Chapitre 12 ~ mariage clandestin

Malheureusement, la petite... "crise" de ma mère n'a pas changé grand chose...

Ce n'est pas grave maman. Tu as essayé au moins.

~

Bianka-la-pouffiasse se leva d'un bond et hurla d'une voix aigu à en crever les tympans:

— Comment osez-vous!!! Parler ainsi d'une famille noble...!!!!!

— Je te rappelle que techniquement, mon rang est supérieur au tien, jeune fille, répliqua ma mère avec...

Arrogance? Un mélange de ça et d'indifférence. Wow...

— Vous n'êtes pas digne de votre rang!!!

— J'en ai rien à foutre de ce que tu penses.

Bianka leva la main pour gifler ma mère. Je ne bougeai pas d'un poil, elle allait morfler.

Ma mère attrapa le poignet de la jeune femme avant qu'il n'atteigne son visage et lui tordit le bras.

Ses parents étaient paniqués tandis qu'Alyson et mon oncle se marraient ouvertement.

— Thomas-Jay! grogna Zain.

— Quoi?! Elle a essayé de gifler Alleb! On apprend de ses erreurs!

Carter restait sérieux, mais les coins de ses lèvres étaient légèrement retroussés.

— Je suis Alleb Delevia, espèce de pouffiace. J'ai été entraîné par nul autre que Zachary Hayle, sans aucun doute le meilleur guerrier de ce monde. On ne s'en prend pas à moi, grogna ma mère.

— Vous parlez de lui comme s'il était toujours vivant! Faites-vous à l'idée! Il est mort et vous n'étiez même pas mariés!!! répliqua l'autre.

— C'est tout comme!

Ma mère projeta Bianka au sol. Celle-ci se releva et hurla:

— J'ai décidé que je voulais votre fils, alors je l'aurai!!! J'obtiens toujours ce que je désire!!!!

— Justement, jeune fille. Le monde n'est pas rose, nous sommes en pleine guerre. La moitié du peuple ne subviens toujours pas à ses besoins depuis la famine! Et toi tu te pares de richesses qui pourraient aider tous ces gens! Rarement, rarement j'ai obtenu ce que je désirais. Tout ce que j'ai eu, c'est Zack, ainsi que mon fils, alors ne crois pas que tu me l'enlèveras, salope!

Outch! Ma mère commençait sérieusement à gâter son langage. D'ailleurs je la voyais rarement parler si mal.

Chose-machin.... Alan Rodj, décida d'intervenir.

— Mademoiselle Delevia! Ma fille vous l'a dit! Votre fils finira, soit une alliance au doigt, soit lapidé!

Puis, ils sortirent tous trois avec leur balais planté dans le cul et leurs richesses débordantes.

Il y eut un moment de silence, puis Alyson sauta au cou de ma mère.

— Wow!! Ça c'est mon Alleb! Celle qu'on a tous connu! s'écria-t-elle.

— C'est comme ça que Zack leur aurait parler...

— Ouais. À peu près... Il aurait sûrement été encore moins poli, répliqua mon oncle.

Zain était le seul à avoir l'air catastrophé.

— Vous ne comprenez pas! Ça va empirer! Ils vont inciter le peuple à se virer encore plus contre Haiden!

— J'en ai rien à foutre de finir lapider, si je vis heureux entre temps, le rassurai-je.

— Tu ressemble tellement à ton père, murmura mon oncle.

Tous hochèrent la tête. Il y eut un moment de silence, puis nous partîmes chacun de notre côté. Une fois seul avec ma mère je me décidai à lui faire part de mon idée.

— Maman?

— Oui, mon chou?

— Je... Euhm... ils ont dit que je devais avoir une alliance, mais pas forcément celle de leur fille...

— Que veux-tu dire?

— Je pourrais me marier clandestinement avec Esparia...

Je rentrai la tête dans mes épaules, appréhendent sa réaction.

— Tu es sûr que c'est ce que tu veux?

Je me détendis un peu.

— Oui.

— J'approuve cette idée, à une seule condition.

— Laquelle...?

— C'est moi qui vous mari!

— J'en serais plus qu'heureux!

— Alors vas-y! File faire ta demande! Et n'oublie pas! Sois naturel, n'en fait pas trop, d'accord?

— Oui! Merci, maman...

Je la serrai dans mes bras. Je courus ensuite jusqu'en ville, à la fenêtre d'Esparia.

Je cognai sur celle-ci. Plusieurs fois.

Esparia finit par ouvrir sa fenêtre et sortir la tête dehors.

— Salut, Haiden! Tout va bien?

— Oui oui! Je dois juste te parler de quelque chose. Quelque chose de très sérieux et de très important.

— Tu m'inquiètes... Qu'y a-t-il?

— Je préfèrerais que l'on aille à notre arbre.

— D'accord...

Je l'aidai à sortir par la fenêtre et l'amenai avec moi jusqu'au grand chêne.

Là, je mis un genou à terre et pris sa main entre les miennes.

— Esparia Daukantas... veux-tu m'épouser?

Je fermai les yeux fort, de peur qu'elle ne refuse. Nous n'avions que dix-sept/dix-huit ans, au fond!

— Wow... euh... c'est un peu brusque Haiden... pourquoi?

— On m'a donné deux choix, me marier, ou finir lapider, mais ils n'ont pas préciser avec qui je devais me marier.

— Haiden... je ne crois pas que se marier nous aidera...

— Tu peux simplement dire non, tu sais?

— Je ne dis pas non. Je te demande si c'est réellement ce que tu souhaite.

— Oui, ma fleur d'espoir. C'est toi que je veux et uniquement toi, à la vie à la mort.

Elle me fit signe de me relever et m'embrassa.

— Alors je te dis oui, Haiden. J'accepte de t'épouser.

~

Deux jours plus tard, nous étions à nouveau là, en compagnie de ma mère.

Esparia ne portait pas une longue robe blanche. Elle portait celle qu'elle avait lors de notre première rencontre. J'ai fais de même.

— Haiden Zachary Hayle Delevia, veux-tu prendre pour épouse Esparia Daukantas?

— Sans hésitation.

— Et toi, Esparia Daukantas, veux-tu prendre pour époux Haiden Zachary Hayle Delevia?

— Oui.

Je savais ce que ma mère pensait: «pourquoi ils ne disent pas "oui, je le veux" comme tout le monde?!" Et la réponse est simple, car Esparia et moi, à ce moment précis, nous étions seuls au monde et aucune formalité ne nous retenaient.

— Bon... Haiden, tu peux embrasser la mariée.

Je ris et m'emparai des lèvres de... ma femme.

Toute la nuit, nous restâmes au pied de l'arbre à parler et à rire.

Oui, nous nous étions mariés sur un coup de tête, mais non, nous n'allions pas le regretter.

Pas le moins du monde.

Car on s'aime, et que c'est réciproque.

Je n'ai pas de remords, et je n'en aurai jamais, car ce jour reste l'un des plus beau de ma vie.

~

Pourquoi m'as-tu quitté? Pourquoi faut-il que tu sois rendu là-haut?

Je vais te rejoindre, ma fleur d'espoir. Ce ne sera pas bien long.

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