Chapitre 21 ~ Adieu mon amour
Ce sont mes derniers souvenirs maintenant... ceux qui se passent il y a à peine une heure... peut-être même moins.
~
Ils nous suivent encore. Le père d'Esparia et Aurora en première ligne.
Ma fleur s'arrête à bout de souffle et je cesse moi aussi de courir.
Ils se tiennent devant nous. Le père d'Esparia renvoi les hommes aux camp, de toute façon, c'est sûr qu'en combat deux contre deux, lui et Aurora gagnent.
Il s'approche de moi.
— J'ai tant attendu le moment où je pourrais te tuer! Le moment où je me vengerais de ce que Zachary a fait à Cade. Zachary... je voyais en lui un jeune garçon si prometteur avant qu'il ne nous trahisse.
Je priai pour que l'esprit de mon père nous vienne en aide, mais il ne se passa rien.
— Lorsque je suis revenu à la vie, j'ai su que j'allais obtenir vengeance. Quel sentiment comblant que de sentir que ta vie repose entre mes mains, continua-t-il.
Il m'agrippa les cheveux et tira ma tête vers l'arrière.
J'en profitai pour dégainer une dague et l'enfoncer profondément dans le ventre de l'homme, plusieurs fois.
Il éclata d'un grand rire.
— Le cristal est toujours en notre possession!
Je lui enfonçai mon couteau dans la gorge.
— Pour Carter et Allie!
Puis je lui donnai un autre coup.
— Pour Zain!
Je lui donnai trois coups.
— Pour Émile, Antoine et Sarah! Pour tous les innocents de ce monde qui sont morts durant cette guerre!
Je continuai à m'acharner sur l'homme.
— Pour les parents biologiques de Samuel! Pour mon peuple!
Je lui enfonçai ma dague dans la tête. Il s'effondra sur le sol.
Je me retournai vers ma femme.
— Je vais la tuer, dit Aurora. J'espère que tu auras sa mort sur la conscience!
Le père d'Esparia se releva alors, intacte.
— Attends un peu, ma fille.
Aurora obéit.
— Ma fille chérie, dis l'homme en s'approchant d'Esparia.
— Kaysar, répondit-elle avec haine.
— J'ai une question, pourquoi est-ce que mon unique fille de sang s'est-elle mariée avec... ça!
Je fus un peu vexé.
— Parce que je l'aime! répondit-elle.
Cette simple phrase me réchauffa le cœur.
— Alors j'aurai la miséricorde de vous laisser mourir ensembles!
J'eus à peine le temps d'hurler un "non" qu'Aurora enfonçait sa lame dans le dos de sa sœur.
Esparia s'effondra sur le sol, son sang s'écoulant autour d'elle et ses cheveux courts formants une auréole autour de sa tête.
— Allez mourir!!! hurlai-je.
Je commençai à me battre avec l'homme. Les coups fusaient à toute vitesse. Je finis par recevoir un coup de poing en pleine mâchoire et je battis en retraite, sachant parfaitement que je n'avais aucune chance.
Je me jetai aux côtés d'Esparia.
— Je préfère la voir morte, dit Kaysar. Au moins, elle cessera de me désobéir.
Je sentis une intense douleur dans tout mon corps.
— Vas donc la rejoindre! s'exclama l'homme avant de tourner les talons et de s'éloigner.
Je vois la poitrine de ma belle se soulever et s'abaisser de façon faible et irrégulière.
— Haiden... murmura-t-elle.
Je n'ai plus de force, j'agonise autant qu'elle.
— Chut... ça va aller ma fleur. Je suis là.
— J-je t'aime, Haiden.
Je me mis à doucement chantonner.
«Lorsque le ciel,
Nous tombera sur la tête,
Lorsque la mort emportera
Tout ce qu'il reste
Sur cette terre
Alors se libérera
La bête enchaînée
Aux sentiments
D'un homme aux deux milles tourments.
L'homme massacré
La bête libérée
Elle ne voudra que se venger.
Mais la sagesse
Laissera son empreinte
Et la bête comprendra
Le sens de la vie et sa beauté
Le rire d'un enfant qui vaut, mille vengeance
Un paysage magnifique
Qui saura la charmer...»
Cette chanson, ma mère me la chantais, comme pour me dire à quel point la vengeance était inutile et qu'il valait mieux se trouver une raison de vivre ailleurs.
Maintenant, je reconnaissais ma mère en la bête et mon père en l'homme à qui elle était enchaînée.
Je cherchai d'autres chansons que je pourrais chanter à ma belle, mais n'en trouvai point.
Elle se battait pour la vie et j'espérai presque, peut-être est-ce mal, qu'elle meurt avant moi. Je ne voulait pas qu'elle me voit agoniser.
— Haiden... je... ne veux... pas... mourir...
Je caressai son beau visage et une larme roula sur sa joue.
— Je... vais... mourir... pas vrai? demanda-t-elle.
— Te dire non serais mentir...
Je me mis en tête de lui raconter tous les plus beaux moments de notre vie commune.
— Tu te souviens du jour où nous nous sommes avoués nos sentiments? Tu m'avais montré toutes les lettres d'amour que tu m'écrivais. Et le jour où je t'ai demandé en mariage de façon super brusque? Tu t'en souviens?
Un léger sourire étira ses lèvres.
— Oh! Et Sam qui traite Bianka de pétasse! Sam qui décide qu'il a envie de goûter à du sable! Ou quand il jouait dans le parc!
Une larme roule sur sa joue.
— Tu te souviens de notre première rencontre? Je t'avais vu arriver alors que je travaillais aux champs. Tu venais cueillir des fleur. Et la première fois que l'on s'est parlé! Tu étais toute rouge et quand j'y repense, j'étais ridicule avec mes techniques de séduction à la con!
C'est limite si elle n'éclata pas de rire.
— Je te suivais jusqu'à la boutique de Jules où j'achetais des roses mauves simplement pour les déposer à ta fenêtre un peu plus tard!
Une larme roula sur ma joue.
— Notre arbre sous lequel on s'est mariés... notre amour inconditionnel, l'un envers l'autre...
Je m'écroulai sur le sol. Je n'avais plus la force de parler et c'est à peine si j'arrivais à bouger.
— Je... t'aime... ma... fleur... d'espoir...
Elle était sûrement déjà partit. J'étais trop faible pour vérifier.
Le ciel se couvrit et je tentai de m'encourager moi même face à la mort imminente, comme j'avais encouragée Esparia.
— Lorsque... le... ciel... nous tombera... sur la... tête...
Mon souffle se fit faible et irrégulier, pourtant je sentais que la mort n'était pas encore si près d'arriver.
Je devrais encore patienter.
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Hey! C'était le dernier chapitre avant l'épilogue!
Bwaaaaaaa! C'est terminer, encore! 😢
Vous avez aimé?
Je pourrai pas poster pendant la fin de semaine alors l'épilogue viendra lundi!!!
Bisous!!!
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