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❝ I lost myself,
Between your legs.
Youre medicine,
Is in my head. ❞

Sam...

Elle s'appelait Sam. Il ne pouvait s'empêcher de la fixer. Peut-être parce qu'elle était jolie.

Mais aussi parce qu'elle la lui rappelait. Son air désinvolte, comme une enfant qui a grandi trop vite, encore perdue dans ses rêves et ses contes de fées. Elle lui jeta un coup d'œil et fronça les sourcils.

« Arrête.»

Elle avait presque chuchoté cette phrase, ce qui lui donna envie de se rapprocher d'elle. Mais il ne le fit pas.

« Quoi?»

Elle se mordit la lèvre, pendant un moment, il les fixa. Elles étaient fines, mais pleines, légèrement rosées et finement dessinées. Il ne pu s'empêcher de sourire. Chose qu'il n'avait pas fait depuis tellement longtemps maintenant.

« Me regarder.»

Son sourire s'élargit. Cette fois il s'approcha d'elle, elle serra la mâchoire.

« Pourquoi?»

Il n'avait jamais fait ça depuis longtemps non plus. Taquiner une fille, ça lui manquait. La seule chose qu'il faisait était de passer la nuit avec elle ces derniers temps. Chose dont il n'était pas spécialement fier. Il s'approcha encore, s'il se penchait, son épaule pouvait toucher la sienne, même si le contact de sa peau nue sur la sienne lui donnait envie, ce n'était pas dans son intention.

« Ça te gêne?»

Elle grimaça.

« Ça ne se fait pas c'est tout.»

Il sourit.

Que lui arrivait-il? Il avait passé ces derniers mois à pleurer, à boire et à briser sa vie. Tout était terne. Il flottait dans une immensité sombre et épaisse. Dans la nuit noire. Que ses yeux soient fermés ou grand ouverts, ce qu'il voyait était identique. Tout était comme une chambre noire, qui développait des images qu'il aurait préféré oublier. Même si tout le monde lui disait que la vie était comme une photographie, on se développait à partir de négatifs, il n'y croyait pas. Puis il y avait cette lumière qu'il voyait, lointaine, faible, vacillante. Il avançait vers elle, lentement, mais elle s'approchait. C'est ce qu'il faisait, il se rapprochait d'elle, leurs épaules se touchaient. Il la sentit frissonner.

« Qu'est-ce que tu fais?»

Sa voix, cette fois, étais faible, elle pleurait. Encore. Mais cette fois il voulait l'arrêter. Pris d'un élan d'affection, il passa un bras autours des épaules de Sam et l'attira vers lui. Elle se raidit, puis renifla. Elle replaça ses cheveux derrière ses oreilles, il la vit complètement. Son visage, autrefois caché par sa chevelure brune, était déformé par la tristesse. Ses grands yeux de chats étaient plissés et recouverts de larmes. On aurait dit qu'on y avait placé une couche de verre brillant.

« Hugo arrête.»

Il secoua la tête et plongea son visage dans ses cheveux. Il sentaient bons, le shampooing à la pomme. Pour la première fois, depuis un moment, il s'intéressait plus aux problèmes de cette fille qu'aux siens.

Il voulait savoir pourquoi elle pleurait, il voulait qu'elle se confie à lui.

Ensuite, espérait-il pouvoir se confier à elle.