Esparia se retourna vers la fenêtre entrebâillée.
— Idiot... marmonna-t-elle en la refermant.
Pourtant, un sourire flottait sur ses lèvres.
~
Ce sourire, jamais plus je ne le verrai.
Ma fleur d'espoir m'a quitté comme tout le reste de l'humanité.
J'ai pleuré.
Je pleure encore.
La seule échappatoire à ma douleur se trouve dans mes souvenirs.
~
J'avais proposé un rendez-vous à Esparia. Un mot avec une rose mauve.
J'espérais de tout mon cœur qu'elle viendrait.
Ça faisait deux semaine que je ne travaillais plus et que je n'allais plus aux entraînements de ma mère. Évidemment, ça me retombait dessus, mais je m'en fichait totalement.
Lorsque je vis la jeune femme me chercher du regard, mon cœur se mis à battre plus vite. Je déglutis avant de lui faire un petit signe de la main. Elle vint vers moi, un sourire resplendissant sur les lèvres.
— Salut, toi! s'exclama-t-elle.
— Bien le bonjours, gente demoiselle.
Elle éclata de rire.
— Oh, monsieur, comme vous êtes poli, répondit-elle, jouant le jeu.
Je lui envoyai un grand sourire.
— Ça va bien?
— Pas mal, toi?
— Pour la première fois de ma vie, je trouve ma famille... chiante. J'ai pas d'autre mot.
— C'est triste...
Elle sembla avoir une prise de conscience brutale.
— Haiden... est-ce que c'est à cause de moi?
— Non!... en fait... un peu...
— Haiden...
— Je m'en fiche, Esp'! Ils feront ce qu'ils veulent, moi je ne t'abandonnerai pas!
La jeune femme soupira.
— Si tu insiste. Mais saches que tu dois prendre soin de ta famille, c'est la chose la plus importante en ce monde.
~
Si j'avais écouté son conseil, est-ce que les choses se seraient passées différemment?
Sûrement, mais il est trop tard pour les remords.
Ma main tient l'une des courtes mèches de ma fleur d'espoir. Je ne peux plus bouger d'un poil. Mes yeux fixés sur le ciel nuageux, je replonge une fois de plus dans le bazar de mes souvenirs.
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Hey....
Je suis exténué! Je sais, je suis en retard, mais je suis vraiment dans un gros rush et je manque énormément de temps.
J'espère que vous me pardonnerez.
Vos avis sur le chapitre?
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